Marie-George Buffet

Marie-George Buffet
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Marie-George Buffet
Marie-George Buffet Front de Gauche 2009-03-08.jpg
Marie-George Buffet, le 8 mars 2009.

Mandats
Députée de la 4e circonscription
de la Seine-Saint-Denis
Actuellement en fonction
Depuis le 19 juin 2002
Législature XIIe
Prédécesseur Daniel Feurtet
Secrétaire nationale
du Parti communiste français
28 octobre 200120 juin 2010
Président Robert Hue (2001-2003)
Prédécesseur Robert Hue
Successeur Pierre Laurent
Ministre de la Jeunesse et des Sports
2 juin 19976 mai 2002
Président Jacques Chirac
Gouvernement Lionel Jospin
Prédécesseur Guy Drut
Successeur Jean-François Lamour
Députée de la 4e circonscription
de la Seine-Saint-Denis
1er juin 19974 juillet 1997
Législature XIe
Prédécesseur Louis Pierna
Successeur Daniel Feurtet
Biographie
Nom de naissance Marie-George Kosellek
Date de naissance 7 mai 1949 (1949-05-07) (62 ans)
Lieu de naissance Drapeau de la France Sceaux (Hauts-de-Seine)
Nationalité Française
Parti politique PCF

Marie-George Buffet, née Marie-George Kosellek le 7 mai 1949 à Sceaux (Hauts-de-Seine), est une femme politique française.

Elle a été ministre de la Jeunesse et des Sports du gouvernement Jospin (1997-2002), secrétaire nationale du Parti communiste français (2001-2010) et candidate à l'élection présidentielle de 2007, où elle a recueilli 1,93 % des suffrages.

Sommaire

Jeunesse

Elle est la fille de Paul Kosellek, d'origine polonaise, et de Raymonde Rayer. Le 29 juin 1972, elle épouse Jean-Pierre Buffet, directeur général de mairie, avec lequel elle a deux enfants. Licenciée en histoire-géographie, elle est employée à la mairie du Plessis-Robinson. Durant ses études, elle est présidente de la Fédération des résidences universitaires de France et membre du bureau national de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF).

Carrière politique

Membre du Parti communiste français à partir de 1969, elle devient adjointe au maire de Châtenay-Malabry en 1977. Au Parti communiste, elle gravit tous les échelons et, en 1987, entre au Comité central, puis en 1994 au Bureau national où elle se rallie à Robert Hue, qui succède à Georges Marchais. Durant cette période, elle est rédactrice en chef des Cahiers du Communisme. En 1997, elle entre au Secrétariat national du parti. Lors de la victoire de la gauche plurielle, elle devient député et est nommée ministre de la Jeunesse et des Sports le 4 juin 1997. Elle s'y fait remarquer pour son action contre le dopage et par la mise en place du Conseil national de la jeunesse, une nouvelle instance consultative.

En 2001, alors que Robert Hue prend la présidence du parti, fonction nouvellement créée, elle devient secrétaire nationale.

Marie-George Buffet quitte son poste ministériel le 5 mai 2002, pour être remplacée par Jean-François Lamour. La même année, le 16 juin, elle est élue député pour la XIIe législature (2002 - 2007), dans la 4e circonscription de la Seine-Saint-Denis.

La démission de Robert Hue de sa fonction de président, en 2002, marque la fin de la codirection et la laisse seule à la tête du PCF. En 2004, elle est tête de la liste du PCF aux élections régionales en Île-de-France dans une démarche cherchant à rapprocher le PCF de divers acteurs des mouvements sociaux (Alternative citoyenne, Les Alternatifs, Association de la gauche républicaine, etc.) sous l'étiquette Gauche populaire et citoyenne.

Militante féministe, elle participe aux diverses actions de la Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception (CADAC) et aux Assises des droits des femmes.

En vue des élections présidentielle et législatives de 2007, elle s'engage dans la démarche de rassemblement antilibéral opérée autour d'environ 700 collectifs locaux dans toute la France, et d'organisations et de personnalités impliquées dans la campagne victorieuse pour le non au projet de Traité établissant une Constitution pour l'Europe lors du référendum du 29 mai 2005, regroupées au sein du Collectif national d’initiative pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes (son parti a signé l'appel du 11 mai 2005). Candidate à l'investiture des collectifs, elle est placée en tête par la majorité de ceux-ci lors de leur consultation, malgré la contestation d'adversaires pour qui le Parti communiste aurait effectué un « coup de force » en tentant de « s'approprier » les collectifs[1]. Les modalités de vote prévoyaient cependant un « double consensus » (au sein des collectifs, puis des organisations). Le 10 décembre, sa candidature n'étant pas consensuelle parmi les organisations du collectif national, le rassemblement antilibéral se trouve dans l'impossibilité de désigner un candidat.

