Moselle (département)

Moselle (département)
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49°02′02″N 6°39′43″E / 49.03389, 6.66194

Moselle
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Localisation de la Moselle en France
Administration
Pays France
Région Lorraine
Code département 57
Création 1790 (Sans les arrondissements de Sarrebourg et Château-Salins, mais avec l'arrondissement de Briey, et l'ancien district de Sarrelouis, sous la Première République française)
1871 (Avec les frontières actuelles, mais dénommé Bezirk Lothringen, sous l'Empire allemand)
1919 (Avec le nom et les frontières actuels, sous la Troisième République française)
Chef-lieu
(Préfecture)
Metz
Sous-préfecture(s) Thionville (2 arrondissements: Thionville-Est & Thionville-Ouest)
Sarreguemines
Sarrebourg
Boulay-Moselle
Château-Salins
Forbach
Président du
conseil général
Patrick Weiten
Préfet de département Christian Galliard de Lavernée
Statistiques
Population totale 1 042 230 hab. (2008[1])
Densité 168 hab./km2
Superficie 6 216 km2
Subdivisions
Arrondissements 9
Circonscriptions législatives 10
Cantons 51
Intercommunalités 35
Communes 730

La Moselle est un département français de la région Lorraine qui doit son nom à la rivière Moselle, affluent du Rhin, qui le traverse dans sa partie ouest et arrose Metz, son chef-lieu. Ses habitants sont appelés les Mosellans. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 57.

Sommaire

Histoire

La Moselle fut l'un des 83 départements créés à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir notamment de la partie nord de la Province de Lorraine. L'un de ses premiers préfets fut le comte de Vaublanc de 1805 à 1814. Le département connut diverses rectifications de frontière jusqu'en 1815. Les villes de Sarrebruck et Sarrelouis, aujourd'hui allemandes, en faisaient partie jusqu'en 1795. Le département était alors divisé en quatre arrondissements : Metz (chef-lieu du département), Briey, Sarreguemines et Thionville.

Carte de la Moselle, entre 1790 et 1795, peu après sa création

Disparition

Ce département disparut le 18 mai 1871, suite au traité de Francfort par lequel le nouvel Empire allemand, proclamé le 18 janvier précédent dans la galerie des glaces du château de Versailles, en annexait la plus grande partie, ainsi qu'une portion du département de la Meurthe et des Vosges. Seul l'extrême-ouest de la Moselle resta français, et fut intégré au nouveau département de Meurthe-et-Moselle, formant l'actuel arrondissement de Briey. Les territoires devenus allemands comprenaient non seulement la partie germanophone de la Lorraine, avec Boulay, Sarreguemines et Sarrebourg, dont les habitants parlent le platt, mais encore des régions où l'on avait toujours parlé français, comme Metz ou le Saulnois avec Château-Salins. Les arrondissements existant depuis la Révolution sont redécoupés : l’arrondissement de Metz-Ville devient le Stadtkreis Metz, le Landkreis Metz inclut quant à lui l’arrondissement de Metz-Campagne et quelques cantons proches de la ville. Enfin le Bezirk Lothringen correspond à l'actuel département de la Moselle. Il forme avec l'Alsace, le Reichsland Elsaß-Lothringen, dont le chef-lieu est Strasbourg. De là est né le mythe des provinces perdues, dites « Alsace-Lorraine », correspondant en fait à cette nouvelle terre d’Empire, ou Reichsgebiet, dont les traces subsistent dans le statut particulier de l'Alsace-Moselle. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans sont incorporés dans les troupes allemandes et se battent pour l'Empire[2]. Ceci explique la spécificité des monuments aux morts du département qui ne portent souvent que l'inscription lapidaire « À nos morts » en lieu et place du traditionnel « Morts pour la France ».

