Maurice Richard

Maurice Richard
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Maurice Richard

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Surnom Le Rocket
La Comète
Nationalité Drapeau du Canada Canada
Né le 4 août 1921,
Montréal (Canada)
Mort le 27 mai 2000,
Montréal (Canada)
Taille 1,78 m (5 10)
Poids 82 kg (180 lb)
Entraîneur chef
A entraîné Nordiques de Québec (AMH)
Activité 1972 – 1973
Joueur décédé
Position Ailier droit
Tirait de la Gauche et droite
A joué pour Canadiens de Montréal
Carrière pro. 19421960

Temple de la renommée 1961

L’honorable Joseph Henri Maurice Richard, C.P., O.C., O.Q. (4 août 1921 à Montréal au Québec27 mai 2000 à Montréal), surnommé Le Rocket ou encore La Comète, est un joueur de hockey sur glace professionnel canadien français.

En tant que membre des Canadiens de Montréal de la Ligue nationale de hockey de 1942 à 1960, il est l’ailier droit de la « Punch Line » avec Elmer Lach au centre et Hector « Toe » Blake à l’aile gauche et a permis à son équipe de remporter huit Coupes Stanley, dont cinq de suite.

Il enregistre son premier but dans la LNH le 8 novembre 1942 et est le premier joueur à marquer 50 buts en 50 matchs lors de la saison 1944-1945, à une époque où la LNH est constituée de six franchises disputant un calendrier de 50 parties. Richard inscrit son 325e but le 8 novembre 1952. En 10 ans, jour pour jour, il dépasse la marque de 324 buts, record de la LNH établi par Nels Stewart[1]. Il est également le premier joueur à marquer 500 buts en carrière le 19 octobre 1957 en déjouant Glenn Hall des Blackhawks de Chicago[2].

Parallèlement, par le biais d’articles de journaux, il a incité les dirigeants de la LNH à éliminer leurs comportements discriminatoires vis-à-vis des joueurs de langue française.

Sommaire

Biographie

Son enfance et ses débuts

Maurice Richard est né le 4 août 1921 d’Alice Laramée et Onésime Richard[3]. Il est le fils aîné d’une famille de huit enfants et grandit dans le quartier de Bordeaux[2]. Comme de nombreux enfants de son époque, il apprend à patiner sur un lac gelé aux environs de ses cinq-six ans[3] et fait ses études dans l’école Saint-François-de-Laval[4]. Par la suite, il rejoint l’école technique de Montréal pour tenter de devenir mécanicien mais dès sa première année, il joue avec plusieurs équipes différentes : l’équipe de son école, l’équipe juvénile des Paquette du parc Lafontaine, l’équipe junior B de Lachine et le junior B de Bordeaux. Il joue soit sous nom de Richard soit sous celui de Rochon au parc Lafontaine[4], club dans lequel il arrive sous l’impulsion de Georges Norchet, un ami de l’école technique. C’est à cette époque qu’il fait la connaissance de la sœur de Georges Norchet, Lucille[3], qui est plus jeune que Richard de quatre ans[5]. Lors de la saison 1938-1939, il inscrit 133 buts des 144 marqués par son équipe des Paquette puis rejoint les Maple Leafs de Verdun[3]. L’équipe est entraînée par Arthur Therrien qui lui conseille de rejoindre les Canadiens Seniors. Lors de la saison 1940-1941, il se fracture une cheville dès son premier match et ne joue plus de la saison. Pour sa deuxième saison, il ne joue qu’une dizaine de matchs avant de sa casser le poignet[3]. En raison de ses blessures, il se fait réformer de l’armée en 1942 mais quelques mois plus tard, il est invité au camp d’entraînement des Canadiens de Montréal de la Ligue nationale de hockey[3].

Il épouse Lucille le 12 septembre 1942 alors qu’il travaille dans les Ateliers Angus de la ville[2]. Quinze jours plus tard, il participe au camp d’entraînement et rencontre l’entraineur des Canadiens, Dick Irvin[5]. Lors du premier jour, il se fait remarquer par les autres joueurs et Ray Getliffe le surnomme alors le « Rocket[4] ». Il signe son premier contrat avec Montréal le 25 octobre 1942[6] pour un salaire de 5 000 dollars par année avec en plus une prime de 1 000 dollars[4] malgré les réticences de Thomas Gorman, directeur général de la franchise, qui voit en Richard un joueur trop fragile pour jouer dans la grande ligue[5].

