Mirage F1

Mirage F1

Dassault Mirage F1

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Pix.gif Dassault Mirage F1 C Silhouette d'un avion militaire
DF-ST-91-10018.JPEG Vue de l'avion

Constructeur France Dassault
Rôle Avion multirôle
Premier vol 23 décembre 1966
Mise en service 1973
Date de retrait Toujours en service
Nombre construit > 720
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur SNECMA Atar 9K-50
Nombre 1
Type turboréacteur
Puissance unitaire 70 kN
Dimensions
DASSAULT-BREGUET MIRAGE F1.png
Envergure 8,44 m
Longueur 15,33 m
Hauteur 4,50 m
Surface alaire 25,00 m2
Masses
À vide 7 400 kg
Carburant 4 100 l kg
Avec armement 11 130 kg
Maximale 16 200 kg
Performances
Vitesse maximale 2 570 km/h (Mach 2,2)
Plafond 20 000 m
Vitesse ascensionnelle 12 780 m/min
Rayon d'action 475 km
Charge alaire 450 kg/m2
Rapport poids/poussée 0.64 kg/kN
Armement
Interne 2 canons DEFA de 30 mm
Externe 6 300 kg de charge (missiles air-air, bombes, roquettes, etc.)

Le Dassault Mirage F1 est un avion militaire conçu et construit en France par Dassault. Il se distingue des autres avions de la famille des "Mirage" par l'utilisation d'une aile en flèche au lieu d'une aile delta. Décliné en version de reconnaissance et version d'attaque, le Mirage F1 a été construit à plus de sept cents exemplaires utilisés par onze pays différents. Il est toujours en service actuellement.

Sommaire

Conception

En 1963, l'Armée de l'air française émet une demande pour un avion multirôle capable aussi bien de missions d'interception à vitesse supersonique que de pénétration à basse altitude par tous les temps. Elle demande également un rayon d'action supérieur à celui du Mirage III et exige que l'avion puisse utiliser des pistes courtes ou des terrains rudimentaires avec une vitesse d'approche inférieure à 140 nœuds (260 km/h). Comme on le voit, ces spécifications sont très proches du projet MRCA qui allait donner naissance au Panavia Tornado, mais auquel la France décida finalement de ne pas participer.

De son côté, Dassault commence aussitôt à travailler sur un projet désigné Mirage III F, appareil équipé d'un réacteur américain Pratt et Whitney TF-106 et d'une aile en flèche dotée de dispositifs hypersustentateurs réduisant la vitesse de décrochage. En effet, l'aile delta utilisée jusqu'ici sur les Mirage III impose des vitesses trop élevées lors de l'atterrissage. En 1965, trois prototypes d'une version biplace désignée Mirage III F2 sont commandés.

Le premier prototype, propulsé par un Pratt et Whitney TF30, fait son vol inaugural le 12 juin 1966. À la fin de l'année, il a démontré sa capacité à atteindre Mach 2 et à atterrir en moins de cinq cents mètres. En parallèle, Dassault a fait réaliser une version monoplace plus petite et équipée du même réacteur que le Mirage IV : l'Atar 9 K. Désigné Mirage F1 01, l'avion fait son premier vol le 23 décembre 1966. Début janvier 1967, lors de son quatrième vol, il atteint Mach 2.

Malgré les bonnes performances du Mirage III F2 et du Mirage G à géométrie variable qui en est dérivé (premier vol effectué le 18 novembre 1966), le budget de l'Armée de l'air ne permet pas de financer ces projets. Finalement, seul le programme du Mirage F1 est retenu, avec la commande de trois avions de pré-série :

  • le Mirage F1 02 équipé d'un réacteur Atar 9 K 31 (premier vol le 20 mars 1969) ;
  • le Mirage F1 03 équipé du réacteur définitif Atar 9 K 50 (premier vol le 18 septembre 1969) ;
  • le Mirage F1 04 équipé du système d'arme définitif (premier vol le 17 juin 1970).

Le premier avion de série décolle le 15 février 1973 et est livré un an plus tard.

En 1973 Dassault construit deux exemplaires d'une version E pour Europe. Ce Mirage F-1E participa au Marché OTAN de 1973. Il était équipé d'un réacteur Snecma M53.