Résurgence

Carte du nord-est de la France montrant la frontière de l'Empire germanique séparant le Haut-Rhin de l'actuel Territoire-de-Belfort, rajoutant deux cantons vosgiens au Bas-Rhin, coupant l'ancien département de la Meurthe en son tiers nord-est et l'ancien département de la Moselle en son quart ouest. Les deux territoires nord-est ont formé le département actuel de la Moselle et ceux du sud-ouest l'actuel département de la Meurthe-et-Moselle.
Redécoupage des frontières départementales suite à l'annexion de 1871

Entre l'armistice du 11 novembre 1918 et la promulgation du traité de Versailles le 10 janvier 1920, la Moselle a été juridiquement un territoire sous occupation de l'armée française.

Quand en 1919, le traité de Versailles eut rendu à la France les territoires lorrains perdus, on ne reconstitua pas les anciens départements, mais le "Bezirk Lothringen" devint le département de la Moselle, avec les anciens arrondissements de Boulay-Moselle, Forbach, Metz, Sarreguemines et Thionville et les nouveaux arrondissements de Château-Salins et Sarrebourg, qui appartenaient anciennement à la Meurthe. Le département de Meurthe-et-Moselle resta lui aussi inchangé, conservant l'arrondissement "mosellan" de Briey.

La Seconde Guerre mondiale et l'annexion

Modèle de vase en faïence de Sarreguemines


La Moselle est touchée en premier lieu par la Seconde Guerre mondiale, à partir de la déclaration de guerre le 3 septembre 1939 : près de 30 % du territoire de la Moselle se trouve entre la Ligne Maginot et la frontière allemande[3]. 302 732 personnes, soit 45 % de la population du département, sont évacuées pendant le mois de septembre 1939 vers des départements du Centre et de l'Ouest de la France, essentiellement la Charente, la Charente inférieure, la Vienne, la Haute-Vienne et enfin la Haute-Loire qui accueillent les mineurs[4]. L'ordre d'évacuation pour les villages frontaliers comme Oberdorff a été donné dès le 1er septembre[5]. Parmi les quelque 300 000 évacués, 200 000 reviendront après la défaite[6].

Article détaillé : Annexion de la Moselle (1940).

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, malgré l'armistice du 22 juin 1940, la Moselle fut à nouveau annexée sans préavis, en juillet de la même année par l'Allemagne nazie. Elle ne fut pas réunie à l'Alsace, qui subit le même sort, mais intégrée au Gau Westmark, la "Marche de l'Ouest", avec la Sarre et le Palatinat, et dont Sarrebruck était le chef-lieu. Cependant, l'importance de la population francophone amena le Gauleiter Bürckel à procéder à des expulsions massives de tous les éléments qui ne lui semblaient pas sûrs. L'évêque de Metz, Joseph-Jean Heintz, expulsé dès le mois d'août, en est la figure emblématique. Apparemment moins bien traités que les Alsaciens, les Lorrains expulsés se félicitèrent peut-être de leur destin quand, en 1942, les jeunes Mosellans restés ou retournés au pays furent soumis à l'incorporation de force.

Comme dans le reste de la France, plusieurs types de résistance à l'annexion de fait se développèrent en prenant parfois la forme de groupes organisés et structurés comme ce fut le cas pour le Groupe Mario, animé par l'instituteur communiste Jean Burger alias "Mario", ou le Groupe Derhan plus proche des Gaullistes. L'histoire des départements annexés pendant la Seconde Guerre mondiale ne se résume donc pas au sort tragique des Malgré-Nous : plus de dix mille Mosellans, surtout des ouvriers, furent déportés dans des camps de concentration dans les Sudètes pour s'être opposés publiquement à l'annexion en janvier 1943[7]. Si les villages frontaliers furent libérés dès le début de septembre 1944, il fallut attendre le mois de novembre pour que la Moselle soit en grande partie libérée, notamment par le XXe corps d'armée du général Walker, qui prit Metz le 22 novembre après des combats acharnés, l'armée américaine, ayant eu besoin de la "pause d'octobre" pour être ravitaillée avant de pouvoir s'attaquer aux forts de Metz et passer la Moselle. Cependant, certains villages ne furent libérés que beaucoup plus tardivement, en mars 1945.

Suite à l'annexion de 1871, le département de la Moselle est encore aujourd'hui, tout comme le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, sous régime concordataire et dispose d'un droit local.

