Moussa Diop

Moussa Diop, né en 1923 à Dakar où il est décédé de maladie le 9 mars 1967 est l'un des premiers psychiatres sénégalais.

Biographie

Diop est entré à l'école africaine de médecine de Dakar en 1945. En 1949 il part poursuivre ses études à Bordeaux. Sa vocation se précise alors et il entreprend l'internat des hôpitaux psychiatriques et soutient en 1958 une thèse Contribution à l'étude de l'angoisse chez l'Africain dans son contexte ethnique. La même année, il revient en Afrique et son travail le conduit à l'agrégation puis à la chaire de neuro-psychiatrie de la Faculté de médecine de Dakar.

Tout en assurant une activité clinique importante, il cherchait, enseignait. Il fut le promoteur et l'animateur de la Société de Psychopathologie et d'Hygiène Mentale de Dakar créée le 12 décembre 1964 et dont il fut le premier président, et contribua à la naissance de la revue Psychopathologie Africaine.

Quelques heures avant sa mort, il demanda à être transféré au Centre hospitalier de Fann, où il exerçait depuis des années.

Henri Collomb dit dans sa notice nécrologique « Moussa Diop vivait deux cultures. Il avait ce privilège rare d'être profondément africain, et de l'être resté totalement, malgré de longues expériences d'acculturation en Europe, et de pouvoir non seulement manipuler parfaitement la langue, la logique et la technique occidentales, mais aussi de la percevoir et de l'éprouver comme un occidental. Il avait fait la route de sa culture vers la notre, il nous demandait de faire le même chemin de notre culture vers la sienne »^[1].

Voir aussi

Notes et références de l'article

1. ↑ Moussa Diop (1923-1967) Notice par Henri Collomb. Psychopathologie Africaine 1967;3(2):181-182.

Bibliographie de Moussa Diop

• Diop M, Collomb H. « Pratiques mystiques et psychopathologie : à partir d'un cas », Psychopathologie Africaine, 1965;3(2):304-322.
• Diop M, Collomb H. « À propos d'un cas d'impuissance ». Psychopathologie Africaine, 1965;1(3):487-511.
• Diop M. « La dépression chez le noir africain », Psychopathologie Africaine, 1967;3(2):183-194.

Articles connexes

• Santé au Sénégal
• Psychopathologie Africaine