Manchoukouo

Manchoukouo

Mandchoukouo

满洲国
滿洲國
Mandchoukouo
(Nation de Mandchourie)


1932 — 1945

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Drapeau Armoiries

Le Mandchoukouo (en vert) et le Japon (en rouge) en 1932
Le Mandchoukouo (en vert) et le Japon (en rouge) en 1932

Informations générales
 Statut Monarchie, État satellite de l'Empire du Japon
 Capitale Changchun
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Population
30 880 000 hab. (est. 1934)
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Superficie
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Histoire et événements
 18 février 1932 Création
 Août 1945 Dissolution
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Pouvoir exécutif
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Pouvoir législatif
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République de Chine République de Chine
République de Chine République de Chine

Le Mandchoukouo, Manchukuo ou Manzhouguo (满洲国/滿洲國 ; hanyu pinyin : Mǎnzhōuguó ; EFEO : Man-tcheou-kouo ; Wade-Giles : Man-chou-kuo ; japonais Manshūkoku ; littéralement, « Nation de Mandchourie ») fut un État nominalement indépendant, mais mis en place et contrôlé par l'Empire du Japon au nord-est de la Chine. Il a existé de 1932 à 1945.

Sommaire

Histoire politique du Mandchoukouo

En 1903, la Mandchourie est sous influence russe, avec la mise en place du chemin de fer de l’Est chinois (Китайско-Восточная железная дорога [Kitaïsko-Vostotchnaïa Jeleznaïa Doroga] en russe, К.В.Ж.Д. dans sa forme abrégée), dernier tronçon ferroviaire du Transsibérien joignant Harbin à Vladivostok. Le Japon se substitua à la Russie dans le nord de la Chine après la guerre russo-japonaise en 1904-1905, et installa la ligne du Sud mandchou en 1906 à partir de Port-Arthur (en japonais Ryojun, aujourd'hui Lüshunkou, près de Dalian).

Entre la première et la Seconde Guerre mondiale la Mandchourie devint un champ de bataille politique et militaire. L'influence japonaise s'y étendit dans le sillage de la Révolution russe mais l'Union soviétique en reprit le contrôle en 1925.

Pendant l'époque des seigneurs de la guerre en Chine, Zhang Zuolin s'établit en Mandchourie mais, étant trop indépendant et menaçant pour le Japon voisin (qui occupait la Corée), il fut assassiné. Après l'invasion japonaise de la Mandchourie en 1931, le Japon déclara la zone indépendante de la République de Chine le 18 février 1932 sous le nom de Grand État mandchou (Mandchoukouo) de Chine. Changchun (長春) fut choisie comme capitale et renommée Xinjing (新京) ou « nouvelle capitale ».

Aixinjueluo Puyi, le dernier empereur de la dynastie Qing fut installé en 1932 par les Japonais comme chef de l'exécutif et en 1934 comme empereur du Mandchoukouo. Le pays est alors nommé Grand Empire mandchou et Puyi prend le nom de Kangde.

Le trône impérial de Puyi

Le Premier ministre fut, dans un premier temps, Zheng Xiaoxu (de 1931 à 1935), mais celui-ci étant peu apprécié, tant par l'empereur que par le peuple, fut démis de ses fonctions et remplacé par Zhang Jinghui qui resta à ce poste jusqu'en 1945.

Le Mandchoukouo était donc formellement détaché de la Chine par le Japon dans les années 1930 et, avec l'investissement japonais et ses riches ressources naturelles, devint une puissance industrielle. Le gouvernement d'occupation était directement financé par le régime Shôwa. Selon un document retrouvé en 2007 par le journaliste Reiji Yoshida, la Kōa-in (Agence de développement de l'Asie orientale) fournissait des fonds aux trafiquants de drogue en Chine en vue de l'utilisation d'une partie des bénéfices de la vente de l'opium, de l'héroïne et de la morphine au profit des gouvernements d'occupation du Mandchoukouo, de Nankin et de Mongolie [1]

Les déclarations de la Société des Nations affirmant que le Mandchoukouo était toujours une partie de la Chine entraînèrent le retrait du Japon de cette organisation en 1934. Hormis le Japon et ses deux partenaires de l'Axe, l'Allemagne, l'Italie, quelques États reconnurent officiellement le Mandchoukouo entre 1932 et 1944 : le Salvador, le Vatican[2], l'Espagne, la Pologne occupée, la Hongrie, la Slovaquie occupée, la Roumanie, la Bulgarie, la Finlande, le Danemark, la Croatie occupée et, à compter de l'expansion de l'Empire, la Thaïlande ainsi que les gouvernements d'occupation projaponais de la République de Chine et de la République des Philippines.

