Maisnières

Maisnières

50° 00′ 58″ N 1° 37′ 02″ E / 50.0161, 1.6172

Maisnières
Administration
Pays France
Région Picardie
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Canton Gamaches
Code commune 80500
Code postal 80220
Maire
Mandat en cours
Bernard Thiebault
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Blangy-sur-Bresle
Démographie
Population 505 hab. (1999)
Densité 40 hab./km²
Géographie
Coordonnées 50° 00′ 58″ Nord
       1° 37′ 02″ Est
/ 50.0161, 1.6172
Altitudes mini. 39 m — maxi. 116 m
Superficie 12,73 km2

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Maisnières est une commune française, située à l'ouest du département de la Somme et la région Picardie. Maisnières est appelée localement « Maisnières-en-Vimeu ».

Sommaire

Géographie

La commune, traversée par la Vimeuse, un affluent de la Bresle, est située au nord-ouest de Gamaches, dans le Vimeu. Maisnières est à 6 km de Gamaches, à 11 km de Blangy-sur-Bresle, à 12 km de Moyenneville, à 14 km d'Oisemont, à 18 km d'Ault et à 20 km d'Abbeville. L'accès à l'A 28 est à 8 km en direction d'Abbeville et à 12 km en direction de Rouen.

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Quartiers, hameaux, lieux-dits et écarts

La commune est composée de sept zones habitées. Deux de ces annexes sont dans la plaine : Courtieux et la ferme Touvent ; les autres sont à cheval sur la Vimeuse : Visse, Monchelet, Handrechy, Harcelaines et Maisnières.

Le toponyme de Maisnières (Mesnières, Maineria, Mainera, Manerioe, Magnera) vient peut-être[1] de Maisnie ou Maisnil (manoir : noble demeure), ou de Mansio, à cause de quelque hôtellerie établie sur la chaussée romaine Brunehault et ayant été à l'origine du village.

Colombier du moulin de Visse
  • Courtieux (Courthieux, Courtils, Courtillets) paraît avoir pris son nom du mot « courtil » qui signifie, selon certains, jardin ou herbage, et selon d'autres une maison faite de torchis (Cort: habitation et til: torchis).
  • Visse (Vy, Vis, Vitz). Le nom de ce hameau paraît venir de « vicus » ou de « via » (La chaussée romaine Brunehault passe à proximité). Cette chaussée Brunehault partait de Beauchamps et se dirigeait vers Martainneville et Buleux, en passant près de Monchelet, Visse pour ensuite traverser Maisnières. Des monnaies romaines et des poteries, dont des vases de Samos, furent trouvées dès le XIXe siècle dans le village. Certains chercheurs considéraient Maisnières comme un village Gallo-Romain (dont Mr Boucher de Perthes, président de la Société d'Emulation d'Abbeville).
  • Monchelet et son écart Haudrechy (Andrechies) se composent de quelques habitations et d'un moulin à eau. Le nom de Monchelet semble venir de « Moncella », ou peut-être Montis-Cella.
  • Harcelaines (Herselaine, Hercheleine) ne dépendait autrefois ni de la seigneurie, ni de la paroisse de Maisnières. C'est la nouvelle formation des communes qui l'a accolé comme annexe de Maisnières. Les registres d'état civil deviennent communs à compter de janvier 1793.

Administration

Tombe de François Debeauvais, premier maire
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1989   Bernard Thiebault   Réélu pour le mandat 2008-2014[2]
mars 1971 mars 1989 Pierre Davergne    
1945 mars 1971 Albin Bachellier    
mars 1925 1945 André Floury    
1911 mars 1925 Emile Boutté    
1904 1911 Pierre André Floury    
1896 1904 Emile Gauthier    
1888 1896 Albert de Cornette    
1878 1888 Florimond Debeauvais    
1847 1878 Charles-Antoine Gignon    
1840 1847 Benjamin Sueur    
1836 1840 Pierre Malapert    
1835 1836 De Croutel de Lignemare    
1832 1835 Nicolas Victor Crusel    
1831 1832 Charles Joseph Pruvot    
1816 1831 Charles Marc Fagot    
1815 1816 Nicolas Humel    
1815 1815 Charlemagne Briet pendant les Cent jours  
1809 1815 Nicolas Humel    
An XII 1809 François Debauvais    
An VIII An XII Toussaint Lecul    
1791 Vendémiaire an VIII François Debauvais   1er maire

