- Morsalines
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Morsalines Administration Pays France Région Basse-Normandie Département Manche Arrondissement Cherbourg-Octeville Canton Quettehou Code commune 50358 Code postal 50630 Maire
Mandat en coursGuy Monnier
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Val de Saire Démographie Population 216 hab. (2008[1]) Densité 59 hab./km² Gentilé Morsalinais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 3 m — maxi. 88 m Superficie 3,65 km2 Morsalines est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie. Ses habitants sont appelés les Morsalinais.
Sommaire
Géographie
Article connexe : Géographie de la Manche.Morsalines fait partie de la communauté de communes du Val de Saire et du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
Située entre Saire et Sinope, Morsalines n'appartient à aucun bassin important et possède donc ses propres fleuves dont le principal est le Godey[2].
Histoire
Quoique Morsalines soit de nos jours à l’écart des grands mouvements qui agitent la planète, elle s’est trouvé impliquée dans quatre évènements importants de l’histoire de France :
- En 1066, la pointe de Saire servit de base à l’armée de Guillaume le Conquérant avant l’invasion de l’Angleterre qu’il lança depuis Barfleur, à une dizaine de kilomètres de là.
- En 1346, le roi d’Angleterre Edouard III et ses troupes accostèrent en France à La Hougue. Le roi passa sa première nuit à Morsalines, qui se trouve être ainsi la commune de France d’où partit la guerre de Cent Ans (voir article Guerre de Cent Ans en Normandie).
- En 1692, l'Amiral de Tourville mit fin par sa défaite à La Hougue aux velléités agressives de Louis XIV dans la guerre de la Ligue d’Augsbourg, et par là même aux prétentions des Stuarts au trône d’Angleterre.
- En 1944 les Alliés débarquèrent en Normandie. Or c’est depuis Morsalines et La Pernelle que les Allemands dirigeaient l’artillerie placée en défense côtière sur la pointe de Saire, dans le cadre du mur de l’Atlantique. Suite à des imprévus météorologiques, le débarquement Américain eut lieu de manière fortuite à Utah Beach, donc au Sud de l’emplacement programmé à Saint-Martin-de-Varreville. Cet état de fait mit les batteries de Morsalines hors de portée des attaquants évitant ainsi des pertes à l’armée Américaine et des attaques supplémentaires sur la commune qui a peut être de la sorte échappé de peu à l’honneur d’un bombardement plus copieux.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1802 1808 Guillaume Pillet SE 1808 1819 Bon Legendre SE 1819 1831 Yves Enault SE 1831 1853 Louis Legendre SE 1853 1862 Louis Leconte SE 1862 1871 Charles Leconte SE 1871 1873 Charles Typhaigne SE 1873 1892 Jean Collas SE 1892 1904 Honoré Joly SE 1904 1906 Nicolas Joly SE 1906 1907 Henri Mouchel SE 1907 1911 Maurice Grillon SE 1911 1926 Auguste Typhaigne SE 1926 1933 Jean Lemarié SE 1933 1957 Michel Letellier SE 1957 1959 Louis Brix SE 1959 1981 Jean Varin SE 1981 mars 2001 Auguste Collas SE Agriculteur mars 2001 novembre 2003 Jacques Lefèvre SE novembre 2003 décembre 2003 Auguste Crestey SE Agriculteur, maire par intérim décembre 2003 en cours Guy Monnier SE Installateur téléphonique Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Lieux et monuments
L'église Notre-Dame
L'église dépend, aujourd'hui, du doyenné de Valognes-Val-de-Saire. Son clocher sans flèche a l'aspect d'un donjon, il daterait du XIe ou XIIe siècle, mais a été modifié au XVIIe. Le chœur et la nef datent du XVIIe.
La construction de la chapelle du Rosaire remonte à 1674. Cette chapelle a été voûtée en 1682. Des travaux ont été effectués de 1668 à 1704 sous le pastorat de Jean Touzard, curé de Morsalines. En 1740, d’importants travaux de restauration ont encore été effectués : une partie du mobilier, des chapelles latérales ainsi qu'une chapelle pour la sacristie ont été ajoutés. Ces travaux ont été entrepris sous le pastorat du curé de Morsalines, Nicolas Massieu.
