Antras (Gers)

Antras (Gers)
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43° 43′ 49″ N 0° 26′ 55″ E / 43.7302777778, 0.448611111111

Antras
Administration
Pays France
Région Midi-Pyrénées
Département Gers
Arrondissement Auch
Canton Jegun
Code commune 32003
Code postal 32360
Maire
Mandat en cours
Marie-Catherine Duran
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Gascogne
Démographie
Population 61 hab. (2006)
Densité 9,3 hab./km²
Gentilé Antrassien, Antrassienne
Géographie
Coordonnées 43° 43′ 49″ Nord
       0° 26′ 55″ Est
/ 43.7302777778, 0.448611111111
Altitudes mini. 125 m — maxi. 251 m
Superficie 6,59 km2

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Voir la carte administrative

Antras (Antràs en gascon) est une commune française, située dans le département du Gers et la région Midi-Pyrénées.

Sommaire

Géographie

Antras est situé au centre du département du Gers, la commune est limitrophe de Jegun, Biran, Ordan-Larroque et Saint-Lary.
Le climat est océanique

Hydrologie

La commune est située sur la rivière Auloue, dans le bassin de la Baïse, (Inondations de 1977 en Gascogne)

Géologie

Le relief est vallonné, depuis le plissement hercynien qui a formé les Pyrénées. L'orogenèse s'est faite par la rencontre de la plaque ibérique remontant vers le nord et de la plaque eurasienne. De ce fait, le plissement des collines suit un axe nord-sud.
La terre de la commune est de marne argileuse, dite molasse.
Le vent dominant vient de l'Ouest, comme l'atteste l'orientation des moulins à vent en ruine que l'on trouve sur les hauteurs du territoire communal.

Histoire

Toponymie

Antres du Cluzets

L'abbé Tournier écrit en 1909 : "Selon toute probabilité, les Antres du Cluzets ont fourni le nom à la localité. En effet, trois grottes contiguës sont pratiquées dans les rochers (...).". Ces grottes subsistent aujourd'hui. Il poursuit : "La légende, encore vivace, prétend que ces grottes étaient le refuge d'une colonie de nains très méchants ; d'autres croient à une bergerie ; plusieurs pensent à un repaire de brigands." - ce qui reste du domaine de la légende.
Ces antres restent un point important pour la commune d'Antras, bien qu'aujourd'hui leur fragilité et les risques d'éboulement aient conduit à délaisser le site. La nature reprend ses droits et les arbres et fourrés profonds rendent l'accès aux antres difficile.

Napoléon

La commune d'Antras porte, dans sa toponymie, plusieurs sites en relation avec Napoléon et les victoires françaises de ce temps - Marengo par exemple. L'Eglise de Saint Martin a, par ailleurs, été érigée sur un monument ancien célébrant Saint Napoléon.

Étymologie gasconne

La ruine du Biot, au-dessus du Gay, était située sur l'ancien chemin qui menait du village d'Antras à Jegun. "Biot" signifie "chemin" en gascon ; il dérive de "via", la "voie" en latin.


Seigneuries

D'après l'histoire d'Antras de l'Abbé Tournier, il y avait jadis deux salles nobles sur le territoire d'Antras : la salle vieille du Pouy et la seigneurie d'Antras - la seconde étant postérieure à la première de plus de deux siècles.
Des archives témoignent de la reconnaissance royale des deux seigneuries, qui avaient droit à des privilèges sur les territoires et foyers dominés.

Château du Pouy

"Poy", "Pouy" vient du latin "podium" qui signifie "élévation". Construit sur un coteau dominant la vallée de l'Auloue, le château du Pouy offre une vue imprenable ; M. d'Etigny y séjourna pendant la construction de son hôtel à Auch. Les fortifications, datant des premiers seigneurs de l'an 1000, ont été agrandies en un vieux manoir, puis elles sont devenues une simple ferme au début du XXe siècle.

