- Montreuil-Bellay
-
Pour les articles homonymes, voir Montreuil.
Montreuil-Bellay
Montreuil-Bellay, de gauche à droite :
la collégiale, le châtelet et le château neuf
DétailAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Maine-et-Loire Arrondissement Saumur Canton Montreuil-Bellay (chef-lieu) Code commune 49215 Code postal 49260 Maire
Mandat en coursJocelyne Martin
2010-2014Intercommunalité Saumur Loire Développement Site web Site de la Mairie Démographie Population 4 029 hab. (2008) Densité 82 hab./km² Gentilé Montreuillais, Montreuillaise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 29 m — maxi. 73 m Superficie 48,96 km2 Montreuil-Bellay est une commune française, située sur la rivière Thouet, dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
Cette commune angevine du sud Loire se situe dans le Saumurois. Implantée à l'extrême sud-est du département de Maine-et-Loire, Montreuil-Bellay est limitrophe des départements de la Vienne (commune de Pouançay) et des Deux-Sèvres (commune de Saint-Martin-de-Sanzay).
Baignée par le Thouet, Montreuil-Bellay est située au cœur du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine, à moins de 25 kilomètres de Saumur (Maine-et-Loire), Thouars (Deux-Sèvres) et Loudun (Vienne). La commune est également arrosée par un affluent du Thouet, la Losse, ainsi que par l'ancien canal de la Dive.
Communes limitrophes
Histoire
Article détaillé : Château de Montreuil-Bellay.Un petit établissement monastique, à l'origine du nom actuel de la commune, est attesté dès le XIe siècle près d'un gué du Thouet (future ville basse). L'église paroissiale Saint-Pierre y est construite peu après, proche d'un prieuré Saint-Nicolas dit « Les Nobis » fondé entre 1097 et 1103. Vers 1026, Foulques Nerra établit un donjon, cette fois en hauteur, et un fief confiés à son vassal Berlai (qui par déformation deviendra Bellay), prémices de la future ville haute.
Fils de Foulque le Réchin, Foulques V le Jeune devient comte du Maine et d'Anjou en 1109. Il soumet les vassaux rebelles, prenant plusieurs châteaux dont celui de Montreuil-Bellay en 1124[1].
Quelques années plus tard éclata des révoltes de barons en Anjou. Il faudra 3 ans de siège à Geoffroy V d'Anjou, à partir de 1148, pour que tombe la place de Montreuil-Bellay[2].
La famille Berlai entre plusieurs fois en conflit avec son suzerain et conserve le domaine jusqu'en 1217. Une nouvelle famille s'y installe pendant deux siècles, les Melun-Tancarville, puis les d’Harcourt qui laissent de fortes traces à la ville en achevant notamment le château ainsi que l'enceinte fortifiée détruite plusieurs fois auparavant.
Montreuil-Bellay fait partie des 32 villes closes de l'Anjou. La ville intra-muros, encore très homogène aujourd'hui, n'évolue que très peu après le XVe siècle.
Sous l'Ancien Régime, Montreuil-Bellay devient le chef-lieu d'une importante élection réunissant 57 paroisses (dont celle de Cholet jusqu'en 1750, date à laquelle Cholet eut son propre subdélégué et des pouvoirs étendus sur l'ensemble des Mauges).
Tout comme le reste de l'Anjou, Montreuil-Bellay fait partie de la généralité de Tours, de l'autorité judiciaire de la sénéchaussée de Saumur et du diocèse de Poitiers sur le plan religieux.
Le commerce jusque-là florissant périclite dès le milieu du XVIIIe siècle et ce malgré la canalisation du Thouet depuis le XVe siècle. La maison priorale de la congrégation de Saint-Maur eut pour procureur le philosophe Dom Deschamps, de 1759 à sa mort en 1774.
Le déplacement du centre administratif à Saumur durant la Révolution française achève de réduire l'importance commerciale, économique et administrative de la ville, chef-lieu de canton depuis 1790.
La ville est prise, provisoirement, par les Vendéens le 8 juin 1793. L'Arbre de la Liberté est arraché.
