Les Sablons

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Les Sablons
Boulevard Winston Churchill
Administration
Pays	France
Région	Pays de la Loire
Ville	Le Mans
Conseil de quartier	Secteur Sud-Est
Histoire
Étapes d’urbanisation	XXe siècle
Sociologie
Population	75 000-80 000 hab. (année inc.)
Transport
Tramway	Ligne T1 (achevée en ligne T2 en 2012)
Géographie
Coordonnées	47° 59′ 29″ N 0° 13′ 29″ E / 47.991473, 0.22466247° 59′ 29″ Nord        0° 13′ 29″ Est / 47.991473, 0.224662
Géolocalisation sur la carte : France
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Le quartier des Sablons est un quartier de la ville du Mans de 15 000 à 20 000 habitants^[1]. Ce quartier est divisé en deux parties délimitées par le Boulevard Nicolas Cugnot. Les Sablons sont situés au Sud-Est du centre-ville, non loin du quartier Jean Jaurès et de Pontlieue. Le quartier pourrait dans les prochains mois faire l'objet d'un renommage; Jean-Claude Boulard, maire du Mans, ayant soumis l'hypothèse de Bords de l'Huisne plutôt que Sablons^[2],[3]. Le quartier répond à la définition d'habitats de Grands Ensembles, il ne compte pas moins de 21 tours s'élevant à plus de 40 mètres au dessus du niveau du sol^[4]. La plus haute est la Tour Gasperi, elle mesure quelque 58 mètres de hauteur et est composée de 18 étages^[5].

Caractéristiques sociales

Classement social

Au nord du Quartier

Le quartier est principalement constitué de multiples lotissements, soit de grandes barres HLM. À l'origine, l'investisseur principal a été la société Leroy-Haricot. Le quartier est une ZUP et a été créé après la seconde guerre mondiale en parallèle du quartier de Gazonfier à l'ouest. La majorité des immeubles les plus anciens subissent une grande étape de réhabilitation depuis juin 2009^[6]. Ce quartier est divisé en deux parties: Sablons 1 (vers St-Martin) et Sablons 2 (vers Espal). Le quartier offre néanmoins une diversité architecturale avec de grandes tours qui côtoient des logements HLM de moindre importance et des pavillons individuels. Le quartier est desservi par le tramway et les bus. Le quartier possède une mauvaise popularité, notamment à cause de son classement en ZUS^[7]. Souvent élargi aux autres quartiers sensibles du Ronceray et des Glonnières, pourtant géographiquement séparés, il bénéficie comme ces derniers du programme des "quartiers prioritaires". Ils ont été retenus en 2002 par le ministère de la Ville pour bénéficier d'un programme de rénovation urbaine^[8]. Le quartier regroupe de nombreuses communautés ethniques différentes, ce qui peut parfois provoquer de vives tensions entre communautés et engendrer des affrontements^[9].

Le désenclavement

Théâtre de l'Espal

Le tramway a toujours été une priorité pour le quartier des sablons. Dès les phases initiales de réflexion sur les lignes, au début des années 2000, la volonté de la mairie est de désenclaver un quartier risquant de devenir à moyen terme un ghetto clos^[10]. En ouvrant la branche spécifique vers l'Espal en 2007, la Setram a permis un accès plus facile au centre-ville pour les habitants. Dans l'autre sens, cela a permis de populariser le théâtre de l'Espal, construit au cœur des tours. Un an seulement après la mise en service du tramway, le théâtre dope ses fréquentations de près de 7,5%. Ce théâtre créé en 1995 sert tout d'abord d'expérimentation de salle culturelle dotée d'un espace recherche avec une bibliothèque. En 2001, l'établissement prend un nouvel essor en devenant scène conventionnée par la ville. La médiathèque de l'Espal devient également la deuxième plus importante du réseau avec un catalogue filmographie important. Puis en 2009, lors de la destruction du théâtre municipal, la majeure partie des représentations prévues sont transférées à l'Espal. Jusqu'à la création du complexe culturel des Jacobins, l'Espal doit assumer seul la grande majorité du programme théâtral de la ville, une aubaine pour le quartier. Enfin, l'arrivée du Vel'Nature, en lien avec l'arche de la nature a permis aux habitants du quartier de davantage se déplacer non seulement dans les espaces verts alentours (forêts de l'arche de la nature par exemple), mais aussi de rallier la ville. Enfin, la création du boulevard vert, pour l'instant mis en pause, devait selon les plans initiaux passer par l'extrémité est du quartier pour permettre aux habitants de pouvoir faire la boucle verte.