L’église est inscrite aux Monuments historiques depuis 1994[5]. La commune et l'association de sauvegarde de l'église de Morsalines ont entrepris des travaux de restauration dans les chapelles du Rosaire et Sainte-Barbe, dans le chœur et la nef. À l'intérieur, le retable est classé à titre d'objet aux Monuments historiques[6]. Il fut exécuté en 1740.
Sur les côtés, se trouvent deux statues en terre cuite de Valognes, l’une de saint Blaise l’autre de saint Maur. Les autels des deux chapelles sont remarquables. Au-dessus de l’autel, une statue polychrome de sainte Barbe veille sur sa chapelle. Cette statue du XVe siècle en pierre est également classée[7].
On peut voir, gravées dans la pierre à l'extérieur de l’église, des représentations de navires. Ces graffitis marins datent du XVIIe ou XVIIIe siècle. Certains sont gravés sur la clôture du cimetière. Le plus grand se trouve sur le contrefort d’un pilier de l'entrée du cimetière donnant sur l'avenue de la Peintrerie. Ces graffitis constitueraient des ex-votos correspondant à une demande de protection ou à une action de grâce suite à un sauvetage en mer, au retour d’un long voyage…
La batterie de Morsalines
Durant la 2° guerre mondiale, la batterie de Morsalines, aménagée dès 1941, était la plus ancienne de la côte orientale du Cotentin. Elle se composait de six pièces françaises de 155 mm datant de la Première Guerre mondiale, installées à l’air libre sur des aires bétonnées. En raison de leur portée, elles pouvaient atteindre le secteur de Varreville, où les Américains avaient choisi de débarquer.
Assez astucieusement camouflée, elle échappa longtemps à l’attention des Alliés, mais finit par subir en mai 1944 un bombardement dévastateur qui détruisit ou endommagea la moitié de ses canons. Elle fut alors déplacée en retrait.
En raison de cette nouvelle position et du fait que les Américains, par erreur, prirent pied le 6 juin sur une plage située deux kilomètres au sud de l’endroit prévu, la batterie de Morsalines ne put en rien entraver les opérations de débarquement. Devenus inutiles sur place, ses canons furent transportés à l’intérieur de la forteresse de Cherbourg.
Le phare des Arquets
Situé dans les prés, à 800 mètres du rivage et à 70 mètres d'altitude, construit après la destruction de l'ancien phare lors des bombardements en 1944.
Le phare de Morsalines participe au balisage de la rade de Saint Vaast la Hougue. Il est accroché à la colline un peu en retrait de la côte. Sa lanterne peinte en vert est disposée de manière excentrée au sommet d'une tour octogonale blanche en béton armé. La hauteur de sa tour est de 13 mètres. Sa portée est de 11 milles pour le secteur blanc et de huit milles pour les secteurs rouges et verts. Il forme avec le feu du Fort de la Hougue un alignement pour accéder à la Baie de Morsalines.
La redoute
Morsalines comportait jadis un Ensemble de deux redoutes actuellement détruit, et dont ne subsistent que les soubassements. Ces restes ont servi aux Allemands durant la seconde guerre mondiale pour y établir un des bunkers de la batterie de Morsalines. Les redoutes étaient de petits ouvrages fortifiés qui servaient à la surveillance et la défense des côtes. Plusieurs redoutes existaient entre Morsalines et Quinéville.
La peintrerie
Cette ferme date du XVIIe siècle, elle possède une échauguette sur la maison d'habitation et une autre sur une dépendance. Dans la cour de l'habitation se trouve un puits fontaine couvert qui daterait de la construction antérieure.
C'est dans ce manoir que le roi anglais Édouard III se serait établi après son débarquement à la Hougue en 1346.
Ancienne ligne de chemin de fer
Morsalines possédait naguère une gare sur la ligne de Valognes à Barfleur. La ligne est désaffectée, mais on peut encore en observer une partie du tracé.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- Altitudes, superficie : IGN[8].
- Populations légales 2008 de la commune : Morsalines sur le site de l'Insee
- SANDRE, « Fiche cours d'eau le Godey(I4--0200) »
- Insee : population depuis le recensement de 1962
- http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=24036
- Église, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
- Retable du maître-autel, lambris de revêtement des portes de la sacristie, sur la base Palissy, ministère de la Culture.
- Statue : Sainte Barbe, sur la base Palissy, ministère de la Culture.
- [1]). Répertoire géographique des communes (
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Manche
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