Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis

Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis

L'Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis (nom latin, en français : « Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix »), également connu par le sigle AMORC, ou encore sous la terminologie Ordre de la Rose-Croix, se définit lui-même comme étant « un mouvement philosophique, initiatique et traditionnel mondial, non sectaire et non religieux, apolitique, ouvert aux hommes et aux femmes, sans distinction de race, de religion ou de position sociale[1] ». Sa devise est : « la plus large tolérance dans la plus stricte indépendance ».

Fondé en 1915 sous l'impulsion de Harvey Spencer Lewis et à partir d'une synthèse d'« enseignements rosicruciens anciens », l'AMORC revendique environ 250 000 membres dans le monde. Son symbole est une croix dorée ayant une rose rouge en son centre, la croix représentant le corps de l’homme et la rose symbolisant son âme en évolution. En France, alors que le mouvement n'avait pas été listé en 1995, un rapport parlementaire publié en 1999 mentionne l'association parmi les groupes sectaires dans sa section sur les créances (voir à ce propos le paragraphe « Controverses » ci-après).

Sommaire

Doctrine générale

Photographie de membres de l’AMORC, prise en 1937 à San Jose, Californie, avec en arrière-plan le Grand Temple de l'Ordre de la Rose-Croix, reproduction d’un temple égyptien antique.

La doctrine, ou ontologie, de l'AMORC indique que :

  • Dieu est considéré comme l'Intelligence universelle qui a pensé, manifesté et animé la Création. Cette dernière est imprégnée d'une Âme universelle qui évolue vers la perfection de sa propre nature.
  • La vie est le support de l'évolution dans l'univers et sur la Terre.
  • La matière doit son existence à une énergie vibratoire.
  • Le temps et l'espace sont des états de conscience et n'ont aucune réalité matérielle indépendante de l'homme.
  • Le destin de tout être humain est déterminé par la manière dont il applique son libre arbitre et par le karma qui en résulte.
  • L'évolution spirituelle de l'homme est régie par la réincarnation et a pour but d'atteindre la perfection.
  • À l'issue de son évolution spirituelle, l'âme de tout être humain réintègre l'Âme universelle en toute pureté et vit en pleine conscience dans l'Immanence divine[2].

Enseignement et buts revendiqués

L'AMORC prône une philosophie à la fois humaniste et spiritualiste, grâce à laquelle il affirme aider ses membres à atteindre un certain équilibre humain par la réalisation d'une Maîtrise personnelle d'ordre ésotérique et mystique. Pour cela, un enseignement est mis à la disposition des membres, échelonné sur douze degrés et fondé sur une recherche/étude personnelle[3]. Ceux qui le souhaitent peuvent également se rendre à des réunions et échanger avec d’autres leur compréhension de ce qu’ils ont étudié chez eux.

L'enseignement de l'AMORC se présente sous forme de livrets d'une dizaine de pages, appelés « monographies », envoyés par courrier, ou, depuis peu, consultables par le biais d'un site internet réservé aux membres. Ces monographies traitent de sujets ésotériques et mystiques divers : la nature du Divin, l’origine de l’univers, la structure de la matière, les concepts de temps et d’espace, les lois de la vie, le but de l’évolution, l’âme humaine et ses attributs, les phénomènes psychiques, les mystères de la mort, de l’après-vie et de la réincarnation, le symbolisme traditionnel, etc. Ils comportent également des « expériences », consacrées à l’apprentissage de techniques jugées fondamentales en matière de mysticisme : relaxation, concentration, méditation, création mentale, alchimie spirituelle...

D'après la brochure intitulée « la Maîtrise de la Vie[4] », cet enseignement tient compte d'une certaine « progression » d'une monographie à l'autre et d'un degré à l'autre, d'où son aspect initiatique. Voici les thèmes majeurs des neuf premiers degrés[5]:

  • 1er degré : la matière (sa structure, son rôle, etc.)
  • 2e degré : la conscience (ses phases, ses fonctions, etc.)
  • 3e degré : la vie (son origine, ses caractéristiques, etc.)
  • 4e degré : l’ontologie (ses principes, ses lois, etc.)
  • 5e degré : la philosophie selon la tradition Rose-Croix (son origine, ses courants, etc.)
  • 6e degré : le corps physique (ses fonctions, son bien-être, etc.)
  • 7e degré : le corps psychique (sa nature, ses facultés, etc.)
  • 8e degré : l’âme (sa nature, ses facultés, etc.)
  • 9e degré : l’alchimie spirituelle (son but, sa méthode, etc.)

Il existe trois autres degrés après le neuvième.

Historique

Statue du pharaon Thoutmôsis III, fondateur originel de l'AMORC d'après Harvey Spencer Lewis.

L'AMORC, bien que créé en 1915, revendique une filiation avec la Rose-Croix, fraternité mystique du début du XVIIe siècle qui s'est faite connaître en Europe par la publication de la Fama Fraternitatis en 1614, et en France par les deux affiches des « députés du collège principal des frères de la Rose-Croix[6] » placardées sur les murs de Paris en 1623.

Origines égyptiennes de la Rose-Croix, selon deux auteurs du XVIIe Siècle

En 1617, dans son ouvrage intitulé Silentium post clamores (Le silence fait suite aux clameurs), l'alchimiste allemand Michael Maier situe l'origine de l' Orden und Fraternität des Rosen Creutzes (Ordre et Fraternité de la Rose-Croix), en ancienne Egypte. Il précise que les Rose-Croix sont « les successeurs des collèges des Brahmanes hindous, des Égyptiens, des Eumolpides d'Éleusis, des Mystères de Samothrace, des Mages de Perse, des Gymnosophistes d'Éthiopie, des Pythagoriciens et des [mystiques] Arabes ».

