Les 101 Dalmatiens (film, 1961)

Les 101 Dalmatiens (film, 1961)
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Les 101 Dalmatiens

Titre québécois An
Titre original One Hundred and One Dalmatians
Réalisation Clyde Geronimi
Wolfgang Reitherman
Hamilton Luske
Scénario Bill Peet
Sociétés de production Walt Disney Productions
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Sortie 1961
Durée 78 minutes

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Les 101 Dalmatiens (One Hundred and One Dalmatians), est le 21e long-métrage d'animation et le 17e « Classique d'animation » des studios Disney. Sorti en 1961, il est adapté du roman de Dodie Smith, The One Hundred and One Dalmatians (1956).

Un remake en prise de vues réelles a été réalisé en 1996 : Les 101 Dalmatiens avec Glenn Close en Cruella, suivi des 102 Dalmatiens en 2000. Côté animation, une série TV, Les 101 Dalmatiens, la série (1997-1998) a été crée ainsi qu'un second long métrage intitulé Les 101 Dalmatiens 2 : Sur la trace des héros sorti en 2003.

Sommaire

Synopsis

Dans sa garçonnière londonienne, Roger Ratcliff, un musicien célibataire compose au piano tandis que son dalmatien Pongo paresse au bord d'une fenêtre. C'est le désordre dans la maison... À la fenêtre, Pongo regarde les femmes passer avec leur chien, car il veut trouver deux compagnes : une pour son maître et une pour lui, quand il aperçoit une dalmatienne conduite par une jeune femme. Il incite son maître à sortir, sous prétexte qu'il est 17 heures passées, pour essayer de les retrouver.

Au parc, Pongo cherche à attirer leur attention en emmêlant leurs laisses, ce qui vaut au couple de finir dans une mare... Quelque temps après, Roger et Anita (c'est le nom de la jeune femme) se marient. Pongo et Perdita, la belle dalmatienne, ont de leur côté une portée de quinze chiots qui va rapidement susciter la convoitise de Cruella d'Enfer.

Fiche technique

Sauf mention contraire, les informations proviennent des sources suivantes : Leonard Maltin[2], John Grant[3] et IMDb[4]

Distribution

Voix originales

Voix françaises

Sources : Carton DVD. D'autres sources citent Jacques Berlioz (Horace) et Pierre Morin (Le Colonel)[NB 2]

Chansons du film

  • Cruella d'Enfer (Cruella De Ville)[NB 3],[5] - Roger
  • Kanine Krunchies - Soliste
  • La Maison du rêve (Dalmatian Plantation) - Roger et chœurs

Distinctions

  • 1962 - Prix du « Meilleur Film d'Animation » aux BAFTA Awards

Sorties cinéma

Sauf mention contraire, les informations suivantes sont issues de l'Internet Movie Database[6].

Premières nationales

Ressorties principales

  • États-Unis : 22 janvier 1969 ; 9 juin 1979 ; 20 décembre 1985 ; 12 juillet 1991
  • Japon : 27 juin 1970 ; 18 juin 1981 ; 19 juillet 1986 ; 20 juillet 1991 ; 18 mars 1995
  • Italie : 18 décembre 1970 ; 13 décembre 1981 ; 7 avril 1995
  • Finlande : 21 décembre 1979 ; 14 avril 1995
  • Allemagne de l'Ouest : 28 mars 1980
  • Suède : 10 avril 1987
  • Danemark : 24 mars 1995
  • Norvège : 1er mai 2002

Sorties vidéo

  • 5 avril 1992 - VHS (Québec) avec recadrage 4/3 et doublage français d`origine
  • 3 février 1996 - VHS avec recadrage 4/3 (plein écran)
  • 3 février 1997 - Laserdisc avec format cinéma
  • 9 mars 1999 - VHS (Québec) avec recadrage 4/3
  • 12 avril 2000 - DVD avec recadrage 4/3
  • 5 mars 2008 - DVD Platinium

Origine et production

Le film Les 101 Dalmatiens est adapté du roman de Dodie Smith, The One Hundred and One Dalmatians (1956) mais adapté par Bill Peet profitant alors du désengagement de Walt Disney[7] des longs métrages d'animation.