Des débuts compliqués avec les Canadiens

"Photographie de l’équipe en octobre 1942."
Les Canadiens de Montréal, octobre 1942
(Richard : rangée de fond, 2e à partir de la droite).

Maurice Richard joue son premier match dans la Ligue nationale de hockey lors de la saison 1942-1943, deux jours après avoir signé son contrat. La rencontre oppose les Canadiens aux Bruins de Boston dans le Forum de Montréal et Richard inscrit son premier point sur le premier but en faisant une passe décisive à Tony Demers au bout d’une trentaine de secondes de jeu[7]. Il inscrit son premier but dans la LNH lors du troisième match de l’équipe de la saison, son deuxième match personnel, lors d’une victoire 10 à 4 contre les Rangers de New York le 8 novembre[8]. Il ne joue cependant que seize matchs dans la saison car il se brise une cheville le 27 décembre de la même année[2] et amasse en seize rencontres onze points[9].

Richard débute la saison suivante sur le banc de l’équipe sans qu’il ne puisse prouver à son équipe qu’il est en meilleure condition et prêt à jouer. Finalement, son envie de jeu lui fait gagner sa place et il joue son premier match de la saison contre les Bruins de Boston et inscrit un but[5]. Le 27 octobre 1943, son premier enfant naît ; Huguette Richard pèse neuf livre et le soir même Richard demande et obtient d’Irvin de changer son numéro pour passer du 15 au 9[10]. Il joue quarante-six matchs dans la saison aux côtés de Elmer Lach au centre et Hector « Toe » Blake. La ligne des trois joueurs est surnommée la « Punch Line » en référence à leur capacité à inscrire des buts. Ainsi, lors du dernier match du calendrier, les Canadiens l’emportent 11 à 2 contre New York et les joueurs de la Punch Line combinent pour récolter huit points. L’équipe ne concède pas une seule défaite de la saison dans le Forum pour trois parties nulles et vingt-deux victoires[11].

Fin de carrière

À l’automne 1955, il a la joie de voir son jeune frère Henri « Pocket Rocket » Richard se joindre aux Canadiens de Montréal. Un an plus tard, il devint capitaine de l’équipe suite à la retraite de son coéquipier Émile « Butch » Bouchard[12]. (En 1959, Claude « Vest Pocket Rocket » Richard, un autre frère un an plus jeune qu’Henri, a été invité au camp d’entrainement du Canadien mais n’a jamais réussi à percer dans la LNH[13]).

Ses trois dernières saisons furent marquées par des blessures. Le 15 septembre 1960, après avoir marqué quatre buts et récolté trois passes lors d’une partie du camp d’entraînement, il annonçait sa retraite de la compétition.

Durant sa carrière, il aida son équipe à remporter cinq Coupes Stanley consécutives, un record toujours inégalé. Il dominait alors son équipe pour les buts, les passes, les points et les minutes de punition.

En 1972, il devint entraîneur des Nordiques de Québec, il démissionna après seulement deux parties. Il connut la défaite lors de la première partie 2-0 face aux Crusaders de Cleveland mais obtint sa seule victoire en tant qu’entraîneur-chef des Nordiques à Québec 6-0 face aux Oilers de l’Alberta[14].

L'impact de Richard

Un symbole pour les Canadiens Français

Pour les Canadiens français, Maurice Richard était un symbole qui dépassait le monde du sport. Phénomène de société, il représentait l’image du francophone dominant dans un monde anglophone. Malgré lui, ses exploits sportifs revêtaient un aspect politique pour plusieurs. Dans une société québécoise alors dominée politiquement et économiquement par des intérêts anglophones, à une époque aujourd’hui appelée la Grande Noirceur, il apparaissait aux yeux de beaucoup comme un symbole de réussite et de revanche[3].

