Mary le confesseur

Mary le confesseur
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Mary (ou saint Mary) est un diacre de saint Austremoine et un évangélisateur du sud de l'Auvergne (France) au IIIe ou au début du IVe siècle. Il serait mort en 289.

Statue de Saint Mary
Eglise de Ferrières-Saint-Mary

Sommaire

Étymologie

En latin, il est appelé Marius.

Parcours

D’après Grégoire de Tours c’est vers l’an 251 qu’Austremoine fuyant Rome et la persécution de l’empereur Dèce arriva dans la cité des Arvernes avec ses deux disciples : Mary, son confesseur, et Mamet.

Ils arrivèrent vraisemblablement dans une caravane d’ouvriers potiers qui avaient coutume de se rendre périodiquement du grand centre de céramique d’Arezzo à ses succursales de Lezoux et de la Graufesenque (près de Millau). Ils ont sans doutes emprunté la voie Aurélienne ou la voie Domitienne. Des signatures d’Austremoine et Mamet ont été retrouvées sur les poteries qu’ils réalisaient à Lezoux.

Mary (ou Marius) vint évangéliser les régions de Brioude et de Massiac vers l’an 260. Dans cette région il y avait sur le Mont Journal un centre important du paganisme voué à Jovis. Il établit un ermitage dans le but de transformer ce lieu en sanctuaire chrétien. Toutefois il ne mena pas l’évangélisation de la région à son terme. Saint Martin de Tours témoigne qu’en 360 elle était encore païenne et le Concile de Tours en 567 confirme encore sa faible évangélisation.

Mary mourut le 8 juin 289 entouré de quelques néophytes. Austremoine construisit sur les flancs du Mont Journal une chapelle pour recueillir sa dépouille. Celle-ci est à l’origine du village de Saint-Mary-le-Cros. Cette chapelle fut ensuite transformée en église et devint l’un des plus anciens sanctuaires d’Auvergne. Sous les Mérovingiens les reliques du saint furent mises dans une chasse creusée dans le tronc d’un chêne et suspendue par quatre chaînes à la voûte au-dessus de l'autel. Elle portait l’inscription « Hic jacet corpus Marii Confessoris ».

La translation de ses reliques

En 1050, Ermengarde, comtesse d’Apchon et femme du seigneur de Massiac Emblard d’Apchon, fit subtiliser les reliques et les transféra sur son fief, dans la chapelle Notre-Dame-des-Miracles à Mauriac. Les reliques sont maintenant placées à l’intérieure du « Cercueil de saint Mary » réalisé au XVIe siècle et formant hôtel. Les autres reliques du saint sont une statue et un bras reliquaire en cuivre argenté du XVe, classé monument historique depuis 1898. Au XIIe siècle on construisit une basilique à la place de la chapelle. C’est aujourd’hui un des sanctuaires romans les plus réputés d’Auvergne.

Lors du transport, les reliques empruntèrent l’ancienne voie romaine reliant Clermont à Cahors par Dienne. Le plus fameux sommet des monts du Cantal porte le nom de « Puy Mary » en souvenir de ce passage. La légende raconte que de nombreux miracles se produisirent tout au long du trajet.

Le culte

Plusieurs souvenirs du saint ermite sont encore présents dans le pays de Massiac. Sur la commune de Ferrières-Saint-Mary, près du « Pré de l’ermitage » se dresse le rocher de basalte qui abrita le saint. En contrebas, dans la vallée de l’Alagnon, on trouve la « fontaine du saint » à laquelle on attribuait des vertus miraculeuses. Sur les flancs du Mont Journal un bloc de basalte taillé en forme de siège est appelé la « Chaire de saint Mary ». Dans chaque accoudoir il y a l’empreinte des cinq doigts de la main du saint. On s’y assoit pour demander la guérison des maux de reins.

On dit aussi que saint Austremoine vint une dernière fois rendre visite à Mary au seuil de sa mort. Passant par Saint-Mary-le-Plain il aperçut l’âme du saint s’élevant au ciel dans une auréole de lumière. Pour arriver jusqu’à la dépouille de « Mary le confesseur » il dut franchir les gorges de l’Arcueil. A Fons, le village surplombant cet endroit, se trouve la « Fontaine de Stremonii » ou d’Austremoine. Sans doutes construite sous les Mérovingiens, elle est faite de gros blocs de basalte et comporte une niche dans laquelle se trouvait une statue du saint[1].

Utilisation du patronyme

Toponymie

Plusieurs villages français portent le nom de Saint Mary :

De plus, la commune d'Albaret-Sainte-Marie (Lozère), tire son nom de Mary, et non de la Vierge Marie. Au fil des ans, le nom s'est cependant transformé au profit de cette dernière.

Institutions

Notes et références

  1. Jean Rieuf, Massiac et son canton, Editions Gerbert (Aurillac),1971

Voir aussi

Lien externe


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