Choix techniques

Le film comporte 6 469 952 tâches de dalmatiens animées, sachant que Pongo en compte 72, Perdita 68 et une moyenne de 32 pour les 99 chiots[8]. Ce nombre aurait été impossible à atteindre sans une révolution technique[8]. De même il y a une pénurie de tigre chez Disney [dans les plus anciennes productions] en raison de la difficulté à animer les rayures du tigre, chose somme toute plus aisée que conserver les 3308 tâches des 101 dalmatiens[8].

Le film étrenne le procédé de la xérographie qui permet une animation complexe à moindre coût, par la photocopie des dessins sur les cellulos au lieu qu'ils soient peints à la main[1],[7]. Dans les années 1950 Ub Iwerks, alors responsable des procédés spéciaux de production, expérimente avec Xerox des outils d'aide à l'animation basés sur la photographie[7],[9]. Le procédé Xerox est basé sur l'électricité avec des plaques chargées électriquement[7]. En 1959, il a modifié une caméra de façon à transférer les crayonnés des animateurs directement sur des cellulos, supprimant la phase d'encrage tout en « préservant la spontanéité des dessins[9]. » Cette innovation a permis d'économiser de l'argent pour la production des films du studio Disney[9]. Ainsi les animateurs dessinaient des petits groupes de chiots qui étaient dupliqués par la caméra[7]. Le film Les 101 Dalmatiens n'aurait peut-être pas vu le jour sans ce procédé[7]. John Grant écrit que « sans le génie d'Iwerks ce film avec 101 dalmatiens n'aurait jamais vu le jour à une époque où les autres studios évitaient d'animer un seul représentant de cette race canine à cause de difficultés techniques mais aussi réduisaient les étapes pour dessiner directement sur le film final[8]. »

Un autre élément de production lié au procédé Xerox était la possibilité de visualiser rapidement la production des animateurs[7]. Une contrepartie du procédé a vu la résurgence des traits noirs du contour des personnages, un retour aux années 1920 pour Walt Disney[7].

Le film possède d'autres particularités. L'une est d'être le premier long métrage à prendre un point de vue narratif des animaux, ici des chiens[10] et non des humains comme dans les précédents. Pour rappel, Dumbo (1941) est une histoire contée par un humain même si les humains sont peu présents. Une autre est qu'il se déroule dans un présent proche [à la sortie du film], à Londres et dans sa banlieue[7],[9] (Cf Présence de la télévision).

Graphiquement le film utilise un concept proposé par Ken Anderson, les décors sont composés uniquement d'aplats de couleurs tandis que leurs détails sont transférés sur des celluloïds placés au-dessus[11]. Un décor nocturne et champêtre de Walt Peregoy dissocie ainsi les sillons d'un champs, les pierres d'un pont ou les lignes soulignant le courant d'une rivière.

La musique

À la différence de beaucoup d'autres films d'animation Disney, Les 101 Dalmatiens ne compte que peu de chanson[2],[8]. John Grant en dénombre quatre ce qu'il trouve surprenant pour un Disney[8] Leonard Maltin en compte trois : Cruella d'Enfer qui n'est pas chantée en entier, le jingle de la publicité Kanine Krunchies et La Maison du rêve, qui ne contient que deux phrases[2].

Le générique du film est semblable à plusieurs des films du studio de l'époque, et utilise une présentation très inventive avec ici une série de points noirs qui devient une dizaine de chiots, puis chaque crédit possède une animation ou une forme propre[2]. Ainsi les points deviennent des notes de musique pour le compositeur George Bruns, l'écran est éclaboussé pour le département layout, coloré pour celui des encres et couleurs tandis qu'une machine à écrire survient pour le scénario[12].

Les personnages

Le film reprend le principe déjà utilisé dans Belle et le Clochard d'animaux substituts des humains mais sans la recherche du réalisme proche de l'imitation photographique pour les humains, une nouveauté pour les studios[9]. C'est même un retournement de situation après les efforts faits depuis Blanche-Neige, où le réalisme des personnages humain était le « principal objet de préoccupation de Disney[13], » à La Belle au bois Dormant, qui devait « atteindre le réalisme ultime[14]. » Cette recherche du réalisme avait été critiquée, le public souhaitait que Disney produise des caricatures animées, des créations de cartoon originales et non des tentatives de reproduire des films en prise de vue réelle[8]. Ainsi les genoux et les coudes n'ont pas les positions [exactes] tels qu'enseignaient par les livres d'anatomie[9]. Thomas et Johnston expliquent que ce léger usage de la caricature pour le visage ou le corps permet de faciliter l'animation[15]. Le résultat pour Les 101 Dalmatiens est impressionnant mais aurait été désastreux pour La Belle au bois dormant[8].

