Meurthe (rivière)

Meurthe (rivière)

48°46′48″N 6°8′29″E / 48.78, 6.14139

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Meurthe
La Meurthe à Saint-Dié-des-Vosges.
La Meurthe à Saint-Dié-des-Vosges.
Caractéristiques
Longueur 159 km
Bassin 3 085 km2
Bassin collecteur Rhin
Débit moyen 41,1 m3⋅s-1 (la confluence
avec la Moselle)
Régime pluvio-nival
Cours
Se jette dans Moselle
Géographie
Pays traversés Drapeau de France France
Pont Bailey sur la Meurthe (remplacé 2009)
À la limite de Nancy et de Tomblaine
La Meurthe à Baccarat
La mairie de Baccarat avec la Meurthe à l'avant-plan

La Meurthe est une rivière de Lorraine et un sous-affluent du Rhin qui prend sa source entre le Hohneck et le col de la Schlucht dans le département des Vosges. Un panneau à côté de la route des Crêtes en précise l'endroit. Elle a donné son nom au département de la Meurthe de 1790 à 1871 dont la part principale est devenue le département de Meurthe-et-Moselle après l'annexion par l’Empire allemand d'une partie de la Lorraine.

Cette rivière canalisée pour franchir Nancy s’unit à la Moselle au lieu-dit La Gueule d'enfer à Custines. Comme la Moselle s'unit au Rhin à Coblence, toutes ces eaux de surface parviennent à la mer de Nord et appartiennent au bassin français Rhin-Meuse.

Sommaire

Géographie

La petite Meurthe prend sa source au Grand Valtin et s’écoule après le défilé de Straiture dans une ancienne vallée qui emprunte une ligne de failles surcreusée par les glaciers quaternaires sur la grande commune de Ban-sur-Meurthe-Clefcy. Née à près de 1150 mètres d'altitude sur la commune du Valtin, la grande Meurthe dévale rapidement vers le talweg de la Combe. Elle traverse quelques étangs, au Rundstein et au Rudlin (Étang des Dames), arrose Plainfaing et rejoint la petite Meurthe après Fraize. Puis la Meurthe définitivement formée emprunte sa première grande vallée alluviale vers le nord au milieu des anciennes prairies d’Anould, Saint-Léonard, Saulcy-sur-Meurthe, Sainte-Marguerite. Sur la commune de Saint-Dié-des-Vosges, elle forme un coude en épousant les eaux de la Fave qui contournent vers l’occident le massif gréseux effondré de l’Ormont et emprunte ensuite une direction ouest et nord-ouest prédominante. Elle borde les prairies de Saint-Michel-sur-Meurthe, La Voivre et Etival-Clairefontaine. Après le défilé des Châtelles, en amont de Raon-l'Étape où elle rejoint la Plaine, elle s’épanche dans une large vallée de Baccarat vers Saint-Clément.

Ses eaux sont de moins en moins pures, de plus en plus chargées de sels calcaires des formations détritiques du début de l’ère secondaire. De Lunéville à Blainville-sur-l'Eau, elle coule vers le sud, mais elle reprend sa direction dominante après Mont-sur-Meurthe, où elle rejoint la Mortagne venant de Magnières et de Rambervillers. Elle franchit le pays des salines à Rosières, Dombasle-sur-Meurthe où le Sânon apporte les eaux du Saulnois, Varangéville et passe sous le pont de la prestigieuse Saint-Nicolas-de-Port. Cette contrée lui a valu la triste réputation en aval il y a plus d’un siècle d’être le plus grand déversoir d’eaux saumâtres d’Europe, en particulier de chlorure de calcium rejeté par le procédé Solvay. Quittant la tranquille Art-sur-Meurthe, elle rejoint la trépidante agglomération de Nancy, puis arrive à son confluent avec la Moselle à « la Gueule d'Enfer », lieu-dit de Frouard, juste en amont de Custines[1]. Cette communauté de confluence, située en Meurthe-et-Moselle, autrefois active localité batelière s'est longtemps appelée Condé, altération du celtique Condate signifiant confluent.