On peut trouver un autre exemple dans l'ouvrage Tractatus Apologeticus Integritatem Societatis de Rosae Cruce (Traité en apologie sur la rectitude de la Société de la Rose Croix) (1617) de Robert Fludd, médecin et rosicrucien anglais, qui explique comment « la sagesse [des Rose-Croix] fut extraite de la doctrine des hiéroglyphes qui peut être contemplée dans les pyramides memphytes où les philosophes antiques la célébraient[7] ».

L'Égypte à laquelle font référence Michael Maier et Robert Fludd était figurée par le personnage mythique d'Hermès Trismégiste (c'est-à-dire « le trois fois grand »). L'AMORC dès le début du siècle dernier a ainsi pu développer la théorie selon laquelle les Hermès sont liés aux sages de la XVIIIe dynastie. Du reste, les enseignements de cet « ordre » sont, en grande partie, inspirés de l'hermétisme égyptien.

Origines égyptiennes selon Harvey Spencer Lewis

Sur l'arrière de la pierre tombale de H. S. Lewis, le premier symbole est le sceau de l'Imperator de l'AMORC, "XII°" signifie 12e degré R+C, "95°" signifie 95e degré de Memphis Misraïm, le cercle de 7 points signifie Initiateur S.I. de l'Ordre Martiniste Traditionnel.

De même, d'après les écrits de Harvey Spencer Lewis (1883-1939), fondateur et premier « imperator[8] » de l'AMORC, la Rose-Croix trouverait son origine traditionnelle en Égypte ancienne. Lewis considérait en effet qu'un seul et unique Ordre de la Rose-Croix avait existé à travers les âges, avec diverses dénominations et que l'AMORC en serait l'héritier. Il aurait été fondé par le pharaon Thoutmôsis III (env. 1450 av. J.-C.) en regroupant les « écoles de mystères » existantes au sein d'une même entité. Toujours d'après cette théorie, le pharaon Aménophis IV (ou Akhénaton, nom qu'il prit lorsqu'il fonda sa religion monothéiste, env. 1350 av. J.-C.) aurait poursuivi son œuvre.

Selon Valérie Dupont, membre de l'AMORC, des « écoles de mystères » (pour l'instruction des prêtres ou des « divines épouses[9] ») se sont reconstituées au cours du règne d'Ahmôsis Ier (env. 1500 av. J.-C.), sous l'impulsion d'Ahmès-Néfertary qui fit rechercher les anciens rituels lors du relèvement de l'Égypte après l'invasion des Hyksos. Toujours selon Valérie Dupont, à la même époque, des mystères plus anciens, ceux d'Héliopolis, auraient été récupérés dans le plus grand secret, et quelques décennies plus tard, Thoutmôsis III en aurait été le réunificateur.

Harvey S. Lewis affirme également que, d'après la tradition orale des Rose-Croix, la grande école de Mystères de Thoutmôsis III, qu'il nomme la « Grande Fraternité Blanche », donna naissance à un « ordre » mystique qui, des siècles plus tard, utilisera le symbole de la Rose et de la Croix, cette dernière n'étant pas dérivée de la croix du Christianisme, mais plutôt de l'Ânkh égyptien. Cet « ordre » se serait ensuite étendu dans le monde antique grâce aux philosophes grecs qui allaient étudier dans les temples d'Égypte, comme Platon et Pythagore. Pendant le Moyen Âge, il se serait développé au sein des cercles d'alchimistes, puis à l'intérieur de l'Ordre du Temple, avant de révéler son existence au public au début du XVIIe Siècle.

Lewis exprima ces positions à une époque où les connaissances sur l’histoire du rosicrucianisme n’étaient guère développées. Aujourd’hui les positions de l’AMORC ont évolué et il ne prétend pas posséder une filiation ininterrompue depuis Thoutmôsis III, ce qui de toute façon serait indémontrable. Pour ce qui est de ses origines historiques, l’AMORC se place plus volontiers dans le sillage du rosicrucianisme du XVIIe siècle.

Cycle de 108 ans

Toujours selon Harvey S. Lewis, l'« ordre » serait régi par des cycles périodiques de 108 ans, où alternent périodes d'activité et de sommeil. Lewis est le seul à faire référence à un tel cycle dans son ouvrage Complete History of the Rosicrucian Order (Histoire complète de l'Ordre de la Rose-Croix), publié en 1928. Si l'on se réfère à ses mémoires, Lewis aurait reçu en 1909 une initiation rosicrucienne à Toulouse, France, afin de lui donner les « pouvoirs » de procéder au « réveil » de la Rose-Croix aux États-Unis, ce qu'il fit six ans plus tard en fondant l'Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis (Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix).

Genèse de l'AMORC

Datant, selon l'AMORC, du XVIIe Siècle, cet ancien bijou de Maître Rose-Croix, remis à Harvey S. Lewis, est exposé au musée de l'AMORC à San Jose, Californie.

Toujours d'après les écrits de H. S. Lewis, auparavant certains groupes de l'« ordre » en France se réunissaient dans la plus grande discrétion sous couvert d'associations comme la « Société Philomatique ». Fortement attiré par le mysticisme, il entra en relation avec certaines de ces sociétés alors même qu'il présidait le New York Institute for Psychical Research (Institut de recherches psychiques de New York). D'après l'AMORC, parmi les membres fondateurs de cet institut figuraient des personnalités comme l’écrivain et poétesse Ella Wheeler Wilcox (1850-1919)[10] et Isaac Kauffmann Funk (1839-1919)[11], fondateur de la maison d'édition Funk & Wagnalls (célèbre pour ses dictionnaires et encyclopédies) et connu pour ses ouvrages sur les sciences psychiques[12].