Les chiens

Le film comporte plusieurs chiens, les deux principaux sont Pongo et Perdita, deux dalmatiens adultes réunis par leurs maîtres respectifs Roger et Anita, les deux couples vivant leurs propres idylles. Les deux dalmatiens partagent aussi plusieurs traits comme le courage et la force quand cela s'avère nécessaire et l'intelligence que Cruella et ses sbires sous-estiment à leurs dépens[16]. Ils sont une représentation des chiens de compagnie idéaux mais en plus ils sont très anthropomorphes en s'exprimant et agissant comme des amis idéaux[16].

Pongo est en théorie le vrai héros du film et fait aussi office de narrateur durant la séquence d'ouverture même si il est éclipsé de beaucoup par Cruella[16]. Pongo est un chien civilisé sous plusieurs aspects, partageant de nombreux traits avec son maître Roger[16]. Ils trouvent l'amour ensemble, sont très paternaliste et protecteur[16]. Toutefois Pongo semble plus humain que Roger car il utilise son maître et provoque la rencontre avec Anita afin de pouvoir vivre sa propre romance avec Perdita[16].

Perdita est plus calme que son conjoint et montre des émotions plus larges[16]. Elle a principalement été animée par Ollie Johnston[16]. Ce dernier a avoué, selon les souvenirs de son ami Frank Thomas, avoir eu énormément de mal à finir et être satisfait de deux scènes particulières[16] : la scène où Perdita se cache quand Cruella vient réclamer les chiots nouveau-nés et que Roger tente de la réconforter et la scène où Perdita découvre le rapt des chiots et affiche son chagrin maternel[16].

Durant la scène où Pongo cherche un un conjoint à la fois pour lui et son maître, une succession de couples chien-maître survient basée sur le concept humoristique du « tel chien, tel maître » avec par exemple la chienne afghane, nommée Prissy et sa maîtresse artiste[16].

Les chiots au nombre de 99 sont officiellement tous différents mais Grant en compte que sept ayant une personnalité un peu développée[17]. Six sont les petits de Perdita et Pongo, nommés Rolly, Patch, Penny, Lunny, Freckles et Pepper, le septième nommé Rover est celui ou celle qui est approché par le Sergent Tibs et à qui il explique la situation[17]. Un huitième nom est mentionné mais il semble est un surnom, « Spotty » (tacheté)[17]. Rolly est souvent affamé quelle que soit la situation[17]. Lucky est le chiot fasciné par le chien héros de télévision[17]. Pacth est le chiot que sa mère reprend pour son langage[17].

Les autres chiens sont Le Colonel, un bobtail qui manque d'organisation[17] et les chiens hurlant à la nuit[18] : Danny, le danois d'Hampstead, Prissie, la chienne afghane, Coco le caniche, Towser et Lucy, ainsi qu'un labrador et un colley. Dany est le plus proche de la maison de Pongo et Perdita tandis que c'est grâce aux recherches dans la campagne du labrador et du colley que les chiots sont retrouvés mais aussi à Towser et Lucy qui sont proches du Colonel[18]. Le labrador est à l'origine de la ruse de Pongo qui couvre les chiots de suie pour camoufler leurs tâches de dalmatiens[18].

Le film comporte aussi d'autres animaux, à savoir Capitaine, un cheval[17], Sergent Tibs, un chat et trois vaches nommées Queenie, Princess et Duchess[18]. Capitaine, Tibs et Colonel aident les chiots à s'échapper de la demeure de Cruella, principalement grâce aux griffes de Tibs juché sur Capitaine qui rue à travers les deux voleurs[17]. On peut aussi évoquer les animaux diffusés à la télévision, Thunderbolt et sa Némésis Dirty Dawson[18].

Les humains

Suivant une méthode de production remontant à Blanche-Neige et les Sept Nains (1937), un film avec acteurs a été tourné pour aider les animateurs dans l'animation des personnages[19]. Dans ce film Helene Stanley joue Anita et Mary Wickes incarne Cruella[19], aucune des deux ne donna sa voix à leur personnage respectif.