Discret et timide en dehors de la patinoire, il a toujours affirmé n’être qu’un joueur de hockey qui s’efforçait de faire de son mieux à chaque partie et qui ne jouait au hockey que pour l’amour de ce sport. Fougueux et têtu sur la patinoire, quelques-uns de ses gestes lui ont valu des amendes de la part de la direction de la ligue, que ses partisans s’empressaient de payer au moyen de collectes.

Félix Leclerc écrit un poème à son propos[15] :

« Quand il lance, l’Amérique hurle.
Quand il compte, les sourds entendent.
Quand il est puni, les lignes téléphoniques sautent.
Quand il passe, les recrues rêvent.
C’est le vent qui patine.
C’est tout le Québec debout
Qui fait peur et qui vit.  »

L'émeute « Maurice Richard »

Article détaillé : Émeute Maurice Richard.

Le 13 mars 1955 à Boston, Maurice Richard en vint aux coups avec Hal Laycoe des Bruins de Boston. Un juge de ligne tenta à trois reprises de maîtriser Richard, tandis que son adversaire le frappait. À la troisième tentative, Richard fut retenu par les épaules et le cou tandis qu’il recevait des coups au visage. Il se retourna et frappa le juge qui l’avait mis dans une position dangereuse. Il reçut une punition de partie pour son geste, c’est-à-dire qu’il ne pouvait plus revenir au jeu.

Il s’ensuivit une courte enquête disciplinaire au terme de laquelle le président Clarence Campbell suspendit Maurice Richard pour le reste de la saison, soit trois parties en plus de toute la durée des séries éliminatoires. Cette sentence était grave car les Canadiens se battaient alors pour la première place au classement, et Maurice Richard pour le championnat des marqueurs qu’il ne remportera finalement jamais. De nombreuses personnes croyaient que le Rocket avait été puni plus sévèrement parce qu’il était canadien-français. Plusieurs insinuèrent alors qu’il avait été jugé et condamné d’avance. En dehors du monde du sport, dans le contexte de l’époque, les canadiens-français n’étaient pas respectés du tout par leurs employeurs anglophones et parfois congédiés sans raison.

Les partisans montréalais furent enragés par ce qu’ils considéraient comme une injustice commise par un président anglophone envers leur héros et leur équipe francophones. Le 17 mars, journée de la fête de la Saint-Patrick, les Canadiens de Montréal se mesuraient aux Red Wings de Détroit, l’équipe qui bataillait pour la première place.

Le président Campbell fut bombardé d’œufs, de tomates et de pièces de monnaie par la foule survoltée quand il vint pour prendre possession de son siège au Forum de Montréal. Au moment où un inconnu tenta de le frapper, une bombe lacrymogène explosa dans l’enceinte du bâtiment, forçant son évacuation.

Aux cris de « Richard le persécuté ! » et « Insulte à la race canadienne-française ! », les gens se mirent à fracasser les vitrines et à saccager voitures et commerces de la rue Sainte-Catherine et des rues environnantes, causant pour plus de 100 000 dollars canadiens de dommages.

La partie fut concédée aux Red Wings par la marque de 4 à 1 après une période de jeu.

Quelques jours plus tard, le grand journaliste québécois André Laurendeau signe dans Le Devoir un texte où il place les événements de la dernière semaine dans un contexte qui dépasse largement le sport :

« Or, voici surgir M. Campbell pour arrêter cet élan. On prive les Canadiens français de Maurice Richard. On brise l’élan de Maurice Richard qui allait établir plus clairement sa supériorité. Et cet « on » parle anglais, cet « on » décide en vitesse contre le héros, provoque, excite. Alors il va voir. On est soudain fatigué d’avoir toujours eu des maîtres, d’avoir longtemps plié l’échine. M. Campbell va voir. On n’a pas tous les jours le mauvais sort entre les mains ; on ne peut pas tous les jours tordre le cou à la malchance… »

— André Laurendeau, Le Devoir, 21 mars 1955[16].

L’« émeute Maurice Richard » est entrée depuis lors dans la mémoire collective des Québécois, étant perçue par plusieurs comme étant l’événement qui a mené à la Révolution tranquille.