Démographie

Maisnières a connu son pic démographique dans les années 1840/ 1860 avant de voir la population décroitre

Évolution démographique

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
602 617 729 459 708 722 787 784 775
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
761 766 730 713 679 669 665 612 619
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
540 575 564 560 565 539 560 558 566
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006    
569 536 528 562 545 505 507    

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Graphique de l'évolution de la population 1793-1999

Histoire

Maisnières fut liée en partie par son histoire à celle de Gamaches, toute proche, et autrefois au nombre des grands bourgs de la province de Picardie. Gamaches a reçu des visiteurs célèbres : le roi François Ier (en octobre 1544) et le roi de Navarre devenu Henri IV (en septembre et octobre 1589).

En 879, les Normands saccagèrent le Vimeu, mais furent défaits en 881 par Louis III dans une sanglante bataille, à Saucourt, presque aux portes de Maisnières (juste au nord, au-delà de Fressenneville).

Toute la vallée de la Vimeuse fut alors fortifiée avec un important réseau de forteresses, et le siège de la prévôté du Vimeu fut établi à Oisemont.

L'abbaye de Corbie détenait la cure de Maisnières depuis 1142.

Avant 1218 mourut Guy de Maisnières, premier du nom, et frère puîné de Jean, comte du Ponthieu. Guy de Maisnières, chevalier, sire de Noyelles-sur-Mer et de Maisnières, fut sénéchal du Ponthieu.

En 1340, au tout début de la Guerre de Cent Ans, les Anglais débarquèrent au Tréport avec 80 bateaux, longèrent la Bresle, arrivèrent à Gamaches, remontèrent la Vimeuse, pillant et brûlant tout sur leur passage, dont Maisnières, avant d'aller attaquer Abbeville.

En 1346, Édouard III, venant d'Airaines, quitta Oisemont pour se diriger vers Vismes (village voisin de Maisnières, au-delà de Frettemeule) et le Vimeu avant Crécy. La défaite française fut considérable, avec ses milliers de morts dont la majeure partie de la noblesse picarde.

La maison de Maisnières, qui s'éteignit au XVe siècle, fut incontestablement l'une des premières et des plus illustres du Ponthieu, puisqu'elle était issue directement des comtes de Ponthieu (eux-mêmes de race royale). En 1459, le château et la seigneurie de Maisnières furent vendus[3] à l'abbaye de Corbie moyennant 220 écus d'or. Dès lors, les abbés et le couvent de Saint-Pierre de Corbie, devenus maîtres de Maisnières, perçurent les deux tiers des « menues et mixtes dîmes », et exercèrent également la justice.

Maisnières, comme bien d'autres localités de la région, fut souvent ravagée par les guerres et la peste.

En contrepoids à la misère, est à signaler un geste de charité d'un célèbre abbé de Corbie, Monseigneur le cardinal de Luynes, envers les habitants de Maisnières. Le 6 mai 1785, par acte passé devant les conseillers du roi, il fit donation d'une somme de 125 000 livres, par remise au trésor royal, pour constituer, au profit des pauvres de la paroisse de Saint-Crépin et Saint-Crépinien de Maisnières, une rente devant être soit distribuée annuellement par le prieur de Maisnières et hameaux en dépendant.

Au XVIIe siècle, Maisnières cultivait le houblon. Il en est resté des appellations de parcelles appelées houbronnières proches du chemin "Marais Bonhomme".

