Annaba

Annaba
Annaba

Vue sur la baie de Annaba
Vue sur la baie de Annaba

Administration
Nom algérien عنابة
Pays Drapeau d'Algérie Algérie
Wilaya Annaba
Daïra Annaba
Code ONS 2301
Code postal 23000
Culture et démographie
Population 257 359 hab. (2008[1])
Géographie
Coordonnées 36° 54′ 15″ N 7° 45′ 07″ E / 36.90417, 7.7519436° 54′ 15″ N 7° 45′ 07″ E / 36.90417, 7.75194
Altitude 3 m
Superficie km2
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Annaba
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Annaba

Annaba (en arabe عنابة) (ancienne Hippone, Bône), est la quatrième ville d'Algérie en nombre d'habitants après la capitale Alger, Oran et Constantine, chef-lieu de la wilaya éponyme, située à 152 km au nord-est de Constantine, à 246 km à l'est de Jijel et à environ 100 km à l'ouest de la frontière tunisienne. La population de l'ensemble de son agglomération est d'environ 650 000 habitants en 2009[réf. nécessaire].

Au Ve siècle, Hippone est devenue un important foyer du christianisme sous l'épiscopat de Saint Augustin évêque de la ville de 396 jusqu'à sa mort en 430[2].

Ses habitants sont appelés les Annabis (anciennement Bônois).

Sommaire

Géographie

Situation

Relief, géologie, hydrographie

Annaba se situe sur le bord est du Djebel Edough, massif montagneux culminant à 1008 m d'altitude.

Le fleuve Seybouse a son embouchure au sud-est de la ville.

Climat

Données climatiques à Annaba.
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 7 7 8 10 13 16 19 20 18 15 11 8 12
Température moyenne (°C) 11 12 13 15 18 21 24 25 23 20 15 12 17
Température maximale moyenne (°C) 15 16 17 19 22 26 29 30 28 24 20 16 22
Précipitations (mm) 100 70 70 40 30 10 0 10 30 70 60 100 630
Source : The Weather Network, statistiques sur 21 ans[3].


Transports

Annaba dispose d'une gare ferroviaire située à proximité de la gare maritime et de la gare routière.

Annaba dispose d'un aéroport situé à 9 km au sud de la ville. Des vols opérés par la compagnie Air Algérie relient Annaba à Alger et à Oran, et aux villes françaises de Paris, Lyon et Marseille et Nice.

Urbanisme

Panorama d'Annaba
Église Saint-Augustin d'Annaba en mai 2009.

L'agglomération englobe les villes d'El Bouni, El Hadjar et Sidi Amar, qui forment à présent une véritable couronne autour de la ville d'Annaba et dont les liens avec cette dernière sont de plus en plus denses. La ville s'est considérablement développée depuis l'implantation de l'usine d'El Hadjar (à une dizaine de kilomètres au sud) qui draine de la main d'œuvre de toute la région.

Annaba possède un front de mer, un centre-ville - où est situé le cours de la Révolution (ex-cours Bertagna) - animé, débordant d'arcades en tous genres où s'abritent restaurants, terrasses, kiosques. Annaba possède aussi un aéroport international.

Toponymie

Annaba est l'une des plus anciennes cités de l'Algérie, fondée en 1295 avant J.-C., connue sous les noms successifs d'Ubon, Hippo Regius, Hippone, Bouna, Bled El Aneb, Bône, et enfin, Annaba.

Autrefois, on l'appelait Bilad Al Unnâb, c'est-à-dire la ville des jujubes, à cause de la grande richesse de ce fruit dans cet endroit.

Histoire

Pour consulter un article plus général, voir : Histoire de l'Algérie.

Préhistoire

L'homme est apparu dans le périmètre de Annaba depuis le paléolithique, dans la zone de Ras-Al-Hamra (Cap de Garde), dans les collines de Bouhamra. Les hommes préhistoriques ont laissé de nombreux témoignages dans la région de Bône : silex taillés ou polis, menhirs, cromlechs, dolmens, que ce soit à Roknia pour le plus connu ou bien encore à Guelma, Le Tarf ou Chapuis.

