Mouvement républicain et citoyen

Mouvement républicain et citoyen
Mouvement républicain et citoyen
logo du Mouvement républicain et citoyen
Présentation
Président Jean-Luc Laurent
Fondation 25 - 26 janvier 2003
Siège 3,  Avenue de Corbera
75012 Paris
Président d'honneur Jean-Pierre Chevènement
Premier secrétaire Georges Sarre
Idéologie Républicanisme, Socialisme démocratique, Souverainisme, Patriotisme
Couleurs Rouge, bleu
Site web [www.mrc-france.org www.mrc-france.org]
Présidents du groupe
au Sénat Yvon Collin (PRG)
à l'Assemblée Jean-Marc Ayrault (PS)
Représentation du parti
Députés
Sénateurs

Le Mouvement républicain et citoyen (MRC) est un parti politique français fondé en 2003, qui prend la suite du Mouvement des citoyens et avant lui du Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste. Il faisait partie du Pôle républicain, du temps où celui-ci existait. Les Jeunes du MRC constituent le mouvement de jeunesse du MRC, après avoir été de 2003 à 2006: les jeunesses citoyennes[1].

Sommaire

Historique

En janvier 1991, Jean-Pierre Chevènement démissionne de son poste de ministre de la Défense pour manifester son opposition à l'engagement français au côté des troupes américaines au Koweït, pourtant décidé par François Mitterrand. Le Mouvement des citoyens (MDC) est créé l'année suivante, prenant le relai de Socialisme et République, et avant lui du CERES (aile gauche du Parti socialiste). A nouveau en désaccord avec le PS sur la question du Traité de Maastricht, le MDC fait scission pour devenir un parti politique indépendant au début de l'année 1993.

À l'occasion de l'élection présidentielle de 2002, où Jean-Pierre Chevènement, candidat du Pôle républicain, a obtenu 5,33% des voix, le Mouvement des citoyens se transforma en Pôle républicain. Après l'échec de celui-ci aux élections législatives (il n'obtient aucun élu, contre 7 élus sortant pour le MDC), des dissidents fondent l'AGR.

Les 25 et 26 janvier 2003 se tient le congrès fondateur du Mouvement républicain et citoyen. Il regroupe majoritairement des anciens membres du MDC, dont son président d'honneur, Jean-Pierre Chevènement, son premier secrétaire, Jean-Luc Laurent et son porte-parole, Georges Sarre. Le Pôle républicain subsiste alors en tant que confédération composée à parité de membres du MRC et de représentants des autres composantes (gaullistes de l'UGFR, radicaux de l'URR...).

En juin 2003, quatre secrétaires nationaux du MRC, dont Éric Coquerel et l'ancien juge Éric Halphen, décident à leur tour de démissionner et fondent le MARS dissident, qui se rapprochera du PCF et de l'AGR. En juin 2004, des militants ayant appelé à voter PCF aux européennes sont exclus.

Lors du congrès de Paris XXe, au gymnase de la Bidassoa en novembre 2004, le MRC réaffirme sa volonté d'agir en faveur d'une refondation républicaine de la Gauche ; il élit comme Premier secrétaire l'ancien ministre Georges Sarre à 69% des voix, et se donne les moyens d'une action militante dans la campagne pour le non au traité constitutionnel européen, victorieux le 29 mai 2005.

Lors du congrès de Paris XIe, gymnase Japy, en avril 2006, le MRC se prononce en faveur d'un candidat de rassemblement de la gauche qui puisse donner une suite au non du 29 mai 2005 (voir Comité d'initiative pour un rassemblement antilibéral : élection présidentielle de 2007). Si un tel rassemblement n'aboutissait pas, Jean-Pierre Chevènement se présenterait, soutenu par le MRC.

Les instances du MRC ont décidé à 84 % le 10 décembre 2006 de ne pas présenter la candidature de Jean-Pierre Chevènement et soutenir Ségolène Royal dès le premier tour. L’accord électoral prévoit que 10 circonscriptions sont réservées à des candidats MRC, qui sont également soutenus par le PS et que six places de suppléants de candidats socialistes sont réservées au MRC. Dans une soixantaine de circonscriptions, le MRC a présenté ses propres candidats à côté des candidats présentés ou soutenus par le PS (40). Il obtient finalement un seul siège, celui de Christian Hutin dans le Nord qui s'inscrit au groupe Socialiste, radical, citoyen.

Le 22 juin 2008, Jean-Pierre Chevènement prend la tête de la présidence effective du MRC lors du congrès de Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), avec l'appui de 167 voix sur 178 votants. M. Chevènement a à cette occasion fait part de son ambition de se présenter aux élections sénatoriales de septembre de la même année. Il a aussi lancé un appel au PS et au PCF pour la fondation d'un grand parti de la gauche, dont le leader serait le candidat unique de la gauche de gouvernement à l'élection présidentielle de 2012[2].