La châtellenie de Maisnières avait son office de notaire, dont le seul titulaire connu résidant à Visse, était Lottin (1767 à 1771).

Entre 1790 et 1794, Maisnières absorbe les communes de Courtieux, d'Harcelaines et de Monchelet.

Croix de mission érigée à l'entrée par la route de Tours-en-Vimeu.

En 1832 et 1849, les épidémies de choléra touchèrent la région (à Maisnières 14 décès en 1848, 27 en 1849 et 15 en 1850). Lors des deux guerres mondiales, Maisnières a partagé le sort de multiples autres localités en perdant nombre de ses «enfants».

Mainières va avoir sa gare avec la construction de la voie ferrée "Frévent-Gamaches". L'avis d'expropriation de terrains a été signé par le Préfet de la Somme le 19 février 1870 et approuvé signé par le maire de la commune, Monsieur Gignon, le 6 mars 1870. Le tableau des offres faites par la Compagnie du Nord a été affiché dans Maisnières, pendant une huitaine, en novembre 1870, la contenance des emprises était de 6hectares 49ares et 32centiares sur la commune. Cette ligne, à voie unique, a été ouverte le 9 mai 1872. La gare de Maisnières était le point PK34,7.

La construction de la nouvelle école est commencée en 1877 et terminée en 1878. Il n'y avait alors qu'une classe, en rez-de-chaussée. La surélèvation pour une classe supplémentaire sera effectuée en 1954.

Pendant la Première Guerre mondiale, des militaires alliés australiens séjournèrent dans le village, plus précisément au château et à l'école du bourg.

Le monument aux morts est inauguré le dimanche 18 septembre 1921 avec la participation de la fanfare de Gamaches, et sous la présidence d'honneur de Monsieur Des Lyons député de la Somme .

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les occupants réquisitionnèrent des chambres chez l'habitant, l'ancien presbytère ainsi que le château de Maisnières qui servit de « Kommandantur ». Dans la nuit du 3 juillet 1944, un V1 est tombé sur des maisons d'habitation situées entre l'église et la petite place proche de l'ancien presbytère. Selon le rapport de gendarmerie, il tua trois jeunes enfants de quatre à sept ans, d'une même famille, blessa douze personnes, et causa des dommages importants aux maisons et à l'église. Ce V1 venait vraisemblablement de Longuemort (hameau situé à quatre ou cinq km à vol d'oiseau, à l'est), l'un des quarante-cinq sites de lancement répertoriés dans la Somme.

On peut considérer que Maisnières a été libérée, le 2 septembre 1944, avec l'arrivée d'une division blindée de Canadiens en provenance de Gamaches et se dirigeant vers leur objectif immédiat "Abbeville". Ces mêmes Canadiens vont ensuite participer, avec la 1re division blindée Polonaise, à cette libération.

Héraldique

blason

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

D'or aux trois bandes d'azur.

Lieux et monuments

Moulin de Visse

Alimenté par la Vimeuse, le moulin de Visse est l'un des derniers survivants des quatorze moulins répertoriés sur ce cours d'eau. La Vimeuse se divise en deux bras pour former une île sur laquelle était construit un moulin appartenant à l'abbaye de Corbie qui étendait son pouvoir et influence jusqu'au Vimeu. À la Révolution, l'État confisqua ce moulin appartenant au clergé pour le vendre. L'acquéreur de l'époque en fit l'acquisition à la fin de 1790 et, en 1837, le meunier reçut l'autorisation d'implanter en amont un nouveau moulin plus performant ( le moulin actuel ! ). L'agrément administratif ne lui sera attribué qu'en 1854.

Sa roue, restaurée en 1992, est visible derrière le bâtiment aux murs couverts de clins (lattes horizontales de bois protégeant le mur de la pluie), depuis un petit pont rudimentaire de poutres traversant la rivière qui coule dans une nature encore préservée, parmi la végétation.

