Ligne 42 (Infrabel)

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Ligne 42
Ligne de Rivage à Gouvy via Aywaille et Vielsalm
Carte de la ligne
Pays	Belgique,  Luxembourg
Villes desservies	Aywaille, Coo, Trois-Ponts, Vielsalm, Gouvy
Historique
Mise en service	1867 - 1890
Concessionnaires	Cie Guillaume Luxembourg (1867 - 1872) Etat Belge / Infrabel (groupe SNCB) (à partir de 1872)
Caractéristiques techniques
Longueur	60,2 km
Vitesse de référence	90 km/h
Écartement	Voie normale (1,435 m)
Électrification	25 kV - 50 Hz
Nombre de voies	2 (1 entre Aywaille et Vielsalm)
Signalisation	Latérale SNCB
Trafic
Propriétaire	Infrabel
Exploitant(s)	SNCB
Trafic	Voyageurs (InterRegio cadencé aux 2 heures plus quelques trains de pointe)
Schéma de la ligne
Schéma de la ligne Légende → L 43 : Poulseur, Liège 0,00 Rivage (Comblain au Pont) → L 43 : Barvaux, Marloie Tunnel de Liotte 0,90 Liotte 2,70 Belle Roche 4,00 Strée 4,90 Hagoheid 5,70 Martinrive 8,20 Aywaille 9,40 La Falize 11,40 Remouchamps 5,70 Martinrive 13,40 Nouceveux 17,00 Quarreux 19,00 Lorcé Chevron 21,40 Stoumont 27,40 La Gleize 30,40 Roanne Coo 32,60 Coo → L 45 : Malmédy, Waimes 34,80 Trois Ponts 40,70 Grand Halleux 45,70 Rencheux → L 47A : Born 46,70 Vielsalm 48,30 Salmchâteau 51,40 Cierreux 54,20 Bovigny → L 163 : Saint Vith 58,10 Gouvy → L 163 : Bastogne, Libramont 59,90 Belgique - Luxembourg → vers Luxembourg ville
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La ligne 42, également appelée "Ligne de l'Amblève" suit le tracé de cette rivière depuis son affluant dans l'Ourthe (à Rivage, sur la commune de Comblain au Pont), jusqu'à Trois-Ponts, ou conflue la Salm que la ligne remonte jusqu'à sa source, à Bovigny, non loin de Gouvy, ancienne gare de croisement sur la frontière Luxembourgeoise.

La ligne se prolonge au Grand Duché sous le nom de "ligne du Nord" vers Luxembourg ville.