La longueur du cours d'eau s’estime entre 159 km et 170 km selon le type de mesure[2]. Ses principaux affluents sont la Fave, le Rabodeau, la Plaine, la Vezouze, la Mortagne et le Sânon.

Son bassin s'étend sur 3 085 km² et son débit moyen s'établit à 41 1 m³/s.

Affluents et sous-affluents

Les principaux cours d'eau de son bassin sont, d'amont en aval :

Histoire d'une rivière et de sa vallée

L'histoire de la Meurthe n'est point banale, et le géologue le sait mieux que quiconque. Son bassin fortement surcreusé par les puissantes eaux de fonte des glaciers vosgiens a dans un passé géologiquement très récent capturé les eaux de la Moselle.

Le rôle des eaux qui rejoignent la vallée ou forment le lit principal est indiqué par l’étymologie celte de la Meurthe, si proche de celle de son affluent la Mortagne[3]. Cette vieille racine indo-européenne désigne précisément les alluvions, les terres d'alluvionnement et par extension les eaux qui charrient, apportent ou enlèvent ces matériaux alluvionnaires. Le terme désigne à la fois l'espace de sédimentation et la rigole avec les eaux qui provoquent l’érosion terreuse. Rappelons-nous aussi cette capacité des eaux d’emporter la neige quand survient le printemps. Les enfants de la montagne célébraient autrefois les champs golots, les terres cultivées où les eaux « goulottent », comme si elles mangeaient la neige ! Une petite Meurthe dévore les terres, la Meurthe rigole !

La première mention écrite sur la Meurthe, de l'époque mérovingienne, « Murta, vastus et piscosus fluvius » a aussi de quoi surprendre car elle concerne son cours vosgien. « La Meurthe, vaste fleuve poissonneux » n’inclut pas alors seulement les eaux courantes, mais aussi les bras morts, les épanchements de sa nappe phréatique, c’est-à-dire dans le jargon écologique les zones humides connexes alimentées par la rivière et sa nappe alluviale. Jusqu'au milieu du Moyen Âge au moins, de nombreux cours d'eau n'avaient pas été canalisés, régulés, rectifiés, et les embâcles naturels (entrelacs d'arbres et branches) et barrages de castors pouvaient former de larges seuils naturels capables d'élargir le fleuve et d'encourager son méandrement.

Il y a sur ses bords des traces effacées, enfouies sous ces limons, de vieilles civilisations des eaux et des rivières. Ils sont les ancêtres solidaires de ces modestes pêcheurs-chasseurs, devenus petits maraîchers, qui creusent encore, au début du siècle précédent, les étangs et viviers à la force de leur bras. Et il est fascinant de pouvoir entrevoir la rencontre de ces peuples au cours du Néolithique et des premiers âges des métaux, avec d’autres civilisations moins migrantes. Les peuples des collines, cultivateurs de champs en terrasses et éleveurs de petit bétail, blottis près des sources et surtout les tribus semi-nomades de gros éleveurs, défrichant les chaumes et aménageant de vastes prairies leur ont disputé une partie de cette espace naturel. Malgré les différences de modes de vie, de croyances et de pratiques, une coexistence tolérante s’est instaurée. Les religions celtes, puis gallo-romaines surtout plus tolérantes du second Empire et la tradition de liberté judéo-chrétienne permettent sur le long terme une fusion partielle des héritages.

Les premières attestations de l'hydronyme, contemporaine de la formation des bans mérovingiens et de la mise en place des lois qui se fondent par cartulaires, sont latinisées : Murtha fluvius en 667, Murta en 671. La Meurthe sert déjà de barrières et de limites aux micro-pouvoirs politiques. On retrouve des formes vernaculaires en fin d'époque carolingienne : Murt en 880, Mort en 912.