Des inscriptions rupestres près de Lamy et Guelma, des inscriptions libyques dans la vallée de la Cheffia attestent de l'ancienneté de la présence humaine.

Antiquité

L'évolution interne de la Numidie orientale, conjuguée à la position du site en rapport avec la Méditerranée, serait à l'origine de la naissance du premier établissement de sédentarisation vers le XIIe siècle av. J.‑C. ; Hippone serait le résultat de l'évolution de ce point de fixation vers une escale et un comptoir portuaire d'une certaine importance notamment quand les relations commerciales se sont développées avec les Phéniciens. Du VIe au IIIe siècle av. J.‑C., Hippone se soumet à l'hégémonie carthaginoise. Au IIIe siècle av. J.‑C., la consolidation du royaume numide, notamment sous le règne de Massinissa et de ses successeurs, entraîne l'intégration d'Hippone au royaume numide; elle devient une ville royale, Hippo Regius. Ce rang lui est sans doute dû à son rôle de port qui assure les liaisons entre l'arrière-pays et la Méditerranée. Deux siècles plus tard, les chocs entre empires carthaginois et romain d'une part, et entre ces derniers et le royaume numide d'autre part, s'achèvent par le triomphe de l'expansion romaine et l'annexion d'Hippone.

Cette dernière devient un des plus grands centres de la nouvelle province numide soumise aux romains ; l'Africa Nova. Les vestiges d'aujourd'hui représentent la phase romaine et ses séquelles vandales et byzantines. Ce qui fait l'individualité d'Hippone dans cette période, c'est qu'elle est devenue un centre de rayonnement de la pensée théologique augustinienne sous l'impulsion de l'évêque d'Hippone Saint Augustin. La mort de cette éminente figure coïncide avec la défaite romaine dans la région sous les coups des Vandales et l'atrophie d'Hippone à tous les niveaux. Les Byzantins, malgré leur tentative, ne redonnent pas à la ville son éclat d'antan, tout au plus peut-elle constituer une escale ou un point de ravitaillement pour la flotte byzantine.

Période des dynasties islamiques

Le VIIe siècle marque le début d'une nouvelle ère de l'histoire de la ville, lorsque celle-ci est occupée par les musulmans. Le site antique d'Hippone sera islamique aussi jusqu'à la fin du Xe siècle[pas clair]. La ville prend le nom officiel de Bouna ; mais on lui donne aussi le nom de Madinat Saybous (la ville de Seybouse) d'après al-Bakri. Au début du XIe siècle, la ville antique est abandonnée pour un nouveau site à 3 km au nord du premier (sans doute à cause des inondations). C'est devenu Bouna Al Haditha (Bouna la neuve). La nouvelle ville s'installe sur une hauteur de 40 mètres environ d'altitude, à la différence de l'antique qui se trouve dans le plat (1 à 3 mètres d'altitude) ; et dès 1040 environ la ville s'entoure de remparts pour renforcer sa défense naturelle. Les Sanhadjas, qui la fondent, en font un poste de défense et de surveillance de cette double frontière terrestre et maritime. Parallèlement à cette fonction, Bouna va être aussi un port d'échanges commerciaux. Cette double fonction, la ville la garde sous les Muwahidines (XIIe siècle), sous les Hafsides (XIIIe au XVe siècle), et sous les deys (XVIe au XIXe siècle).