Roger et Anita Radcliff selon le principe du « tel chien, tel maître » partagent des traits physiques et de caractère avec leur animal de compagnie respectif[16]. Roger possède un cou allongé et un mâchoire carrée, forme amplifiée par le fait de fumer la pipe[16]. À l'inverse c'est Perdita qui a été dessinée pour avoir les postures et les gestes féminins de sa maîtresse Anita mais elle partagent leur caractère calme[16]. Roger donne une impression de laisser aller qui fait dire à John Grant que des voisins d'un certain âge aurait pu dire de lui « qu'il a besoin qu'une femme s'occupe de lui[16]. » Roger possède toutefois une impétuosité et une générosité d'esprit et peut comme son chien Pongo être courageux[16]. Il démontre qu'il est en proie à une lutte intérieure quand il refuse l'offre de Cruella de manière brutale alors qu'il est d'habitude poli et obéissant[16]. Le caractère organisé et pratique d'Anita est le complément idéal pour Roger plus étourdi[16].

Anita est animée dans la grande tradition de Disney comme une très belle femme sans être trop sensuelle[20]. Pour Grant, elle est « la femme idéale dans le voisinage de chaque homme » en étant la plus féminine des personnages de Disney, une femme et non une jeune fille, sa personnalité étant basée sur son intelligence et non sa beauté[20]. Elle possède l'esprit le plus analytique des deux bien que Roger soit le génie créatif[20]. Les deux amoureux sont convaincants sans être mémorables[9]. Ils ont été traités de manière réaliste afin d'accentuer l'authenticité de l'affection qu'ils portent envers leurs animaux[21].

L'employée des Radcliff, Nanny Cook ou simplement Nanny[NB 4] est à la fois la femme de ménage et la nounou des chiots[20]. Elle est petite et rondouillarde mais démontre de grandes compétences lorsqu'il s'agit d'aider Perdita à mettre bas ses chiots[20]. L'équipe de scénaristes n'a pas développé ce personnage pour être comique car le film ne s'y prêté pas[20]. On peut aussi évoquer les humains diffusés à la télévision dans l'émission préférée de voleurs What's My Crime, le Présentateur du quizz modelé d'après un film de pré-production avec Paul Wexler, Miss Birdwell, Mr Simpkins, l'Inspecteur Craven et le héros Percival Fauncewater[18].

Cruella d'Enfer

Cruella d'Enfer est le personnage méchant du film, et le scénario révèle qu'elle a simplement le désir de faire un manteau de fourrure avec la peau des jeunes dalmatiens[22],[23]. Dans l'œuvre originale de Dodie Smith, Cruella est la fille gâtée, blasée et inconsidérée d'une riche famille mais pour le film, le personnage a été développé par Bill Peet pour le rendre plus flamboyant, dangereux et comique[24]. Dodie Smith s'est inspiré de plusieurs personnes, une actrice pour en faire un méchant comique, une créatrice de mode pour son excentricité et son caractère volatile[20]. L'actrice est Tallulah Bankhead, dont certaines excentricités furent reprises dans le film[20],[25].

Elle a été animée par Marc Davis[22],[20],[26] à partir de concept de Ken Anderson pour le style, le graphisme et des situations particulières[24]. Son visage s'apparente au mélange d'un masque mortuaire et d'une illustration de mode[22]. Elle réagit uniquement de façon émotionnelle, diabolique mais pas calculatrice[24]. Grant ajoute qu'elle est une méchante mais pas une sorcière, un monstre d'aujourd'hui sans pouvoir magique[20], ce que confirme l'actrice Betty Lou Gerson qui trouvait le personnage intéressant car elle est une grande dame sale, la seule méchante qui n'use pas de magie mais tout le monde peut rencontrer ; elle est réelle[27]. Pour Christopher Finch, elle est le méchant le plus sophistiqué [de Disney], le triomphe du film[22]. Pour Grant elle est l’épitomé du personnage de « l'Homme qui a toujours raison » développé par Alfred Elton van Vogt dans Une belle brute (1962) et des auteurs comme Colin Wilson : quoi qu'elle fasse, Cruella ne se remet pas en question même quand c'est sa folle conduite qui la pousse dans un pipeline, elle traite ses comparses d'idiots[17].