Identité visuelle

Héraldique

Le conseil général du département de la Moselle a choisi, le 14 décembre 1948, un blason complexe, retraçant la formation du département :

Blason Blasonnement
Écartelé, au 1° de gueules au dextrochère de carnation vêtu d'azur mouvant d'un nuage d'argent et tenant une épée de même garnie d'or accostée de deux cailloux d'or, au 2° d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent, au 3° d'azur semé de croix recroisetées au pied fiché d'or à deux bars adossés de même, au 4° burelé d'argent et d'azur de dix pièces au lion de gueules à double queue armé, lampassé et couronné d'or, sur le tout parti d'argent et de sable
Commentaires : Les origines sont au 1 : du Chapitre de la Cathédrale de Metz ; au 2 : du duché de Lorraine ; au 3 : du duché de Bar ; au 4 du duché de Luxembourg ; brochant sur le tout : la ville de Metz.

Durant le Second Empire, le département de la Moselle portait « écartelé, au 1 : parti d'argent et de sable (Metz) ; au 2 : d'or à trois pals alésés et fichés de gueules (Briey) ; au 3 : d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent (Sarreguemines au XIXe siècle) et au 4 : d'azur au château donjonné de trois tourelles d'or, celle du milieu plus haute, le tout maçonné de sable (Thionville) ».


Géographie

La Moselle fait partie de la région Lorraine. Elle est entourée par les départements de Meurthe-et-Moselle et du Bas-Rhin ainsi que par l'Allemagne (Länder de Sarre et de Rhénanie-Palatinat) et le Luxembourg.

Chef-lieu : Metz.

Villes importantes : Forbach, Sarreguemines, Saint-Avold, Creutzwald, Hayange, Hagondange, Thionville, Bitche, Yutz, Freyming-Merlebach, Boulay-Moselle, Sarrebourg, Stiring-Wendel.

Cours d'eau principaux : la Moselle, la Sarre, la Seille, la Nied.

Environnement

Hôtel de la monnaie à Vic-sur-Seille.
Casino et Pavillon de Geiger à Sarreguemines.

Le département est géographiquement organisé autour de la vallée de la Moselle. La région, couloir d'invasion depuis l'Antiquité, est longtemps restée une « marche », entre Alsace et Nord, relativement pauvre jusqu'au XIXe siècle, et donc peu urbanisée et peu peuplée.

L'environnement y a d'abord souffert de l'industrialisation lourde liée aux gisements de fer de Lorraine, qui a artificialisé les vallées et bords de cours d'eau. Les industriels ont créé dans les vallées de vastes emprises foncières en achetant des terres aux agriculteurs et en profitant d'un droit d'eau qui était en France avantageux pour les riverains.

Les questions de dégradation de l'environnement sont devenues politiques dès la fin du XIXe siècle. Elles ont ensuite fait l'objet d'une sorte de consensus (la pollution étant une sorte de rançon acceptée de l'acier gage de prospérité locale, jusque dans les années 1960 avec la fragilisation de l'industrie métallurgique), selon R. Garcier[8].

Climat

Article de fond : Climat de la Moselle
Océanique attenué, avec influence semi-continentale.

Économie

Article de fond: Économie de la Moselle

Démographie

Article détaillé : Démographie de la Moselle.

Les habitants de la Moselle sont les Mosellans.

La Moselle est un département densément peuplé, dont le développement industriel a fait apparaître de nombreuses villes moyennes. Hormis Metz, principale ville possédant une très longue histoire, et dont l'agglomération s'étend de plus en plus loin le long de la Moselle, les autres grandes agglomérations sont Thionville et Forbach, qui doivent leur importance à la sidérurgie et à la houille. C'est ce qui explique aussi le recul de ces villes à partir des années 1970, avec la désindustrialisation. Thionville semble aujourd'hui avoir réussi sa reconversion et retrouvé la croissance (la ville, ancienne possession luxembourgeoise, bénéficie de la proximité du Grand-Duché de Luxembourg, grand pourvoyeur d'emplois). L'ouest de son agglomération ainsi que l'agglomération de Forbach sont encore en déclin relatif.