Lors des élections sénatoriales, le MRC gagne un sénateur, Jean-Pierre Chevènement remportant le siège du Territoire de Belfort dans le cadre d'une triangulaire l'opposant au candidat socialiste PS Yves Ackermann et à l'UMP le 21 septembre 2008[3]. Fin novembre, le sénateur de la Loire-Atlantique François Autain quitte le MRC pour rejoindre le Parti de gauche, réduisant les effectifs sénatoriaux du parti à un et mettant un point final à son groupe commun avec le Parti communiste, le CRC.

En 2009, en l'absence d'un « accord avec l'ensemble des forces de gauche » sur les européennes et après des négociations infructueuses avec le Parti socialiste et le Front de gauche, le MRC décide de renoncer à participer à ces élections, préférant préparer « les échéances qui viennent et plus particulièrement celles de 2012 »[4]. Cette consigne n'est pas suivie par l'ensemble du MRC, plusieurs fédérations et responsables du parti décidant de rejoindre le Front de gauche, la plupart du temps dans le cadre de la nouvelle organisation « République et Socialisme »[5]. Le 14 mai, Jean-Pierre Chevènement annonce dans un communiqué de presse que le MRC appellera officiellement à voter blanc ou nul[6].

Lors des élections régionales de mars 2010, le MRC passe un accord avec le PS et obtient 19 élus.

Le 9 novembre 2010, deux conseillers régionaux MRC d'Île-de-France ont annoncé rejoindre Europe Ecologie : Guillaume Vuilletet et Éric Chevaillier[7]. Cela porte à 5 le nombre d'élus MRC au Conseil régional d'Ile-de-France.

La direction nationale du MRC

Secrétariat national exécutif du MRC
Président Jean-Luc Laurent
Président d'honneur Jean-Pierre Chevènement
Première vice-présidente (Animation et développement du Parti, Relations extérieures) Marie-Françoise Bechtel
Deuxième vice-président (Monde du travail, Services publics) Christian Hutin
Secrétaire aux Parrainages d'élus pour 2012 Pierre Dubreuil
Secrétaire au Programme de Salut public et aux Prises de position du parti Patrick Quinqueton
Secrétaire aux Élus Catherine Coutard
Président du Conseil national Georges Sarre
Secrétaire aux Relations internationales Étienne Butzbach
Secrétaire aux Questions économiques Yves Le Henaf
Secrétaire à l'Organisation, aux Fédérations et Comités Béatrice Desmartin
Secrétaire à la Communication, aux Réseaux sociaux, NTIC et Relations presse Julien Landfried
Secrétaire à la Formation et aux Universités d'été Bastien Faudot
Secrétaire aux Citoyens et aux Actualités Aimée Gourdol
Secrétaire à la Santé et à la Protection sociale Ladislas Polski
Secrétaire aux Campagnes et aux Actions militantes Éric Martin
Secrétaire à l'Éducation, l'Enseignement supérieur et la Recherche Estelle Folest
Secrétaire à la Jeunesse Adeline Crépin
Secrétaire à la Citoyenneté et aux Droits des femmes Christine Meyer
Secrétaire à l'Environnement et à l'Énergie Gérard Pierre
Secrétariat national élargi
David Bouderballa
Thierry Cotelle
Sandrine Goffinon
Serge Lezement
Jean-Marc Miguet
Claude Nicolet
Eléonore Perrier
Josette Robert
Michel Sorin
Dominique Vial
Michel Vignal

Déclaration de principes

Le Mouvement républicain et citoyen se présente comme étant fondé sur le rassemblement des citoyens qui veulent œuvrer en tous domaines à l'accomplissement de la République.

Il affirme que la souveraineté du peuple est l'outil de la liberté et la condition du plein exercice de la citoyenneté et veut promouvoir l'indépendance de la nation — qu'il juge être le cadre naturel de la démocratie —, la résistance à l'hégémonie libérale et œuvrer pour un monde multipolaire refusant la loi des empires.

Le MRC se revendique des principes républicains de liberté, de laïcité, d'égalité des droits et des chances (qui suppose la lutte contre les discriminations, ainsi qu'une réorientation républicaine de l'école publique, par opposition au pédagogisme revendiqué par certains autres partis de gauche), de justice sociale et de fraternité (qui implique la notion connexe de civisme), notamment tels qu'inscrits dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et dans le préambule de la Constitution de 1946.

Le MRC milite également pour une Confédération européenne ("Europe des nations" à géométrie variable), remplaçant l'Union européenne qu'il juge être le relai de la mondialisation libérale. Cette Confédération européenne serait ouverte aux pays de l'Est, en particulier à la Russie, et agirait par le co-développement pour lutter contre la pauvreté et pour la justice, notamment dans les pays du sud (projet d'Union méditerranéenne). Le MRC réclame une dévaluation compétitive de l'Euro ainsi qu'une révision des statuts de la Banque centrale européenne. Il envisage comme "plan B" (selon ses propres termes) une mutation de l'Euro de monnaie unique en monnaie commune. Seulement en cas d'éclatement de la zone euro, il préconise le retrait de la France de celle-ci.

Élus

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Mouvement républicain et citoyen de Wikipédia en français (auteurs)

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