Harvey Spencer Lewis dit avoir été initié au rosicrucianisme à Toulouse, le 12 août 1909[13]. En décembre 1913, il confie aux membres du New York Institute for Psychical Research son intention d’établir l’Ordre de la Rose-Croix en Amérique. Il fonde l'AMORC le 1er avril 1915 à New York.

Ensuite, selon ses écrits, une des dernières descendantes des rosicruciens d'Amérique, Mme. May Banks-Stacey, prend contact avec lui. Elle lui révèle les moyens d'accéder à la connaissance de ses vies antérieures. Il « prend conscience » d'avoir appartenu, lors d'une précédente incarnation, à une fraternité mystique d’Égypte ancienne. Lors de ces expériences, Harvey Spencer Lewis aurait également « retrouvé » les connaissances acquises dans des vies antérieures[14]. May Banks-Stacey lui remet alors un petit coffre et des documents sur lesquels il reconnaît des symboles rosicruciens qu’il avait vus à Toulouse en 1909. Par la suite, il aurait reçu des « mandats » et les manuscrits secrets des premiers rosicruciens américains qui dateraient de 1694[15].

À partir de 1930, l'AMORC, qui comporterait déjà des membres dans plusieurs pays du monde, dont la Chine et la Russie, se dote d'un conseil qui regroupe les responsables de toutes les « juridictions » mondiales. Parmi ces responsables le peintre et tibétologue Nicolas Roerich est légat de l'AMORC pour le Tibet[16]. Les enseignements contemporains de l'AMORC portent encore la marque de certaines « techniques » tibétaines dévoilées par Roerich.

En France, l'« ordre » existait déjà à l'état embryonnaire depuis 1931, mais c'est le 19 juin 1948 qu'il commença son cycle actuel, sous la responsabilité de Mme. Jeanne Guesdon (1884-1956).

Quelques considérations

Harvey Spencer Lewis a également été franc-maçon au rite égyptien de Memphis-Misraïm, et en tous cas, fut reçu à Paris par les plus hauts dignitaires du collège des rites maçonniques. Camille Savoire, l'un des responsables de la maçonnerie française, dans une lettre datée de 1928, lui exprime toute sa sympathie et son intérêt pour les enseignements rosicruciens. Il faut préciser que la franc-maçonnerie et la rose-croix ont des liens traditionnels et historiques : certaines obédiences maçonniques comportent toujours le grade de « Chevalier Rose-Croix ». L'AMORC est, cependant, une organisation totalement indépendante.

D'après Robert Vanloo[17], Lewis se serait, à la même époque, également intéressé à la Golden Dawn (ou Ordre Hermétique de l'Aube Dorée) et aurait contacté Aleister Crowley, adepte de la Golden Dawn. Toutefois, d'après ses propres écrits, Harvey Spencer Lewis n’avait aucune sympathie pour Crowley et, dès octobre 1916, avait sévèrement critiqué celui-ci en le présentant comme un magicien noir, un imposteur, qui n’était pas le chef secret du rosicrucianisme, contrairement à ce qu’il tentait de faire croire[18].

On dit parfois que le véritable nom de l'AMORC, ou le nom hermétique, secret, traditionnel, authentique, est en fait : Antiquus Arcanus Ordo Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis (Ordre Ancien et Secret de la Rose Rouge et de la Croix d'Or). Or si Antiquus Arcanus Ordo Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis a bien été utilisé par Harvey Spencer Lewis, en concurrence avec Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis, pour désigner le mouvement qu'il a fondé, plusieurs autres sociétés ont également usé de noms contenant « rose rouge » et « croix d'or », ce qui entraîne facilement des confusions[19]. On peut citer :

  • L'Ordo Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis, cercle intérieur rosicrucien de la Golden Dawn.
  • L'Antiquus Arcanæ Ordinis Rosæ Rubeæ Aureæ Crucis, dont Spencer Lewis aurait reçu son initiation à Toulouse.
  • L'Antique Arcanæ Ordinis Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis, d'Émile Dantinne.
  • L'Antiquus Arcanus Ordo Rosæ Rubeæ et Aureæ Crucis, société autrichienne créée vers 1937 par Eduard Munninger, qui fut auparavant membre de l'AMORC.

L'AMORC dans la seconde moitié du XXe Siècle ; dissidences

La croix evec, en son centre, une rose rouge, symbole de l'AMORC.

Le premier responsable suprême (imperator) de l'AMORC au XXe Siècle est Harvey Spencer Lewis de 1915 à 1939, puis son fils Ralph Maxwell Lewis (1904-1987) lui succède. En 1987, alors que Ralph M. Lewis n'a pas désigné de successeur, son assistant Gary L. Stewart devient imperator. Mais en 1990, il est démis de ses fonctions pour mauvaise gestion financière.

Le Grand Maître de la juridiction de langue française, Christian Bernard, est alors nommé imperator. Il assume conjointement ces deux fonctions jusqu'au 31 mai 1993 quand Serge Toussaint, installé à Toulouse, le remplace au poste de grand maître.

Quant à Gary L. Stewart, après avoir été exclu de l'AMORC, il participe quelque temps à une organisation, l' Ancient Rosae Crucis où il prend la fonction d' imperator, avant de fonder en 1996 un autre groupe, Confraternity of the Rose Cross (Confraternité de la Rose-Croix ou CR+C)[20].