Le pays fut utilisé comme base de départ pour les invasions de ses voisins mais avec des résultats souvent désastreux.

Après le bombardement atomique de Hiroshima sur le Japon en 1945, l'Union soviétique, en conformité avec l'accord obtenu à la conférence de Yalta, envahit le pays. De 1945 à 1948, celui-ci devint une base pour l'Armée populaire de libération durant la fin de la guerre civile chinoise contre le Guomindang grâce au soutien de l'URSS.

Divisions administratives

En 1934, le Mandchoukouo a été organisé en quatorze provinces (省) et deux municipalités spéciales (特別市).

Le cabinet de 1940, avec le premier ministre Zhang Jinghui, en uniforme militaire, troisième au premier rang en partant de la droite.
Nom de province Chinois Pinyin Wade-Giles Capitale
Andong 安東
Fengtian 奉天
Jinzhou 錦州
Jilin 吉林
Rehe 熱河
Jiandao 間島
Heihe 黑河
Sanjiang 三江
Longjiang 龍江
Binjiang 濱江
Xing'anbei 興安北
Xing'andong 興安東
Xing'annan 興安南
Xing'anxi 興安西
nom de municipalite Chinois Pinyin Wades-Giles
Xinjing 新京
Harbin 哈爾濱

En 1939, le Mandchoukouo a été réorganisé en dix-neuf provinces et une municipalité spéciale. La municipalité de Harbin a été supprimée et quatre nouvelles provinces ont été ajoutées.

Nom de province Chinois Pinyin Wade-Giles Capitale
Mudanjiang 牡丹江
Tonghua 通化
Andong 東安
Beidong 北安
Siping 四平

Unité de recherche bactériologique

L'administration japonaise établit dès 1932 à Beiyihe, près de Harbin, une unité de recherche bactériologique dont la mission était l'étude de maladies comme la peste, le choléra et le typhus. Dirigée par Shirō Ishii, cette unité fut déménagée à Pingfang en 1936. Agrandie par mandat impérial et incorporée à l'armée du Kantôgun sous le nom d'unité 731, elle procéda jusqu'en 1945 à des expérimentations sur des prisonniers humains, en majorité des civils chinois, coréens et russes, dont des femmes et des enfants.

En échange des résultats de leurs recherches Shirō Ishii et les membres de son équipe ne furent pas assignés à comparaître par les américains devant le Tribunal de Tōkyō.

Les travaux forcés

Afin de développer le territoire au bénéfice de l'empire, le gouvernement japonais créa la Kōa-in, l'Agence de développement de l'Asie orientale, chargé d'une part d'assurer le contrôle des richesses pillées par l'armée du Kantôgun et d'autre part de structurer l'occupation et de soutenir l'effort de guerre.

Selon les travaux menés par un comité conjoint d'historien composé de Zhifen Ju, Mitsuyochi Himeta, Tōru Kubo et Mark Peattie, la Kōa-in supervisa un système de travaux forcés impliquant dix millions de civils chinois enrôlés dans les mines et les usines du Mandchoukouo[3].

«Avec la coopération du Japon, de la Chine et du Mandchoukouo, le monde peut vivre en paix.» Affiche de propagande du Bureau d'Information du gouvernement du Mandchoukouo. Le drapeau du Mandchoukouo et du gouvernement collaborateur chinois - à droite - arborent les couleurs des "Cinq races sous une union" (Hans, Mandchous, Mongols, Huis et Tibétains

Population japonaise

En 1931-1932 il y avait 100 000 fermiers japonais ; d'autres sources mentionnent 590 760 habitants de nationalité japonaise. D'autres parlent d'une population japonaise forte de 240 000 personnes, augmentant plus tard à 837 000 individus. À Xinjing elles composaient 25 % de la population. Le gouvernement japonais avait, dans des plans officiels, projeté l'émigration de cinq millions de Japonais au Mandchoukouo entre 1936 et 1956. Entre 1938 et 1942, un contingent de 200 000 jeunes fermiers est arrivé dans le pays ; en adjoignant ce groupe, après 1936, ils étaient 20 000 familles complètes au Mandchoukouo. Quand le Japon perdit la maîtrise des mers et des airs en mer Jaune, cette migration s'arrêta.

Quand l'Armée rouge a envahi le Mandchoukouo, ils ont capturé 850 000 colons japonais. Peu d'entre eux sont revenus vivants au Japon (1947).

Éducation

Pendant l'occupation japonaise, l'éducation s'est beaucoup développée afin de satisfaire les besoins des immigrants du régime Shōwa. Ainsi, les Japonais ont installé et ont fondé beaucoup d'écoles et d'universités techniques, on comptait douze mille écoles primaires au Mandchoukouo, deux cents collèges, cent quarante écoles normales (pour préparer des professeurs), et cinquante écoles techniques et professionnelles. Au total le système scolaire comptait six cent mille enfants et jeunes élèves avec vingt-cinq mille professeurs. Il y avait mille six cents écoles privées (avec l'autorisation japonaises), dont cent cinquante écoles de missionnaires, ainsi que vingt-cinq écoles russes à Harbin.