À l'aube du VIIe siècle, la péninsule Arabique est un désert parsemé de quelques rares oasis. Elle est seulement parcourue par des tribus d'éleveurs et des caravanes. Sur le plan politique, cette région forme la marge de l'influence des deux puissances du moment : Byzance la chrétienne, et, plus à l'ouest, la Perse sassanide, qui pratique la religion (monothéiste) « mazdéenne » de Zarathoustra. Du point de vue religieux, la proximité du Sinaï de Moïse et de la Jérusalem de Jésus se concrétise par la présence, en Arabie, de chrétiens et de tribus juives. Les éleveurs arabes, quant à eux, pratiquent une sorte de polythéisme à base tribale. L'un de leurs sanctuaires les plus réputés se trouve précisément à la Mecque, une grande cité caravanière. Il y a donc place, dans ce contexte, pour un message monothéiste, qui serait spécifiquement adressé aux populations de culture arabe. C'est alors que, vers 610, quelque part au milieu de l'Arabie, non loin de la Mecque, un marchand du nom de Mohamed, alors âgé de 40 ans, reçut la première série des révélations, par l'intermédiaire de l'archange Jibril (Gabriel), qui le persuadèrent qu'il avait été choisi comme messager de Dieu. Il commença à répondre le message qui lui avait été confié à son entourage, à savoir qu'il n'y de dieu que « Allah ». C'est ainsi qu'il invite ses compatriotes arabes à renoncer aux divinités coutumières pour ne plus adorer que le dieu unique et indivisible Allah. En 632, Mohamed meurt et laisse en héritage aux Arabes une religion commune, l'islam, et leur impose l'unité politique en même temps que l'unité religieuse. Mais bien qu'il ait eu plusieurs épouses, il ne laisse aucun fils survivant susceptible de lui succéder à la tête des croyants. Après sa mort la cohésion de la communauté arabe est donc mal assurée. C'est aux Khalifes (successeurs), que revient la tâche de guider les croyants : l'adhésion à l'islam implique l'appartenance à la communauté des croyants (Oumma) et la reconnaissance de l'autorité du Khalife. Mais de nombreuses tribus d'Arabie refusent de se soumettre, et il faut toute la détermination du Khalife pour endiguer les révoltes et prendre le contrôle de l'Arabie. En moins de dix ans (634-643), ils conquièrent la Syrie sur l'Empire byzantin, la Chaldée et l'Assyrie sur l'Empire perse, l'Égypte, autre province byzantine, et enfin la Perse elle-même.
La conquête du Maghreb est conduite à partir de l'Égypte par petites vagues à partir de 647. Mais des luttes de succession, obligent pour un temps les Arabes à mettre fin à leurs expéditions. Après l'assassinat du 4e Khalife Ali (656-661), Mouâwiya Ibn Soufiane affirme son autorité et s'empare du khalifat (661-680) et fait de Damas la capitale de la nouvelle dynastie des Banou Omayya (tribu Qoraychite). L'arrivée au pouvoir des omeyyades marque la reprise de la politique d'expansion. Les Arabes débordent alors de la péninsule Arabique et se lancent, sabre à la main, à la conquête de « l'île du Maghreb » pour répandre le Coran et soumettre tous les peuples à la foi islamique. C'est au cours de cette seconde expédition que la Numidie orientale connut les premiers raids de l'armée arabe. Vers 666, les troupes de Mouâwiya, peu après leurs razzias à Djerba et Bizerte, déferlent sur Hippone. Protégée par de solides remparts et défendue par les forces byzantines, le siège de la cité fut de courte durée ; les Arabes ne la quittèrent qu'après l'avoir en partie incendiée. Tandis que Berbères, Byzantins et Arabes s'entretuaient, Hippone eut à connaître un certain regain d'activité du fait du débarquement d'une imposante garnison venue de Constantinople, renforçant à nouveau leur autorité sur l'ensemble du pays.