Historique

• En 1855, la Compagnie de Pepinster à Spa inaugure la ligne dont elle porte le nom.
• En 1862, la Compagnie Guillaume Luxembourg (qui fut mise en place pour construire les principales lignes ferrées du Grand Duché) inaugure le Tronçon Luxembourg - Ettelbruck de la "Ligne du Nord" Les travaux atteindront Troisvierges en 1866. Cette compagnie obtint en 1862 l'autorisation de prolonger sa ligne vers Spa afin de s'interconnecter avec le réseau ferré Belge. L'opérateur Luxembourgeois reçoit également en concession le tronçon existant entre Spa et Pepinster.
• En 1867, le tronçon Spa - Stavelot - Gouvy - Troisvierges est inauguré. Il s'agit d'une ligne à voie unique, à l'exception du tronçon de 11 km entre Trois-Ponts et Rencheux qui est à double voie dès sa construction. A l'époque, la ligne ne relie donc pas l'Ourthe (la ligne de l'Ourthe est exploitée par la concurrente Grande Compagnie du Luxembourg depuis à peine un an).
• Rapidement, le concessionnaire transfert l'exploitation de la ligne à la Compagnie de l'Est française, ce qui n'ira pas sans poser question aux autorités Belges.
• En 1872 déjà, L'État Belge reprend l'exploitation des lignes de l'Ourthe et en 1873 celle de la Salm. La section Trois-Ponts - Spa étant particulièrement accidentée, l'État fait le projet de relier les deux lignes à l'aide du tronçon manquant le long de l'Amblève, entre Rivage et Trois-Ponts. La vallée est particulièrement accidentée, et les localités s'y trouvent à bonne distance. Ceci nécessitera le percement de plusieurs tunnels, et la mise en place de gares assez isolées. Le tronçon sera inauguré en deux phases, en 1885 et 1890.
• Durant la Première Guerre mondiale, la ligne se trouve sur l'axe de progression de l'occupant et la section Rivage - Trois-Ponts sera portée à double voie en 1915 (les tunnels avaient par ailleurs été prévus au gabarit nécessaire).
• La SNCB portera ensuite la section Vielsalm - Gouvy à double voie en 1922, et inaugurera une remise à locomotive à Gouvy en 1924, consacrant l'important trafic de transit et les relais traction qui s'y déroulaient.
• Au cours des années 1980, la SNCB hésite à fermer la ligne, la plupart des lignes alentours ayant déjà subi ce sort. Mais les CFL souhaitent maintenir cette liaison entre Luxembourg et Liège, voire Cologne. L'opérateur luxembourgeois interviendra notamment dans le financement de l'électrification de la ligne, alors que sa "Ligne du Nord" est électrifiée jusqu'à Gouvy en 1993.
• En 1989, la section Aywaille - Trois-Ponts est remise à voie unique, avec évitement à Stoumont.
• En 1997, la remise à locomotive de Gouvy est fermée, le dépôt de conducteurs et d'accompagnateurs est maintenu.
• En 1999-2000, la section Aywaille - Trois Ponts est à son tour ramenée à voie unique alors que la ligne est électrifié en 25 Kv / 50 Hz. La zone de commutation avec le 3 Kv de la ligne 43 se trouve après le tunnel de Liotte, près de Rivage.

Utilisation

Le trafic est composé

• d'une relation voyageur "InterRegio" (Liers) - Liège - Gouvy - Luxembourg cadencée toutes les deux heures (8 paires de trains);
• de quelques allers-retours de renforcement (trains P) : l'un entre Gouvy et Liège, l'autre entre Gouvy et Bruxelles (via la LGV 2), et le troisième qui constitue certainement le plus court train remorqué de Belgique avec une seule voiture de seconde classe à destination des écoliers entre Gouvy et Trois-Ponts ;

Train historique sur le viaduc de Coo

• Jusqu'à la fin des années 1990, la ligne est parcourue par un trafic de transit. D'une part en marchandises : l'approvisionnement de la sidérurgie luxembourgeoise au départ de la cokerie d'Alsdorf (en Allemagne), dont la fermeture survient en 1992 simultanément avec la reconversion de la sidérurgie luxembourgeoise au profit du recyclage des métaux (aciérie électrique). En trafic voyageur, les trains internationaux réguliers et les trains saisonniers de transit (entre les Pays Bas ou la région Liégeoise et la Suisse ou l'Italie) ont été emportés dans un large mouvement de régression du trafic ferroviaire international (hors grande vitesse) lié à la montée en puissance des opérateurs aériens à bas coût et leur installation dans les aéroports régionaux.

• La ligne 42 ne voit plus aujourd'hui passer qu'un très faible trafic marchandises. Un seul train de cabotage facultatif dessert encore occasionnellement le parc à bois de Vielsalm.

Projets futurs

La ligne ayant fait l'objet d'une rénovation et d'une électrification, il y a peu de projets en perspectives.

En tant que ligne de maillage du réseau européen de TGV, la desserte voyageur devra être revue lorsque les LGV 3 et TGV Est entreront en fonction à ses deux extrémités.

Le raccordement et la desserte de l'une ou l'autre industrie locale est également envisagé.

Annexes

Sources

• belrail.be page de la ligne 42
• Gouvy - Nœud ferroviaire ardennais Roland Marganne in Le Rail, Mensuel des œuvres sociales de la SNCB - octobre 2006
• (nl)Wim deridder - Spoorlijnen in Belgïe
• (nl)- Paul Kevers : Belgische spoorlijnen