Les honneurs reçus

Statue de Maurice Richard à Gatineau (Québec).

Le 6 octobre 1960, les Canadiens retirèrent son chandail, le numéro 9. En 1961, il fut intronisé au Temple de la renommée du hockey sans avoir à attendre les trois ans réglementaires après la retraite d’un joueur. Il fut fait Officier de l’Ordre du Canada en 1967 et Officier de l’Ordre national du Québec en 1985. En 1998, il fut fait Compagnon de l’Ordre du Canada. En 1999, le Club de Hockey Canadien fit don du Trophée Maurice Richard à la Ligue nationale de hockey. Ce trophée récompense chaque année le joueur qui accumule le plus de buts en saison régulière.

Le 27 mai 2000, Maurice Richard meurt des suites d’un long combat contre le cancer. Des funérailles nationales ont eu lieu en la Basilique Notre-Dame de Montréal le 31 mai 2000, présidées par le Cardinal Jean-Claude Turcotte, archevêque de Montréal.
À Gatineau, une statue a été dressée en son honneur.

Dates importantes

  • 29 décembre 1944 – Le Rocket marque 5 buts et 3 passes dans le même match et mérite les trois étoiles de la rencontre alors qu’il a déménagé toute la journée[17].
  • 15 février 1945 – Le Rocket égale le record de 44 buts en une saison détenu par Joe Malone.
  • 18 mars 1945 – alors que la saison compte 50 matchs, Richard aborde le dernier match du 18 mars 1945 avec 49 buts inscrits, s’étant vu refusé un but la veille au Forum de Montréal par l’arbitre et ancien joueur, King Clancy. Richard inscrit son cinquantième but de la saison contre le gardien des Bruins de Boston, Harvey Bennett, avec seulement moins de 3 minutes de jeu restant dans le temps réglementaire[18]. Il faut attendre par la suite 16 saisons pour voir un autre joueur inscrire 50 buts lors d’une saison : Bernie Geoffrion en inscrit 50 en 70 matchs de la saison 1960-1961[19].
  • 29 mars 1945 – Maurice Richard marque trois buts et fournit une passe en une seule période. Il réussit cet exploit en troisième période d’un match éliminatoire contre les Maple Leafs de Toronto.
  • 6 février 1947 – Le Rocket et Elmer Lach sont au cœur d’une violente bagarre sur la patinoire du Maple Leafs Garden à Toronto, qui devait se poursuivre, encore plus violente, en dehors de la patinoire.
  • 27 décembre 1948 – Le Rocket effectue la mise au jeu protocolaire lors de la dernière visite du Canadien au vieux Maple Leaf Gardens de Toronto.
  • 15 janvier 1949 – Richard marque son 200e but, contre les Black Hawks de Chicago.
  • 2 mars 1949 – Le Rocket marque son 400e point.
  • 5 mars 1949 – Le premier ministre du Canada, Louis St-Laurent, félicite Maurice Richard pour ses exploits avec le Canadien de Montréal.
  • 28 janvier 1950 – Le Rocket rejoint Toe Blake, le meilleur compteur des Canadiens de Montréal, en marquant un 235e but. Les deux co-équipiers se retrouvent aux septièmes rangs des buteurs de la LNH.
  • 1er mai 1950 – Naissance de Normand Richard, troisième enfant de la famille Richard.
  • 5 janvier 1951 – Maurice Richard améliore le record du plus grand nombre de buts (271) comptés par un joueur des Canadiens de Montréal.
  • 13 janvier 1951 – Dans un match, Maurice Richard subit de multiples blessures : nez coupé, œil au beurre noir et claquage. Il n’entend toutefois pas cesser de jouer.
  • 21 janvier 1951 – Il est nommé le meilleur joueur de hockey pour l’année 1950 par la revue Sport Magazine.
  • 17 février 1951 – Maurice Richard est fêté au Forum de Montréal. Pour être devenu le plus grand buteur de l’histoire du Canadien de Montréal, on lui remet les clefs d’une voiture de marque De Soto ainsi qu’un trophée.
  • 3 novembre 1951 – Maurice Richard marque son 300e but.
  • 1er décembre 1951 – Il est honoré du titre de Personnalité de l’année par la British United Press.