Cette période voit la création, en France, de deux organisations dissidentes de l'AMORC :

  • En 1988, Raymond Bernard (1923-2006), ancien grand maître de la juridiction française de l'AMORC, fonde le « Cercle international de recherches culturelles et spirituelles » (CIRCES)[21]. Le CIRCES est ensuite rebaptisé « Comité d'initiatives et de réalisations caritatives et sociales » et rattaché à l'Ordre souverain du temple initiatique (OSTI), autre mouvement créé ou réactivé par le même Raymond Bernard.
  • En 1990, la France voit la création du « Mouvement pour la sauvegarde des enseignements traditionnels et initiatiques » (SETI)[22], groupe dissident fondé par deux officiers (un grand conseiller et un moniteur régional), exclus de l'AMORC pour cause de divergence de vues avec Christian Bernard. En 1997, le SETI ajoute à son nom celui de « Cénacle de la Rose+Croix » ; en novembre 1998, il noue contact avec la « Confraternité de la Rose-Croix » de Gary L. Stewart, (mêmes initiales, « CR+C », qui ne traduisent pas pour autant de lien organique entre les deux associations)[23].

L'AMORC se voit reprocher par le Cénacle de la Rose-Croix de se présenter comme le seul héritier moderne de la tradition rosicrucienne, de qualifier les autres sociétés rosicruciennes de « sectes » et leurs dirigeants de « gourous[24] ». En réalité, l’AMORC ne prétend pas être le seul héritier moderne de la tradition rosicrucienne, même s'il est de loin le plus important, toutefois il met en garde les chercheurs sincères contre des mouvements peu sérieux qui se réclament du rosicrucianisme.

Références à l'AMORC dans la littérature contemporaine

Le dernier roman de Dan Brown, The lost symbol (en français, Le Symbole perdu) publié en 2009, se réfère de nombreuses fois au rosicrucianisme de manière très positive, et rend hommage à l'Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix (à la p. 321 de la version française) en le reconnaissant implicitement comme l'héritier de la tradition rosicrucienne[25].

Édith Piaf

Édith Gassion, artiste de renommée mondiale connue comme Édith Piaf (1915-1963), a été membre de l'AMORC d'avril 1955 à sa mort[26]. Elle portait un pendentif en or représentant une rose-croix, dont elle ne se séparait jamais[27]. Dans le dossier de presse de présentation du livre « Les Rose-Croix lèvent le secret » l'AMORC affirme que des personnalités de renom (écrivains, acteurs, musiciens, metteurs en scène, enseignants, scientifiques, chercheurs, médecins, hommes politiques...) ont été et sont actuellement membres des différentes juridictions de l'« ordre » dans le monde et que, en général, ils préfèrent garder l'anonymat[28].

Fonctionnement

Structure

L'intérieur du temple de la loge de Paris.

De nos jours, l'AMORC est divisé en une vingtaine de juridictions de langue[29], chacune ayant un siège distinct. Il existe ainsi, par exemple, en Europe une juridiction allemande[30], anglaise[31], espagnole[32], italienne[33], néerlandaise[34], nordique[35], tout comme dans d'autres Pays du monde : américaine[36], brésilienne[37], russe[38], japonaise[39], etc. Le siège de la juridiction francophone se trouve en Normandie ; celui de la juridiction anglophone d'Amérique à San Jose, en Californie, etc.

Quant au siège mondial de l'AMORC, il fut d'abord établi à New York (1915-1918) puis déplacé à San Francisco (1920-1925), à Tampa (1925-1927), enfin au Rosicrucian Park[40] de San Jose, en Californie (1927-1993). Plus récemment, le siège mondial fut installé quelque temps près de la ville de Lachute, Québec, à proximité de Montréal, mais ce lieu ne sert plus aujourd'hui que pour les réunions annuelles des grands maîtres des différentes juridictions. Actuellement, l'adresse officielle de la Grande Loge Suprême est : 1342 Naglee Avenue - San Jose, CA 95191, U.S.A. [41].

L'AMORC revendique environ 250 000 membres dans le monde, dont approximativement 25 000 pour la juridiction francophone[42]. Les membres, appelés « rosicruciens » et « rosicruciennes », peuvent, s'ils le désirent, fréquenter des organismes locaux appelés « loge », « chapitre » ou « pronaos » afin d'assister à des rituels particuliers ou pour passer des initiations, échelonnées selon leur niveau d'étude. L'AMORC organise aussi périodiquement des congrès (appelés « conventions ») à niveau régional, national, continental et même mondial.

Selon l'AMORC, à n'importe quel moment un membre peut décider de mettre fin à son affiliation, sans avoir à se justifier[43].

Hiérarchie

Le dirigeant de l'AMORC au niveau mondial est l' imperator (actuellement M. Christian Bernard). Alors que la traduction littérale semble indiquer qu'il s'agit d'un titre impérial[44], ce titre, déjà en usage au XVIIIe siècle, serait en fait employé avec le sens de imperare sibi, « Maitre de soi[45] ». Chaque grande loge (ou juridiction de langue) est dirigée par un grand maître élu par le conseil suprême, lui-même composé de tous les grands maîtres. Le conseil suprême désigne l'imperator et possède le pouvoir de le destituer.

Au sein d'une grande loge, le grand maître est secondé par les grands conseillers, ces derniers à leur tour secondés par les moniteurs régionaux, tous nommés par le grand maître. Au niveau d'un organisme affilié (loge, chapitre ou pronaos), les responsables sont les officiers (en place pour un ou deux ans suivant la fonction exercée), et le responsable administratif est le président du conseil d'administration. Les officiers sont choisis au sein de la loge par le conseil d'administration et confirmés dans leur fonction par la grande loge. Ces fonctions, basées sur le volontariat et n'étant soumises à aucune distinction de sexe ou de race, ne sont jamais rémunérées.

Financement

L'AMORC finance ses activités de diverses manières. Il y a tout d'abord la cotisation annuelle (qui est rigoureusement la même quel que soit le niveau d'étude) versée par ses membres[46], mais aussi la capitation versée par les organismes affiliés, les éventuels dons des membres (laissés à l'appréciation de chacun) en vertu de la « loi d'AMRA[47] » ainsi que les revenus de l'espace Saint Martin[48]. L'AMORC publie également des livres et diverses revues à travers ses maisons d'édition (« Diffusion rosicrucienne » en France et The Rosicrucian Supply Bureau aux États-Unis).