Malgré son apparence proche de la Reine-Sorcière dans Blanche-Neige et les Sept Nains (1937) et de Maléfique dans La Belle au bois dormant (1959), décrit par Sean Griffin comme « des femmes asexuées ayant des vêtements couvrant l'intégralité de leur corps, un visage aux traits forcés et acérés en opposition avec la rondeur et la douceur de ceux des héroïnes, (visage) souligné par du maquillage et des ombres autour des yeux, » Cruella ne porte pas les mêmes vêtements mais possède le même style de visage[28]. Pour John Grant, elle partage avec Maléfique, un style, une personnalité intense et plus développée[14]. Davis indique dans une interview avec A. Eisen que Cruella fut plus simple à animer car elle interagit avec les personnages autour d'elle au contraire de Maléfique, qu'il a aussi animé[20]. Olly Johnston et Frank Thomas écrivent que le jeu du personnage doit aussi beaucoup à la voix intimidante de Betty Lou Gerson et à la stimulation du jeu de Mary Wickes, qui a montré les possibilités [de confronter] une angularité décharnée à une douceur lisse et sophistiquée[24]. Grant écrit que Cruella est la première d'une longue série de méchants comiques créés par le studio Disney[17].

Le nom anglais de Cruella d'Enfer (Cruella De Vil) est un jeu de mots : De Vil = « devil » (« démon » ou « diable » en anglais). Elle détient les chiots dans un ancien manoir nommé « Castel d'enfer » (« Hell Hall » en VO)[29]. Contrairement au film de 1996 avec Glenn Close, la voiture que conduit Cruella dans le dessin animé n'est pas une Panther De Ville, même si elle y ressemble beaucoup. Cette voiture ne fut produite et commercialisée que douze ans plus tard, de 1974 à 1985[30].

Cruella est accompagnée de deux comparses, les frères Horace et Jasper Badun[17]. Il forme un duo comique avec l'un plus réfléchi que l'autre, l'un grand et maigre, l'autre petit et gros[17]. Ces voleurs posent problème à Cruella mais sans elle ils se seraient limités à une « simple » vie de magouilles et larcins[31]. Leur stupidité est accentuée par le retour à la caricature et au grotesque, telle qu'une forme de plasticité molle de leur corps[15]. Cette utilisation de la caricature pour les Badun et Cruella a permis de développer leurs personnalités et leurs rôles[21]. Les deux voleurs sont excellents car ils dévoilent le juste degré de stupidité malicieuse[22] nécessaire.

Sortie au cinéma et accueil du public

Malgré le style graphique s'éloignant de la sophistication souhaitée par Walt Disney, le public a bien accueilli le film, récoltant plus que les 4 millions d'USD dépensés pour la production[7],[8]. Thomas et Johnston notent que le film a eu un succès plus important inattendu au Japon et indiquant que ce type d'écarts de succès arrivent régulièrement[32].

Le film est ressorti aux États-Unis durant l'été 1991 et est la seule production du studio pour cette période qui eut un certain succès malgré des titres tels que Dick Tracy, Quoi de neuf, Bob ? et The Rocketeer[33]. La fin d'année sera marquée par la sortie La Belle et la Bête.

Analyse du film

Pour John Grant la meilleure critique que l'on puisse faire du film est qu'il n'y a aucune critique, la preuve étant que Richard Schickel ne mentionne pas le film dans The Disney Version (1968)[8]. Le film plait au public et ses chansons aussi mais il n'est pas exempt de problème[8].

Le film fait partie des longs métrages d'animation de Disney utilisant des animaux domestiques comme base, l'un des deux principaux thèmes avec les contes de fées[34]. Douglas Brode note un fait étrange dans les productions Disney des années 1950 et 1960, plusieurs films débutent par un plan général de Londres suivi d'un mouvement de caméra plongeant : Alice au pays des merveilles, Peter Pan, Mary Poppins et Les 101 Dalmatiens[35]. Pour Maltin, le générique du film est très imaginatif et ingénieux et, à la différence de beaucoup d'autres dessins animés Disney, le film parvient à conserver ces qualités tout le long de son déroulement[12]. Pour Christopher Finch, le début du film empli d'amour est un peu lent et le rythme ne s’accélère qu'avec l'arrivée de Cruella d'Enfer pour ne plus retomber[9]. À l'instar du film Le Monde de Nemo (2003) qui a popularisé les poissons-clowns quarante ans plus tard, Les 101 Dalmatiens a provoqué un engouement pour cette race de chiens[34].

Impact du procédé Xerox

La création en 1959 du procédé de Xérographie a eu un impact sur les films du studio Disney et leur aspect[9]. Les personnages ont un aspect plus crayonnés et ils sont mieux intégrés aux décors qui utilisent aussi le même procédé[9]. Les films ont donc un style plus linéaire et graphique, sans opposition entre les personnages et éléments de décors, différents du rendu basé sur les tons de couleurs des précédentes productions[9].