Maisnières, avec ses hameaux, a connu l'existence de nombreux moulins dans son passé. La plupart étaient des moulins à eau édifiés sur la Vimeuse. On relève toutefois un moulin à vent, sur le mont de Visse, élevé par un abbé de Corbie pour la commodité de ses vassaux.

Sur un plan dressé en avril 1854, par un Ingénieur des Ponts et Chaussées, il apparait encore 3 moulins en activité sur les hameaux qui bordent la Vimeuse:

  • celui de Visse propriété du Sieur Sueur (Benjamin),
  • celui de Monchelet au Sieur de Boffle,
  • celui d'Harcelaines, à l'arrière du château, également au Sieur de Boffle.

Ancien château médiéval de la famille De Maisnières

Maisnières avait son château à côté de l'église, à droite en allant vers Tours-en-Vimeu.

L'église se dresse à l'ouest en contrebas de la « motte castrale ».
Vue vers l'ouest, depuis la motte

Il n'en reste qu'une motte longue de 35 mètres et large de 25 mètres, au sommet plat actuellement non boisé, située dans une prairie (non exploitée en 2007) et dominant le voisinage, côtés sud et ouest.

Ce château semble avoir été détruit, au moins partiellement, vers 1380-1400.

Les seigneurs de Maisnières

En blason, les sires de Maisnières portaient, comme leurs aînés les comtes de Ponthieu, d'or à trois bandes d'azur.

Les seigneurs de Maisnières se succédèrent comme suit :

Guy de Ponthieu, chevalier sénéchal de Ponthieu,né vers 1145, seigneur de Noyelles sur mer et de Maisnières, décédé vers 1218. Père de
- Jean ( Jehan), chevalier, seigneur et châtelain dudit lieu. Naissance vers 1167. Apparaît dans un assez grand nombre de chartes. En octobre 1225, il règle avec l'abbaye de Corbie leurs droits respectifs à Maisnières. Jean vivait encore en 1248. Père de
- Henry, chevalier, seigneur dudit lieu et de Neslette, père de
- Guillaume (Willaume) fils aîné. Il aida à l'abolition de la commune. Il a été inhumé en l'église de Valoire en 1249. Il a eu 2 enfants: Jean et Aléaume, écuyer
- Jean ( Jehan), fils de Guillaume et chevalier, Seigneur dudit lieu et de Neslette. Il fait un accommodement avec l'abbé de Corbie sur plusieurs contestations entre eux relatives à Maisnières, en mai 1283. Il a eu au moins 4 enfants dont
- Aléaume,écuyer, seigneur dudit lieu. Il est cité avec ses frères dans une pièce du 7 mars 1339. Père de
- Jean (Jehan), écuyer, seigneur dudit lieu. Il avait épousé Isabelle de Belleval.
- Isabelle, nièce de
- Robert, frère de Jean (surnommé Froissard), écuyer. Est partie, avec son frère Jean, dans un procès contre les religieux de Corbie pour quelques faits survenus à Maisnières, en avril 1344. Père de
- Guillaume, écuyer, vivant en 1380. Père de
- Raoul, écuyer, seigneur dudit lieu en 1415, mort le 9 août 1452. Frère de
- Edmond de Maisnières, écuyer,seigneur dudit lieu et de Rogeant. Il vend terres et seigneurie le 5 avril 1459 à l'abbaye de Corbie. Il mourut peu de temps après, à Rogeant, sans laisser d'enfants .

La maison de Maisnières, éteinte au XVe siècle, fut incontestablement l'une des premières et des plus illustres du Ponthieu, puisqu'elle était issue directement des comtes de Ponthieu qui étaient eux-mêmes de race royale. Jamais origine ne fut plus authentiquement prouvée, et une charte de Guillaume, comte de Ponthieu, du mois de novembre 1218, établit d'une manière irréfutable que Guy de Maisnières, premier du nom, était le frère puîné de son propre père, Jean, comte de Ponthieu. On trouvera cette charte si importante dans les papiers de Dom Grenier, à la Bibliothèque nationale, vol.57bis, folio 48.