  • 2 décembre 1951 – Il est nommé Athlète de l’année en Amérique du Nord.
  • 21 février 1952 – Camillien Houde, maire de Montréal, remet une plaque commémorative à Maurice Richard qui a remporté le titre de meilleur athlète de l’année 1951 en Amérique du Nord.
  • 8 avril 1952 – En première période d’un match contre les Bruins de Boston, le Rocket encaisse un coup vicieux, servi par Léo Labine. Malgré six points de suture, il revient au jeu en troisième période et déjoue de façon magistrale le gardien des Bruins, Jim Henry.
  • 8 novembre 1952 – Le Rocket marque son 325e but, dépassant ainsi le record détenu par Nels Stewart depuis 1940.
  • 14 janvier 1954 – MR suite à un article dans lequel il critique âprement Clarence Campbell, président de la Ligue nationale de hockey, sur sa façon de traiter les Canadiens français, abandonne temporairement sa carrière journalistique.
  • 30 avril 1954 – Naissance d’André Richard, quatrième enfant de la famille Richard.
  • 18 décembre 1954 – Le Rocket marque son 400e but lors de son 690e match.
  • 30 décembre 1955 – Le Rocket réussit son dernier tour du chapeau en saison régulière et en carrière.
  • 1er février 1956 – Naissance de Paul Richard, cinquième enfant de la famille Richard.
  • 10 février 1956 – Le Rocket marque son 500e but, `New York, contre le gardien Lorne « Gump » Worsley des Rangers de New York.
  • 14 février 1956 – La mère de Maurice Richard, madame Onésime Richard est choisie par la ville de Boston, « Mère de l’année au hockey ».
  • 2 février 1957 – Naissance de Suzanne Richard, sixième enfant de la famille Richard.
  • 19 octobre 1957 – Le Rocket marque son 500e but après 863 parties. Il devient le premier joueur dans l’histoire de la Ligue National de Hockey à réaliser pareil exploit.
  • 13 novembre 1957 – Après que le patin d’un autre joueur lui eut sectionné le tendon d’Achille, le Rocket ratera plus d’une demi-saison.
  • 1er avril 1958 – Le Rocket réussit un tour du chapeau en séries éliminatoires. Il s’agira de son 33e tour du chapeau (3 buts en un match) en carrière.
  • 25 janvier 1958 – « C’est la première fois que je suis l’objet d’une telle fête et j’en suis profondément ému », dit Maurice Richard qui, la veille, a été accueilli au Centre sportif de l’Immaculée-Conception par 500 enfants voulant célébrer avec lui son 500e but marqué le 19 octobre 1957.
  • 18 janvier 1959 – Le Rocket subit une double fracture à la jambe à la suite d’un puissant tir frappé de Bernard Geoffrion. MR doit mettre fin à sa saison de hockeyeur.
  • 3 février 1959 – Naissance de Jean Richard, septième enfant de la famille Richard.
  • 7 mars 1959 – Alors que le Rocket est blessé, Marcel Bonin lui subtilise ses gants et marque dix buts lors des séries de fin de saison.
  • 19 septembre 1959 – Pour la première et unique fois, les frères Maurice, Henri et Claude Richard évoluent ensemble lors d’un match officiel du Canadien de Montréal.
  • 26 novembre 1959 – M.R. plonge pour bloquer un tir et subit une triple fracture à la joue.
  • 20 mars 1960 – Lors de sa 18e saison avec le Canadien, le Rocket marque son 626e et dernier but en carrière, en troisième période d’un match disputé contre les Maple Leafs de Toronto.
  • 14 avril 1960 – Conquête d’une 8e Coupe Stanley pour MR.
  • 15 septembre 1960 – Maurice Richard annonce sa retraite. Il totalise 544 buts et 965 points en 978 matchs de saison régulière, en plus de ses 82 buts en 133 matchs de séries de fin de saison.
  • 6 octobre 1960 – Le Canadien de Montréal retire le chandail no 9 dès le premier match de la saison suivant la retraite du Rocket.
  • 25 août 1961 – Inauguration de l’aréna Maurice-Richard à Montréal.
  • 1er décembre 1964 – M.R. démissionne du poste que le Canadien de Montréal lui avait offert et met sur pied une entreprise de pêche sportive.