Château d'Antras

Construit sur une élévation voisine, le château d'Antras a l'aspect d'une vieille maison bourgeoise. L'abbé Tournier écrit qu'une ouverture du style Renaissance fixe l'époque de son origine, bien que l'on ait gardé trace de chevaliers d'Antras dès le XIIIe siècle. Le château d'Antras a été occupé, puis brûlé, par les allemands durant la seconde guerre mondiale ; il a été rénové et est habité depuis lors.


Histoire économique et administrative

Agriculture

Au début du XXe siècle, le village de Gascogne est essentiellement agricole : selon l'abbé Tournier "on y produit du blé, de l'avoine, de l'orge, du seigle, du lin, des pommes de terre. La vigne y est prospère et les eaux-de-vie vielles, principalement sur le versant occidental de l'Auloue, font bonne figure parmi les crus du Haut-Armagnac".
En 1909, la population est avant tout composée "d'agriculteurs qui se livrent à l'élevage du cheval et des bêtes à cornes. Les apiculteurs sont rares".
Il n'y a plus de vigne sur le territoire de la commune depuis 1988. L'agriculture, bien que tendant à la spécialisation et à l'exploitation extensive, reste variée et sur de petites parcelles.
En 2010, il ne reste plus que cinq familles d'agriculteurs sur l'ensemble de la commune (le recensement agricole de 2000 comptabilise une taille moyenne d'une centaine d'hectares par exploitation). Les agriculteurs font essentiellement de la culture, l'élevage n'étant plus le fait que d'une seule exploitation agricole : les normes européennes rendent difficile le maintien de l'élevage sur de petites propriétés - notamment pour le lait qui a disparu du fait des exigences sanitaires élevées. Avec l'abandon de l'élevage, les cultures destinées au fourrage pour les bêtes (orge, avoine) sont elles aussi délaissées.
La période de l'après-guerre a été marquée par la mécanisation des campagnes et l'utilisation des engrais et pesticides. Les premiers tracteurs sont achetés par les exploitations les plus riches, des entrepreneurs louent leur force de traction aux autres exploitants. Le paysage est transformé puisque l'on abat les haies pour des champs plus larges où peut s'utiliser toute la puissance mécanique. Les terres en pentes, autrefois laissées aux vignes, peuvent être labourées par la machine. Les négociants en vin ou en céréales sont remplacés par les coopératives agricoles qui rassemblent et écoulent le grain.
Dans le Gers, l'électronique complète aujourd'hui la mécanique agricole : guidage par satellite de moissonneuses climatisées, informations sur les prévisions météo et les prix des marchés, données heure après heure grâce aux connections Internet.

Artisanat

L'abbé Tournier écrit que l'on comptait "jadis des presseurs d'huile, des peigneurs de laine, des ticiers de lin, des tailleurs, des maçons, des chirurgiens, des meuniers" (il reste aujourd'hui plusieurs ruines de moulin à vent et à eau sur le territoire de la commune).
Le nombre de métiers artisanaux a fortement diminué : au coeur du village un tailleur et un épicier sont restés actifs jusqu'au début du XXe siècle. L'épicier faisait le tour des habitations de la commune avec son cheval. Le meunier du moulin à eau est resté en activité jusqu'à la même période, chacun apportait sa farine pour qu'elle soit moulue et cuisait alors le pain chez lui, dans les fours à pain qui subsistent, inusités, dans nombre de bâtisses. A partir des années 1950, le boulanger est le premier antrassien à se déplacer en voiture pour livrer le pain. Au début des années 2000, la fabrique du pain "à l'ancienne" est devenue une fantaisie culinaire individuelle, facilitée par les robots ménagers de grande distribution.
La ville de Jegun a fourni tout au long du XXe siècle des services artisanaux que ne possédait plus le village d'Antras : charron pour fabriquer ou réparer les charrues qui allaient aux champs, forgeron pour réparer les herses ou socs, maréchal-ferrant pour les vaches et bœufs qui travaillaient, médecin, pharmacien, épicier, buraliste (journal "La nouvelle République"), cordonnier...