Marie-George Buffet en campagne contre le Traité établissant une Constitution pour l'Europe, en 2005.

Le PCF consulte ses militants le 20 décembre sur le maintien ou le retrait de la candidature de Marie-George Buffet. Les militants décident, dans un vote interne (à plus de 81 %), de la présenter « pour porter le rassemblement antilibéral à l'élection présidentielle ». Le lendemain, un collectif national se tient et constate que le désaccord entre les organisations parties prenantes du rassemblement persistait, et prenant acte qu'il n'y aurait pas de candidature unique de la gauche antilibérale à la présidentielle de 2007 (mais certains collectifs font depuis le choix de soutenir la campagne de Marie-George Buffet[2]).

Marie-George Buffet lors d'un meeting à Aizenay, Vendée, en 2006.

Marie-George Buffet déclare, le 22 décembre à la télévision, qu'elle entre en campagne, puis se met en congé de la direction du PCF le 4 janvier 2007. Ainsi, elle affirme ne pas se présenter en tant que candidate du seul PCF, mais comme la candidate d'un « rassemblement populaire et antilibéral », laissant la porte ouverte aux autres organisations. Elle prend comme slogans, au cours de sa campagne : « Vivre mieux, on y a droit », puis « Une gauche courageuse, ça change la vie ! » et « Le 22 avril, le vote de gauche : Marie-George Buffet ».

Elle est remplacée par un collectif de direction de cinq personnes, le temps de la campagne : dans une optique de rassemblement, le but était d'élargir au-delà du seul électorat communiste[3]. Le 5 janvier 2007, elle fait sa déclaration de candidature dans une école de sa circonscription du Blanc-Mesnil, en présence de militants du PCF mais aussi de syndicalistes (Didier Le Reste, Jean-Paul Israël) et de militants associatifs (Mouloud Aounit, président du MRAP, Camille Barré, militante LGBT).

Elle obtient largement les parrainages nécessaires, ainsi que le soutien public de près de 5 000 élus locaux. Elle se porte donc candidate à l'élection présidentielle de 2007.

Le 22 avril 2007, après une campagne concentrée sur la nécessité de créer une majorité et un gouvernement portant un projet véritablement à gauche[réf. nécessaire] (son programme ambitionnait notamment une hausse générale des salaires, de nouveaux services publics démocratiques, une sécurisation de l'emploi et de la formation permettant d'en finir avec le chômage, la régularisation des sans-papiers, une VIe République, etc.), elle est créditée de 1,93 % des voix au premier tour[4], soit le pire score jamais enregistré par un candidat communiste à cette élection, et arrive en 7e position (sur 12), après Philippe de Villiers et devant Dominique Voynet. Réélue secrétaire nationale par un conseil national le 24 avril, elle prend l'initiative de proposer la tenue d'un congrès extraordinaire avant la fin de l'année, pour que l'ensemble des communistes puissent se poser les questions du rôle, de l'utilité et de la visée du Parti communiste aujourd'hui.

Lors du XXXVe congrès du PCF, du 18 au 20 juin 2010, Pierre Laurent lui succède au secrétariat national du PCF[5].

Synthèse des fonctions politiques

Fonctions électives locales

Conseil municipal
Conseil régional

Fonctions parlementaires

À l'Assemblée nationale

Fonctions gouvernementales

Ministre

Notes et références

  1. Selon Le Monde, « Plusieurs militants racontent comment, le jour du vote, ils ont vu arriver en nombre dans leurs collectifs des adhérents du PCF qui n'y avaient, auparavant, jamais mis les pieds » (« Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale », Le Monde, 9 décembre 2006). Libération « parle de coup de force du PCF » ce qui fait dire « Un tel coup de force me fait penser aux chars de Budapest » (« Antilibéraux : haro sur le coup de force du PCF », Libération, samedi 9 décembre 2006).
  2. Comme l'attestent les PV et compte-rendus de nombreux collectifs, dont ceux de Perpignan centre ville, d'Orange ou de Paris 20e
  3. http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-901380@51-899920,0.html, Le Monde, 25 avril 2007
  4. Résultats officiels
  5. « Les adieux de Marie-George Buffet au congrès du PCF », Le Monde, 18 juin 2010.
  6. Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, 19 juin 2007

Article connexe

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