Référence: Nobiliaire du Ponthieu. Tome2

Château de Maisnières avec jardin d'agrément


Château d'Harcelaines avec jardin d'agrément

Vue arrière du château

Dans une propriété mi-XVIe-mi-XIXe siècle, autour d'un petit château en brique et pierre adossé à une chapelle du XVIe siècle, se trouve un jardin classique sur trois hectares. On y découvre un passage d'eau avec jardin aquatique et jardin anglais, ainsi qu'une collection de fougères, narcisses et meconopsis.


Église

Dégâts à l'église après la chute du V1

L'église de Maisnières, dédiée à saint Crépin et à son frère saint Crépinien, s'élève au pied de la motte du château médiéval. Une nef précédée d'un porche, un cœur à chevet plat, une chapelle ouverte au sud sur le chœur, un clocher en charpente à l'entrée du chœur et dans l'axe de l'édifice, tels sont les éléments qui composent le plan de l'église.

La nef que flanquent des contreforts larges et peu saillants en grès, en constitue la partie la plus ancienne. Elle ne fut jamais voûtée et remonte à l'année 1100 environ.

Une porte en tiers point et à double voussure de grès s'ouvre dans la façade occidentale de la nef. Une frise décorée de palmettes d'acanthe méplates court entre deux boudins à hauteur des impostes. L'achivolte intérieure, ainsi que les piédroits qu'elle surmonte, est arrondie. L'archivolte extérieure porte sur son arête un cavet. Cette porte appartient au commencement du XIIe siècle. De la même époque datent deux des contreforts à glacis qui épaulent le chevet plat de l'église.

Au XIVe siècle, fut construite la chapelle dont la base est en silex et la partie supérieure en moellons blancs, ainsi que le mur en silex élevé entre les deux contreforts du chevet, dans le but de ménager un réduit derrière le chœur. Une fenêtre divisée par un meneau central, et dont un oculus ajoure le tympan, occupe le pignon de la chapelle.

Un siècle plus tard, on remania le chœur qu'on se proposait de voûter, comme l'attestent les culots feuillagés logés dans les quatre angles. Dans la pensée de l'architecte, le chœur aurait servi sans doute de souche à la tour du clocher.

Au XVe siècle également, appartient le joli porche voûté, dont la port en tiers point est d'une archivolte aux retours horizontaux.

Le clocher, avec sa flèche en ardoises, serait élevé sur une ancienne tour.

Les fonts baptismaux affectent la forme d'une courte colonne couronnée par un chapiteau. Des feuilles d'érables détachés les unes des autres ornent la corbeille du chapiteau qui surmonte un gros dé de pierre octogone, dépourvu de toute moulure. Ces fonts baptismaux appartiennent au XIVe siècle.

La chaire du XVIIe siècle provient, d'après la tradition, de l'abbaye du Lieu -Dieu.


Le 3 juillet 1944, une partie de la toiture et du clocher fut soufflée, lors de la chute d'un V1, qui tua trois enfants d'une même famille.

Référence: Picardie historique et monumentale Tome IV-No1.Arrondissement d'Abbeville, canton de Gamaches. Notices par MM des Ports et R. de GUYANCOURT. Ed Yvert et Tellier et Picard 1907.

Église d'Harcelaines

L'église s'adosse pratiquement à la propriété du château.

L'église d'Harcelaines, dédiée à saint Saturnin, est caractérisée par un campenard (ou clocher-mur). Le chœur a été refait en partie postérieurement à la nef, dont les fenêtres sont ogivales et trilobées. Une crédence de même style, avec une seule piscine, existe à droite du chœur. Le portail s'ouvre en anse de panier, entre deux contreforts épais. Il est surmonté d'un clocher-arcade pour deux cloches : une seule y est suspendue. La porte est en chêne sculpté mais les quatre figures qui se trouvaient au centre furent détruites. Dans le chœur se trouve la pierre sépulcrale de Jean L'Esperon d'Ochancourt[4]; et dans la nef celle d'un personnage décédé le 22 mars 1645 dont le nom est devenu illisible,mais selon René de Belleval il s'agirait de Jacques de Crény, écuyer et également seigneur d'Herceleine.