Pour Les 101 Dalmatiens, l'usage de la Xérographie a permis aux animateurs d'être plus libres et de ce concentrer sur la principale substance du film, le développement des personnages et l'histoire[9].

Présence de la télévision

Le film est le premier à se situer dans une époque contemporaine de sa production[8]. La scène des chiots qui regardent les aventures d'Ouragan (Thunderbolt en VO) à la télévision fait écho aux situations similaires des enfants américains[36] avec par exemple la série Rintintin (1954-1959). Quand Tibs arrive au manoir pour les secourir, ces derniers regardent à la télévision un extrait de la Silly Symphony Springtime (1929) dans la scène où les chiots regardent la télévision[37]. Leonard Maltin indique qu'il s'agit de Des arbres et des fleurs (1932)[38] mais il commet une erreur[NB 5]. Une première dans les longs métrages du studios[9]. Enfin dans la scène suivante, ils regardent un jeu télévisé intitulé Quel est mon crime ? (What's My Crime ?), une parodie de l'émission What's My Line?[39] dans laquelle les candidats sont l'inspecteur Graves, Miss Birdwell, Mr Simpkins et le Percival Fauncewater.

D'autres éléments montrent une forme de passé proche avec par exemple l'utilisation d'actualités récentes lors de la pré-production. Jasper et Horace se cachent lors de leur première apparition derrière des exemplaires du Daily Mail sur lequel on peut lire « Fantastic Boom. English girl in Italian jail. » et « Pinky Misses. » Quand les bandits parlent au téléphone à Cruella, le titre sur la première page du journal que tient Horace est « Carlsen speaks » (« Carlsen parle »), accompagné d'une photo de navire en train de couler. Ce titre fait référence à Henrik Kurt Carlsen, le capitaine du Flying Enterprise[40], un cargo qui avait fait naufrage dans l'océan Atlantique en janvier 1952[41].

Un thème récurrent des studios

Plusieurs des éléments développés durant le film ont par la suite été réutilisé dans d'autres productions de Disney.

Durant la production du film Les Aventures de Bernard et Bianca (1977), Cruella d'Enfer a été envisagée pour jouer le rôle de la méchante car elle correspondait au concept de méchante, caricature d'une mauvaise femme et plus proche d'un dessin que d'une vraie personne mais un nouveau personnage nommé Médusa a été créé par Ken Anderson, animateur qui avait participé à la conception de Cruella[42]. Pour Leonard Maltin, le principe de créer des personnages typiquement d'animation sans rechercher une forme de réalisme a fait longtemps défaut aux productions Disney des années 1960 et 1970, jusqu'à la sortie des Aventures de Bernard et Bianca[43].

La scène humoristique du film basée sur le concept de « tel chien, tel maître » a été réutilisée dans le film Quatre bassets pour un danois (1966) durant une scène d'exhibition canine[44].

Le principe scénaristique des jeunes animaux kidnappés et sauvés par des adultes avec le concours d'amis ou d'autres espèces a été repris presque intégralement quelques années plus tard pour Les Aristochats (1970)[45]. Les Aristochats parvient toutefois selon Michael Barrier, avec sa propre atmosphère, son charme et son humour, à s'éloigner assez des 101 Dalmatiens pour ne pas donner l'impression d'être une copie[45].

Autour du film

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  • Dans l'histoire originale de Doddie Smith, la dalmatienne d'Anita s'appelle « Missus ». Perdita et ses chiots figurent également dans l'histoire originale, mais il s'agit alors d'une chienne perdue dont les chiots sont pourchassés par Cruella d'Enfer pour leur fourrure. Perdita, dont le nom veut dire « perdue » en espéranto (dans le sens « être perdu(e) »), est adoptée par la famille de Pongo pour aider à nourrir les quinze chiots de Missus et finit par retrouver ses propres chiots. Son nom est également celui de l'héroïne du Conte d'hiver de William Shakespeare (1610).
  • Pongo et Perdita ont quinze chiots. Parmi eux : Roly, Patch, Penny, Lucky, Pepper et Freckles (les 9 autres ne sont pas cités). Rover et Spotty sont deux des chiots « adoptés ».
  • Plusieurs des chiens de La Belle et le Clochard (1955) sont visibles dans la scène de l'« Aboiement du soir » (Twilight Bark) : Lady, Clochard, Jock, Peggy et le bouledogue de la fourrière.