Il faut attendre la fin du XIXe siècle pour voir une extension de la ville hors de ses murs, le long des routes d'Angers et de Saumur ouvertes dès 1841, ou de celle de Poitiers créée en 1885.
La ville se situe depuis la fin du XIXe siècle sur la ligne de chemin de fer qui relie Tours à La Roche-sur-Yon via Saumur, Thouars, Bressuire, ancienne ligne Paris — Les Sables-d'Olonne très fréquentée, et est donc de ce fait connectée au réseau ferré pour des trajets réguliers vers Paris. Par ailleurs une ligne de tramway existait jusqu'à la Seconde Guerre mondiale entre Montreuil-Bellay et Bressuire via Argenton-Château.
Article détaillé : camp de concentration de Montreuil-Bellay.Du 8 novembre 1941 au 16 janvier 1945, la France fit du site de Montreuil-Bellay un camp pour « individus sans domicile fixe, nomades et forains, ayant le type romani ». Ils étaient Manouches, Gitans, Roms, Sintés, et plus généralement Tsiganes. Ce camp était à la base un stalag implanté par les Allemands le 21 juin 1940, et qui fut ensuite géré par le régime de Vichy[3]. En juillet 2010, les ruines de ce camp ont été inscrites monument historique afin d'empêcher leur disparition totale et d'en faire un lieu de mémoire pérenne[4].
En 1967, l'ancienne commune de Méron est rattachée à celle de Montreuil-Bellay.
Héraldique
- « D'azur à la croix d'or, cantonnée de quatre besants du même »[5].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1965 1975 Edgard Pisani UD-Ve avril 2010 Paul Loupias avril 2010 en cours Jocelyne Martin Directrice du CFA et CFPPA Toutes les données ne sont pas encore connues. Montreuil-Bellay est municipalité et chef-lieu du canton de Montreuil-Bellay depuis 1793.
La commune est intégrée à la communauté d'agglomération de Saumur Loire Développement ainsi qu'au Pays Saumurois.
Démographie
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Montreuil-Bellay, cela correspond à 2008, 2013, etc[6]. Les autres dates de « recensements » (2006, etc.) sont des estimations.
Lieux et monuments
La commune de Montreuil-Bellay comporte 18 inscriptions au Patrimoine[11], dont 17 monuments historiques.
Sites classés
- Ancien couvent des Augustins, du XVIIe siècle, classé monument historique en 1989 pour l'église, le reste des bâtiments étant inscrit la même année[12]
- Ancien hôpital Saint-Jean, du XVe siècle, classé en 1967[13]
- Ancien hôtel rue Nationale, des XVIe au XIXe siècle, inscrit en 1970[14]
- Ancien presbytère de l'église Sainte-Catherine, des XVe et XVIIe siècles, inscrit en 1972[15]
- Ancien prieuré des Nobis, prieuré de bénédictins, de mauristes dit les Nobis, du XIIe au XVIIIe siècle, ses origines très anciennes en font un des plus vieux établissements monastiques de la vallée de la Loire, classé en 1974 pour les ruines de l'église Saint-Pierre et du cloître, le reste des bâtiments étant inscrit[16]
- Château de Montreuil-Bellay[17], des XIe, XIIIe, XIVe et XVIIe siècles, classé en 1979[18]
- Église paroissiale Saint-Pierre (ancienne chapelle du château), du XVe siècle, classée en 1907[19]
- Enceinte fortifiée de la ville, du XVe siècle, classée en 1996, y compris la porte Saint-Jean, classée sur la liste de 1889[20]
- Le Thouet et ses abords, site protégé inscrit le 22/03/1943
- Menhir de l'Accomodement, néolithique, inscrit en 1967[21]
- Menhir de la Pierre de Lenay, néolithique, classé en 1911[22]
- Moulin du Boëlle, du XVe siècle, inscrit en 1986[23]
- Porte du Moulin, des XIVe et XVe siècles inscrite en 1976[24]
- Maison dite « la Minotière », du XVIIIe siècle, inscrite en 1976[25]
- Porte de Ville dite « Porte Nouvelle », classée en 1922[26]
- Vestiges du camp d'internement des tziganes, inscrit le 08/07/2010
- Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), créée le 11/05/2001
Autres sites inventoriés
- Ferme semi-troglodytique, rue de la Basse Ardenne, des XVIIe et XVIIIe siècles
- Plusieurs fermes et maisons des XVe XVIe XVIIe et XVIIIe siècles
- Maison troglodytique, rue du Prés aux Iles
- Manoir Saint-Christophe dit « manoir l'Ardiller », des XVe et XVIIe XVIIIe siècles