Voies de communication

Chemins et routes

Le principal centre économique de proximité était le marché à volaille de Jegun, situé à quelques kilomètres. Le chemin qu'empruntaient, à pied, les gardiens d'oies pour l'atteindre, jusqu'à la seconde guerre mondiale, ne suit pas le tracé goudronné actuel mais passe par des versants de collines aujourd'hui en friches mais autrefois habités (ex : les ruines du 'biot', toponyme gascon signifiant "chemin").
Les routes ont été goudronnées dans les années 1950, ce qui a quelque peu figé le tracé des chemins. Ceux-ci étaient autrefois de simples sentiers changeants ou bien des voies recouvertes de pierre - celles-ci pouvaient être récupérées dans des maisons en ruine puis concassées pour assainir les chemins. Chaque résident de la commune devait deux jours de "prestation" à la municipalité et qui consistaient à combler les trous des chemins par des pierres concassées sur place.

Téléphone

La première liaison téléphonique remonte à 1954 avec une cabine téléphonique chez une habitante du village qui recevait aussi les télégrammes. Les premiers accès à Internet remontent à la fin des années 1990 par ces mêmes lignes téléphonique. En 2010 la couverture du réseau pour les téléphones portables est de qualité variable selon les opérateurs.

Commodités

Electricité

L'électrification remonte à 1930 pour le village, rapidement suivi par le reste de la commune. Un des hameaux de la commune n'a connu l'électricité qu'en 1958 car les plus anciens croyaient que l'électricité attirerait la foudre et les horreurs du ciel.
Le village dispose depuis la décennie 1990 d'un éclairage public en son centre et autour de la mairie ; les câbles étant, en 2010, sur le point d'être enterrés.

Eau

La principale source est encore aujourd'hui située près de la mairie. Bien que nombre de maisons avaient leur propre puits, les antrassiens allaient chercher l'eau à la source à l'aide d'une citerne tractée par un cheval, ou avec des seaux, et ce jusqu'à la moitié du XXe siècle. Dans les années 1960 plusieurs fermes sont équipées de pompes à eau électrique pour puiser l'eau des sources naturelles et compléter l'eau potable des puits par une eau plus abondante pour les bêtes et le ménage - surtout durant l'été. Enfin, l'adduction d'eau potable est organisée pour tous au tournant des années 1970.
Avant l'eau courante et les machines à laver le linge, les fermes possédaient souvent deux marres, l'une pour abreuver le bétail, l'autre pour laver le linge. Elles étaient de simples fosses remplies par l'eau de pluie.

Institutions administratives

Ecole

L'ancienne école, remontant au XIXe siècle, a été fermée en 1971 alors qu'elle oscillait entre 11 et 18 enfants de 1956 à 1963. En 1976, elle servit à héberger la mairie. Elle est aujourd'hui un lieu de résidence.
Les enfants venaient autrefois à pied des collines voisines jusqu'à l'ancienne école. On y apprenait le calcul, l'écriture et la lecture, l'histoire et la géographie sous l'autorité d'un seul instituteur. Très rares étaient ceux qui partaient pour la pension au collège d'Auch.
Lors de la fermeture de l'école en 1971, un ramassage scolaire motorisé vers l'école primaire de Jegun et les collèges et lycée d'Auch fut institué.

Mairie et espace public

La mairie a été hébergée par le presbytère, signe de la proximité des pouvoirs religieux et politique. Puis elle a été placée au sein de l'école communale.
Les archives municipales ont été perdues à la fin du XXe siècle.
Une nouvelle mairie et une salle des fêtes ont été construites en 1998. Une place publique a été aménagée juste en face quelques années auparavant : terrain de pétanque, bancs et un espace vert pour se reposer.

Vie associative

Le comité des fêtes, association créée en 2000, célèbre le battage à l'ancienne pour les fêtes d'Antras sur ce lieu communal (comité des fêtes d'Antras). Les fêtes de l'été sont ainsi célébrées en juillet, alors que, historiquement, la fête de la Saint Martin était le 11 novembre.
Les fêtes de la Saint Martin se déroulaient à proximité du Gay. Elles étaient un lieu de réjouissance pour les habitants de la commune et des villages avoisinants. On y jouait de l'accordéon et de la clarinette, des airs tels que "La valse brune". On y dansait la polka ou la "cuadrille". Les temps de guerre ont interdit ces réjouissances.
La commune compte deux sociétés de chasse, qui contribuent à maintenir l'équilibre écologique.