Le développement socio-culturel

Sport

Le quartier dispose de plusieurs infrastructures sportives de qualité. D'abord, la grande piscine des Atlantides est la plus importante de la ville. D'une construction récente, il se situe en bordure de Rocade et dispose d'un accès facile par la route comme par le tram. Ensuite, l'île aux sports est un grand complexe sportif aménagé sur une île de l'Huisne. Il dispose de plusieurs terrains de football, d'une piste d'athlétisme, de court de tennis et d'une piste de roller. Par ailleurs, le quartier comprend un club de football importants pour la ville. Le CSSG (Club Sportif Sablons Gazonfier) joue en PH en ligue du Maine. Avec les rénovations immobilisant les quinconces des Jacobins, la traditionnelle fête du sport prit place en 2009 sur l'esplanade Newton, avec succès. Grâce à son expansion vers l'est, le quartier s'est rapproché des l'Arche de la nature et de son service de location de vélo par exemple. L'esplanade des Sablons accueille traditionnellement chaque édition du triathlon international du Mans.

Éducation et associations

Les Sablons comprennent 5 écoles maternelles, 4 écoles élémentaires et 2 collèges^[11]. Reconnu comme zone d'éducation prioritaire, l'académie de Nantes multiplie les interactions culturelles avec les enseignants, ainsi que les projets pédagogiques. En mars 2009, l'académie propose aux élèves des collèges et écoles primaires du quartier de faire fonctionner leur propre site internet^[12] présentant leurs recherches et leurs travaux de groupe. D'autres mouvements sont menés par les responsables du quartier. Le Centre d´Action Sociale de Pontlieue, le Conseil de quartier des Sablons et le centre culturel de l'Espal sont les principaux organisateurs des manifestations culturelles permettant l'ouverture même aux personnes les plus enclavées. Ainsi, la grande action "Bouges ton quartier", s'est déroulée en 1999 et en 2000 avec le soutien du gouvernement, et fut une réussite^[13]. Chaque année depuis 1988 se déroule au début de l'été, la fête interculturelle des Sablons. Elle a fêté ses 20 ans en 2008 et a réuni plus de 50 associations du quartier.

Géographie

A cheval sur les secteurs est et sud-est de la ville, le quartier des Sablons est comptabilisé comme un quartier sud de la ville. Il est souvent assimilé au grand quartier sud de la ville, regroupant à lui seul tous les quartiers sensibles de cette partie de la cité. On lui adjoint souvent les quartiers de Vauguyon, du Ronceray et des Glonnières (les deux premiers classés ZUS et le troisième faisant l'objet d'un Contrat urbain de cohésion sociale^[14]) alors que ceux-là sont situés plus vers le sud, au sud-est très exactement. Ils sont séparés des Sablons par l'Huisne et la rocade au nord, sans oublier le quartier de Pontlieue.