Entre ces grandes agglomérations s'est développé un réseau de villes secondaires, surtout dans le nord (Sarreguemines, Saint-Avold). Le sud du département, notamment le Saulnois, (qui fit autrefois partie de la Meurthe), est resté plus rural. La seule ville importante y est Sarrebourg.

Après avoir connu une très forte croissance de sa population dans les années 1950 et 1960, passant de 622 145 habitants en 1946 à 971 314 en 1968, la Moselle a connu un solde migratoire négatif, même si l'excédent naturel l'a compensé, de sorte que la population totale a continué à augmenter légèrement mais régulièrement, dépassant désormais le million d'habitants.

Culture

Frontiere linguistique mosellane.
Opéra-Théâtre de Metz en Pierre de Jaumont.

Le département de la Moselle ne constitue pas un ensemble culturel homogène, car il est à cheval sur les deux régions culturelles qui composent la Lorraine administrative : La Lorraine thioise ou Lorraine allemande, dite plus communément germanophone ou "de dialecte germanique", et la Lorraine francophone, dite "latine ou romane" et de "patois roman[9]". Une frontière linguistique coupe le département en deux parties quasi égales : - l'Ouest : la Moselle romane de Metz. - l'Est : la Moselle germanophone bordant l'Alsace, l'Allemagne et le Luxembourg.

Metz et les "pays" de Moselle francophone se reconnaissent dans leurs confrères meurthe-et-mosellans et meusiens par la culture, l'architecture (excepté l'épisode marquant de l'annexion de Metz à l'Allemagne) et le patois (le patois de Nancy étant de la même famille que le patois messin, tous les deux étant des patois romans). La pseudo-frontière "culturelle" qui séparerait la Moselle Romane de la Meurthe-et-Moselle n'est donc qu'un leurre issu de l'annexion de 1870. Les ethnologues et historiens tracent cette frontière linguistique à 25 km à l'est de Metz. La Moselle n'étant qu'un territoire administratif déchiré entre deux traditions : l'une lorraine (avec le particularisme de Metz et celui de Nancy) ; l'autre sarroise.

On notera cependant les ravages de l'histoire : Nancy doit sa prospérité et notamment son université à l'annexion de Metz et de Strasbourg par l'Allemagne en 1871. Quatre fois, en l'espace de 75 ans, Metz perdit son élite et ses habitants les plus dynamiques. Cela eut un effet très négatif sur son développement. Un antagonisme virulent oppose encore les deux villes lorraines (cf les discussions sur la Gare de Lorraine TGV). Il se trouve encore des Nancéiens pour traiter les Messins de "Boches" à cause de l'annexion, et des Messins pour traiter les Nancéiens de "Polonais" à cause du roi Stanislas Leszcinsky.

Les pays de Sarrebourg, de Sarreguemines et de Bitche, quant à eux, ont une culture lorraine fortement influencée par les cultures, architectures et dialectes allemands de l'Allemagne (Sarre et du Palatinat) et de l'Alsace. Les autochtones de cette partie de la Moselle ont eu, pendant longtemps, beaucoup plus de mal à s'identifier à leurs frères lorrains francophones de Metz et Nancy, provoquant un certain isolement de cette partie de la Moselle par rapport au reste de la région. L'appellation contemporaine de "Moselle Est" utilisée pour désigner ce territoire culturel traduit bien cette mise à l'écart.

La frontière linguistique séparant les deux Moselles ou plutôt, les deux Lorraines, à l'est, est très nette. Ainsi, à 10 km à l'est de Courcelles-Chaussy, la commune de Fouligny correspond au dernier village de Moselle romane avant la Moselle germanophone. Après Fouligny, le prochain village est Marange-Zondrange, puis Zimming et enfin Bambiderstroff. Le changement de toponyme est radical. D'autre part, l'architecture du pays messin, marqué par des façades de pierre ocre (pierre de Jaumont) et de toit à pente relativement faible et propre au reste de la Lorraine romane, contraste très vite avec une architecture plus germanique. Les accents changent d'un village à l'autre. Ainsi les habitants de Fouligny ou de Herny, villages où l'on parlait le patois messin, n'ont pas l'accent germanique des habitants de Bambiderstroff, village de dialect francique (germanique) et situé seulement 5 km plus loin. L'expression des anciens de Courcelles-Chaussy (pays messin) Après Fouligny, révise ton allemand ! traduit bien la ténacité de cette frontière linguistique. Au nord de Metz, la frontière linguistique est floue et a, aujourd'hui, quasiment disparu pour se cantonner à l'est de Thionville.