La fondation de Kairouan, en 670, par Okba Ibn Nafî, marque définitivement l'installation des Arabes en Ifriqiya (la Tunisie et le Constantinois). Les soldats de l'islam semblent invincibles. Mais les Byzantins puis les Berbères commandés par le chrétien Koceïla, leurs opposèrent une vive résistance, et leur infligèrent de sévères défaites. De 681 à 682, Okba Ibn Nafî, de retour en Ifriqiya, entreprend la conquête de toute l'Afrique du Nord et au passage, il libère Kairouan précédemment occupée par Koceïla. Le prince berbère sera finalement battu et fait prisonnier aux environ de Tlemcen. Oqba Ibn Nafi Al Fihri reprend sa chevauché jusqu'au rivage de l'Atlantique, où faute de territoire à conquérir, il lance son cheval dans les flots jusqu'au poitrail et termine son expédition en prononçant ses fameuses paroles « Dieu de Mohamed, si je n'étais arrêté par les flots de cette mer, j'irais jusque dans les contrées les plus lointaines porter la gloire de ton nom, combattre pour ta religion et anéantir ceux qui ne croient pas en toi… ».
Vers 685, alors que Koceïla est parvenu à se libérer, Okba Ibn Nafî et son armée, de retour vers Kairouan, sont décimés par les forces du chef berbère près de Biskra. De nos jours on vénère le tombeau de Sidi Okba dans une oasis proche de cette ville. En 688, la compagne menée par Abdallah Ibn Zobeïr permet aux forces arabes de libérer Kairouan et d'abattre Koceïla. Les berbères chancellent mais ne sont pas encore battus. Quant aux byzantins, ils semblent éprouvés par les escarmouches arabes. Le sort de la Numidie est alors sérieusement compromis. L'heure parut donc favorable pour les indigènes de se débarrasser définitivement de la domination étrangère qui dure depuis plus de 7 siècles ; ils décident alors de prendre leur destin en main en s'opposant à l'occupation byzantine et à ces nouveaux conquérants venus d'Orient. Vers 690, dans les Aurès, la "prêtresse" judéo-berbère, nommée El Kahina par les Arabes (qui dériverait de Cohen qui signifie "prêtre" en hébreu), rassemble ses troupes et organise l'ultime résistance. L'héroïque berbère vole de victoire en victoire, poursuit sa chevauchée guerrière et repousse les forces musulmanes jusqu'en Tripolitaine. Son souci d'une nouvelle invasion arabe pousse El Kahina vers la politique de la terre brûlée : selon l'historien Ibn Khaldoun (XIVe siècle), tout fut dévasté, villages rasés, forêts incendiées pour décourager toutes convoitises ennemies. Vers 701, les forces arabes, renforcées par d'importantes unités commandées par Hassan Ben Naâmane, viennent à bout des troupes berbères aux environ de la ville d'El Jem, l'antique Thysdrus (sud-est de Kairouan). La tête d'El Kahina y sera tranchée et jetée dans un puis désormais appelé "Bir El Kahina" (selon d'autres sources, ce puits serait Bir El Ater au sud de Tebessa).

Après la conquête définitive de Carthage depuis déjà 698, Hippone est d'abord réduite à servir de refuge aux Carthaginois puis sera finalement dévastée par les Arabes après avoir mis un terme à la résistance de l'autorité impériale. L'antique cité, agonisante, sera par la suite en partie restaurée et adaptée à un nouveau mode vie oriental. L'ex-Hippone la Royale, est alors rebaptisée par les Arabes "Médinet Seybouse" puis officiellement "Bouna", plus facile à prononcer que Hippone. Vaincues, certaines tribus berbères se convertissent et contribuent à leur tour à l'expansion de l'islam. L'année 702 marque donc la victoire du croissant sur le Maghreb. Il ne fallut aux Arabes pas moins de sept expéditions successives pour consolider leur puissance en Afrique du Nord et soumettre ses habitants. Le nouveau gouverneur de Kairouan, Moussa Ibn Nossayr, nomme un Berbère auressien, Tariq Ibn Ziyed pour gouverner sur Tanger. Derrière, celui-ci, l'islam s'étendra vers l'Espagne et le sud-ouest de la Gaule. Les Baléares, la Sardaigne, la Sicile, la Corse et Malte passeront également sous domination musulmane. À partir du XIe siècle, une seconde vague d'immigration arabe déferlera sur l'Afrique du Nord. En 1051, l'Émir Ziride (sunnite) du Maghreb central rompt avec son Suzerain Fatimide (shiite) du Caire ; celui-ci, en représailles, lâche sur l'Ifriqiya plusieurs milliers de bédouins et de chameliers nomades indésirables en Égypte, les Béni Hilal et les Béni Soleïm. Ces tribus occupèrent d'abord la Tunisie puis progressèrent vers le Maghreb central où ils devinrent maîtres des plaines. Ce flux migratoire se poursuivra au moins jusqu'au XIVe siècle. Selon Ibn Khaldoun, cette infiltration lente et sûre marqua surtout le début de l'arabisation proprement dite. Du IXe au XVe siècle, le Maghreb connaîtra alors la succession des dynasties musulmanes.