Adaptations

  • Un court-métrage éducatif, 101 Dalmatians: A Lesson in Self-Assertion (1981) a été réalisé par les studios Disney et traite de l'imposition de ses souhaits[1].
  • Dans le jeu vidéo Kingdom Hearts, le monde des dalmatiens a été complètement détruit ; les seuls résidents qui restent du manoir de Traverse Town sont Pongo et Perdita. Les chiots sont emprisonnés à l'intérieur de coffres à trésor dispersés dans tous les mondes. Chaque fois qu'un joueur sauve un groupe de chiots, Pongo et Perdita lui donne une récompense.
  • Dans la série Les Simpson de Matt Groening, un épisode parodie Les 101 Dalmatiens : le chien de la famille se trouve une compagne, et ensemble ils donnent naissance à une dizaine de chiots. Puis un soir, ceux-ci se font enlever par monsieur Burns, qui veut se faire un manteau avec leur fourrure. Heureusement, Bart et Lisa parviennent à les sauver.


Titre en différentes langues

  • Allemand : 101 Dalmatiner (ou Pongo und Perdita)
  • Anglais : One Hundred and One Dalmatians
  • Bosnien : 101 dalmatinac / 101 dalmatiner
  • Bulgare : 101 Далматинци (101 Dalmaminci)
  • Cantonais : 寶貝歷險記 (Bǎobèi Lìxiǎnjì : « L'Aventure précieuse »)
  • Catalan : 101 dalmates
  • Coréen (Corée du Sud) : 101 마리 강아지 (101 Mari Gangichi)
  • Croate : 101 dalmatinac / 101 dalmatiner
  • Danois : 101 dalmatinere - Hund og hund mellem
  • Espagnol : 101 dálmatas (Espagne) / 101 dálmatas: La noche de las narices frías (Amérique latine)
  • Espéranto : 101 Dalmatoj
  • Estonien : 101 dalmaatsi koera
  • Finnois : Lupsakkaat luppakorvat (ou 101 dalmatialaista)
  • Grec : 101 Σκυλιά της Δαλματίας (101 Skiliá tis Dhalmatías)
  • Hébreu : על כלבים וגנבים (« Sur les chiens et les voleurs »)
  • Hongrois : 101 kiskutya (« 101 Petits Chiots »)
  • Islandais : Hundalif
  • Italien : La carica dei 101
  • Japonais : 101匹わんちゃん (Hyaku-ippiki Wan-chan : « 101 Petits Aboiements affectueux »)
  • Mandarin : 101忠狗 (101 zhōng Gǒu : « 101 Chiens loyaux »)
  • Néerlandais : 101 dalmatiërs
  • Norvégien : En Sjarmor i pels (ou 101 Dalmatinere : En sjarmor i pels)
  • Polonais : 101 dalmatyńczykow
  • Portugais : A Guerra dos palmatas
  • Roumain : 101 dalmaţieni
  • Russe : 101 далматинец (101 dalmatinets)
  • Serbe : 101 dalmatinac
  • Slovaque : 101 dalmatinů
  • Slovène : 101 Dalmatinů
  • Suédois : Pongo och de 101 dalmatinerna (ou Pongo och valptjuvarna)
  • Tchèque : 101 dalmatinů
  • Thaï : 101 ดัลเมเชียนส
  • Turc : 101 dalmacyalı

Notes et références

Notes

  1. a, b et c Sous réserves
  2. Ce qui paraît plus vraisemblable étant donné l'âge supposé de Pierre Morin à l'époque.
  3. La chanson-thème du personnage est orthographiée Cruella De Ville et non « Cruella De Vil », nom officiel du personnage
  4. John Grant mentionne les deux termes en précisant que le nom Cook est rare
  5. Cela se vérifie à l'absence de grenouilles et au fait que les marguerites sont beaucoup plus nombreuses dans Des arbres et des fleurs

Références

  1. a, b et c (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 418
  2. a, b, c et d (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 181.
  3. (en) John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, p. 256.
  4. Les 101 Dalmatiens sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
  5. (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 214.
  6. Les 101 Dalmatiens - Date de sortie sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
  7. a, b, c, d, e, f, g, h, i et j (en) Bob Thomas, Disney's Art of Animation : From Mickey Mouse to Hercules, p. 106.
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