Aujourd'hui, certaines d'expressions péjorantes (désignant les patoisants ou ceux qui, héritiers de cette culture, en gardent un accent différencié) telles que les "Ja ja" ("Oui oui" en allemand) ou bien l'expression de "Moselle allemande" perdurent dans l'aire traditionnelle des parlers d'oil.

Francisation

Dans cette partie de la Moselle appelée la Moselle thioise ou allemande les suffixes -ingen des villages lorrains furent, au fil des siècles et par l'influence de la proximité avec la France, francisé en -ange. Ainsi Gandringen devint Gandrange et Hagondingen devint Hagondange. Ce phénomène s'observe également dans le nord de la Meurthe-et-Moselle (qui faisait partie du département de la Moselle avant 1870) et en Belgique ainsi qu'au sud du Luxembourg et dans quelques localités de Moselle germanophone proche de la frontière linguistique (alentours de la commune de Boulay-Moselle par exemple).

Voir :

Tourisme

Depuis plus de vingt ans le Conseil Général de la Moselle a engagé une véritable politique de développement touristique dans le département. La réalisation de zones de loisirs, de structures d’hébergement (hôtels, gîtes…), ainsi que divers équipements touristiques et l’ouverture de sentiers de randonnée et de pistes cyclables ont permis d’accroître sensiblement la fréquentation touristique en Moselle.

Aux côtés du Conseil Général, l'Agence de Développement et de Réservation Touristiques de la Moselle (Moselle Tourisme) est chargée de mettre en œuvre certaines actions de promotion, de commercialisation. Moselle Tourisme est membre du Réseau national des destinations départementales De nombreux autres partenariats sont activés, en particulier avec les collectivités locales et les professionnels du tourisme. Moselle Tourisme est copropriétaire du Système d'Information Touristique - Lorraine (SITLOR), dont les objectifs sont la collecte de l'offre touristique régionale et sa diffusion auprès du grand public.

Communes ayant plus de 10% de résidences secondaires

Selon le recensement général de la population du 8 mars 1999, 2.3 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes de la Moselle dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10% des logements totaux.

Média

Presse écrite

L’abbaye cistercienne de Villers-Bettnach. Porte Coislin datant du XVIIIe siècle.
Thionville à proximité du Luxembourg.

Radio

Radio bilingue

Télévision

Labyrinthe végétal à Vigy : une représentation du Graoully en 2005.
Locomotive Krupp : 030 T 741, de 1931, du Chemin de Fer de la vallée de la Canner.

Télévision locale en TNT

Historique

Le CSA a lancé le 19 septembre 2007 une consultation auprès des acteurs publics et privés concernés afin de recueillir leurs remarques en vue de la diffusion hertzienne en mode numérique de télévisions locales (TNT).

Cette consultation avait également pour objet, dans le cadre de la préparation des futurs appels aux candidatures et de la planification en cours pour l'extension de la couverture de la TNT, de connaître les projets de télévisions locales existants ou en cours d'élaboration, en précisant la ou les zones concernées. Les contributions étaient attendues pour le 30 novembre 2007. Ont répondu : TV8 Moselle, Communauté d'agglomération Forbach Porte de France, département de la Moselle, Canal local Mosaïk,TV2M, canal local TV Cristal à Bitche, canal local à Bischwiller, Communauté de communes Freyming-Merlebach.

Au deuxième trimestre 2008, le CSA lancera un appel à candidature auquel devront répondre les intéressés.

Problématique de l’isofréquence

Une seule et même chaîne, Mirabelle TV, existe sur le canal local TNT réservé sur le R1.