La Meurthe n'était pas partout un obstacle au franchissement. Elle a été franchie très communément à gué ou par bac au-dessus des hauts-fonds. Les ponts reliant des rives hautes sont exceptionnels. Un soubassement de pont gaulois du Ier siècle avant J-C a été mis au jour à Etival-Clairefontaine, en contrebas du camp de la Pierre d'Appel[4]. Il est fort probable que la via salinatorum ou voie des Saulniers a franchi par un pont romain continûment ce secteur de rivière. En amont, il n'y aurait aucun pont connu de façon fiable avant l'époque moderne. En aval, La Neuveville et Raon-l'Étape, communautés érigées en villes respectivement au XIIe siècle et au sud, au XIIIe siècle et au nord de la rivière, n'ont été réunies par un grand pont qu'après 1890. Mais l'absence de ponts conséquents ne signifie pas un aménagement réduit de la rivière. Partout et dans des endroits aujourd'hui insoupçonnés, elle a été barrée, aménagée, déviée et ses anciens lits d'alluvions ou bras colmatés, constamment recreusés pour de multiples fins : constitutions de viviers ou d'étangs, rétention, canalisation et prise hydraulique à des fins d'irrigations de prairies, d'énergie motrice (puis électrique) pour les moulins, organisation du flottage de bois, etc.

L'historien soupçonne le développement d'un flottage intense à la fin du XIIe siècle. Les ports de La Neuveville (aujourd'hui sur la commune de Raon-l'Étape) et de Bourmont (Nompatelize), sous le contrôle de l'abbé et des chanoines prémontrés d'Étival apparaissent comme les jalons connus de ce mode de transport, sans doute encore plus ancien.

Du XIVe siècle jusqu'au-delà du XIXe siècle, les archives prouvent que la Meurthe et ses affluents servent au flottage[5], en particulier au flottage du bois. Elle a été selon les spécialistes allemands qui l’observent au début des années 1950, une des rivières les plus barrées de France. Les ouvrages d'aménagement les plus communs permettent de faire glisser sur les plus modestes sous-affluents des petits trains de bois ou assemblages de planches liées par harts[6]. Rejoignant la Meurthe, ils sont flottés vers les ports de La Neuveville ou de Raon-l'Étape. Les planches sont stockées sur la rive de ces ports, puis assemblées à nouveau en trains, sous l'autorité d'une maître de flottage, à la fois marchand de bois et entrepreneur de transport, les bois sont expédiés aux acheteurs de l'aval.

Les manœuvres chargés de monter et conduire les trains de bois sont nommés les voileurs, en langue vernaculaire les oualous, car ils s'aidaient autrefois de la force du vent en hissant dès que possible une voile[7]. Les trains de planches vont lentement, passant par l'étape de Saint-Nicolas-de-Port[8]. Puis les trains gagnent Rosières et Nancy, puis la Moselle à Frouard, prolongeant parfois jusqu'à Metz, Thionville. Les voileurs rentrent alors à pied en ramenant un des poissons les plus anciennement connus dans la langue locale, le hareng. Trêves, Coblence, Cologne et la Hollande n'étaient pas des destinations inconnues autrefois à ceux qui flottaient le bois de Hollande[9]. Même les canaux latéraux ou transversaux de Moselle ou du Rhin peuvent être atteints après avoir emprunté la voie fluviale par les maîtres flotteurs, exceptionnellement à l'occasion d'une commande.

La lenteur des trains de bois est proverbiale. Deux oualous sur leur train de planches d'une cinquantaine de mètres en piquant çà et là les berges avec leurs perches ou forêts n'accomplissent que vingt kilomètres par jour. Un fantassin pouvait marcher trois fois plus vite, une locomotive tirer ses lourds wagons trente fois plus vite !

Au début des années 1860, plus de trois cent familles à Raon-l'Etape et La Neuveville vivent directement du flottage par voiles. 80 000 tonnes de bois sont évacués chaque année du massif, par voiles de 20 à 30 tonnes.

