Maximin Giraud

Maximin Giraud
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Une représentation de Maximin Giraud et Mélanie Calvat avec la vierge.

Maximin Giraud, né à Corps le 26 août 1835 et mort également à Corps le 1er mars 1875, fut témoin avec Mélanie Calvat de l'apparition de la Sainte Vierge Marie à La Salette en Isère.

Sommaire

Biographie

Maximin Giraud naquit à Corps dans l'Isère. Sa mère, Anne-Marie Templier était de la même région. Son père, Germain Giraud venait d'un canton voisin. Sa mère mourut quand Maximin n'avait que 17 mois, laissant encore une fille, Angélique, âgée de huit ans. Peu après, Germain Giraud, charron de son état, se remaria avec Marie Court. Maximin vécut avec son père qui s'occupa peu de lui, étant occupé à son atelier ou se délassant au café. Sa nouvelle femme ne s'intéressa guère à l'enfant. Maximin grandit comme il pouvait, en passant une grande partie de son temps laissé à lui-même en compagnie de son chien et de sa chèvre avec lesquels il parcourait les rues du village, n'allant jamais en classe et ne recevant pas non plus d'instruction religieuse. Maximin parlait le dialecte occitan[1] du Dauphiné, comme tout le monde dans la commune, mais il apprit tout de même quelques mots de français en traînant parmi les conducteurs de diligence et les relais de voitures. Il avait 11 ans en 1846.

Le 19 septembre 1846 il fut témoin, en même temps que Mélanie Calvat, d'une apparition de la Vierge Marie sur les hauteurs de La Salette, alors qu'ils étaient occupés à garder les vaches. Notre-Dame transmit à Maximin et à Mélanie un message public et à chacun un message personnel.

Au cours des trois ans qui suivirent l'apparition, il vit mourir son demi-frère, Jean-François, sa belle-mère et son père (1847/1850). Orphelin à l'âge de 14 ans, il fut recueilli par le frère de sa mère, dit l'oncle templier, un homme rude et calculateur. L'apparition fut approuvée par Mgr Philibert de Bruillard, évêque de Grenoble, le 16 novembre 1851 et devint célèbre sous le nom de Notre-Dame de La Salette. Les deux secrets, mis par écrit par les visionnaires, furent envoyés au pape Pie IX la même année. Après l'apparition, il fut placé comme pensionnaire à l'école des Sœurs de la Providence à Corps, où eut lieu une enquête concernant l'apparition. Ses progrès à l'école furent lents, gênés par la pression constante de pèlerins et d'autres curieux.

Contre le conseil du curé de sa paroisse et bravant les ordres de l'évêque de Grenoble, des royalistes conduisirent trois fois le garçon à Ars pour y rencontrer le célèbre curé, Jean-Marie Vianney, afin qu’il l’interrogeât sur les apparitions. Maximin ne semble guère avoir apprécié leur compagnie, mais il profita du voyage et de l’occasion de voir du pays.

Par la suite, il ne cessa de passer d’un endroit à l'autre. Il entra au petit séminaire de Rondeau, et le quitta ensuite pour l'Abbaye de la Grande Chartreuse. De là, il se rendit à Seyssins puis à Rome, et ensuite à Dax, Aire-sur-l'Adour et Le Vésinet, une ville nouvelle et très cossue de la région parisienne, après cela à Tonnerre, Petit-Jouy-en-Josas près de Versailles et finalement Paris. Après avoir essayé le séminaire et travaillé dans une maison de personnes âgées, il tenta des études de médecine. Ayant raté ses examens, il trouva du travail dans une pharmacie. Finalement, Maximin entra dans le corps des Zouaves pontificaux, chargés de défendre les États du Pape et d'assurer leur protection. Après six mois de service, il mit fin à son contrat et revint à Paris.

Le journal La Vie Parisienne ayant publié une attaque contre la Salette et les deux enfants, Maximin protesta et le journal imprima une rectification. À la suite de cette affaire, en 1866 il publia un court travail appelé Ma profession de foi sur l'apparition de Notre-Dame de La Salette. Il avait alors 31 ans. En 1868, au cours d'une controverse sur les apparitions avec Monseigneur Darboy, archevêque de Paris, il prédit à celui-ci sa fin tragique.

C'est à cette époque que la famille Jourdain, un couple qui s'intéressait beaucoup à lui, put apporter dans sa vie un élément de stabilité et, en prenant sur elle le risque financier, effaça ses dettes. Maximin s'associa alors à un négociant en alcool qui utilisa son nom, à présent bien connu, pour augmenter ses ventes. Victime de sa candeur, Maximin se vit trompé et ne tira aucun profit de cette association.

En 1870, il fut enrôlé dans l'armée Impériale et affecté au Fort Barraux à Grenoble. Il revint ensuite à Corps où il fut rejoint par les Jourdain. Tous les trois vécurent pauvrement, aidés par les pères du sanctuaire avec l'approbation de l'évêque de Grenoble. En novembre 1870, Maximin fit un pèlerinage au sanctuaire. Devant une assistance attentive, il répéta l'histoire de La Salette comme il l'avait fait le premier jour.

En février 1875, il visita l'église de sa paroisse. Le soir du 1er mars, Maximin se confessa et communia, buvant un petit peu d'eau de La Salette pour avaler l'hostie. Peu après il mourut. Il n'avait pas encore quarante ans. Son corps repose au cimetière de Corps, mais son cœur se trouve dans la basilique de La Salette.

Ayant voulu souligner encore une fois son amour pour La Salette, il avait solennellement proclamé :

Je crois fermement, même s'il fallait verser mon sang, à la célèbre apparition de la Très Sainte Vierge sur la montagne sainte de La Salette, le 19 septembre 1846, apparition que j'ai défendue par mes paroles et par ma souffrance... C'est dans cet esprit que je donne mon cœur à Notre-Dame de La Salette.

Il a été béatifié.[réf. nécessaire]

Œuvres

  • Giraud, Maximin, Ma profession de foi sur l'apparition de Notre-Dame de La Salette, reprint, Charpentier, Paris, 1873

Bibliographie

  1. Bert, Michael et James Costa. 2010. "Linguistic borders, language revitalisation and the imagining of new regional entities", Boarders and Identities (Newcastle upon Tyne, 8-9 janvier 2010), 18.
  • Laurentin, René & Corteville M.S., Michel, Découverte du secret de la Salette, Fayard, Paris, 2002, (ISBN 2213612838)

Liens externes

Sources


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Maximin Giraud de Wikipédia en français (auteurs)

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