Cette même chaine doit diffuser sur les emetteurs : Forbach, Longwy, Metz et Verdun (en Meuse) et couvre le département de la Moselle, le nord de la Meuse, le sud du Luxembourg, l'ouest de L'Allemagne[10].

Le coût

Diffuser sur quatre émetteurs TNT plus les réemetteurs a un coût élevé, qui représente la totalité du budget d'une chaine locale existante.

La durée des programmes

Les chaînes locales existantes produisent, diffusent et rediffusent en moyenne 30 minutes de programmes quotidiens.

Cependant une syndicalisation des programmes permet l'échange entre chaînes de leurs emissions et de leurs reportages. Ainsi, les chaînes accroissent leur programmation mais les sujets échangés ne correspondent plus au bassin de population visé.

Politique

Article de fond : Politique de la Moselle

Le droit local

Dans certains domaines comme la chasse, les associations, les religions, etc., le droit appliqué en Moselle, ainsi que dans les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, est un mélange de droit national et de droit local.

Religions

Notre-Dame-de-Rabas à Vigy

De nos jours en Moselle, les cultes catholique, israélite, protestant luthérien et protestant réformé sont toujours officiellement reconnus et financés par l'état (application du droit local)[11]

  • les ministres du culte (évêques, prêtres, pasteurs et rabbins) sont salariés par l’État
  • les collectivités territoriales participent au financement du culte paroissial
  • l’enseignement religieux est obligatoire (sauf dérogation demandée, réellement appliqué depuis les années 1980, par les parents et accordée de droit). Les dispenses érodent les fréquentations.
  • l’Université de Strasbourg accueille deux chaires de théologie, l’une catholique, l’autre protestante

Le culte de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, financièrement autonome, est représenté en Moselle avec deux paroisses : la paroisse de Metz et la paroisse de Forbach.

Administration

Article de fond : Administration de la Moselle

Patrimoine architectural

Châteaux, maisons-fortes, manoirs, ferme-châteaux

Au Moyen Âge il existe de nombreux châteaux, fermes et églises fortifiées en pays messin.

Les grandes demeures féodales disparaissent avec la politique d’expansion territoriale vers l’est de Louis XIII et Louis XIV qui appliquent une politique de démantèlement et de destruction des édifices. La guerre de Trente Ans ruine une partie de la noblesse dont les possessions, vendues ou confisquées, sont attribuées à de nouveaux venus ou de récents anoblis[12]. Le château du Schossberg, le château de Turquestein ou celui de Faulquemont sont rasés en 1634 sur ordre de Richelieu, les deux châteaux d’Audun-le-Tiche en 1675, de même pour Lixheim, Sarralbe, Sarrebourg et Sarreguemines. Après la guerre de Trente Ans, disparaissent dans l’indifférence générale : le château du Falkenstein, ruiné par les troupes de Mansfeld en 1623, celui de Thicourt, incendié en 1635, le château des évêques d’Albestroff, le château de Créhange et celui de Fontoy, détruit en 1643. Le château de Raville est reconstruit fin XVIIe puis détruit à la Révolution. Le château de La Grange est reconstruit en 1731. À Hombourg-Haut, le château des évêques de Metz puis des ducs de Lorraine est entièrement détruit vers 1735. Le château de Château-Voué est partiellement détruit à partir de 1795. Le château médiéval d’Ottange, en partie détruit en 1671, fut entièrement démoli en 1734. Disparaissent également les châteaux d’Hingsange et de Guermange. Certains sont vendus comme bien nationaux à la Révolution : le château d’Imling en 1795, il est détruit peu après et sert de carrière de pierres ; le château de Frescaty à Moulins-lès-Metz, construit pour l’évêque de Metz, détruit en 1944, il sert aujourd’hui de terrain d’aviation à la ville de Metz. Certains châteaux du pays messin sont transformés en fermes comme à Ancerville ou le château-ferme de Prayelles à Augny[13].

Les troubles des périodes de guerre retardent, à de rares exceptions près, l’apparition du classicisme en Moselle au XVIIIe siècle, période de paix durant laquelle de nombreuses demeures sont remaniées ou reconstruites, en particulier par des officiers ou par des conseillers au parlement de Metz. À la fin de l’Ancien régime, dans les 250 maisons nobles — châteaux, maisons-fortes et manoirs —, existent en Moselle dont la moitié subsiste aujourd’hui[12].