L'arrivée du chemin de fer a sonné le glas du flottage. Pourtant il se maintient plus de trente ans après l'inauguration de la voie ferrée de Lunéville à Saint-Dié en 1864. L'ouragan de 1902 laisse plus d'un million de stères de chablis qui réveille le moribond. Le flottage par radeaux et par bois bôlés reprend vigueur pour s'éteindre définitivement en 1905. Il ne faut pas confondre les voiles ou radeaux de bois de toutes tailles avec le boloyage ou flottage à bûches perdues qui nécessite une autre organisation coordonnée au long de la rivière et surtout une vigilance habile pour éviter les vols.

Un des plus gros clients de bois de chauffage est installé après la fin du XVIIIe siècle en rive de Meurthe : la cristallerie de Baccarat commande et récupère surtout des flottages réguliers à bûches perdues. Ces bois bolés d'une longueur d'un mètre ont pu représenter un approvisionnement de 10 000 tonnes par an[10].

À Nancy, pour lutter contre les dégâts des inondations, le tracé du canal de la Marne au Rhin a isolé la Meurthe des zones sensibles. Venant de Toul, le canal de la Marne au Rhin longe la rivière de Frouard à Dombasle puis remonte le Sânon en direction de l'Alsace.

Hydrologie

La Meurthe est une rivière abondante, à l'instar de ses voisines de la région des Vosges. Son débit a été observé sur une période de 48 ans (1960-2007), à Malzéville, localité du département de Meurthe-et-Moselle située à la sortie nord de Nancy peu avant son confluent avec la Moselle [11]. Le bassin versant de la rivière y est de 2 960 km² (soit la presque totalité du bassin versant qui fait 3 085 km²).

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Malzéville est de 39,7 m³ par seconde.

La Meurthe présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées, comme très souvent dans l'est de la France, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 47,7 et 64,4 m³ par seconde, de décembre à avril inclus (avec un maximum en février), et des basses eaux d'été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 16,6 m³ au mois d'août. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et occultent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes.

Débit moyen mensuel (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Malzéville - données calculées sur 48 ans

Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 4,1 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est assez bas, à peine supérieur à celui de l'Essonne en Île-de-France. Rappelons que le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Les crues peuvent être, quant à elles, très importantes. Ainsi le débit instantané maximal enregistré a été de 808 m³ par seconde le 4 octobre 2006, tandis que la valeur journalière maximale était de 754 m³ par seconde le 27 mai 1983. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 510 m³ par seconde, le QIX 20 de 600 m³ et le QIX 50 de 710 m³. Les QIX 2 et QIX 5 valent quant à eux respectivement 290 et 430 m³ (voir note[12]). D'où il ressort que les crues d'octobre 2006 étaient plus que cinquantennales, peut-être centennales, et dans tous les cas très exceptionnelles.

À titre de comparaison avec une importante rivière du bassin parisien, soulignons que le QIX 10 de la Marne, à son entrée dans l'agglomération parisienne, vaut 510 m³ (identique à celui de la Meurthe) et son QIX 50 se monte à 600 m³ (contre 650 pour la Meurthe), et ce malgré un bassin plus de quatre fois plus étendu.

La Meurthe est une rivière abondante, alimentée par des précipitations elles aussi abondantes dans la région vosgienne. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 425 millimètres annuellement, ce qui est élevé, nettement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais légèrement inférieur à la moyenne de la totalité du bassin français de la Moselle (445 millimètres à Hauconcourt). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint le chiffre de 13,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Un voyage géologique et écologique

La topographie de ce qui est aujourd'hui la vallée de la Meurthe est le résultat lointain de l'intense fracturation au début du Tertiaire il y a 60 millions d'années. La formation continue du graben alsacien et une multitude de diaclases, failles de toutes sortes et leurs réactivations par les séismes ou l'activité volcanique, ont donné les orientations principales à l'écoulement des eaux et plus tard des glaces en dégel.

La haute vallée de la Meurthe est en effet marquée par les glaciations de l'ère quaternaire[13]. Si les glaciers en forme de calottes ou de plateaux d'avant Mindel sont méconnus et probablement très vastes, les importantes glaciations de l'époque Riess et les multiples glaciations würmiennes, mieux cernées par les spécialistes belges, surcreusant les hautes vallées ont contribué à l'énorme puissance de la rivière Meurthe pendant les phases de fonte glaciaire[14].