Histoire politique

Histoire de l'institution communale : juridiction et territoire

En 1742, Louis XV approuve l'arrêt de séparation qui fait d'Antras une communauté indépendante, "avec consuls, collecteurs, budget et administration propres". La communauté sort de la juridiction de Jegun.
L'abbé Tournier décrit le fonctionnement de la nouvelle juridiction : chaque année un conseil se réunit sous le vieil ormeau communal (la mairie n'a pas encore été construite). Il assemble les hommes les plus sains et les notables de la communauté. On élit deux représentants (dits consuls) au-delà de l'Auloue et deux en-deçà, soit quatre au total. D'après l'abbé Tournier, "Les familles qui occupèrent le plus fréquemment ces fonctions sont les Gay, Peyregay-Darroux et Bordes." La commune ne garde plus trace de "l'ormeau communal", essence d'arbre autrefois fréquente dans les alentours et aujourd'hui nettement diminuée suite à une maladie dans les années 1980.
Le 11 septembre 1765, le territoire d'Antras est disjoint de celui de Jegun. Un arpenteur fut dépêché pour prendre les mesures du nouveau territoire indépendant.

Liste des maires depuis le XVIIIe siècle

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1792 1829 Guillaume Bergès    
1829 1831 Jean Léon Bergès    
1831 1833 Blaise Carrère    
1833 1847 Guillaume Maurens    
1847 1849 Jean Branet    
1849 1851 Jean Mesplès    
1851 1867 Jean Branet    
1867 1870 Jean-Louis Branet    
1871 1871 Martin Arqué    
1871 1878 Jean-Louis Branet    
1879 1892 Ambroise Bergès    
1892 1899 Jean-Valentin Libespère    
1899 1900 Moïse Pugens    
1900  ? Ambroise Bergès    
1919 1953 Cyprien Rozis    
1953 1983 Gabriel Rozis    
1983 En cours Marie-Catherine Duran[1] DVG  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

L'estimation des populations avant 1962 est donnée par l'Abbé Tournier

Évolution démographique
1790 1820 1909 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
150 230 130 93 86 49 55 51 58 61



Dénombrement et métiers

L'évolution de la population d'Antras est exemplaire : après les siècles de prospérité agricole, l'exode rural vide les campagnes au XIXe siècle. Les antrassiens quittent leurs terres pour aller chercher emploi dans les villes industrielles naissantes. Au XXe siècle, la population connaît un renouveau avec l'automobile qui permet aux rurbains d'habiter à Antras et aller à leur emploi à Auch. Les résidences secondaires donnent un nouveau souffle à la vie rurale du village (en 2006, sur 31 résidences, 6 sont secondaires).

La population était beaucoup plus dense au XIXe siècle - et nombre de maisons datent de cette période. Trois générations vivaient sous le même toit, avec des enfants plus nombreux (une famille de neuf enfants était commune avant la transition démographique, natalité et mortalité étant plus élevées qu'aujourd'hui).

Immigration

La France ayant été saignée par la première guerre mondiale, des familles italiennes et polonaises furent appelées pour repeupler les campagnes et travailler aux champs. Deux noms de famille attestent encore dans la commune de cette immigration chiche et précoce.
Les années 1956-1962 voient l'indépendance du Maroc, de la Tunisie et de l'Algérie. Ces années sont marquées par l'arrivée des pieds-noirs, c'est-à-dire des français, d'origine européenne, installés en Afrique du Nord jusqu'à l'époque de l'indépendance. Ils participent de plein à la mécanisation de l'agriculture d'Antras et dynamisent l'économie rurale.
Plusieurs familles anglaises achètent, dès les années 1990, des propriétés de la commune, attirés par le soleil et des prix moins élevés que dans l'île de Grande Bretagne, très densément peuplée.

Ages

La population antrassienne est âgé de 49 ans en moyenne (2006).

