Maurice Delauney

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Maurice Delauney
Ambassadeur de  France
Libreville,  Gabon
1975 - 1979
Prédécesseur	Jean Ribo
Successeur	Maurice Robert
Tananarive,  Madagascar
1972 - 1975
Libreville,  Gabon
1965 - 1972
Prédécesseur	François Simon de Quirielle
Successeur	Jean Ribo
Biographie
Date de naissance	31 mai 1919
Lieu de naissance	La Haye-du-Puits
Date de décès	1er décembre 2009
Lieu de décès	Cannes
Nationalité	française
Conjoint	Hélène Courcy
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Maurice Delauney est un diplomate et un homme politique français, né le 31 juillet 1919 à La Haye-du-Puits, dans le département de la Manche, mort le 1^er décembre 2009 à Cannes^[1],[2] et inhumé, le 4 décembre 2009, au cimetière du Grand Jas^[3], à côté d’Hélène Courcy qui fut son épouse durant 60 ans^[4],[5]. Il a été connu pour être Administrateur de la France d'outre-mer et ambassadeur de France en Afrique, au Gabon, au Cameroun, à Madagascar et au Bénin), il a aussi été maire de Cannes.

Biographie

Maurice Delauney est reçu en juillet 1939 au concours de l'École nationale de la France d'outre-mer.

Engagé volontaire en septembre 1939, pour la durée de la guerre, et après une brève campagne, à la sortie de l’École d'application de l'arme blindée et cavalerie de Saumur, il est fait prisonnier. Sa captivité durera trois longues années, au terme desquelles, après diverses péripéties, il a la chance de pouvoir reprendre le combat. Il termine la guerre comme Lieutenant d'Infanterie de marine.

Il commence sa carrière comme Administrateur de la France d'outre-mer^[6] de 1945 à 1965 :

• au Cameroun
• à Madagascar
• au Dahomey
• au Condominium des Nouvelles-Hébrides.

En 1958, il participe à la lutte contre l'Union des populations du Cameroun^[7], sous les ordres de Pierre Messmer qui est haut commissaire de la République au Cameroun en 1958-59^[8].

Ambassadeur

Il poursuit ensuite par une carrière d'ambassadeur :

• au Gabon de 1965 à 1972
• à Madagascar de 1972 à 1975
• au Gabon, de nouveau, de 1975 à 1979.

Nommé ambassadeur de France à Madagascar au mois de septembre 1972, Maurice Delauney devait rejoindre son poste dans un contexte révolutionnaire. De violentes émeutes venaient en effet d'avoir lieu à Tananarive. Elles avaient amené le président de la République, Philibert Tsiranana, à céder la place au commandant en chef de l'armée malgache, le général Gabriel Ramanantsoa. Pendant plus de deux années, Maurice Delauney essaya de composer avec le général et son ministre des affaires étrangères, Didier Ratsiraka, non sans se trouver confronté à de multiples attaques du pouvoir et de la presse malgache. Il réussit cependant à maintenir l'essentiel des éléments de la présence politique et économique française et à préserver les intérêts de la France, et ceux des Français encore très nombreux dans la "grande île"^[9].

De 1979 à 1989, il est Président-directeur général de la Compagnie des mines d'uranium de Franceville au Gabon.

Plongeur sous-marin, il participe à la découverte de La Boussole, l'un des deux navires de Jean-François de Lapérouse (l'autre s'appelait L'Astrolabe), qui firent naufrage à Vanikoro. Voir son ouvrage Kaka-kala, référencé ci-après.

Maire de Cannes

Après avoir été 1^er adjoint de Michel Mouillot, de 1989 à 1996, Maurice Delauney est maire de Cannes de 1997 à 2001.

Même après son départ de la mairie, il continue de s'intéresser de près à sa commune^[10].

Œuvres

• De la casquette à la jaquette, ou, de l'administration coloniale à la ... , 1982, La Pensée universelle
• Kala-Kala, De la grande à la petite histoire, un ambassadeur raconte, Robert Laffont, 1986,(ISBN 2221052552),
• Chronique d'une mairie^[11]
• Gobina
• Au pays des Ravenala, Madagascar 1954-1975, 2004, France Europe éditions, ISBN 2848250941
• La guerre comme je l'ai vécue
• Un témoin de l'histoire: le condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, 2005, Bénévent, ISBN 2848719737
• Rencontres d'hier et d'aujourd'hui - une série de portraits
• 1919-1939, un autre temps, 2009, Editions Bénévent

Distinctions

S.E. Maurice Delauney est :

• Officier de l'Ordre de la Légion d'honneur
• Croix de guerre 1939-1945
• Officier de l'Ordre du Mérite agricole
• Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques
• Commandeur de l’Étoile Noire
• Grand Croix de l'Ordre de l’Étoile Équatoriale du Gabon
• Grand Officier l'Ordre du Mérite Civil Espagnol
• Commandeur de l'Ordre du Mérite de la République Italienne
• Commandeur de l’Ordre de Malte.

Notes et références

1. ↑ Christian Huault, « L'Ambassadeur n'est plus... », dans Nice-Matin, 2 décembre 2009, en ligne www.cannes.maville.com
2. ↑ Michel Émeriau, « Maurice Delauney, Ministre Plénipotentiaire (ER), ancien Ambassadeur de France, ancien Maire de Cannes, s’est éteint tout doucement au milieu des siens... comme une lumière ! » , dans Le Cannois déchaîné, 3 décembre 2009, en ligne www.lecannoisdechaine.com
3. ↑ Pierre Valet, « Le dernier adieu à Maurice Delauney », dans Nice-Matin, 5 décembre 2009, en ligne www.cannes.maville.com
4. ↑ « Hélène Delaunay, épouse de l'ancien maire, n'est plus », dans Nice-Matin, 3 décembre 2008
5. ↑ Michel Émeriau, « Hélène Delauney n’est plus », dans Le Cannois déchaîné, 4 décembre 2008, en ligne sur www.lecannoisdechaine.com
6. ↑ « La France d'outre-mer (1930-1960) : témoignages d'administrateurs », en ligne sur books.google.fr
7. ↑ Article de Libération, 17/09/2008 La guerre cachée de la France au Cameroun en 1958
8. ↑ Les Blancs s'en vont : récits de décolonisation, Albin Michel, 1998
9. ↑ « Au pays des Ravenala - Madagascar 1954-1975 », en ligne sur www.decitre.fr
10. ↑ Fred Maurice, « Cannes : Maurice Delauney, l'ancien maire à livre ouvert - un témoignage de celui qui a géré la transition entre Michel Mouillot et Bernard Brochand se raconte pour la première fois », dans Nice-Matin, 26 avril 2009
11. ↑ René Allain et Christian Olivier , « Delauney : passage en mairie », dans paris côte d'azur international, 1^er mars 2004, en ligne sur www.pariscotedazur.fr

Voir aussi

"Françafrique", documentaire en 2 parties de Patrick Benquet. Conseiller historique : Antoine Glaser, la compagnie des Phares et Balises, diffusé sur France 2, les 9 et 16 décembre 2010 ainsi que le 13 octobre 2011 dans lequel Maurice Delauney témoigne longuement

Bibliographie

• Pierre Kipré, « Témoignage de Jacques Foccart - Son apport dans l'historiographie africaine », dans Les cahiers du Centre de Recherches Historiques (CRH), 2002, en ligne sur ccrh.revues.org

Articles connexes

• Ambassade
• Cannes

Liens externes