Le géologue le moins chevronné explique ainsi les dépôts d'alluvions de l'ancienne grande vallée dans le secteur de Saint-Dié, bien visibles en particulier sur les hauteurs du bois de Grattain ou du cimetière de la Côte Calot. Il surplombe parfois de plus de 70 mètres le niveau actuel.

Le thalweg alluvionnaire est large de 2 kilomètres à Saulcy-sur-Meurthe. De Anould à cette localité, de vastes accumulations de galets fluvio-glaciaires expliquent la riche nappe phréatique, qui suffit amplement aux besoins industriels et communautaires[15].

Particularité d'un encaissement toutefois très modéré du thalweg, à partir de Sainte-Marguerite, les alluvions récentes, plus sableuses, au voisinage des premiers reliefs, ont généré des nappes basses, aquifères d'extension réduites, au-dessus de la nappe phréatique plus profonde[16].

La Meurthe traverse ainsi sur ces anciennes alluvions le bassin permien de Saint-Dié caractérisé par les vieux grès rouges d'il y a 260 millions d'années, qui comportent aussi des couches d'argiles, des épandages de galets et fines nappes calcaires, résultats de divers dépôts hydrauliques ou de transgressions lacustres ou marines de cette époque principalement torride. A Baccarat, la rivière a installé son lit alluvial entre les grès roses triasiques d'il y a 230 million d'années. Elle poursuit dans les derniers étages triasiques, marneux, calcaire et salins. L'eau de sa nappe phréatique devient de plus en plus dure et n'est plus potable[17].

La vallée déblayée jusqu'en Rhénanie par la puissante Meurthe primitive, présentant un bassin à l'altimétrie sensiblement plus basse dès la fin du quaternaire, a fini par capter les eaux de la Moselle qui se jetaient autrefois dans la Meuse primitive. La Moselle actuelle, au débit plus imposant, lui a chipée sa basse vallée.

La salure naturelle et aujourd'hui anthropique de la Meurthe rend ses eaux impropres à la potabilisation, forçant la ville de Nancy à amener par galerie filtrante de l'eau depuis la rive droite de la Moselle au niveau de Messein. Un aqueduc souterrain de 11 km la mène jusqu'à l'usine de traitement Édouard Imbeaux de Nancy-Vandœuvre.

