Merignac (Gironde)

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Mérignac (Gironde)

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Mérignac

Eglise de Mérignac Gironde (France)
Eglise de Mérignac Gironde (France)

Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Arrondissement de Bordeaux
Canton Chef-lieu, Canton 2 Cantons
Canton de Mérignac-1
Canton de Mérignac-2
Code Insee abr. 33281
Code postal 33700
Maire
Mandat en cours
Michel Sainte-Marie (PS)
2008-2014
Intercommunalité Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB)
Site internet http://www.merignac.com/
Démographie
Population 65 469 hab. (2006)
Densité 1 359 hab./km²
Gentilé Mérignacaises, Mérignacais
Géographie
Coordonnées 44° 50′ 35″ Nord
       0° 38′ 41″ Ouest
/ 44.843056, -0.644722
Altitudes mini. 12 m — maxi. 53 m
Superficie 48,17 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Mérignac (Merinhac en occitan) est une commune française, située dans le département de la Gironde et la région Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Mérignacaises et les Mérignacais.

Sommaire

Géographie

Mérignac repose sur la Devèze dans la banlieue ouest de Bordeaux. Elle représente la deuxième plus grande ville de Gironde après Bordeaux. Accès par l'autoroute, appelée rocade localement, sorties sortie 09, sortie 10, sortie 11a, sortie 11b et sortie 12.



Saint-Médard-en-Jalles


Le Haillan


Eysines

St-Jean-d'Illac, Martignas

Mérignac

Bordeaux

St-Jean-d'Illac, Pessac

Pessac

Pessac, Bordeaux
Situation de Mérignac dans la CUB

Histoire

Naissance et évolution

Si les fouilles archéologiques attestent une présence humaine entre 2000 et 1500 avant J.C., la création de la ville semble remonter à l'époque de l'occupation romaine de la Gaule[1]. Le domaine d'une villa rustica gallo-romaine du Ier siècle après J.C., Matriniacus, centré à l'emplacement actuel de la vieille église romane, aurait peu à peu évolué en village autour du ruisseau de la Devèze aujourd'hui souterrain.

Le christianisme marquera ensuite sa présence, notamment par la création au VIIIe siècle de la paroisse Saint Vincent dont il subsiste nombre de traces ; celles d'un cloître de la première moitié du XIIe siècle, celles d'un cimetière au même endroit, enfin l'actuelle église romane édifiée entre 1222 et 1231, elle-même plusieurs fois détruite et reconstruite. À partir du haut Moyen-Âge, Matriniacus prendra le nom de Mayrinac et vivra tour à tour sous domination anglaise, sous la régence du duché d'Aquitaine au XIIe siècle, puis celle de Philippe Le Bel, et à nouveau sous domination anglaise avant de redevenir française dès le XVe siècle peu après la bataille de Castillon, précisément à la mort de Charles de Valois en 1472.

La vigne, développée par les Anglais, constituera la principale activité du village, désormais orthographié Meyrinac et à qui la ville de Bordeaux achètera au XVIe siècle une grande part des terres contre 9 500 écus d'or.

En 1790, Meyrinac devient la commune de Mérignac en englobant les hameaux alentours, entre autres d'Arlac, Beutres, le Burck, Capeyron, les Eyquems, pour s'inscrire au sein du nouveau district de Bordeaux. La production de vin de Graves restera importante, tout en assistant dès le XIXe siècle au développement progressif de l'élevage bovin ainsi qu'à l'apparition d'une ère industrielle. La naissance de l'aérodrome de Marcel Issartier[2], dès 1910, marquera les prémices de l'industrie aéronautique mérignacaise. Quelques décennies plus tard en effet, un autre Marcel y fera installer l'annexe de l'une de ses usines, la Société Talence Avions Marcel Dassault, qui deviendra Mérignac Avions Marcel Dassault puis l'actuelle Dassault Aviation à côté de ce qui est désormais un aéroport international. Pour l'anecdote, Charles de Gaulle rejoindra de cet aéroport la Grande-Bretagne en 1940.

Le camp de Pichey Beaudésert[3]

Installé en 1939 comme annexe du Fort du Hâ, il servit d'abord aux réfugiés de la guerre d'Espagne avant de devenir en 1940 l'un des nombreux centres de séjour surveillé (CSS) installés par le régime de Vichy[4]. Le 25 octobre 1940, après la transmission par la Kommandantur de Bordeaux de l'avis d'internement de tous les nomades des territoires occupés, le camp recevra de nombreuses familles tziganes[5]. Puis la police de sûreté allemande ordonnera, le 2 juillet 1942, l'internement des juifs de 16 à 45 ans ; 459 d'entre eux seront transférés à Drancy la même année.

Après la seconde guerre mondiale, le camp servira à l'internement des collaborateurs en attente de jugement, puis à partir de 1946 à celui des clandestins étrangers, en particulier espagnols. Il a été fermé en 1948 en tant que camp d'internement, mais hébergera temporairement des personnes sans domicile jusqu'en 1956 avant d'être définitivement détruit. Une stèle de marbre datée de novembre 1985 marque actuellement son emplacement.

Il existe un témoignage graphique de la vie du camp, sous la forme de trois estampes monochromes dessinées par Sonia Steinsapir.

Héraldique

Blason de Mérignac

« D'azur à la tour d'argent ouverte de gueules, à la barre du même brochant sur le tout. »

Créé par le conseil municipal de 1978, le blason représente la tour de Veyrines moyen-âgeuse, seule rescapée de la destruction du château du XIIIe siècle grâce à sa fonction de jalon cartographique.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1927 29 août 1944 Benjamin Saufrignon AD Verrier
1er septembre 1944 1974 Robert Brettes PS député
1974 actuel Michel Sainte-Marie PS député
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Mérignac est divisée en deux cantons:

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[6] et INSEE[7])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 511 2 427 3 039 2 764 3 097 3 034 3 276 3 264 3 648
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 910 4 284 4 450 - 4 967 5 167 5 735 6 159 6 713
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
7 052 7 421 7 594 9 515 11 939 15 363 17 034 21 417 23 050
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
32 355 45 951 50 652 51 306 57 273 61 992 65 469 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Économie

Lieux et monuments

Architecture

  • Château fort dit Tour de Veyrines : Ancien donjon du XIVe siècle, siège de la seigneurie du même nom appartenant à la ville de Bordeaux ; rez-de-chaussée transformé en chapelle au XVIe siècle, décorée de peintures murales évoquant la vie de Jésus et quelques scènes hagiographiques. La tour est répertoriée à l'inventaire des monuments historiques depuis 1862.
    Château Bourran à Mérignac
  • Château Bourran : Parc aménagé par le paysagiste Le Breton. Château d'inspiration classique construit pour l'armateur Ravesies en 1870 par Jules et Paul Lafargue. Propriété du département - École normale d'instituteurs puis IUFM d'Aquitaine. Le château fut la résidence du roi de Monténégro pendant la Première Guerre Mondiale et le siège de la Luftwaffe durant la Deuxième Guerre Mondiale.
  • Château Le Burck : daté du XVIIIe siècle, propriété de la ville de Mérignac depuis 1964. D'abord bâtiment d'agrément, il sera agrandi de deux ailes basses de style néoclassique dès le XIXe siècle. Producteur de vin de Graves sur son domaine, le château abandonnera son caractère viticole dans les années 1950.
  • Château dit Maison Noble du Parc ou d'Espagne : Demeure connue depuis le XIIIe siècle. Successivement dans les familles d'Espagne, Larroque, au Moyen Âge, Lestonnac et Chavaille du XVIe siècle au XVIIIe siècle. Acquise par le banquier bordelais Laffargue en 1852. Rebâtie et agrandie très considérablement à cette époque par Ferrand (maître de l'œuvre), en s'inspirant du style de l'édifice précédent qui datait des XVIe et XVIIe siècles. L'ancien château était vraisemblablement en partie conservé dans celui du XIXe siècle. Le château fut occupé par les Allemands et transformé en janvier 1944 en QG du général von der Chevallerie alors commandant de la 1ère armée basée à Bordeaux[8].
  • Fontaine d'Arlac : structure couverte et fermée, de plan rectangulaire, édifiée au XVIIIe siècle en pierre de taille. La fontaine recueille plusieurs sources naturelles au sein de huit réservoirs. Entre autres particularités, la porte d'accès s'ouvre sous un arc en plein cintre et l'une des façades extérieures propose un petit bassin, encore aujoud'hui alimenté en eau.
  • Immeuble Gillet : bâtiment édifié sur l'ancien site du Château du Parc entre 1965 et 1967, dessiné par l'architecte français Guillaume Gillet[9]. L'immeuble de 15 étages, nommé "Chênes Verts", s'érige au centre de Mérignac à proximité de la Vieille Église et de la Médiathèque. Il se distingue par sa haute claustra de bois massif habillant l'une de ses façades, et par de subtiles proportions qui allègent son aspect monobloc.
  • La glacière : édifice du XVIIe siècle destiné à la conservation des pains de glace du château Bourran. Sa structure circulaire frôle l'avenue de Mérignac sous un immense pin maritime hélàs abattu par la tempête début 2009.
  • La veille église de Mérignac du XIIe siècle est aujourd'hui utilisée comme salle d'exposition par la commune. Elle se situe dans le centre de Mérignac, à proximité de l'église contemporaine. Gravement endommagée lors d'un incendie déclenché par la foudre, au soir du 29 août 2001, elle a depuis été entièrement restaurée dans l'esprit d'origine. De style roman la bâtisse comporte néanmoins quelques ajouts gothiques, comme la petite chapelle circulaire à ogives collée à l'absidiole nord. L'église est répertoriée à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 2 juillet 1987[10].
  • Maison carrée d'Arlac

Espaces Verts

En dépit d'une urbanisation croissante, la commune dispose encore d'une surface verdoyante conséquente d'où se distinguent des parcs aménagés.

  • Parc de Bourran : classé monument historique avec son pont romantique en fausse ruine, il déploie 18 ha agrémentés d'un vaste plan d'eau, d'essences variées et de pelouses à compositions florales ; le parc propose des aires de jeu et s'anime d'animaux exotiques.
  • Bois du Burck : 38 ha en accès libre composés essentiellement de pins et de chênes, bordés au sud par le ruisseau Le Peugue. Le bois dispose de deux parcours de santé, d'aires de pique-nique et d'une aire de jeu.
  • Parc de Mérignac : aussi appelé Parc du Château, offre 24 ha de pinède chênaie atlantique et abrite une faune variée directement observable. Dispose d'un parcours santé ouvert en permanence avec différents agrès.
  • Parc Saint-Exupéry : quelques arbres bicentenaires bordant un plan d'eau sur 5 ha.
  • Parc du Vivier : domaine de 9 ha entourant l'Hôtel de ville de Mérignac. Le parc comporte deux étangs animés d'une faune originale, dont des tortues (cistudes), cygnes, canards et carolins, et s'étend en de vastes pelouses plantées d'essences du monde entier. Situé près de la salle de spectacle du Pin Galant et du stade Robert Brettes, il dispose d'une aire de jeu.

Vie locale

Service public

Sport

Personnalités liées à la commune

Jumelages

Drapeau de l'Espagne Vilanova i la Geltrú (Espagne) depuis 1991

Portugal Matosinhos (Portugal) depuis 1988[11]

Sénégal Kaolack (Sénégal)[12]

Transports

Aéroport

La ville de Mérignac accueille sur son territoire, l'aéroport de Bordeaux - Mérignac, 5e aéroport régional de France (3 millions de voyageurs par an), situé à l'ouest de la commune ainsi que la BA 106. Ces sites sont accessibles via la sortie sortie 11 de la rocade bordelaise ainsi que par la ligne 49 depuis le centre-ville de Mérignac (correspondance avec la ligne Logo Ligne A.png du tramway)