Religion

La religion majoritaire est le catholicisme.
La fréquentation de l'Eglise Saint Martin va en diminuant : le manque de prêtres a poussé à un regroupement avec d'autres paroisses : Biran, Jegun, Lavardens,... Par le passé, le denier du culte permettait un meilleur entretien de l'Eglise et la majorité de la population antrassienne allait à la messe du dimanche - un habitant du village était désigné pour sonner les cloches. Aujourd'hui les cloches ne retentissent que pour la messe annuelle ou les enterrements et grandes cérémonies.

Vie quotidienne au XXe siècle

Habitat

Nombre de maisons anciennes ont été construites au début du XIXe siècle, ce sont des fermes ou des dépendances agricoles qui sont éparpillées sur tout le territoire de la commune. Le document ci-dessous (source : DGI) recense les différentes constructions et leur date d'édification.


Les matériaux les plus communs étaient trouvés sur place : pierre calcaire que l'on pouvait extraire des carrières ouvertes à proximité du Gay, tuile canal des tuileries voisines (Jegun, Vic Fezensac). Les pièces maîtresses des charpentes étaient en ormeau, la volige en châtaignier refendue à la hache - arbres eux-aussi disponibles sur place.
Une maison de maître était souvent à double corps. Elle comprenait l'habitat sur deux étages, une grange et un puits. Les métairies étaient à simple corps et de terre battue : au sol était l'étable pour le bétail (cochons, vaches, poules, éventuellement un cheval) et leur chaleur réchauffait l'étage supérieur où logeaient les employés. Ceux-ci dormaient sur une paillasse et connaissaient la dure vie des champs.
Avec les moyens de transports modernes, les matériaux de construction ne sont plus dépendants des ressources locales. Ainsi les maisons modernes sont construites selon les standards du béton, du parpaing et des briques ; elles sont le plus souvent crépies de blanc ou de beige.
Les meubles anciens se transmettaient de génération en génération et traversaient les décennies, si ce n'est les siècles pour les plus robustes.

Alimentation

Avant la révolution mécanique des années 1950, la production agricole était le plus souvent vivrière et l'exportation était faible. L'alimentation à la ferme, peu variée, reposait sur les produits des champs et les quelques biens achetés au marché (fromage, épices, sucre, huile), avec l'argent gagné par la vente de volailles ou bœufs.
La soupe quotidienne était agrémentée de gros pain et de choux. Un dîner pouvait comporter des œufs, du poulet, voire de la viande de cochon salée, et toujours des pommes de terre, des haricots blancs et l'eau de la source.
L'arrivée de la consommation de masse dans les années 1960 et l'essor des grandes surfaces commerciales (à Auch ou Vic Fezensac), atteignables par voiture, ouvrent de nouvelles perspectives d'alimentation : les fruits et légumes exotiques notamment. Les robots ménagers, le réfrigérateur et le congélateur changent les modes de préparation et de stockage ; ils diffèrent l'achat et la consommation des produits d'alimentation.


Travaux féminins et masculins

Traditionnellement, les femmes s'occupaient du linge, de la cuisine et de la volaille : elles tuaient, saignaient, déplumaient et cuisinaient canards et poulets. Le poulet pouvait être rôti à la broche ou en "crapaudine" (éventré et braisé). Elles préparaient la soupe et le cassoulet de haricots blancs.
Les travaux des champs mobilisaient hommes et femmes de plusieurs familles : vendanges, dépiquetage, moissons.
Les hommes s'occupaient des travaux les plus physiques : labours, entretien des chemins. Ils se réservaient la fabrique du vin (pressoir à vis, fermentation accélérée par la levure, soutirage et mise en fût) et des tâches comme tuer le cochon (égorgé dans une grange, saigné pour le boudin, viande salée pour faire des jambons) qui était la spécialité de quelques habitants qui vendaient leurs services dans les fermes voisines. On tuait un cochon l'an par ferme.