Voir aussi

Liens externes

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Notes et références

  1. Louis DEROY, Marianne MULON, Dictionnaire des noms de lieux, Les Usuels, Le Robert, 1992.
  2. Pour cette dernière mesure fractale, la baguette de mesure est de l'ordre d'une dizaine de mètres.
  3. Correspond aussi au même étymon la Morte affluent de la Fave. Rave village où coule cette rivière Morte était un autre nom de la rivière pour les anciens. En réalité, il s'agit d'un correspondant latin, basée sur la racine rapina, indiquant rapiner, raviner, emporter.
  4. Fouilles dirigées par Alain Deyber dans les années 1970, Inventaire des matériaux au musée de Saint-Dié
  5. TISSELIN François, CORNIL Monique, La Meurthe, une rivière flottable, Sous la Bure, n° 11, janvier 2006 ; p.25-84. L’étude rétrospective de l’utilisation de la Meurthe, en aval de Saint-Dié, montre un changement radical. Au début du XIXe siècle, la rivière a un cours erratique, les inondations lui faisant changer de cours à maintes reprises. La Meurthe est alors un cours d’eau flottable depuis le confluent de la Fave. Son rôle économique est important puisqu’elle fournit la seule possibilité de transporter une matière pondéreuse à faible coût vers les zones utilisatrices de bois au nord-ouest de l’Europe. De plus, la Meurthe permet de faire fonctionner un système complexe de rigoles d’irrigation des prairies. Une autre activité a profondément bouleversé la topographie du fond de la vallée : les sablières et ballastières s'y sont succédé laissant, après exploitation, des étangs et un relief tourmenté. Les archives et d'anciens plans conservent une description précise de nombreux aménagements anciens. Un projet de canal latéral de Saint-Dié à Nancy a vu le jour après la guerre franco-prussienne de 1870-71. Mais les progrès dans le domaine des voies routières et ferroviaires ont rendu caducs aussi bien le flottage que ce projet de canal. Une fois la Meurthe aménagée, à la fin du XXe siècle, pour contenir les risques d’inondation et de divagation (enrochements) et pour aménager une zone commerciale et artisanale (Hellieule I, II et III), le projet du Géoparc, depuis le début des années 2000, vient clore la période « sauvage » de la vallée de la Meurthe : la zone en question devient une simple extension des activités liées à la ville (Fiche de lecture SPV / Claude Viry).
  6. FOMBARON Jean-Claude, « Le vol de harts dans l’arrondissement de Saint-Dié : un délit lié au flottage (1832-1844) », Mémoire des Vosges H.S.C. N°7, p. 32-35. Les archives attestent le flottage sur la Fave, le Taintroué, le Rabodeau, la Plaine, la Mortagne… mais aussi dans le val de Ravines ou sur la goutte de la Maix. Un tirant d'eau de 25-30 cm, nécessaire au gros trains, pouvait être obtenu en libérant l'eau de barrages successifs.
  7. Guatelli Olivier, Raon-l’Étape, le flottage du bois et les « oualous » (1830-1899), Edition Kruch, 1994, 174 pages.
  8. VARTIER Jean, La vie quotidienne en Lorraine au dix-neuvième siècle, Hachette-Littérature, 1973, 296 pages. En particulier, le second chapitre « Les confessions d’un oualou » propose une description pittoresque de l’arrivée au vieux port de Champy, à Saint-Nicolas-de-Port, un des centres du flottage lorrain. Les flotteurs s'y rendent aussi à la messe de minuit de Noël, respectant une tradition votive.
  9. C'est le bois d'œuvre sous forme de planches ou plus rarement de troncs de sapin pour la flotte.
  10. Lire VARTIER supra. Le journaliste rambuvetais Jean Vartier connaissait le monde du bois et du flottage.
  11. Banque Hydro - Station A6941020 - La Meurthe à Malzéville (ne pas cocher la case "Station en service")
  12. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
  13. Georges CORROY, Les Glaciers des Hautes Vosges et les eaux du bassin actuel de la Meurthe, conférence APRONA du vendredi 30 mars 1975, Compte-rendu de 12 pages, Association déodatienne de l'Environnement urbain et de la protection de la nature vosgienne, Archives Bibliothèque St-Dié BR 50.789
  14. Quelques dates repères : Mindel il y a plus de 400 000 ans, extension maximale Riess il y a 160 000 ans, Phases glaciaires dites de Würm il y a 80 000, 50 000, 35 000 et finalement 10 000 ans !
  15. La vitesse de circulation de l'eau est de l'ordre du mètre par jour. L'eau est relativement pure, elle est qualifiée de siliceuse, bien qu'elle contiennent des traces de Ca, Mg, Na et Fe. Elle provient de vastes zones dominées par les granits et les gneiss de la haute vallée de la Meurthe. La ville de Saint-Dié capte à Saulcy-sur-Meurthe pour assurer ses besoins d'eaux depuis les années 1990.
  16. Beaucoup plus modestes, ces aquifères surplombant sans se mélanger à la principale nappe peuvent être aussi exploités comme source aqueuse, ainsi le captage en amont du hameau de Grattain. Provenant des grès rouges, l'eau est souvent ferrugineuse. L'eau dans les deux cas est bien référencé par les services spécialisées : connaissance de la température, résistivité, radioactivité, dureté, pH…
  17. En termes de chimiste hydrologue, la dureté est le contraire de la pureté. Le critère est la quantité d'électrolytes ou ions, ainsi que des corps dissous dans la phase liquide. Une eau pure en contient peu, quitte à être agressive. Une eau dure en contient beaucoup, quitte à en déposer facilement sur les surfaces en contact.

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