  • 26 juillet 1972 – Maurice Richard est nommé entraîneur-chef des Nordiques de Québec.
  • 4 août 1977 – Dévoilement d’une statue à l’effigie du Rocket à l’aréna Maurice-Richard.
  • 13 octobre 1983 – À l’occasion de son centenaire, le journal La Presse organise une rencontre entre deux personnalités qui ont marqué l’histoire nationale au cours du dernier siècle : Maurice Richard et Félix Leclerc. La rencontre a lieu à l’Île d’Orléans.
  • 12 janvier 1985 – Il est nommé sur l’équipe d’étoiles de tous les temps des Canadiens de Montréal.
  • 4 décembre 1989 – Hommage rendu à Maurice Richard par plusieurs artistes québécois, dont Robert Charlebois. Le très respecté animateur Roger Baulu dira du Rocket « Maurice est un Dieu avec le diable au corps ».
  • 25 mai 1991 – Intronisation de Maurice Richard au Panthéon des Sport de Québec.
  • 9 août 1991 – Ronald Corey, président du Canadien de Montréal, nomme Maurice Richard capitaine honoraire de l’équipe, à l’occasion des fêtes du 75e anniversaire de la Ligue Nationale de Hockey.
  • 1er juillet 1992 – Il est assermenté à titre de membre du Conseil privé dans le cadre des célébrations du 125e anniversaire du Canada. Il devient le premier sportif à être admis au Conseil privé.
  • 18 juillet 1994 – Décès de Lucille Norchet, épouse de Maurice Richard.
  • 26 juin 1995 – Il est reçu de l’Ordre national du Québec.
  • 11 mars 1996 – Lors de a fermeture du Forum de Montréal, les partisans du Canadien réservent une ovation debout de 16 minutes à leur héros, Maurice Richard pleure d’émotion.
  • 15 mars 1996 – Les partisans ovationnent le Rocket lors de l’ouverture du Centre Molson (qui deviendra plus tard le Centre Bell).
  • 19 avril 1996 – Ouverture de l’exposition permanente « L’Univers de Maurice Richard » à l’aréna Maurice-Richard.
  • 11 mars 1997 – Red Fisher, chroniqueur au journal The Gazette, annonce que Maurice Richard est atteint d’un cancer.
  • 6 mai 1998 – M.R. reçoit le titre de Compagnon de l’Ordre du Canada.
  • 28 juillet 1998 – Publication de la biographie du Rocket, « L’idole d’un peuple ».
  • 24 janvier 1999 – Dévoilement du trophée Maurice-Richard qui sera remis annuellement au meilleur compteur de la Ligue National de Hockey. Le dévoilement a eu lieu à Tampa Bay, Floride, durant le match des Étoiles de la LNH.
  • 26 avril 1999 – Hommage rendu au Rocket lors de l’évènement « Il était une fois le hockey » au Casino de Montréal.
  • 28 mai 1999 – Maurice Richard dévoile l’étoile qui immortalise son nom sur l’allée des célébrités canadiennes à Toronto.
  • 25 juin 1999 – Dévoilement du Trophée Maurice-Richard accordé au joueur ayant marqué le plus de buts au cours d’une même saison dans la Ligue National de Hockey.
  • 15 mai 2000 – Maurice Richard est hospitalisé à l’Hôtel-Dieu de Montréal.
  • 27 mai 2000 – Décès de Maurice Richard, le Rocket.
  • 30 mai 2000 – À la suite du décès du Rocket, la presse française le surnomme « Le Saint de glace ».
  • 31 mai 2000 – Funérailles nationales pour Maurice Richard à la Basilique de Montréal alors bondée de plus de 3 000 personnes.
  • 5 juillet 2000 – La ministre Sheila Copps annonce que Maurice Richard aura sa place sur le sentier de l’héroïsme, sentier piétonnier de la région d’Ottawa.
  • 22 août 2001 – Un lac portera le nom du Rocket. Le lac Maurice-Richard est situé sur le territoire de la zec Boullé, dans la région de Lanaudière. Il est aussi question de nommer l’autoroute 50, Autoroute Maurice-Richard.
  • 10 avril 2002 – Hommage à Maurice Richard au Musée McCord.
  • 9 avril 2004 – Ouverture de l’exposition « Rocket Richard : Une légende, un héritage au Musée canadien des civilisations ».
  • 25 décembre 2005 – Sortie du film sur la vie de Maurice Richard « Maurice Richard ».