Sainte-Croix	Bollée/Gazonfier	Béner
Jean-Jaurès		Rocade du Mans/Arche de la nature
Pontlieue	La Calif'	Abbaye de l'Epau/Changé

Le trésor des Sablons

Les bords de l'Huisne aux Sablons

Le terrain des Sablons fut certainement occupé entre 100 et 50 AvJC. L'histoire du trésor des Sablons est d'abord celle d'un fait divers, qui pourtant, a amené à de grandes découvertes archéologiques sur l'histoire de la ville. En 1997, alors qu'ils se promènent sur les bords de l'Huisne, un couple de manceaux trouve presque à même le sol, quelques pièces brillantes. Ils en détérèrent pas moins de 82. Après avoir déterré le trésor et alerté les autorités de la ville, une courte bataille juridique fut engagée pour savoir qui garderait le trésor. S'ensuivit une bataille juridique en ce qui concerne les inventeurs, le propriétaire du terrain, (La ville du Mans), quant au partage du trésor. Finalement, on opère un partage à l'amiable entre avec la Société d'Equipement du Mans et les 2 découvreurs. On apprendra bien plus tard que les deux personnes, alors au chômage, avaient essayé depuis déjà plusieurs mois, de revendre le trésor à quelques cabinets d'orfèvrerie. Après avoir côtoyé quelques personnes peu recommandables voire menaçante, ils auraient finalement décidé de contacter les autorités correspondantes. Juste après l'annonce aux services concernés, la ville du Mans s'empressa de dépêcher des techniciens pour fouiller les bords de l'Huisne. La pêche fut bonne puisque 70 autres pièces furent misent à jour. Après avoir partiellement obtenu gain de cause, la S.E.M fit don de son gain aux musées de la Ville. Ceux-ci purent exposer 82 statères d'or datant du I^e siècle av. J.‑C..

Les pièces furent datées comme étant du I^er siècle av. J.‑C.. Toutes sont des statères gauloises en or allié. On a pu les séparer en trois grandes catégories. Les deux premières sont des statères mancelles, produites par le peuple Cénomans présentant une tête laurée avec une boucle d'oreille sur la joue. On en a trouvé 20 autres d'origine diverse, souvent indéterminée. On hésite encore sur leur provenance, certainement de peuples limitrophes: Angevins, Bretons ou Ligériens. Elles représentent en majorité une tête avec des cordons perlés accompagnée d'une sorte d'hippocampe. Le mystère et la chance se côtoient pour ce qui est devenu une légende urbaine de la ville. Le plus surprenant reste la découverte des pièces, car ces dernières, lors de leur découverte, affleuraient le sol, lieu manié et remanié par les camions-benne lors de l'aménagement de la promenade Newton. Les Sablons étant également un lieu de vie, de haute concentration humaine et de tours HLM, il est étonnant que le trésor n'ai jamais été trouvé auparavant. De plus, les statères n'étaient contenus dans aucun récipient et ne ne portaient nulle trace de démonétisation. Cette dernière se faisait par rayure de deux côtés dans le cas d'un dépôt votif. Cette découverte amène cependant à confirmer l'importance du peuple Celtes des Cénomans. Ce peuple, encore mal connu possédait visiblement une dimension culturelle et économique affirmée. Toute l'histoire se serait bien achevée si l'homme qui avait découvert les pièces, toujours plus mythomane, n'avait pas avoué sa trouvaille comme déjà ancienne. Cette homme s'est de plus, suicidé quelques mois après avoir fait le partage à l'amiable ^[15].

Infrastructures

Édifices ou installations diverses

Les Danseuses, parc de la maison de l'eau

Le quartier bénéficie à l'est d'être la porte sud-est de la ville du Mans, notamment en provenance de Changé. Le quartier profite ainsi d'être à la porte de la nature, d'où la présence presque intégrée au quartier de l'Arche de la nature. Cet espace vert est complété au nord par la promenade Newton. Celle-ci commence au nord du pont des vendéens, soit en bordure de l'Huisne, continue jusqu'au boulevard Winston Churchill, puis jusqu'à la maison de l'eau et l'Arche de la nature. En ce qui est du patrimoine, le quartier est proche de l'Abbaye de l'Epau, seul édifice ancien majeur pouvant être rapproché du quartier, bien que celui-ci soit situé sur la commune d'Yvré-l'Évêque.