Mise en service et évolutions

Le Mirage F1 C entre en service dans l'Armée de l'air fin 1973 au sein du prestigieux Escadron de chasse 2/30 Normandie-Niemen stationné sur la Base aérienne 112 Reims-Champagne, où les premiers F1 C se posent le 20 décembre. Il faudra au total huit ans pour que se termine la transformation des escadrons composant la 30e Escadre de chasse (basée à Reims), la 5e Escadre de chasse (basée à Orange) et la 12e Escadre de chasse (basée à Cambrai), sans oublier l'Escadron de chasse 1/10 Valois transféré à Reims en 1985 pour intégrer la 30e Escadre de chasse.

Rapidement, de nouveaux volets sont installés pour améliorer la manoeuvrabilité de l'appareil en combat aérien. Un détecteur d'alerte radar est ajouté au sommet de la dérive à partir du 71e exemplaire. Enfin, à partir du 84e exemplaire, une perche de ravitaillement en vol est montée en série. Cette perche est fixe mais peut être démontée au sol. Les exemplaires qui en sont pourvus sont désignés Mirage F1 C-200.

Initialement, le seul armement disponible est le missile air-air à moyenne portée Matra R530. À la fin des années soixante-dix arrivent les Matra R550 Magic – missiles à courte portée alors installés sur des rails montés en bout d'aile – et le Matra Super 530 F, version nettement améliorée du Matra R530.

Un Mirage F1 B français. L'appareil porte les couleurs de l'Escadron de chasse 3/33 Lorraine.

Plusieurs versions font peu à peu leur apparition :

  • le Mirage F1 A, appareil monoplace d'attaque diurne destiné à l'export, équipé d'un radar Aida II, d'une perche de ravitaillement en vol rétractable et d'un système de navigation et d'attaque par temps clair comprenant en particulier un télémètre radar. L'avion emporte plus de carburant interne que le Mirage F1 C.
  • le Mirage F1 B, appareil biplace d'entraînement allongé de trente centimètres pour permettre l'installation d'un second siège, avec capacité en carburant réduite et canons de trente millimètres supprimés.
  • le Mirage F1 CR, appareil monoplace de reconnaissance tactique destiné à remplacer les Mirage III R et RD. Le canon droit est remplacé par un capteur infrarouge. L'avion dispose d'un emplacement sous le nez pour une caméra panoramique (Oméra 40) ou verticale (Oméra 33), d'un nouveau système de navigation et d'attaque ainsi que toute une série de pods externes de reconnaissance (caméras, radars, etc.). Le prototype fait son premier vol le 20 novembre 1981 et l'avion entre en service en juillet 1983. Le Mirage F1 CR équipe actuellement, à raison de vingt appareils par unité, les deux escadrons de reconnaissance déployés depuis 1994 sur la Base aérienne 112 de Reims : le 1/33 Belfort et le 2/33 Savoie.
  • le Mirage F1 CT, appareil monoplace d'assaut tactique destiné à remplacer les Mirage III E et Mirage 5 F. Il s'agit en fait de Mirage F1 C-200 rendus disponibles par l'arrivée du Mirage 2000 et auxquels on a ajouté un télémètre laser, un nouveau détecteur d'alerte radar et un nouveau siège éjectable. Le système électrique est entièrement remplacé et l'électronique de bord modernisée tandis que la suppression du canon gauche permet par la suite l'installation de deux petites caméras. En tout, cinquante-cinq Mirage F1 C-200 seront convertis en F1 CT, les premiers entrant en service en 1992.

Les Mirage F1 sont exportés en Afrique du Sud dès 1974 puis en Grèce (1975), en Espagne (1976), etc. Au total, onze pays se portent acquéreurs de cet avion et il était encore en service dans la grande majorité d'entre eux en 2006. Différents programmes de modernisation ont eu lieu de façon indépendante dans certains de ces pays. Certains Mirage F1 vendus à l'export sont capables de tirer le missile américain AIM-9 Sidewinder.

À la fin des années 1990, l'Espagne a lancé un programme de modernisation de ses Mirage F1 (amélioration des performances du radar et mise à niveau de l'avionique), dont la réalisation a été confiée à Thomson-CSF[1]. Cette opération doit également permettre de remettre tous les avions au même standard, ce pays disposant en effet de 2 versions différentes (F1 CE pour l'interception pure et F1 EE aux capacités air-sol améliorées) et ayant racheté quelques F1 C à la France.

En 2006 le Maroc a signé un contrat avec ASTRAC pour la modernisation de 27 Mirage F1[2] : mise à niveau de l'avionique et du poste de pilotage, nouveau radar, nouveaux équipements d'autoprotection, capacité d'emport de missiles MICA et de l'armement air-sol modulaire. Cette modernisation doit se terminer en 2011.