Statistiques

Pour les significations des abréviations, voir statistiques du hockey sur glace.

Au cours de sa carrière, il compta 544 buts, amassa 421 aides, pour 965 points en 978 parties en saison régulière. Il y ajouta 82 buts et 44 aides pour 126 points en 133 parties en séries éliminatoires.

En tant que joueur

Saison Équipe Ligue Saison régulière Séries éliminatoires[20]
 PJ  B   A  PTS PUN  PJ  B   A  PTS PUN
1937-38 St-Francois-de-Laval High-QC                    
1938-39 Montréal Paquette Midgets QAHA 46 133 7 140            
1939-40 Maple Leafs junior de Verdun LHJQ 10 4 1 5 2 4 6 3 9 2
1939-40 Maple Leafs de Verdun QSHL 1 0 0 0 0          
1939-40 Maple Leafs junior de Verdun Coupe Memorial           7 7 9 16 16
1940-41 Canadiens de Montréal senior QSHL 1 0 1 1 0          
1941-42 Canadiens de Montréal senior QSHL 31 8 9 17 27 6 2 1 3 6
1942-43 Canadiens de Montréal LNH 16 5 6 11 4          
1943-44 Canadiens de Montréal LNH 46 32 22 54 45 9 12 5 17 10
1944-45 Canadiens de Montréal LNH 50 50 23 73 46 6 6 2 8 10
1945-46 Canadiens de Montréal LNH 50 27 21 48 50 9 7 4 11 15
1946-47 Canadiens de Montréal LNH 60 45 26 71 69 10 6 5 11 44
1947-48 Canadiens de Montréal LNH 53 28 25 53 89          
1948-49 Canadiens de Montréal LNH 59 20 18 38 110 7 2 1 3 14
1949-50 Canadiens de Montréal LNH 70 43 22 65 114 5 1 1 2 6
1950-51 Canadiens de Montréal LNH 65 42 24 66 97 11 9 4 13 13
1951-52 Canadiens de Montréal LNH 48 27 17 44 44 11 4 2 6 6
1952-53 Canadiens de Montréal LNH 70 28 33 61 112 12 7 1 8 2
1953-54 Canadiens de Montréal LNH 70 37 30 67 112 11 3 0 3 22
1954-55 Canadiens de Montréal LNH 67 38 36 74 125          
1955-56 Canadiens de Montréal LNH 70 38 33 71 89 10 5 9 14 24
1956-57 Canadiens de Montréal LNH 63 33 29 62 74 10 8 3 11 8
1957-58 Canadiens de Montréal LNH 28 15 19 34 28 10 11 4 15 10
1958-59 Canadiens de Montréal LNH 42 17 21 38 27 4 0 0 0 2
1959-60 Canadiens de Montréal LNH 51 19 16 35 50 8 1 3 4 2
Totaux LNH 978 544 421 965 1 285 133 82 44 126 188

En tant qu'entraîneur

Saison Équipe Ligue Saison régulière
 PJ  V   D   N   % 
1972-73 Nordiques de Québec AMH 2 1 1 0 50 %

Trophées et honneurs personnels

  • Coupe Stanley : 1944, 1946, 1953, 1956, 1957, 1958, 1959, 1960
  • Trophée Hart du meilleur joueur de la LNH : 1947
  • Membre de la première équipe-type de la LNH : 1945, 1946, 1947, 1948, 1949, 1950, 1955 et 1956
  • Membre de la seconde équipe-type : 1944, 1951, 1952, 1953, 1954 et 1957
  • Meilleur marqueur de buts en saison régulière : 1945, 1947, 1950, 1954 et 1955
  • Meilleur marqueur de buts en séries éliminatoires : 1944, 1946, 1947, 1951 et 1958
  • Meilleur compteur des séries éliminatoires : 1947 et 1951
Précédé par Maurice Richard Suivi par
Max Bentley
Récipiendaire du trophée Hart
1947
Buddy O’Connor
Emile Bouchard
Capitaine des Canadiens de Montréal
1956-1960
Doug Harvey