L'éolienne Bollée

Complexes culturels et sportifs:

• Théâtre de l'Espal
• Complexe sportif de l'Île aux sports sur le lac du Mans
• Musée de la Maison de l'eau (Ancienne usine hydraulique)
• Complexe nautique des Atlantides

Lieux de culte:

• Église Saint-Bernard
• Mosquée Monthéard (partagée avec le quartier Jaurès)

Espaces verts:

• Parc de la maison de l'eau
• La promenade Newton
• L'Arche de la Nature (à cheval sur les communes de Changé et d'Yvré l'évêque)

Monuments divers :

• Eolienne Bollée des Sablons
• Statues-fontaines Les Danseuses de Claude Ribot

Voirie et transport

La rocade traversant les Sablons

• La deuxième ligne du tramway, non achevée et donc nommée T1, passe au cœur du quartier, empruntant les boulevards Winston Churchill et Robert Schuman. Elle quitte la première ligne Antarès-Université au nord de Pontlieue et du pont des Vendéens, pour rejoindre l'Espal et la Maison de l'eau en terminus. La seconde ligne complète, désormais enterinnée, fera une transversale nord-est/sud-est: elle se nommera Espal-Sablons/Bellevue. À terme, elle permettra de relier deux des quartiers les plus sensibles de la ville à l'hypercentre, comme c'est déjà le cas pour les Sablons.

• Le boulevard Nicolas Cugnot passe au sud du quartier, sur la rive gauche de l'Huisne, puis traverse cette même rivière à l'est du quartier. Il constitue une partie intérieure de la rocade du Mans. Ce boulevard, aussi nommé D314 permet dans le sens intérieur (inverse des aiguilles d'une montre) de rejoindre l'avenue Bollée, et dans le sens extérieur (sens des aiguilles d'une montre) de rallier Pontlieue, et au-delà, l'ouest ainsi que le nord de la ville. La circulation s'y fait en 2X2 voies, il coupe littéralement de quartier en deux, mais se trouve surélevé par rapport à celui-ci, ainsi que par rapport à l'Huisne.

• Grâce à la proximité de l'arche de la nature, le quartier des Sablons a été le premier à bénéficier du Vel'Nature, le service de prêt de vélo instauré dans la ville. L'initiative ayant été concluante, le service de prêt doit être étendu aux différents quartiers, normalement géré par les différentes maisons de quartier.

Notes et références

1. ↑ Population des Sablons en 1999 sur le site de l'INSEE
2. ↑ Les Bords de l'Huisne sur Maville.com
3. ↑ Changement de nom des Sablons sur Maville.com
4. ↑ Les Sablons sur Paris Skyscrapers
5. ↑ Tour Gasperi sur Paris Skyscrapers
6. ↑ Réhabilitation des Sablons sur Le Post.fr
7. ↑ http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-detaillees/duicq/uu.asp?reg=52&uu=72601
8. ↑ http://www.lemans.maville.com/actu/actudet.php?abo=1789478&serv=27&idDoc=1013064&idCla=loc&utm_source=ofmnewsletter&utm_medium=lettredinformation&utm_campaign=actualiteville&xtor=EPR-300-[lettredinformationactualite]-20090723-[actualiteville]
9. ↑ 30 jeunes algériens caillassent un tramway aux Sablons
10. ↑ Les Sablons se rapprochent du Centre- Ville sur Maville.com
11. ↑ Plan des écoles aux Sablons
12. ↑ Présentation du site de la ZEP des Sablons
13. ↑ http://i.ville.gouv.fr/divbib/doc/bougestonquartier.htm
14. ↑ http://sig.ville.gouv.fr/Synthese/5207080
15. ↑ voir Le trésor gaulois du Mans, du rêve au cauchemar par Antoine Béguin, Editions Cheminement