Par l'intermédiaire d'une société commerciale, l'AMORC-juridiction de langue anglaise (Etats-Unis) est propriétaire de l'espace Saint-Martin à Paris[49] qui forme un complexe de 2 500 m2, composé de 10 salles sur trois niveaux, d’un auditorium de 400 places, et d’une galerie d’art. Il possède aussi le Château d’Omonville, dans l’Eure, classé aux monuments historiques, qui abrite également l'Université Rose-Croix internationale (URCI). Le papier à en-tête de l'AMORC reprend la façade du château[50]. Le mouvement dissident « Cénacle de la Rose+Croix » parle de « multinationale de l'ésotérisme » pour qualifier l'AMORC[51].

Activités

Publications

En août 2001, l'Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix a publié la Positio Fraternitatis Rosae Crucis, présentée comme le « quatrième manifeste rosicrucien ». Contrairement aux autres manifestes, son contenu n'est pas ésotérique. Il propose les considérations des dirigeants de cette société mystique moderne sur la société humaine telle qu'elle se présente aujourd'hui, et sur la façon dont l'idéal rosicrucien pourrait contribuer à éclairer l'humanité dans la période de crise profonde des valeurs que nous vivons.

Plus récemment, l'AMORC a également édité une « Déclaration rosicrucienne des devoirs de l'homme[52] ». Cette déclaration a été diffusée en communiqué dans le Monde, le Journal du dimanche, le Figaro, VSD, Paris Normandie, l’Actualité de l’Histoire, Soir Magazine, la Semaine, l’Hebdo, etc.

La branche anglophone publie régulièrement sur internet le Rose+Croix Journal qui est une revue internationale en ligne, dont les articles traitent de sujets concernant les sciences, les arts, la philosophie, la spiritualité, l’ésotérisme, l’histoire, ou tout autre domaine de l’activité humaine[53].

La juridiction américaine publie également, depuis 1930,The Rosicrucian Forum, qui est la revue officielle réservée aux membres, et The Rosicrucian Digest. Par le passé, elle a également publié The American Rosae Crucis, de 1916 à 1918, puis une revue réservée exclusivement à ses membres intitulée Cromaat[54], de 1918 à 1919 à New York, puis The Triangle, de 1920 à 1925, à San Francisco, Californie et The Mystic Triangle, de 1925 à 1930, à Tampa, Floride, puis à San José, en Californie[55].

La juridiction française publie, elle, la revue trimestrielle Rose-Croix, envoyée aux membres avec les monographies (l'équivalent existe en plusieurs langues avec le même nom).

Université Rose-Croix Internationale

L'AMORC possède une « université de recherche » depuis le début du XXe siècle. Elle est composée de membres de l'AMORC spécialisés dans un domaine particulier des sciences ou de la culture. Des recherches sont effectuées, dans la juridiction de langue française, dans des branches aussi diverses que l’astronomie, l’écologie, l’égyptologie, l'informatique, la médecine, la musique, la psychologie, les sciences physiques et les « traditions ésotériques du passé ». Publiées régulièrement dans la revue Rose-Croix, elles font l’objet de conférences, de séminaires et de livres accessibles au public[56].

Musée rosicrucien des antiquités égyptiennes

Entrée du musée égyptien de l'AMORC à San Jose, en Californie.

L'AMORC présente au public un musée d'antiquités égyptiennes à San Jose, sur côte ouest des États Unis[57].

Récemment une momie du musée a fait l'objet d'une étude en collaboration avec l'Hôpital de la célèbre Université Stanford de Palo Alto, en Californie[58].

Controverses

Sur l'origine de l'Ordre

Pour certains, il n'existerait aucune preuve historique de l'existence de ce mouvement avant que Harvey Spencer Lewis n'en parle, au début du XXe siècle. L'écrivain Pierre Riffard, par exemple, en conclut : « Il règne dans les écrits un désordre historique et une philosophie assez bigarrée. Et la pensée de Lewis est aussi plate que son titre d'« Imperator » est ronflant[59] ». L'AMORC publie une réponse de 2007 M. Riffard à une lettre de Serge Toussaint, où il indique vouloir parler du parcours ésotérique de Lewis en des termes positifs dans son prochain livre[60].

Quant aux manuscrits du XVIIe siècle, des auteurs pensent qu'il pourrait s'agir à l'origine d'une plaisanterie (ludibrium) d'un mystique allemand, Johann Valentin Andreae. Ils rappellent qu'il est reconnu que le fondateur supposé de la Rose-Croix, Christian Rosenkreutz, est une figure allégorique.

Pourtant, dès le début du XVIIe siècle, divers ouvrages sont publiés parallèlement à la Fama Fraternitatis qui font référence et défendent la fraternité de la Rose-Croix, notamment en Allemagne, par Michael Maier dans Silentium post clamores et en Angleterre par Thomas Vaughan dans The Fame and Confession of the Rosie-Cross. Le Tchèque Jan Amos Komensky, dit Comenius (1592-1670), dans son ouvrage Labyrint světa a ráj srdce (Le Labyrinthe du Monde et le Paradis du cœur) (1623-1631) fait également l'éloge de la Fraternité rosicrucienne[61].

D'autres ouvrages apologétiques paraissent au siècle suivant, notamment, vers 1710, Die wahrhaffte und vollkommene Bereitung des philosophischen Steins der Brüderschafft aus dem Orden des Gülden- und Rosen-Creutzes (La vraie et parfaite préparation de la pierre philosophale de la Fraternité, par l'ordre de la croix dorée à la rose) par Samuel Richter, dit Sincerus Renatus (fin XVII - vers 1722)[62].

