Marie Pierre Isidore de Blanmont

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Marie Pierre Isidore de Blanmont, né le 23 février 1770 à Gisors où il est mort le 8 décembre 1846, est un militaire français.

Biographie

Pierre-Marie-Isidore de Blanmont naquit à Gisors, rue du Bourg, en 1770. Il entra au service, le 15 juillet 1786, comme soldat dans le régiment d'Auvergne. Il y était devenu caporal, lorsqu'il prit son congé de libération le 16 mai 1790.

S'étant enrôlé, le 6 septembre 1793, pour servir, comme volontaire national, dans le 3^e bataillon du département de l'Eure, il y fut fait capitaine, le 19 du même mois. Il commanda sa compagnie à la bataille d'Arlon, le 11 juin 1793, et y fut blessé d'un coup de sabre à l'épaule droite, en chargeant sur une batterie de plusieurs pièces de canon, dont deux tombèrent en son pouvoir. Il fut mis plus tard à l'ordre du jour de l'armée pour sa conduite dans une sortie de la garnison de Maubeuge. Il devint aide-de-camp du général Turreau, le 4 novembre suivant. Employé en cette qualité à l'armée de l'Ouest, il se distingua au combat de Viers, près de Cholet le 6 mars 1794, reçut trois coup de baïonnette, dont un lui traversa le corps, eut un genou cassé et deux chevaux tués sous lui.

En récompense de ses actions d'éclat dans cette journée, il fut fait adjudant-général-chef de brigade sur le champ de bataille. Avec 22 dragons du 2^e régiment, il traversa l'armée vendéenne à Palluau, pour aller porter des ordres au général Haxo, qui se trouvait à Saint-Léger. Par cette action courageuse, il contribua à faire opérer un mouvement duquel dépendait le succès de l'affaire des landes de Boué.

À Machecoul, il fut suspendu de ses fonctions par arrêté du comité de salut public du 29 thermidor an II (16 août suivant), puis réintégré sur sa demande le 6 messidor an III (22 août 1796), avec le grade de capitaine à la suite de la 128^e demi-brigade d'infanterie de ligne.

Redevenu chef de bataillon et aide de camp du général Turreau en l'an VI (1^er octobre 1797), il fit les campagnes de l'an VI à l'an IX aux armées du Rhin, d'Helvétie et d'Italie. Employé à l'armée du Danube, en 1799, il y fut nommé adjudant-général-chef de brigade, sur le champ de bataille, le 7 thermidor an VII (25 septembre). Cette promotion, qui avait été faite par le général en chef, fut confirmée par le premier Consul Buonaparte, le 27 vendémiaire an VIII (19 octobre suivant).

Le 21 avril 1800, il commanda l'avant-garde du corps d'armée du général Turreau, au combat du pont d'Exilles, en Piémont, pénétra dans la vallée de Suze, chassa l'ennemi jusqu'à Saint-Chaumont, et se retira sur Exilles, après avoir fait beaucoup de prisonniers. L'ennemi étant revenu en force au bout de quelques heures, tenta de s'emparer du pont construit sur la Doire, mais Blamnont s'étant mis, à la tête des grenadiers de la 28^e demi-brigade d'infanterie, s'élança sur ce pont, et déjà les ennemis étaient enfoncés et commençaient à se retirer en désordre, lorsqu'il fut atteint d'une balle qui lui traversa la cuisse droite, et le jeta à terre. L'ennemi perdit dans cette affaire un assez grand nombre d'hommes et deux pièces de canon de rempart.

Compris sur la liste des adjudants-commandants le fructidor an IX, il fut employé, le 2 vendémiaire an X, dans la 23^e division militaire (Corse), et ce jusqu'en 1805. Il y reçut, les 15 pluviôse et 25 prairial an XII, la décoration puis le titre d'officier de la Légion d'honneur.

Il fit la campagne de 1806 à l'armée d'Italie, et celle de 1807 en Allemagne. On le fit colonel du 105^e régiment d'infanterie de ligne, le 28 mars 1808. En 1809, il commanda son régiment à la Grande Armée d'Allemagne, et notamment à la bataille d'Eckmühl, où il combattit avec beaucoup de valeur, le 22 avril Il reçut , pendant cette campagne, deux blessures assez graves, et eut plusieurs chevaux tués sous lui. Le maréchal Davout, dans le corps duquel il servait alors, loua sa conduite en différentes occasions. L'adjudant-commandant Blanmont fut nommé commandant de la Légion d'honneur, le 23 avril 1809, et général de brigade, le 6 août 1811.

Il fit, eu cette dernière qualité, la campagne de Russie dans la division du général Partouneaux, en 1812. Pendant la retraite de Moscou, il fut blessé à Borisow d'une balle qui lui traversa le genou droit, reçut un coup de baïonnette dans la jambe droite, se trouva du nombre des malheureux Français obligés de déposer leurs armes sur les bords de la Bérésina, et fut fait prisonnier de guerre par les Russes.

Rentré en France le 30 juillet 1814, et mis en non activité le 1^er septembre de la même année, il obtint, les 6 et 26 octobre, un commandement dans la 15^e division militaire (arrondissement d'Abbeville) et la croix de chevalier de Saint-Louis. En mars 1815, lors de son passage à Abbeville pour se rendre à Lille, Louis XVIII, ayant quitté Paris à l'approche de Buonaparte, fut si satisfait de la conduite de cet officier qu'il l'éleva au grade de lieutenant-général. Cette nomination ne fut pas confirmée au second retour des Bourbons.

Le général Blaumont fut élu représentant de l'Eure à la chambre des Cent-Jours. Il fut employé, le 20 juin 1815, à la défense de Paris et figura parmi les commissaires députés par la Chambre auprès de l'armée.

Après la seconde Restauration, il fut placé en traitement de non activité le 30 décembre 1815, il fut compris par le gouvernement, le 30 décembre 1818, comme maréchal de camp en disponibilité, dans la cadre de l'état-major général de l'armée, et le 24 février 1819 au commandement de la 1^re subdivision de la 20^e division militaire, puis à celui de la 1^re subdivision de la 21^e division (1820).

Il obtint sa retraite en 1826, reprit quelque temps du service actif après la révolution de Juillet 1830, et fut définitivement retraité le 14 juin 1832.

Il se retira alors à Gisors, rue Cappeville, où il mourutle 8 décembre 1846.

Armoiries

Figure	Blasonnement
	Armes du baron de Blanmont et de l'Empire (décret du 15 août 1809, lettres patentes du 29 septembre 1809 (Quartier général impérial de Schönbrunn)) D'azur, au chevron d'argent, accompagné en chef de deux merlettes affrontées et en pointe d'une étoile, le tout d'or : franc quartier des barons tirés de l'armée.[1],[2] Livrées : les couleurs de l'écu.[1]

Annexes

Bibliographie

• Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 2, L'auteur, 1821 [lire en ligne (page consultée le 19 nov. 2009)]  ;
• « Marie Pierre Isidore de Blanmont » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition]

Notes et références

1. ↑ ^{a et b} PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
2. ↑ La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr

Voir aussi

Articles connexes

• Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
• Armorial des barons de l'Empire ;
• 105e régiment d'infanterie de ligne ;
• Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
• Ordre de bataille de la Grande Armée pendant la campagne de Russie ;

Liens externes

• www.ville-gisors.fr ;
• Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 8 Yd 1 345.
  • Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires ;