Maidieres

Maidieres

Maidières

Maidières
Administration
Pays France
Région Lorraine
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Arrondissement de Nancy
Canton Canton de Dieulouard
Code Insee abr. 54332
Code postal 54700
Maire
Mandat en cours
Christian Portelance
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Pont-à-Mousson
Démographie
Population 1 509 hab. (2006)
Densité 834 hab./km²
Géographie
Coordonnées 48° 53′ 59″ Nord
       6° 02′ 17″ Est
/ 48.8997222222, 6.03805555556
Altitudes mini. 182 m — maxi. 305 m
Superficie 1,81 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Maidières est une commune française, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine.

Sommaire

Géographie

Histoire

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2004 2014 Christian Portelance
2001 2004 Jean-Jacques Hazard
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Lieux et monuments

  • Le fief de Cazenove (Casa Nova) et sa chapelle dédiée à Notre-Dame-des-Anges

La chapelle de Cazenove (Casa Nova)

Construite comme chapelle seigneuriale par Jacquet de Maria, premier valet de chambre du Roi René II qui l'avait anobli par lettres patentes du 5 août 1489 et l'avait pourvu de la seigneurie de Maidières et du fief de Cazenove dans cette paroisse et par sa femme Diane de Mousson, la chapelle Notre-Dame-des-Anges est un édifice modeste de 6 mètres de long, 4 mètres 65 de large et 5 mètres d’élévation. Elle a été construite avec deux portes d’accès, surmontées d’un tympan décoré d’une accolade. Sur l’une d’elle se trouvaient après les armes du premier bâtisseur de Maria, les armes des Millet de Chevers.

A partir du 9 mars 1705, la seigneurie de Maidières et son fief de Cazenove est tenue par Claude-Dagobert Millet, Conseiller au bailliage de Mirecourt, et Procureur au bailliage de Pont-à-Mousson. La notoriété et la fortune des Millet venaient de Dagobert Millet et de ses frères Gilles et Henry et de leur établissement à Haroué. Gilles et Henry admodiateurs et fermiers généraux du marquisat de Haroué en 1646, se mirent très tôt au service du maréchal de Bassompierre. Dagobert est connu à Haroué en 1653, puis devient secrétaire du duc de Lorraine Charles IV, dont il devient l’agent d’affaire et est envoyé à Paris, où il réside en l’hôtel de Lorraine. C’est là qu’il recevra ses lettres de gentillesse, c'est-à-dire son acte d’anoblissement le 6 juin 1661 : Ces lettres lui confèrent les armes suivantes : « De gueules à une licorne passante d’argent, au chef d’azur chargé de trois épis de millet d’or » (La licorne des Millet sera reprise au début du XXIe siècle par la municipalité de Crantenoy, pour donner des armes à la ville. Dagobert quittera l’Hôtel de Lorraine, lorsque Louis XVI le confisquera, et reviendra à Crantenoy d’où il assumera la charge de prévôt du marquisat de Haroué, qui était passé au Beauvau – Craon. Dagobert Millet avait épousé Marguerite d’Haguigny en 1653. Elle était la fille du célèbre docteur en médecine de Pont-à-Mousson, Claude Haguigny et de Marguerite Saulnier. Cette famille Saulnier était la plus importante famille de Crantenoy, dont elle était originaire et y tenait la maison forte, qui parviendra via les Chevers à Dagobert Millet. Avec son fils Claude-Dagobert et son petit fils Claude-Abraham, les Millet pourront prendre ce nom de Chevers et deviendront de Millet de Chevers, écartèlant dans leurs armes, les armes des Chevers : « D’argent à un chardon au naturel de trois tiges de sinople, au chef d’azur chargé d’une étoile d’or », ainsi qu’elles figureront dans la chapelle de Cazenove.

Claude-Dagobert ayant quitté Haroué et les charges paternelles dans ce marquisat pour Nancy et la Cour des Comptes de Lorraine. Il partagera sa vie, comme ses descendants entre son hôtel de la place Carrière à Nancy, et son fief de Cazenove, où il habitait la maison noble qui deviendra au XIXe siècle la mairie de Maidières. Il mourra Conseiller d’État, ayant obtenu de la Cour souveraine de Lorraine et du Barrois le maintien de la fondation de 12 messes par an dans la Chapelle du Notre-Dame des Anges de son fief de Cazenove, que lui contestait le curé de Maidière comme le chapitre de la collégiale Sainte-Croix de Pont-à-Mousson.

De son mariage avec Françoise Chevalier, il aura :

Claude Abraham, né à Pont-à-Mousson le 27 février 1701, qui mourra Président de la Cour des comptes à Nancy qui obtiendra pour lui et ses deux fils Claude François de Paule, et Léopold les lettres patentes autorisant à ajouter à son nom le nom de Chevers.

Claude François, comme aîné, héritera de la seigneurie de Maidières et du fief de Cazenove avec sa chapelle Notre-Dame, et bien qu’il eut il fils Claude Léopold Antoine, il cédera ses biens de Maidières à son frère Léopold.

Léopold de Millet de Chevers, deviendra le quatrième seigneur de Maidières, et donnera à sa fille Madeleine Marguerite de Millet de Chevers cette partie de sa succession, qu’elle donnera à son tour à son frère Jules-Marie-Léonard qui mourra tout comme elle sans alliance ni postérité. C’est ce dernier qui vendra en 1828 en trois lots ses biens de Cazenove :

La demeure seigneuriale, qui deviendra la mairie et l’école des garçons. Le moulin et une partie des terres et des près à Marguerite MOUGIN, dont les enfants le céderont en 1852 à Claude MESSIN, alors maire de Maidières. La troisième partie du domaine, où se trouvait la Chapelle, fut acquise par Nicolas-Joseph Martin, meunier à Maidières, et après diverses successions, parviendra à la famille Parisot.