Sur la notion de secte

Parlement français

En France, alors que le mouvement n'avait pas été listé parmi les 172 « sectes » citées dans le Rapport Parlementaire de 1995[63], le Rapport suivant, sur « Les sectes et l'argent » du 10 juin 1999 a inclus l'AMORC, notamment à cause de son poids financier[64]. La commission a effectué successivement ce changement pour deux raisons : d'une part elle a considéré que l'AMORC remplissait certains des critères sectaires retenus dans le rapport de 1995, à savoir « un mouvement se présentant comme religieux est une secte si les indices suivant sont observés : la déstabilisation mentale, le caractère exorbitant des exigences financières, la rupture induite avec l'environnement d'origine, les atteintes à l'intégrité physique, l'embrigadement des enfants, le discours plus ou moins anti-social, les troubles à l'ordre public, l'importance des démêlés judiciaires, l'éventuel détournement des circuits économiques traditionnels et les tentatives d'infiltration des pouvoirs publics », d'autre part du fait du poids économique et financier de l'organisation. Ce rapport fait état d'un redressement fiscal de 118 millions de francs, dont 32 millions de francs de dégrèvement accordé par le fisc[65], qui a considéré que l'AMORC est une société commerciale vendant son enseignement à ses membres.

Philippe Vuilque, président du groupe d’études sur les sectes à l’Assemblée nationale, confie que les membres de l’AMORC « font du lobbying auprès des parlementaires en prétendant que leur présence dans le rapport est une erreur » ; le député ajoute que « leurs pratiques sont pourtant symptomatiques de dérives sectaires[66] ».

La « dangerosité » de l'AMORC selon le rapport parlementaire de 1999, est contestée par l'AMORC : son Grand Maître, Serge Toussaint, a publié en 2006 un livre, préfacé par Janine Tavernier, ancienne présidente de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (UNADFI)[67],. Dans ce livre[68], il affirme que son mouvement fait l'objet d'amalgames, donnant son explication sur la raison pour laquelle des parlementaires en sont venus à ce jugement.

L'AMORC met en avant une réponse de Jacques Guyard, président de la Commission parlementaire de 1999, répondant à une demande de Serge Toussaint et qui indique que « depuis qu'en 1999 la Commission d'enquête de l'Assemblée nationale avait rangé l'AMORC dans la liste des mouvements présentant des dérives sectaires, je tiens à témoigner qu'aucun fait n'a pu vous être reproché qui vienne conforter ce classement[69] ».

D'après Serge Toussaint, au terme d'une longue procédure fiscale, la bonne foi de l'AMORC, tout comme son statut d'Association loi de 1901, ont été reconnus, de sorte que les poursuites de l'Administration à son encontre ont été abandonnées[70].

Un article de la revue Le Point daté 17 janvier 2007, relaye les revendications de l'AMORC et se demande si l'Ordre de la Rose-Croix n'aurait pas fait l'objet d'un faux procès, expliquant que « détacher du pilori est plus difficile que de clouer[71]... » Pour le quotidien La Croix, l'AMORC est réhabilité[72],[73].

MIVILUDES

Dans son rapport de 2005 sur la protection des mineurs face à l'entreprise sectaire, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) consacre un chapitre à l'AMORC, dont extraits : « L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix (AMORC) s’intéresse de très près aux enfants. [...] L’AMORC diffuse depuis son Château d’Omonville, siège aussi de l’Institut, des cours avant et après la naissance. Le cours post-natal de l’Institut Culturel de l’Enfance va de la naissance à 5 ans, âge à partir duquel l’enfant peut être inscrit à l’Ordre junior des Porte-Flambeaux. Puis à 11 ans, il deviendra « Croisé ». Le jeune rosicrucien peut se faire propagandiste, et un jeune (de 5 à 11 ans !) peut devenir porte-flambeau, même si ses parents ne sont pas à l’AMORC[74] ». Notons que la situation a évolué depuis, en effet l'AMORC n'est plus évoqué dans aucun des rapports annuels successifs de la MIVILUDES ; par ailleurs, l' "Institut culturel de l'Enfance" et l' "Ordre des Porte-Flambeaux" n'existent plus depuis de nombreuses années.

Serge Toussaint a écrit à plusieurs reprises à la MIVILUDES sur l'existence de plaintes contre l'AMORC, et publie les réponses de Jean-Michel Roulet[75], puis Georges Fenech, qui ont indiqué ne pas avoir connaissance de telles plaintes, Georges Fenech y indiquant : « il ne m'appartient pas de discuter du bien-fondé d'un rapport parlementaire [...] toutefois je puis vous indiquer que tant au cours de ma carrière de magistrat confronté au phénomène sectaire, qu'à l'occasion de réflexions et travaux menés à ce sujet, je n'ai eu à connaître de faits ou de positions pouvant préjudicier à votre éthique. De plus à ma connaissance les tribunaux n'ont pas été saisis de plaintes à votre encontre[76] ».

UNADFI

L'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes (UNADFI), première association française de lutte contre les sectes, a parfois mis en garde contre l'AMORC au vu de certaines pratiques rituelles de ce groupement. L'ADFI Deux-Savoies a inclus l'AMORC dans une liste de sectes présentes en Savoie. Elle a été poursuivie en diffamation par l'AMORC et relaxée, l'appel de l'AMORC ayant été jugé irrecevable suite à une erreur d'intitulé[77].