Étude sur la personne et son œuvre

Notes et références

Notes

Références

  1. (fr) Le meilleur franc-tireur sur le site historique des Canadiens de Montréal. Consulté le 15 novembre 2010.
  2. a, b, c et d (fr) Michel Vigneault, « Dictionnaire Biographique du Canada en ligne - Richard, Maurice » sur www.biographi.ca. Consulté le 15 novembre 2010.
  3. a, b, c, d, e, f et g (fr) Maurice Richard, héros d’un peuple sur archives.radio-canada.ca. Consulté le 15 novembre 2010.
  4. a, b, c et d (fr) Nouvelles / Dossiers / Maurice « Rocket » Richard (1921 - 2000) sur www.radio-canada.ca. Consulté le 15 novembre 2010.
  5. a, b, c et d Dans le film « Maurice Richard » de Charles Binamé.
  6. (fr) Maurice Richard, la fierté d’un peuple sur pubstele.radio-canada.ca. Consulté le 15 novembre 2010.
  7. (en) P. Anson, « Boston Bruins 2 @ Montreal Canadiens 3 - 31-Oct-42 » sur www.flyershistory.com. Consulté le 15 novembre 2010.
  8. (en) P. Anson, « New York Rangers 4 @ Montreal Canadiens 10 - 8-Nov-42 » sur www.flyershistory.com. Consulté le 15 novembre 2010.
  9. (fr) Saison 1942-1943 - Description, photos, faits saillant et plus sur le site historique des Canadiens de Montréal. Consulté le 16 novembre 2010.
  10. Dans Melançon, « Les Yeux de Maurice Richard : Une Histoire Culturelle », page 19.
  11. (fr) Parfaits devant leurs partisans sur le site historique des Canadiens de Montréal. Consulté le 17 novembre 2010.
  12. (fr) Saison 1956-1957 - Description, photos, faits saillant et plus sur le site historique des Canadiens de Montréal. Consulté le 16 novembre 2010.
  13. (en)brothers: Henri and Rocket Richard. Consulté le 2 septembre 2011.
  14. (fr) Résumé de la saison 1972-1973 des Nordiques sur http://www.histoirenordiques.ca/.
  15. (fr) Événement Hommage à Maurice Richard au Musée McCord sur www.musee-mccord.qc.ca. Consulté le 15 novembre 2010.
  16. André Laurendeau, « Suspension de Rocket : on a tué mon frère Richard », dans Le Devoir, 21 mars 1955 [texte intégral (page consultée le 1er mai 2009)] .
  17. (fr) Réservé aux légendes sur le site historique des Canadiens de Montréal. Consulté le 17 novembre 2010.
  18. (fr) 50 en 50 sur le site historique des Canadiens de Montréal. Consulté le 17 novembre 2010.
  19. (en) Legends of Hockey -- The Legends -- Honoured Player -- Geoffrion, Bernie sur www.legendsofhockey.net. Consulté le 17 novembre 2010.
  20. (en) Legends of Hockey -- The Legends -- Honoured Player -- Richard, Maurice -- Statistics, Awards -- Career sur www.legendsofhockey.net. Consulté le 15 novembre 2010.

Voir aussi

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Bibliographie

  • Lance Hornby, Les grands moments du Hockey, Modus Vivendy, 2005 (ISBN 2-89523-337-3) 
  • Al Strachan, Cent ans de hockey, Hurtubise HMH ltée, 2000 (ISBN 2-89428-439-X) 
  • Benoît Melançon, Les Yeux de Maurice Richard : Une Histoire Culturelle, Les Éditions Fides, 2008, 312 p. (ISBN 2762128943) [lire en ligne (page consultée le 18 novembre 2010)] 

Filmographie

Lien externe


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