La Libye a signé fin 2006 un contrat de remise en état de vol de douze de ses avions[3].

Engagements

L'Armée de l'air française a engagé ses Mirage F1 sur plusieurs théâtres d'opérations, du Tchad dans les années 1980 à l'actuelle Guerre d'Afghanistan (2001), en passant par la Guerre du Golfe (1990-1991) où ces avions furent cependant en retrait dans un premier temps car l'Iraq disposait des mêmes appareils et l'on risquait donc des confusions malheureuses. Début mars 2007, des Mirages F1 basés à Ndjamena ont effectué des missions d'appui feu en République centrafricaine en soutien des troupes françaises lors de la reconquête de la ville de Birao.[4]

Les appareils sud-africains furent quant à eux utilisés de 1978 à 1982, durant la Border War contre l'Angola[5]. Deux MiG-21 angolais furent abattus par un F1 CZ. Au moins un F1 CZ a été abattu par un missile sol-air angolais. Il a été réparé en utilisant des parties d'un avion hors-service.

Le Mirage F1 fut engagé par l'Iraq au cours de la guerre Iran-Iraq, période au cours de laquelle il remporta plusieurs victoires aériennes, notamment contre des F-4, F-5 et F-14 de l'armée de l'air iranienne. Plusieurs Mirage F1 irakiens furent également abattus par des F-14 iraniens [6]. Les avions irakiens effectuèrent également des attaques antinavires avec des Exocet, touchant plusieurs pétroliers et, le 17 mai 1987, un bâtiment américain (l'USS Stark, officiellement, une erreur de tir). Plusieurs Mirage F1 irakiens furent abattus durant la Guerre du Golfe (1990-1991), d'autres se sont réfugiés en Iran et figurent maintenant dans l'arsenal de l'armée de l'air iranienne.

En février 1995, des Mirage F1 équatoriens ont abattu 2 Su-22 péruviens, lors d'un conflit frontalier entre ces deux pays[7].

Dans les années 1980, le Maroc a utilisé ses Mirage F1 dans des missions d'appui contre les forces du Front Polisario, durant la guerre du Sahara occidental.

Variantes

Mirage F1CR et F1CT utilisés par l'armée de l'air

Les principales versions du Mirage F1 sont les suivantes :

  • le Mirage F1 A, appareil d'attaque de jour ;
  • le Mirage F1 B, biplace d'entraînement ;
  • le Mirage F1 C, monoplace d'interception ;
  • le Mirage F1 C-200, Mirage F1 C disposant d'une perche de ravitaillement en vol fixe ;
  • le Mirage F1 CR, version modifiée pour la reconnaissance tactique ;
  • le Mirage F1 CT, version modifiée pour l'attaque au sol (55 F1 C-200 convertis pour l'Armée de l'air au début des années 1990) ;
  • le Mirage F1 D, version d'export du Mirage F1 B ;
  • le Mirage F1 E, Mirage F1 C disposant de capacités air-sol améliorées destiné à l'export ;
  • le Mirage F1 R, version d'export du Mirage F1 CR.

Dans la pratique, la désignation des versions d'export – dont l'équipement varie d'un pays à l'autre – est assez confuse car certains avions appelés Mirage F1 A sont en fait des Mirage F1 E ou inversement. De plus, la désignation comporte une ou deux lettres supplémentaires par pays, qui peuvent être placées soit avant soit après la lettre désignant la version. Ainsi, par exemple, l'Équateur a reçu des Mirage F1 JA qui sont en fait des Mirage F1 E modifiés et non des Mirage F1 A, et les Mirage F1 CK du Koweït sont plus proches du Mirage F1 E que du Mirage F1 C.