Janine Tavernier, ancienne présidente de l'UNADFI de 1993 à 2001, préface le livre de Serge Toussaint, « Secte » sur ordonnance, les Rose-Croix témoignent (2006), et affirme à titre personnel que l'AMORC n'est pas une « secte » en considérant les critères de l'ADFI, à savoir « la nocivité et la dangerosité » ; elle complète : « C'est pour rester fidèle à moi-même, à mes convictions, refusant le silence et la lâcheté, que j'ai accepté de m'associer à ce livre qui dénonce l'injustice dont l'AMORC a été victime en ayant été classé comme secte[78]. »

En 2010, Catherine Picard, présidente de l'UNADFI, écrit à Philippe Guglielmi pour lui indiquer : « L'AMORC n'a de cesse de harceler les pouvoirs publics pour obtenir des lettres "accusés de reception de courrier" qui sont produites ensuite comme autant de pseudo reconnaissance de leur mouvement.[...] Encore une fois la recherche de légitimité est une constante des mouvements sectaires, qui abusent des sénateurs en réservant des salles au Sénat; qui annoncent la venue de tel ou tel ministre non informé...qui envoient leurs émissaires se faire prendre en photo avec un ministre du budget...[...]Pour ton information les différentes lettres produites dont celle de Fenech ne dédouanent pas l'AMORC, elles précisent que depuis quelque temps aucune plainte n'est parvenue à la MIVILUDES, ce qui n'est pas tout à fait la même chose, personne ne pouvant revenir sur les propos de la commission de 99[79] ».

Relation avec l'Ordre du Temple Solaire ?

Joseph di Mambro, fondateur de l'Ordre du Temple solaire, a commencé son parcours dans le « monde de l'ésotérisme » par l'AMORC, dans les années 1950, (de 1956 à 1970[80]) ; selon Le Point, il était maître de la « loge Debussy[81] ». Raymond Bernard, grand maître de la juridiction française de l'AMORC de 1956 à 1977, est même un moment inquiété ; il affirme alors que Di Mambro aurait bien été maître de la loge "Debussy" de Nîmes pendant une année, et qu'il aurait été par la suite amené à l'exclure de l’AMORC[82]. Selon l'Agence France-Presse, Joseph di Mambro apparait comme membre de l'AMORC jusqu'en 1989, tandis que 130 noms d'adeptes apparaissent à la fois dans les données de l'OTS et dans celles de l'AMORC[83], ce qui ne constitue pas un délit en soi, car de nombreuses personnes choisissent librement de s'affilier à plusieurs sociétés initiatiques.

L'AMORC publie une lettre du réalisateur Yves Boisset, auteur du film Les mystères sanglants de l'OTS diffusé sur France 2, parlant d'« amalgames artificiels » effectués entre l'AMORC et l'OTS du fait du passage de Di Mambro à l'AMORC[84].