Rocade

Sorties
sortie 09 : Mérignac-Capeyron
sortie 10 : Mérignac-Centre | Mérignac-Pichey
sortie 11: Parc d'activités | Centre hôtelier
sortie 11a : Aéroport de Bordeaux - Mérignac | Mérignac-Chemin Long
sortie 12 : Avenue du Souvenir | CHU Pellegrin
Parc Cimmetière Crématorium

Transports en commun

Réseau TBC

  • Trammay

Logo ligne A Mérignac CentreThiers - Benauge / La Gardette-Bassens-Carbon-Blanc / Floirac Dravemont

  • Réseau -Bus-
13 Mérignac-Place Mondésir <=> Le Tondu
16 Mérignac-Capeyron <=> Gare St-Jean
30 Mérignac-Beaudésert ou -Les Renardeaux <=> Mérignac-Cimétière Intercommunal
35 Talence-Place Wilson <=> Eysines-Centre
35 Exp Peixotto <=> Bruges-Centre
36 Mérignac-Lycée Daguin <=> Les Aubiers
46 Fontaine d'Arlac <=> Pessac-Provinces ou -Cap de Bos ou -Toctoucau
49 Bordeaux 2 <=> Mérignac-Aéroport
50 Gambetta <=> Mérignac-Beaudésert ou -Cité des Pins
51 Quinconces <=> Mérignac-Henri Barbusse ou Le Haillan-Parc Ste Christine ou Eysines-Centre
70 Mérignac-Lycée Daguin <=> Mérignac-I.M.A.
81 Pessac-Compostelle <=>Mérignac-Lycée Daguin
82 Mérignac Centre <=> Saint-Aubin-de-Médoc -Pinsoles ou -Cimetière


  • Réseau -Le Bus du Soir-
S3 Mérignac Centre <=> Saint-Médard-en-Jalles-Gare Routière ou Saint-Aubin-de-Médoc-Cimetière
S14 Pessac Centre <=>Mérignac-Beaudésert

Réseau Trans Gironde

601 Gare Saint-Jean ou Quinconces <=> Saint-Jean-d'Illac-Le Las ou Lège-Cap-Ferret -Salle des Sports ou -La Pointe
603 Mérignac Centre <=> Martignas-sur-Jalle-Allée de Loupiac
701 Gare Saint-Jean ou Sainte-Hélène-Bourg <=> Le Porge-Église ou -Océan
702 Gare Saint-Jean ou Mérignac Centre <=> Lacanau-Longarisse


Train TER Aquitaine

Même si elle n'est pas sur son territoire, la gare de Caudéran-Mérignac située dans la quartier de Caudéran à Bordeaux assure la desserte des quartiers est de la ville (Bourranville). La gare voit passer les TER assurant la liaison entre Bordeaux (St Jean) et le Médoc.


Voir aussi

Notes et références

  1. Archives Communales, Mérignac : 4000 ans d'histoire, in Les Ondes du Vivier, numéro 74, mai 2000, pages 1 et 5.
  2. Marie-Claude JEAN & Dominique BARRAUD, Marcel Issartier - Débuts de l'aviation à Bordeaux-Mérignac, Ed. de l'Entre-deux-mers, Collection "Mémoire Contemporaine", 2001. (ISBN 2913568157)
  3. Peter Gaida, Camps de travail sous Vichy : les "Groupes de travailleurs étrangers" (GTE) en France et en Afrique du Nord Française pendant la Seconde Guerre mondiale, université de Brême (Allemagne), université Paris I Sorbonne, 2008 - http://www.gte-vichy.info/textes/merignac.pdf
  4. Archives Départementales de la Gironde
  5. Emanuel FILHOL, « L´internement et la déportation de Tsiganes français sous l´Occupation : Mérignac- Poitiers-Sachsenhausen 1940-1945 », Revue d´histoire de la Shoah, no 170, 2000, p. 136-182.
  6. http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  7. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  8. Mérignac durant l'occupation : Juin 1944 sur ffi33.org
  9. Cité de l’Architecture et du Patrimoine, Paris
  10. Ministère de la Culture et de la Communication, Direction de l'Architecture et du Patrimoine
  11. Annuaire des villes jumelées
  12. [1]

Liens externes


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