Timbres et histoire postale

Le Mandchoukouo déclare son indépendance le 1er mars 1932 et le 20 mars, le nouveau gouvernement annonce que le département des communications remplacera l'administration chinoise à partir du 1er août. Cependant, les militaires japonais maintiennent une telle pression sur les postiers chinois que les autorités de Nankin ordonnent un blocus des activités postales. Ces dernières, sous administration chinoise, cessent totalement le 24 juillet 1932. Le département des communications de Xinjing met en place une nouvelle administration avec une telle promptitude que les bureaux sont rouverts le 26 juillet 1932 avec l'émission d'une première série courante.

Pour ces timbres, le gouvernement retient deux dessins : la pagode blanche de Liaoyang et le portrait de Henri Puyi. De juillet 1932 à avril 1934 les timbres porteront une inscription de quatre caractères chinois signifiant « administration postale de l'État mandchou » ; à partir de mars 1934, l'inscription est composée de cinq caractères signifiant « administration postale de l'Empire mandchou » indiquant par là le changement de régime. Ces inscriptions ne figurent pas sur des séries de timbres émis à partir de 1935 et destinés à affranchir le courrier à destination de la Chine car cette dernière ne reconnaîtra jamais le Mandchoukouo. Une orchidée (reconnue comme symbole impérial) apparaît dans le dessin des timbres en 1935. Durant son existence, le Mandchoukouo émettra douze séries de timbres courants (y compris ceux pour la Chine), treize séries de timbres commémoratifs, quinze séries d'entiers postaux, deux séries de timbres pour la poste aérienne, des livrets officiels destinés à l'UPU et quelques dizaines de produits philatéliques. Les derniers timbres du Mandchoukouo (une série pour la poste aérienne) ne seront pas émis. Commandés tardivement, ils arrivent à Xinjing courant 1945 et leur mise en circulation est prévue pour le 20 septembre. L'histoire en décide autrement puisque le Mandchoukouo cesse d'exister le 15 août 1945.

Timbre de 1935 arborant le visage de Puyi

Après la dissolution du gouvernement, les timbres qui étaient en réserve sont surchargés localement avec des sinogrammes signifiant « République de Chine ». Beaucoup le seront par l'administration de Lüshunkou et Dalian entre 1946 et 1949.

Publications

Le Manchuria Daily News, publia pour les cérémonies du couronnement un Souvenir Enthronement supplement avec une typographie très particulière, la couverture est ornée d'un dessin de Catherine Balliet Lum et Eleanor Peter Lum.

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Japan profited as opium dealer in wartime China, http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20070830f1.html
  2. Lors de la conquête de la Mandchourie par les Japonais, le nonce apostolique Mgr Antonio Riberi réside à Nankin (représentant du Saint-Siège auprès du gouvernement nationaliste de la République de Chine). L'invasion coupe donc le lien avec le nonce apostolique pour les missions catholiques se trouvant dans le Mandchoukouo, au nombre de 8 entre vicariats apostoliques et préfectures apostoliques. La police aux ordres des Japonais empêche tout contact entre les ordinaires (évêques) de ces circonscriptions ecclésiastiques et le délégué apostolique en Chine. Quand apparaissent les premières difficultés, et, en premier lieu, la menace brandie par le nouveau régime de fermer les écoles catholiques qui n'accompliraient pas les rites d'hommage à Confucius prescrits par les autorités civiles, on prend des mesures d'urgence. Dans une lettre du 20 mars 1934, la congrégation de propaganda fide investit le vicaire apostolique de Kirin, Mgr Pierre Gaspais, « représentant du Saint-Siège et des missions catholiques du Mandchoukouo auprès du gouvernement du Mandchoukouo ». Ce rôle n'était là que pour faire un lien entre les autorités civiles et les missions catholiques, isolées du nonce apostolique resté à Nankin qui avait toujours autorité de représentation sur la Mandchourie étant donné que la SDN ne reconnaissait pas l'existence de l'État du Mandchoukouo.[réf. nécessaire]
  3. Zhifen Ju, Japan's atrocities of conscripting and abusing North China draftees after the outbreak of the pacific war, Joint study of the sino-japanese war, 2002. De ce nombre, 2,7 millions trouvèrent la mort lors des opérations de la Politique des Trois Tout (三光作戦, Sankō Sakusen?, « tue tout, brule tout, pille tout »), une stratégie de la terre brûlée

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