Croix de Mission

Cette croix est érigée, depuis mars 1862, à l'entrée du village, en venant de Tours en Vimeu, à l'embranchement vers Aigneville. On trouve l'historique sur le registre des délibérations de la "fabrique" de Maisnières: "Suite à une demande du curé de Maisnières de l'époque vers l'évêque d'Amiens, celui-ci a accordé une "indulgence" de 15 jours. Son ordonnance fut inscrite dans le registre de la "fabrique". Une mission a donc été ouverte le 1er dimanche de carême 9 mars 1862. Maisnières, paroisse de 700 âmes, comptait tous les jours dans son église près de 2000 âmes.... Les processions de Maisnières, Harcelaines, Frettemeule, Tilloy, Hélicourt réunies avaient plus de 2 kilomètres de longueur....La mission se termina le 25 mars...par une plantation solennelle de croix". Elle fut appelée Croix de Mission.(Voir photo)

Personnalités liées à la commune

  • Le chevalier Jean de Maisnières. Il a participé, le 27 juillet 1214, à la bataille de Bouvines. Avec le comte de Ponthieu, il a combattu avec les troupes de Philippe Auguste opposées à une coalition anglo-germano-flamande.( Référence "Nobiliaire du Ponthieu")
Ruban de la Médaille de Saint-Hélène
  • Edmond de Belleval, écuyer, demeurait à Monchelet en 1523.
  • 6 Maisnièrois eurent la Médaille de Sainte-Hélène[5], créée par Napoléon III pour récompenser les 405 000 soldats, encore vivants en 1857, qui combattirent aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792/1815.
    • DUMOIN Jean François, né le 5.10.1789, soldat au 12e de ligne, période 1807 à septembre 1815.
    • GAUTHIER Crépin, né le 20.12.1774, soldat dans la Grosse artillerie, période 10.10.1792 à ???.
      Campagnes de France, s'est battu à Maubeuge et Dunkerque.
    • GRUET Louis François, né le 12.10.1786, soldat, 1 o légion d'honneur?, période 4.6.1807 à 1815.
      Campagnes: Espagne et France. A perdu l'œil droit, fait prisonnier à Cadix.
    • LION Jean François, né le 14.10.1789, soldat, période 2.04.1808 au 25.06.1815.
      Campagnes: Russie et Fleurus. Blessé plusieurs fois et fait prisonnier.
    • THIEBAULT Ambroise, né le 4.07.1793, fourrier au 58e de ligne, période du 27.11.1813 à juillet 1815.
    • THIEBAULT Charles François,frère d'Ambroise, né le 10.09.1787, sergent au 28e de ligne, période du 8.05.1808 à??.
      Campagnes: Espagne et Russie. A été blessé.

Activités économiques

Autrefois

Le village vivait essentiellement de l'agriculture, de la serrurerie et du textile.