Les guerres de l’époque contemporaine détruiront les châteaux de Colombey, incendié après la guerre de 1870, de Lorry-Mardigny (une partie subsiste), Sailly-Achâtel, Albestroff, Louvigny, Amanvillers, Lorry-lès-Metz, Arry, Coin-sur-Seille, Corny, Sillegny, Verny, Maizières victimes de la Seconde Guerre mondiale. Après les conflits, certains propriétaires préfèrent démolir plutôt que financer une réhabilitation ; les bâtiments abandonnés sont victimes du vandalisme. Le château d’Hayange, symbole de la famille de Wendel, est en partie démoli en 1935. Le château de Montois-la-Montagne est rasé vers 1950 au profit d’une cantine ouvrière. Le château de Reinange est rasé vers 1958-1960. Les châteaux de Florange, Francaltroff et Distroff sont aussi en ruine.

Certains chefs-d’œuvres du patrimoine architectural en péril sont restaurés à grand frais par les collectivités : le château de Malbrouck (originalement Schloss Meinsberg) ou le château de Courcelles. D’autres sont fidèlement entretenus par des familles respectueuses de la demeure ancestrale comme au château de Pange ou par une noblesse de cœur ayant envie de redonner une âme à ces monuments : Pouilly, Les Étangs, Mardigny ou le château de Landonvillers. Plusieurs sites sont en cours de sauvetage, par des associations ou autres initiatives, comme le château Saint-Sixte en restauration depuis 2007[14]. Le parc du château de Mercy sert de terrain pour la construction du nouvel hôpital au sud-est de Metz prévu pour 2012[13].

Vin moselle

La chapelle des Vignes (1875) et la croix de Mission, dans le vignoble de Marange.

Jacques Brel chante déjà le vin moselle dans la chanson Jef. La moselle fut très longtemps une terre de vignobles (cf Vignoble de Lorraine)

L’irruption du phylloxéra à la fin du XIXe siècle, puis l’Armistice de 1918 qui sonna le glas des débouchés sur le marché allemand, ont provoqué le déclin de la vigne.

Depuis 2010, le vin Moselle (AOC) est un AOC.

Références

  1. [1]
  2. Si 18 000 incorporables choisirent de servir dans l'armée française, plus de 380 000 Alsaciens-Lorrains servirent l'Allemagne jusqu’à la fin de la guerre, souvent jusqu'à l'ultime sacrifice. Leurs tombes sont aujourd'hui entretenues par le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge[2]
  3. Bernard Le Marrec, Gérard Le Marrec, Les années noires, la Moselle annexée par Hitler, Éditions Serpenoises, 1990, (ISBN 2-87692-062), p.25
  4. Le Marrec, op. cit., p.27
  5. Eugène Jager et Victor Starck, dans 39-45 dans nos villages, destin frontalier des communes de Château-Rouge, Heining, Oberdorff, Tromborn et Voelfing, 1997
  6. Le Marrec, op. cit., p.133
  7. Alfred Wahl (direction), "Les résistances des Alsaciens-Mosellans durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)", Metz, Centre régional universitaire lorrain d’histoire, 2006, compte-rendu du colloque organisé les 19 et 20 novembre 2004 à Strasbourg par les Universités de Metz et de Strasbourg et la Fondation entente franco-allemande
  8. Romain Garcier, Thèse "La pollution industrielle de la Moselle française. Naissance, développement et gestion d'un problème environnemental, 1850-2000"
  9. http://c-ast-beun-anle.over-blog.com/
  10. Carte du CSA concernant la zone de diffusion
  11. http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion3216.asp
  12. a et b Henry Bourceret, Châteaux de la Moselle, Nouvelles Éditions Latines, 32 p. (ISBN 978-2-7233-0021-6)
  13. a et b La Moselle aux 190 châteaux dans La Semaine, no 253.
  14. Château Saint-Sixte Freissthof — Travaux de restauration. Consulté le 11 juin 2010.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes


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