Notes et références

  1. L'Ordre de la Ros e-Croix
  2. Ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C.
  3. [Philosophie des Rose Croix http://www.rose-croix.org/10_amorc_philosophie_rose.htm
  4. Téléchargeable sur internet (fichier PDF) http://www.rose-croix.org/maitrise_vie_internet.pdf
  5. 03 A.M.O.R.C. Ses enseignements
  6. Voir le texte de ces affiches à la p. 156 Histoire du rosicrucianisme
  7. Robert Fludd, tractatus apologeticus integritatem societatis de rosae cruce (1617), page 48
  8. selon Christian Bernard, imperator ne signifierait pas « empereur » mais « maître de soi »
  9. Au sujet des divines épouses, voir les travaux de Christiane Desroches Noblecourt, qui n'est pas membre de l'AMORC
  10. V. sa biographie dans Wikipedia de langue anglaise http://en.wikipedia.org/wiki/Ella_Wheeler_Wilcox
  11. V. sa biographie dans Wikipedia de langue anglaise http://en.wikipedia.org/wiki/Isaac_Kaufmann_Funk
  12. The Widow’s Mite and other psychic phenomena, paru en 1904 ou The Psychic Riddel trois ans plus tard http://www.rose-croix.org/histoire/histoire16.htm l'institut de recherches psychiques de New York
  13. Site de l'AMORC
  14. AMORC
  15. Bureau de Documentation sur les Sectes et le Religions
  16. Harvey Spencer Lewis
  17. R. Vanloo, L'Utopie Rose-Croix du XVIIe siècle à nos jours, Dervy, 2001
  18. (« Some books not recommended, The Imperator reviews a few books », The American Rosæ Crucis, vol. I, n° 10, octobre 1916, p. 22-23.) voir aussi http://www.rose-croix.org/histoire/bio_spencer_lewis_2.html
  19. Cf. l'article Manifestations of the Neo-Rosicrucian Current.
  20. Site officiel de la Confraternity of the Rose Cross
  21. Site officiel du CIRCES
  22. Site officiel du SETI, Cénacle de la Rose-Croix
  23. Voir note 12.
  24. http://www.crc-rose-croix.org/hist/schedule.asp
  25. Voir les nombreuses références à la Rose-Croix dans le roman, sur http://www.rose-croix.org/mediatheque/le_dernier_symbole.html
  26. http://www.rose-croix.org/histoire/edith_piaf.html
  27. Un soir, elle refusa de chanter car elle avait oublié ce bijou. Voici une photo d'elle à cette époque Edith Piaf
  28. page 8Dossier presse Rose-Croix
  29. Site international de l'AMORC avec mention de toutes les JuridictionsAMORC - International Website for the Ancient and Mystical Order Rosae Crucis
  30. Juridiction allemande de l'AMORCAMORC Baden-Baden
  31. Juridiction anglaise de l'AMORCHome
  32. Juridiction espagnole de l'AMORCInicio: Orden Rosacruz - AMORC
  33. Juridiction italienne de l'AMORCAMORC .:. ROSA CROCE AMORC - Antico e Mistico Ordine della Rosa-Croce .:. Home Page
  34. Juridiction hollandaise de l'AMORCHome: De Rozekruisers Orde A.M.O.R.C.
  35. Juridiction des pays de langue nordique de l'AMORCVälkommen till Rosenkors-Orden A.M.O.R.C.
  36. Juridiction américaine de l'AMORCRosicrucian Order AMORC
  37. Juridiction brésilienne de l'AMORCOrdem Rosacruz, AMORC - Site Oficial para Língua Portuguesa
  38. Juridiction russe de l'AMORCÄðåâíèé Ìèñòè÷åñêèé Îðäåí Ðîçû è Êðåñòà, Ä.Ì.Î.Ð.Ê., Ìîñêâà, Ðîññèÿ.
  39. Juridiction japonaise de l'AMORCJapon
  40. Photos du Rosicrucian Park http://www.rosicrucian.org/park/index.html
  41. inscription officielle au bureau fédéral sous le numéro 770260906
  42. Voir note 4.
  43. 1.- paragraphe 5 Questions réponse : 1
  44. Le titre « imperator » était donné aux généraux romains victorieux et non aux empereurs
  45. Actualité des Religions - JUILLET / AOUT 2002 : Les Roses+Croix
  46. Il faut tout de même noter que certains Pays bénéficient d'une cotisation réduite, selon leur niveau de vie 08a A.M.O.R.C. informations sur l'affiliation
  47. Voici une définition de cette Loi, extérieure à l'AMORC http://applicvie.com/ghj.aspx
  48. 199 rue Saint Martin, 75003 Paris http://www.espacesaintmartin.com
  49. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées rapport_assembl.C3.A9e_nationale:argent_et_mouvements_traditionnels.
  50. Voici une photo de la façade du Château d'Omonville http://www.amorc.cz/images/France/P6171697.JPG
  51. Voir les déclarations faites sur un site lié au CR+C Evénements Rosicruciens en toute transparence, Evénements Rosicruciens en toute transparence
  52. http://www.rose-croix.org/Documents/Declaration.pdf
  53. The Rose+Croix Journal
  54. Reproduction des revues Cromaat Rosicrucian Order - AMORC/CROMAAT Monographs
  55. Source : Voir note 1.
  56. Page d'accueil URCI Université Rose-Croix Internationale
  57. http://www.egyptianmuseum.org/
  58. http://www.egyptianmuseum.org/research
  59. Pierre A. Riffard, L'Ésotérisme, Robert Laffont, collection Bouquins, 1990, p. 844.
  60. http://www.rose-croix.org/wikipedia/courrier_pierre_riffard.pdf
  61. Comenius, « Le Labyrinthe du Monde et le Paradis du cœur », Chapitre XII intitulé « Le pélerin témoigne sur les rosicruciens »
  62. Die wahrhafte und volkommene Bereitung des philosophischen Steins der Bruederschafft aus dem Orden des Gulden und Rosen Kreutzes - seconde édition de 1714, citée dans John Ferguson Bibliotheca chemica, 1906, vol. 2 p. 275
  63. Assemblée nationale, rapport sur les sectes, 1995
  64. Rapport parlementaire français n°1687, du 10 juin 1999
  65. Rapport parlementaire, III. B.2
  66. Stéphanie Forestier, « Une secte se réunit aujourd'hui en centre-ville » Le Parisien, 29 avril 2006 Une secte se réunit aujourd'hui en centre-ville
  67. CAPLC pour la Liberté de Conscience, religion, croyance, conviction, pensée, culte,
  68. Secte sur ordonnance par Serge Toussaint, Grand Maitre de l'AMORC
  69. Texte complet de sa lettre sur le site de Prévensectes http://www.prevensectes.com/amorc1.pdf
  70. Secte sur ordonnance par Serge Toussaint, Grand Maitre de l'AMORC, pp. 1 et 2
  71. Le Point, 17-01-2007 http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2007-01-17/secte-l-amorc-un-faux-proces/920/0/14816
  72. Site de La Croix (la consultation de l'article est payante)La-croix.com - résultats de votre recherche
  73. Voici la reproduction de cet articleArticle de La Croix
  74. http://www.cesnur.org/2006/miv2005.pdf Rapport MILVUDES 2005
  75. http://www.rose-croix.org/wikipedia/courrier_jean-michel_roulet.pdf
  76. Texte complet de sa lettre sur le site de Prévensectes http://www.prevensectes.com/amorc3.pdf
  77. http://www.rose-croix.org/wikipedia/cour_appel_chambery.pdf
  78. Texte complet de sa préface sur CICNS-NEWS - Au nom de la liberté spirituelle http://www.cicns.net/liberte-monde-33.htm
  79. http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2010/10/23/godf-chez-lamorc-catherine-picard-repond-a-philippe-guglielmi/ Publié sur le blog de François Koch
  80. prevensectes.com
  81. Le Point, samedi 9 janvier 1999, p. 56 sur la France templière, actualité Société : Le Point
  82. Raymond Bernard - Interview
  83. http://www.prevensectes.com/rev9911.htm#2 AFP, citée par prevensectes]
  84. http://www.rose-croix.org/wikipedia/courrier_yves_boisset.pdf

Bibliographie

Publications de l'AMORC

Égypte antique

  • Christiane Desroches Noblecourt, La femme au temps des pharaons, Stock, Paris, 1986 (ISBN 2234019419)
  • Robert Bauval, Le mystère du grand sphinx, Éditions du Rocher, 2003 (ISBN 2268033945)
  • Walter Burkert, Les cultes à Mystères dans l'antiquité, Belles Lettres, 2003 (ISBN 2251324364)

Autres

  • Michael Maier, Silentium post clamores, 1617
  • Robert Vanloo, L'Utopie Rose-Croix du XVIIe siècle à nos jours, Dervy, 2001 (ISBN 2844541070)

Voir aussi

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