Pays utilisateurs

Un Mirage F1 marocain

Accidents

  • Le 20 mai 1987, trois Mirage F1 français de la 30e Escadre de Chasse (basée à Base aérienne 112 Reims-Champagne) s'écrasent dans le Massif du Pilat. Volant en formation à basse altitude, par mauvais temps, les avions ont percuté une montagne à quelques kilomètres au Nord de Pélussin. Les trois pilotes sont morts.[9]
  • Le 1er juin 1995, un Mirage F1-CT de la Base aérienne 132 Colmar-Meyenheim s'écrase dans les Vosges, sur le chalet du ski-club de Ranspach, au Markstein[10]. Le pilote est décédé.
  • Le 7 février 2001, le pilote d'un Mirage F1-CT français de l'Escadron de chasse 1/30 Alsace (basé sur la Base aérienne 132 Colmar-Meyenheim) a été contraint de s'éjecter après un problème de réacteur. L'avion s'est écrasé dans un champ de la commune de Condal (Saône-et-Loire), sans faire de dégâts ni de victimes. Le pilote est sain et sauf.[11]
  • Le 10 mars 2003, les deux pilotes de la patrouille acrobatique française Voltige Victor (rattachés à l'Escadron de chasse 3/33 Lorraine) se percutent en plein vol à environ 300 mètres d'altitude, lors d'un entraînement au-dessus de la Base aérienne 112 Reims-Champagne. Un appareil s'écrase en bout de piste, l'autre dans un champ voisin, les deux pilotes (les lieutenants Guillaume "Patin" Coeffin et Michel "Mitch" Vernat) sont tués sans s'être éjectés. [12]
  • Le 10 mai 2003(?), un Mirage F1-CT de la Base aérienne 132 Colmar-Meyenheim au retour d'une mission de police du ciel sur Mont de Marsan s'écrase à proximité de la piste, le pilote s'éjecte et est sain et sauf. [13]
  • Le 1er septembre 2006, le pilote d'un Mirage F1-CT français a été contraint de s'éjecter dans la région d'Abéché (Tchad), suite à une collision avec un oiseau. L'avion s'est écrasé au sol, le pilote est sain et sauf.[14]
  • Le 6 décembre 2006, le pilote d'un Mirage F1-CT français a été contraint de s'éjecter au-dessus de l'Algérie lors d'un vol de convoyage entre Ndjamena et la France. L'avion s'est écrasé au sol, le pilote est sain et sauf.[15]
  • Le 5 avril 2007, le pilote d'un Mirage F1-CT français a été contraint de s'éjecter dans la région de Faya-Largeau (Tchad) lors d'une mission de reconnaissance. L'avion s'est écrasé au sol, le pilote est sain et sauf.[16]
  • Le 19 juin 2008, deux pilotes français de l'Escadron de chasse 1/30 Alsace se sont éjectés de leur Mirage F1 B, devenu incontrôlable presqu'immédiatement après son atterrissage sur la Base aérienne 132 Colmar-Meyenheim. L'avion est sorti de la piste et a défoncé un grillage avant de s'immobiliser un peu plus loin.[17]
  • Le 20 janvier 2009, deux Mirage F1 espagnols de l'Ala 14 se sont percutés lors d'un entraînement dans les environs d’Albacete (Espagne). Les trois pilotes (2 capitaines et 1 lieutenant) ont perdu la vie dans cette collision.[18],[19]

Notes et références

  1. (fr) La nouvelle carrière des Mirages F1 espagnols - Interactions n°19, mars 2000 [pdf]
  2. www.lebourget2007.com
  3. (fr) Libye: Remise en vol de 12 Mirage F1, 8 décembre 2006
  4. (fr) République Centrafricaine : reprise de Birao
  5. (en) South African Air Force - The Border War
  6. (en) Iranian and iraqi air to air victories Air Combat Information Group
  7. (en) Peru vs. Ecuador; Alto-Cenepa War, 1995
  8. (fr)Interrogations sur le montant des contrats avec la Libye
  9. Carnet de Bord
  10. Le journal du Ski Club Nordique Markstein Ranspach
  11. Stéphanie Freedman. Crash d'un Mirage de la BA 132 sur le Journal L'Alsace / Le Pays, le 8 février 2001.
  12. Patrouilles du Monde :: Voir le sujet - [FRANCE] CRASH !
  13. Deux secondes pour sauver sa vie
  14. EMA
  15. Éjection d'un pilote lors d'un convoyage sur defense.gouv.fr, le 6 décembre 2006.
  16. Éjection au-dessus du Tchad sur defense.gouv.fr, le 6 avril 2007.
  17. Un Mirage F1 quitte la piste à Colmar sur Le Point, le 19 juin 2008.
  18. Collision de deux Mirage F1 espagnols sur Opex360, le 20 janvier 2009.
  19. (es) Accidente aéreo de dos aviones F-1 del Ala 14 de Albacete sur Ministerio De Defensa, le 20 janvier 2009.

Voir aussi

Ordre de désignation

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Liens externes

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