Période ottomane et espagnole

C'est aussi cette fonction qui l'expose aux agressions, dont la plus importante est celle des Espagnols de Charles Quint, qui occupent la citadelle de Annaba de 1535 à 1540. Dès cette date, la ville et sa région sont incluses dans les limites de l'Algérie moderne. Bouna (Bona) est parée d'un nouveau qualificatif : « Madinat Al Unnab », ou Annaba qui se substitue progressivement à son ancien nom, surtout à la fin du XIXe siècle et aujourd'hui.

La fonction de point d'échanges commerciaux, notamment avec l'étranger, fait de Annaba et sa région une des assiettes de l'établissement de concessions commerciales européennes, prémices d'un développement économique plus important. Les troupes françaises, à leur tête, Anne Jean Marie René Savary, duc de Rovigo, qui commande à Alger, voudraient bien étendre l'action de la France vers l'Est et reprendre Bône, occupée la première fois par le général Damrémont en 1830, et une deuxième fois en 1831, par le commandant Huder ; mais par deux fois, il avait fallu évacuer la ville dans des conditions assez difficiles du fait de l'absence de voies de communication protégées.

Colonisation française

En avril 1832, le capitaine Édouard Buisson d'Armandy s'installe dans Bône avec ses canonniers. D'Armandy envoie au duc de Rovigo, à Alger, un billet lui expliquant que grâce aux trente marins de la Béarnaise, ils ont pris la citadelle de Bône mais sont face aux 5 000 hommes du bey de Constantine. Ils attendent des renforts. Les premiers jours sont difficiles et les vivres manquent. Enfin, le 8 avril, les renforts arrivent avec le brick La Surprise. Le maréchal Nicolas Jean-de-Dieu Soult, ministre de la Guerre à la tribune de la Chambre affirme « La prise de Bône est le plus beau fait d'armes du siècle ».

Le développement économique peut alors se poursuivre avec la mise en valeur par de grands travaux de la plaine bônoise qui, à l'origine marécageuse, était devenue une région très prospère de cultures maraîchères, viticole et arboricole. L'oued Seybouse, qui arrose cette plaine, permettait l'irrigation intensive des terres avoisinantes.

Bone - Hotel de Ville.jpg

L'industrie s'était aussi largement développée avec une usine de traitement des phosphates, les coopératives agricoles, son port de commerce, équipé du plus récent matériel de manutention, d'où partaient les différents minerais originaires du Kouif et de l'Ouenza, vers la France, et y arrivaient tous les équipements pour toute la région Est du Constantinois. L'ensemble des atouts humains et régionaux faisait de Bône, une des plus riches villes des départements d'Algérie.

Les deux conflits mondiaux, outre la mobilisations des jeunes hommes dans l'armée, atteignirent la ville de Bône. Le 4 août 1914, Bône, de même que Philippeville, fut bombardée par les croiseurs allemands Goeben et Bresland faisant de nombreux morts. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la ville servit de base d'opérations aux armées britannique et américaine, arrivées le 13 novembre 1942. Elle subit de violents bombardements pendant l'hiver 1942-43. La Croix de guerre sera remise à la ville en juin 1949 par le Président de la République Vincent Auriol. En 1958, Bône comptait 110 000 habitants.

