Maurice Duplay

Maurice Duplay
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Duplay.

Maurice Duplay, né en 23 décembre 1736 à Saint-Didier-La Séauve et mort le 30 juin 1820 à Paris, est un entrepreneur de menuiserie et un révolutionnaire français.

Vers 1770, il se marie avec Françoise Éléonore Vaugeois (1735-1794)[1].

Citoyen actif de la section des Piques, c’est un propriétaire aisé, père de cinq enfants : Eléonore née en 1767, Sophie née en 1769, Victoire née en 1771, Élisabeth née en 1773 et Jacques-Maurice né en 1777. Ses trois maisons parisiennes lui procurent 15 000 livres de rente. En l’an IV, il achète, pour plus de 30 000 francs, la maison qu’il habite, 366 rue Saint-Honoré, qui dépend de l’ancien couvent de la Conception, vendu comme bien national.

En 1791, après la fusillade du Champ-de-Mars, il accueille Robespierre chez lui. Jacobins fervents, les Duplay admirent l’Incorruptible, qui partage leur vie de famille jusqu’à sa mort.

Maurice Duplay devient juré au Tribunal révolutionnaire.

Le lendemain du 9-Thermidor, toute la famille est arrêtée. La femme de Maurice Duplay, âgée de 59 ans, est retrouvée pendue dans son cachot le 11 thermidor[1]. Interné au Plessis, il retrouve Philippe Buonarroti, qui fréquentait sa maison à l’époque où il fréquentait Robespierre. Le 18 nivôse an III, il est transféré avec son fils Jacques-Maurice, étudiant de 16 ans, au Luxembourg.

Compris dans le procès de Fouquier-Tinville, il est acquitté le 17 floréal an III et libéré.

Inculpé dans l’affaire de la conjuration des Égaux, en l’an IV, il est acquitté par la Haute-Cour de Vendôme, comme son fils.

Parmi ses enfants, trois ont laissé un nom dans l’Histoire : Élisabeth, qui a épousé le conventionnel Philippe Le Bas, ami de Robespierre, Éléonore, et Jacques-Maurice (1777-1847), fondateur en vendémiaire an XI du journal l’Indiscret puis membre de la Commission administrative des hospices civils de Paris.

Sommaire

La maison Duplay

La cour de la maison de Duplay à la fin du XIXe siècle. En 1793, la maison n'avait qu'un étage. La chambre de Robespierre est au dessus de la fontaine.
Plan de la maison de Duplay. Extrait de G.Lenotre, Paris révolutionnaire, Firmin-Didot, 1895

La maison Duplay, où Robespierre vécut pendant trois ans, était une construction modeste élevée seulement d’un étage, avec son entrée par une porte cochère rue Saint-Honoré.

Au rez-de-chaussée, une cour étroite comprise entre le corps de logis des Duplay, un atelier où travaillaient les ouvriers, des hangars et le corps de logis donnant sur la rue Saint-Honoré qui comportait une boutique et deux grandes pièces au premier étage où s'établirent un temps le jeune frère et la sœur de Robespierre, avant que celle-ci ne se brouille avec Mme Duplay.


Au dessus de l’atelier, trois petites chambres donnant sur la cour, celle de Robespierre, puis celles du jeune fils et du neveu du menuisier (ayant eu la jambe gauche emportée à la bataille de Valmy, on appelait ce dernier Duplay à la jambe de bois).


En 1792 ou 1793, Duplay remplaça l’escalier principal qui desservait les chambres et le corps de logis de la rue Saint-Honoré par un escalier de bois plus discret, à l’autre extrémité de l’aile, afin de mieux garantir la sécurité de son hôte.


Par cet escalier, on accédait à la chambre de Robespierre, précédée d’un petit cabinet servant de toilette et d’antichambre. « Elle ne contenait, écrit Lenotre[2], qu'un lit de noyer couvert de damas bleu à fleurs blanche, provenant d'une robe de Mme Duplay, une table et quatre chaises de paille : c'était à la fois son cabinet de travail et sa chambre à coucher. Ses papiers, ses rapports, les manuscrits de ses discours étaient classés avec soin sur des rayons de sapin contre la muraille. » 

Notes et références

  1. a et b Jean Baptiste Louis Joseph Billecocq, Nicole Felkay, Hervé Favier, Souvenirs de J.-B. Billecocq (1765-1829) en prison sous la Terreur, Société des études robespierristes, 1981, 115 pages, p. 52
  2. G.Lenotre, Paris révolutionnaire, Firmin-Didot, 1895,p.17

Source partielle

  • Raymonde Monnier, « Famille Duplay », Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, 1989 (rééd. Quadrige, 2005, p. 379-380)

Lien externe


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Maurice Duplay de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно сделать НИР?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Maurice Duplay — (* 23. Dezember 1736 in Saint Didier La Séauve (Haute Loire); † 30. Juni 1820 in Paris) war ein Tischler und französischer Revolutionär, der aber insbesondere dadurch bekannt wurde, dass Robespierre bei ihm zur Untermiete wohnte. Duplay besaß… …   Deutsch Wikipedia

  • Maurice Duplay — (1736, Saint Didier La Séauve 1820, Paris) was a French carpentry contractor and revolutionary in the French Revolution. He was landlord to Robespierre. Persondata Name Duplay Alternative names Short description Date of birth 1736 …   Wikipedia

  • Duplay — ist der Name folgender Personen: Maurice Duplay (1736–1820), Tischler, französischer Revolutionär und Untermieter von Robespierre Éléonore Duplay (1768–1832), französische Malerin, sowie die Mätresse oder die Verlobte des Politikers Maximilien de …   Deutsch Wikipedia

  • Maurice (Vorname) — Maurice ist ein männlicher Vorname. Bekannte Namensträger Inhaltsverzeichnis A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z …   Deutsch Wikipedia

  • Duplay — Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom. Éléonore Duplay (1768 1832), fille de Maurice Duplay. Élisabeth Duplay (1773 1859), fille de Maurice Duplay. Emmanuel Simon Duplay (1836 1924), chirurgien …   Wikipédia en Français

  • Emmanuel Simon Duplay — Simon Emmanuel Duplay portrait par le photographe Pierre Petit (1832 1909) Naissance 10 septembre 1836 Paris (France) …   Wikipédia en Français

  • Eléonore Duplay — Portrait von Jean Baptiste Regnault: Éléonore Duplay, Musée Carnavalet Éléonore Duplay, genannt Cornélie (* 1768 in Paris; † 26. Juli 1832 ebenda) ist eine historische Person im Zusammenhang mit der Französischen Revolution. Angeblich war sie die …   Deutsch Wikipedia

  • Eleonore Duplay — Éléonore Duplay Pour les articles homonymes, voir Duplay. Pastel d Éléonore Duplay présumé d elle même, Musée Carnavalet Françoise Éléonore Du …   Wikipédia en Français

  • Eléonore Duplay — Éléonore Duplay Pour les articles homonymes, voir Duplay. Pastel d Éléonore Duplay présumé d elle même, Musée Carnavalet Françoise Éléonore Du …   Wikipédia en Français

  • Éléonore Duplay — Pour les articles homonymes, voir Duplay. Pastel d Éléonore Duplay présumé d elle même, Musée Carnavalet Marie Éléonore Duplay[1] …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”