  • Jusque dans les années 1950-1960, la principale activité resta l'agriculture.
  • Le Vimeu a été le berceau de la serrurerie (art apporté par les Espagnols). Ce métier d'appoint, principalement activité d'hiver, a vu les serruriers se spécialiser selon les villages. En 1836, lors du premier recencement, il y avait encore 15 serruriers déclarés, soit un peu plus de 10% des hommes mariés ( 141 hommes mariés).
  • Les métiers liés au textile occupaient beaucoup de femmes de Maisnières, comme dans beaucoup d'autres villages : elles étaient fileuses. Comme pour les serruriers, c'était également un métier d'appoint fait à domicile. Egalement en 1836, date du premier recensement, le village comptait 126 fileuses (femmes mariées ou jeunes filles). A comparer au chiffre de 146 femmes mariées auquel il fallait ajouter des jeunes filles (204 filles de tous âges). A noter qu'étaient également recensés 26 Tisserands (hommes ou femmes).
  • Lors de ce recensement de 1836, en parallèle des agriculteurs et des ouvriers qui gravitaient autour de cette activité, on trouvait également des activités indépendantes d'artisans. C'était indispensable en cette période pauvre où on s'approvisionnait essentiellement au sein du village, et l'on faisait réparer sur place afin de donner une durée de vie la plus longue possible aux articles de première nécessité. C'est ainsi que, dans ce village d'environ 700 âmes, il y avait 8 cordonniers.


Le chemin de fer a participé à alimenter l'activité économique du village. À partir de 1869, une compagnie exploita, dans le Vimeu, "Frévent - Longroy-Gamaches", puis "Abbeville - Le Tréport-Mers". Maisnières, ayant possédé une gare ouverte au trafic voyageurs du 9 mai 1872 jusqu'au 7 novembre 1938, vit le service rétabli par l'occupant, pendant la Deuxième Guerre mondiale, de 1940 à 1944. En 1936, l'indicateur Chaix notait quatre dessertes dans le sens Le Tréport-Mers - Longpré-Corps-Saints et trois dessertes dans l'autre sens. Le trafic marchandises concernait surtout les betteraves, les céréales, les engrais, la houille, l'épicerie et certains animaux. Pendant la saison des betteraves, Maisnières a connu jusqu'à 16 trains de marchandises par jour. La section Longroy-Gamaches - Cerisy-Buleux a été totalement déferrée entre 1972 et 1975.

Il y avait également une fabrique de caisses, différents artisans et petits commerçants.

On remarquera la mention de la société Safr suivie de Monchelet 80 et la relative contradiction administrative et géographique à propos de la Gare de Longroy-Gamaches... et la formule véritable camembert de Normandie.

Monchelet, hameau de Maisnières, a connu, de par sa laiterie-fromagerie, une activité économique intense entre les années 1900 à 1977[6]. L. Piquereau, venu des Charentes, est à l'origine de la création de cette usine. Il la cède en 1911 à Dominique Lizée qui la fait prospérer. Elle est reprise en 1919 par une société familiale de Fère-Champenoise, Guérault-Godard, déjà propriétaire de plusieurs laiteries-fromageries importantes. Cette usine continue de prendre de l'essor sous le nom de « SAFR » (Société Anonyme des Fermiers Réunis). Elle compte plus de cent-dix salariés avant de réduire son activité en 1973 pour fermer en 1977. Sa production comportait principalement les fameux camemberts L'Oiseau bleu, connus bien au-delà de la Picardie, et dont une partie était exportée hors de France.

Actuellement

A compléter.

Voir aussi

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Notes et références

  1. M.F.I. Darsy - Description archéologique et historique du canton de Gamaches - 1858
  2. Liste des maires de la Somme sur http://www.somme.pref.gouv.fr, 13 août 2008. Consulté le 23 novembre 2008
  3. Philippe Seydoux - « Gentilhommières en Picardie - Ponthieu et Vimeu » - Maisnières, p. 116 ( éd. de La Morande, 2002 - (ISBN 2-902 091-33-8)) mentionne 220 écus d'or.
  4. Jean Baptiste L'Esperon d'Ochancourt (Chevalier et seigneur d'Hercelaine, Monchelet, Haudrechy, Vauchelle-lès-Authies) mourut le 19 juillet 1782 à 89 ans.
  5. Réf: Archives départementales de la Somme, AD80. - (Voir également site http://www.stehelene.org/php/accueil)
  6. Jean-Marie Ternisien - Historique de la Laiterie de Monchelet-Maisnières - 2006

Liens externes


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