La chapelle, et sa fondation perpétuelle de 12 messes annuelles avait bien sur été réservée de ces ventes, et devenait à leur mort la propriété de leurs ayants droits. Toutefois, anticipant, sur son absence de postérité il avait nommé son oncle Claude Léopold Antoine, qui habitait entre le Château Antoine de Vendoeuvre-les-Nancy et Colmar, comme bénéficiaire de la chapelle de Cazenove. Mais Claude Léopold Antoine, qui avait été l’un des plus prestigieux représentant de la famille de Millet de Chevers, en étant, par de la une immense carrière de juriste et de législateur, Procureur de la Cour Royale de Colmar, y mourut le 11 mai 1838, exigeant que ses funérailles se fassent à Colmar, mais son enterrement dans ma chapelle de ses aïeux à Cazenove, où il reposera en juin 1838. Il avait précédé dans la mort sa fille unique Joséphine de Millet de Chevers, qui avait épousé le général François-Marie de Mueller lui laissant deux jeunes enfants Dagobert et Clotilde de Mülller.

Jules Léonard, à sa mort le 18 octobre 1847 à Nancy, était le dernier du nom de Millet de Chevers, et personne ne sait encore si finalement il s’est fait enterré à la chapelle de Casenove ou dans sa ville de Nancy. Aussi, la chapelle parviendra elle à la seule Clotilde de Müeller devenue comtesse Charles de Montagon, car son frère Dagobert était mort jeune.

La guerre de 1870-1871 et les immenses spoliations de la famille de Mueller, firent perdre le gout de l’Est à Clotilde de Müller et à son mari le comte de Montangon. Il vendra même le château Antoine de Vendoeuvre, pour s’installera dans celui de Crespy dans l’Aube qu’il fera reconstruire et moderniser, et ou tous les tableaux de familles des Millet de Chevers et de leurs parents Chevers, Fériet, Rémy, d’Haguigny… furent transportés avec les meubles de l’hôtel de la place Carrière. Le château de Crespy était devenu le musée du souvenir familial de plus de 10 familles de la Lorraine et de l’Alsace, éteintes aujourd’hui. La chapelle du château de Crespy accueillera ceux des défunts qui pouvaient alors l’être. Clotilde de Lueller s’éteindra en 1903, et la chapelle de Cazenove sera oubliée de la mémoire de ses descendants. La Seconde Guerre mondiale, et se tragédies vont alors le faire revenir dans la mémoire des descendants des Milet de Chevrs.


Les combats du Bois-le-Prêtre - Priesterwald pour les Allemands- qui se sont déroulés de septembre 1914 à juillet 1915 à l’ouest de Pont-à-Mousson, furent parmi les plus meurtriers et les plus emblématiques de l’année 1915. A l’extrémité sud-est de ces combats, la commune de Maidière. Maidières, au sortir de Pont-à-Mousson sur l’ancienne route romaine allant aujourd’hui à Commercy, ne sera jamais comme son village circonvoisin de Montauville, occupé par les Allemands, ni totalement ou presque totalement détruit comme les autres villages de la zone de combats. Maidières servira de base arrière immédiate à ce tout petit front choisi par les allemands pour leur tentative d’encerclement et de prise de Verdun. Maidières connaîtra des dévastations et des destructions très importantes, même si on ne peut les comparer celles des villages qui disparurent totalement, rayés de la carte comme celui de Fey-en-Haye. Le retentissement de ces combats de Bois-le-Prêtre, portera les villages concernés à être tout au centre le la mémoire nationale, et être inscrit en priorité dans les budgets des reconstructions nationales prioritaires dès 1918.

Maidières avait bien sur beaucoup moins souffert que les autres villages de la zone des combats, toutefois la chapelle de Cazenove avait été très fortement endommagée, et donc sera inscrite par la commune dans la liste des bâtiments à restaurer, grâce à son maire Alfred Songeur, qui était le frère de Léon Songeur, directeur adjoint des forges de Pont-à-Mousson, et érudit local remarqué par la Société historique de Lorraine, qui fera une déclaration à titre conservatoire devant la commission cantonale de Pont-à-Mousson, laquelle établira une indemnité de 10.867 francs par son arrêt du 9 juin 1922, laquelle sera attribuée à tort le 7 juillet 1923 au bénéfice du comte Joseph de Montangon. Après de nombreuses péripéties administratives, les ayants droits des Millet de Chevers purent enfin donner en 1932 au conseil d'administration des Coopératives de reconstruction des églises du diocèse de Nancy, pour permettre enfin la remise en état du bâtiment.

Clotilde de Mueller avait eu deux filles - le destin s’acharnait à voir toutes ces familles prestigieuses s’éteindre- qui épousèrent :

  • l’une, le marquis de Roys, député de l’Aube ;
  • l’autre, le baron de Klopstein, député de la Marne.

Ces deux familles perdurent par une nombreuse postérité, les portraits des Millet de Chevers et de leurs parents ont pu être un moment rassemblés,et restent en tout cas en leurs mains l’histoire de ces familles est maintenant travaillée par la « Société des Amis de Saint Ange », source de cet article. Enfin nombreux sont aujourd'hui les héritiers des Millet de Chevers a souhaiter pouvoir venir chaque année à Maidières, prier pour leurs défunts dans la chapelle de Cazenove.

Sources : Jérôme de Roys : Histoire familiale, Folio Les alliances de l’est En préparation : De Crantenoy à Méhoncourt, Colmar et Nancy, un itinéraire familial XIV-XXe siècle

Personnalités liées à la commune

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Liens externes

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