Personnalités liées à la commune

Chevalier d'Antras
Abbé Tournier

Faune et flore

Faune

Outre les animaux domestiques (chiens, chats), semi-domestiques (ânes) et d'élevage (vaches) - cochons et chevaux ayant disparu, la commune compte sur son territoire un gibier abondant : chevreuils, sangliers, lapins, lièvres, perdrix, faisans...
Les animaux sauvages, blaireaux, martres, fouines, renards, rongeurs (rats, souris, mulots), oiseaux (buses, moineaux, rouges-gorges, mésanges, pies, pinçons, merles, corneilles, corbeaux,...), insectes (cigales, grillons, frelons, guêpes, abeilles, moustiques, mouches), araignées, serpents (couleuvres, vipères) et batraciens (grenouilles, crapauds) sont représentatifs de la faune gasconne. Prairies et sous-bois, marres et sources, canopée : autant de biotopes où nichent ces espèces variées.

Flore

La flore est marquée par les cultures agricoles : blé, sorgho, tournesol, luzerne. Quelques arbres fruitiers (figuier, prunier, cerisier) complètent les potagers (le plus souvent : tomates, salades, oseille et herbes aromatiques telles que la menthe, le thym ou le persil) et jardins de fleurs (jasmins, jonquilles, roses, soucis, géraniums,...).
La flore qui ne relève pas de l'agriculture a été marquée par la disparition des ormeaux, arbres autrefois courants qui ont été décimés dans les années 1980 par une maladie. Les nombreux bois comptent des feuillus (chênes, platanes, peupliers, marronniers, châtaigniers, noisetiers,...) et des conifères (pins et sapins). Les ronciers et arbustes tels que le genêt ou le genévrier compliquent l'accès aux versants de collines en friches.

Lieux et monuments

Église

La commune d'Antras était autrefois partagée par deux paroisses : la paroisse du Pouy (église du XIe siècle dont il ne reste que des ruines) et la paroisse Saint Martin. Aujourd'hui, seule l'église Saint Martin subsiste. Elle est placée au centre de la commune, non loin de la mairie, où elle est indiquée par une croix en pierre.
Un premier édifice avait été élevé vers l'an 1000, il fut un temps dédié à St Napoléon (Cf. Églises et chapelles du canton de Jegun). Il tombait de vétusté quand, en 1872, l'église actuelle de Saint Martin a été érigée sur le même site. A l'époque, un vif débat anima la commune pour savoir s'il fallait déplacer l'église pour la rapprocher du Gay. Il fut convenu que le monument religieux demeurerait là où il se trouvait (à flanc de colline, dans un champ) car il était visible depuis les demeures éparpillées sur les coteaux avoisinants. Le cimetière, qui entourait l'église, fut ramené à un parc funéraire situé à son arrière et bordé de cyprès.
L'église Saint Martin arbore une tour carrée massive de 10m de hauteur construite en 1827 (elle est antérieure au corps de l'église). A l'intérieur, trois fenêtres gothiques éclairent la nef. Les vitraux représentent la Vierge Immaculée, St Joseph et St Martin, patron de la paroisse. Les deux chapelles, au nord et au midi, présentent une voûte en croisée d'ogive.
Du fait de la baisse des pratiques religieuses, le denier du culte n'étant plus aussi important que par le passé, la paroisse de St Martin est réunie avec celles d'églises de villages voisins. La messe n'est célébrée que quelques fois l'an et les cloches ne rythment plus les moments de la journée.

Arbre de la liberté

L'arbre de la liberté, situé à côté de l'ancienne mairie, a été planté le 14 juillet 1989 pour célébrer le bicentenaire de la révolution française.


Voir aussi

Notes et références

- Association des amis des Eglises anciennes, 1988, Eglises et Chapelles du canton de Jégun, Maison des associations, Auch
- Fénié Jean et Bénédicte, 1992, Toponymie Gasconne, dité par Sud Ouest Université
- Tournier (Abbé), 1909, Histoire d'Antras, Auch (imprimerie Léonce Cocharaux)
- Entretiens avec plusieurs habitants parmi les plus âgés de la commune, en 2010. Familles : Dupront, Dellas, Maylié, Lacoste, Bautian, Toscano et une personne souhaitant garder l'anonymat.
- Informations fournies, sous forme de document électronique, par madame la mairesse en 2010 : réponse à un questionnaire semi-fermé et documents issus du recensement agricole et de la DGI.

Liens externes


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