- Moulin du Château, à eau, du XVe siècle
Personnalités liées à la commune
- Alphonse Toussenel (1803-1885), écrivain et journaliste français, est né à Montreuil-Bellay
- Edgard Pisani (né en 1918) , homme politique français, plusieurs fois ministre, fut maire de la commune de 1965 à 1974
Vie locale
Enseignement
Sont présents sur le territoire communal :
- quatre écoles maternelle et primaire (l'école privée Sainte-Anne et trois écoles publiques)
- le collège public « Calypso »
- le lycée professionnel agricole et le centre de formation d'apprentis « Edgard Pisani »
- la maison familiale rurale « La Rousselière ».
Services
Montreuil-Bellay dispose d'un centre de secours, d'une gendarmerie et d'un bureau de poste. Au niveau des services à la personne, on y trouve une maison de retraite, une maison familiale, une crèche "1 2 3 soleil" et une médiahèque municipale.
Montreuil Bellay possède deux campings ainsi qu'une aire de service pour camping-cars.
Animations
Dans son palmarès 2010, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France[27] a attribué trois fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris.
Tous les ans, durant le week-end de l'Ascension, le festival « l'art en fête » organise une animation autour de spectacles de rues gratuits ainsi qu'un marché artisanal[28].
Au mois d'août, le concours des peintres dans la ville prend place le long du Thouet.
Notes et références
- Grousset 1935, p. 13.
- Jean Favier, Les Plantagenêts, Origine et destin d'un empire, éd. Fayard, 2004.
- Camp d'internement pour les Tsiganes
- Un ancien camp de tziganes inscrit comme monument historique Article de L'Express.fr, le 2 août 2010
- Armorial des communes de Maine-et-Loire Armoiries d'argent au sanglier de sable enregistrées le 27 mars 1700,
- Calendrier de recensement sur Insee. Consulté le 12 janvier 2011
- 2 349 habitants pour Montreuil-Bellay seule. 2 938 avec Méron, commune qui fusionnera avec Montreuil-Bellay en 1968.
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 12 janvier 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 12 janvier 2011
- Évolution et structure de la population - Montreuil-Bellay sur Insee. Consulté le 12 janvier 2011
- Monuments historiques et Inventaire général du patrimoine culturel Ministère de la Culture,
- Ancien couvent des Augustins, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- Ancien hôpital Saint-Jean, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- Ancien hôtel rue Nationale, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- Ancien presbytère de l'église Sainte-Catherine, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- Ancien prieuré des Nobis, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- site officiel du château de Montreuil-Bellay
- Château, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- Église paroissiale, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- Enceinte fortifiée de la ville, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- Menhir dit de l'Accomodement, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- Menhir de la pierre de Lenay, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- Moulin du Boëlle, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- Porte du Moulin, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- Maison dite la Minotière, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- Porte Nouvelle, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 2 mars 2011.
- Site des Villes et Villages Fleuris, consulté le 28 février 2011.
- Festival l'art en fête
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Site de la commune de Montreuil-Bellay
- (fr) Fiche Station Verte de Montreuil-Bellay
- (fr) Montreuil-Bellay sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Portail de l’Anjou et de Maine-et-Loire
- Portail des communes de France
Catégories :- Commune de Maine-et-Loire
- Montreuil-Bellay
- Villes et villages fleuris
- Ville adhérant à l'association Les Plus Beaux Détours de France
- Ville close de l'Anjou
Wikimedia Foundation. 2010.