Indépendance

L'indépendance de l'Algérie en 1962 entraîna le départ des populations européenne et juive de la ville. Dans l'Algérie indépendante, la ville connaît une augmentation rapide de sa population alimentée par l'exode rural, pour atteindre plus de 400 000 habitants aujourd'hui dans sa grande agglomération.

Démographie

La ville d'Annaba comptait 247 701 habitants en 1998 (Recensement général de la population et de l'habitat) et son agglomération 359 657 (avec El Bouni 111 956 habitants en 1998). Si l'on y inclut El Hadjar, et Sidi Amar dont les extrémités tendent à se rejoindre, c'est près de 500 000 personnes qui appartiennent au « Grand Annaba ». on compte trois catégorie de habitants :

  • eljebailia (montagnards),
  • beldia (citadins),
  • elbhiria (marins).
Historique de population[4]
Année Population Année Population
1882 22 000 1931 68 800
1886 29 600 1936 83 300
1892 30 800 1948 102 800
1896 32 300 1954 114 100
1899 34 500 1960 164 000
1901 37 000 1966 168 800
1906 42 900 1974 313 200
1911 42 000 1977 222 600 (ville)
255 900 (agglomération)
1921 45 200 1987 222 500 (ville)
305 500 (agglomération)
1926 51 900 1998 247 701 (ville)
359 657 (agglomération)

Economie

Industrie

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C'est le deuxième pôle industriel du pays après la capitale Alger. La ville est un haut lieu de la sidérurgie mondiale[réf. nécessaire] avec le complexe sidérurgique d'El Hadjar, à 8 kilomètres au sud de la ville, est le plus grand d'Afrique[réf. nécessaire]. L'industrie du phosphate et du métal sont présents avec le complexe phosphatier de la Seybouse et le complexe métallurgique d'Allelik.

L'industrie privée est très importante à Annaba, elle se concentre notamment dans l'agro-alimentaire, la transformation métallique, le bois et ses dérivés, les B.T.P.

Ses zones industrielles occupent près de 400 ha entre Pont Bouchet, Meboudja, Berrahal, Kherraza. Des zones d'activités sont situées dans la banlieue de la ville, à Sidi Salem, El-Eulma et Oued El-Aneb.

Tourisme

Vie quotidienne

Sport

L'équipe de football d'Annaba est l'USM Annaba ; elle évolue actuellement dans la seconde division algérienne après sa descente lors de la saison 2010-2011

Musique

Annaba est une ville traditionnellement connue pour le malouf, genre musical très répondu dans l'est algérien, représenté par les artistes Hassan Alannabi, Hamdi Benani, Cheikh Dib, et Allaoua El Far.

La ville est représentée aussi par d'autres genres musicaux traditionnels tels que les troupes d'issaoua (masculines) et fkirette (féminines), ou contemporains : rap (Lotfi Double Kanon, Azzou).

Jumelages

La ville est jumelée avec :

Personnalités liées à Annaba

Notes et références

  1. Résultats du recensement général de la population et de l’habitat 2008 Lire en ligne
  2. « Berbère, né en 354 à Tagaste, en Africa, il mourra évêque d'Hippone en 430, alors que les Vandales assiègent la ville », Fernand Braudel, Grammaire des civilisations (1963), Flammarion, 2008, chap. II-Christianisme, humanisme, pensée scientifique, p. 453
  3. Weather Statistics: Annaba, Algeria sur www.weatherbase.com. Consulté le 17 mars 2011.
  4. populstat.info
  5. Belounis Bachir, Bourdine Moussa, Djemaï Rachid, Guita Moncef, Hioun Salah, Larbi Arezki, Nedjaï Mustapha, Oulhaci Mohamed, Zoubir Hellal : Musée national des beaux-arts [Alger], mai 1997

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Annaba de Wikipédia en français (auteurs)

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