Muséum d'histoire naturelle de La Réunion

Muséum d'histoire naturelle de La Réunion
Muséum d'histoire naturelle de La Réunion
Le fronton du Muséum dans le Jardin de l'État
Informations géographiques
Pays Drapeau de France France
Ville Saint-Denis de La Réunion
Coordonnées 20° 53′ 15″ S 55° 27′ 06″ E / -20.887444, 55.45161120° 53′ 15″ Sud
       55° 27′ 06″ Est
/ -20.887444, 55.451611
  
Informations générales
Date d’inauguration 1er février 1854
Collections Minéraux et animaux naturalisés

Géolocalisation sur la carte : La Réunion

(Voir situation sur carte : La Réunion)
Muséum d'histoire naturelle de La Réunion

Le Muséum d'histoire naturelle de La Réunion est le seul muséum réunionnais. Inauguré le 14 août 1855, il se situe au cœur de la ville de Saint-Denis, dans le parc public du Jardin de l'État. Il a été classé Monument historique en totalité le 29 décembre 1978[1],[2].

Sommaire

Histoire

Les origines

Le bâtiment qui abrite le Muséum fut construit dès 1834 et hébergea jusqu'en 1848 le conseil colonial puis le conseil général, qui fut ensuite transféré dans l'actuelle préfecture. Ce n'est que le 1er février 1854, le gouverneur de La Réunion Louis Henri Hubert Delisle signa l'arrêté de création du Muséum.

Une commission pour l'organisation et l'administration dudit muséum est instituée dès le 11 avril 1854. Elle est présidée par Gustave Manès, le maire de Saint-Denis.

Premier muséum d'histoire naturelle de l'océan Indien, le Muséum est finalement inauguré le 14 août 1855 par le même homme l'année suivante en la présence du major général Hay, gouverneur de l'île Maurice. Il ouvre pour la première fois ses portes au public le 18 août. Le 24 août, une circulaire précise sa mission : le Muséum est "destiné à recevoir toutes les richesses des différents règnes, et précisément les spécimens si abondants et si variés de la mer des Indes".

Le 30 mai 1862, un préparateur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris appelé Auguste Lantz est retenu pour le poste de conservateur. Il restera à ce poste jusqu'en 1893.

L'évolution des collections

Figurine de caméléon dans les collections du Muséum.

La commission créée avant l'ouverture du Muséum ne possédant aucune collection, elle a commencé par acheter au prix fort des peaux d'animaux en Afrique du Sud.

Heureusement, des collectionneurs locaux du nom de Beau et Grevé (futurs préparateurs et ancêtres des taxidermistes) lui font don d'oiseaux de Chine et des îles malaises. Le maire Gustave Manès en personne lui cède 2 000 objets minéraux et animaux provenant de Paris. MM. Richard et Bernier lui offrent par ailleurs un herbier. L'ingénieur Maillard donne quant à lui une collection de bois et de roches d'origine locale. Un peintre saint-paulois lui fournit des reproductions de fruits réunionnais.

Aussi, lors de l'ouverture, le Muséum compte 800 articulés, 200 coquilles, 180 vertébrés, 17 crustacés et 500 échantillons de minéraux et roches divers. Cette collection initiale est rapidement complétée par les voyages d'Auguste Lantz à Madagascar, aux Seychelles et enfin dans les Terres australes et antarctiques françaises. À la fin du XIXe siècle, le fonds du Muséum est riche de 25 000 objets.

L'enrichissement rapide des collections lui permet de participer à une exposition sur l’île Maurice dès 1866. La même année, il participe à l'exposition universelle de Paris. Quelques années plus tard, le 29 novembre 1888, 76 oiseaux et six mammifères représentant la faune réunionnaises sont embarqués pour être présentés à l'exposition universelle suivante organisée dans la capitale. L'expérience est renouvelée une troisième fois du 15 avril au mois de novembre 1906 avec l'exposition coloniale nationale de Marseille. Le Muséum d'histoire naturelle de La Réunion y obtient les médailles d'or et d'argent pour son stand.

Comme celui de 1962 par la suite, les cyclones de 1945 et 1948 détruiront une partie des collections. Le muséum est d'ailleurs fermé entre avril 1945 et juin 1952. Une nouvelle fermeture consécutive à l'effondrement du plafond de sa bibliothèque en 1955 gâche l'année de son centenaire trois ans plus tard.

En 1990, il ne reste plus que 12 000 objets au Muséum. Il a depuis connu un nouvel enrichissement spectaculaire de ses fonds. 30 000 pièces ont été acquises entre cette date et 2005.

Actualité

Les collections aujourd'hui

42 000 pièces sont aujourd'hui répertoriées au Muséum. Les deux tiers proviennent des îles de l'ouest de l'océan Indien. Parmi les spécimens les plus rares, un canard grec, une perruche eclectus mâle, un faucon concolore et une perruche à collier de Ward. Il n'existe que 13 spécimens de cette espèce autrefois endémique des Seychelles et aujourd'hui éteinte à travers le monde. On trouve également un certain nombre de fœtus humains et un chevreau né la tête à l'envers.

Pour le reste, le Muséum a conservé l'encrier de son premier conservateur. À l'étage, on trouve surtout un nombre important de livres et gravures scientifiques des XVIIIe siècle et XIXe siècle. Le fonds ancien du Muséum comporte 416 des 1 008 planches de Buffon, don personnel de ce dernier à M. de Lanux.

De nos jours, en 2010, l'actuelle conservatrice Madame Sonia RIBES, a enrichi la collection du muséum en la complétant de divers oiseaux, mammifères, et autre vertébré de tout genre. Au rez de chaussée s'y trouve une exposition temporaire (valable jusqu'à décembre 2010 ) portant sur les méduses et leur biodiversité (Dans le bleu des océans), on peut aussi y trouver les spécimens encore méconnus des différents poissons apparues récemment lors de la coulée de lave. Puis, à l'étage, nous pouvons admirer dans une première salle (La sale LANTZ, nom du premier conservateur du muséum) contenant différents types de lémuriens, tout droit venu de madagascar ; ainsi qu'une deuxième salle, la salle Lacroix, contenant des maquettes d'animaux vivant jadis a la réunion (solitaire, dodo) ainsi qu'un squelette du dodo venu de Maurice.

Le fonctionnement actuel

En accès libre le premier dimanche de chaque mois, le Muséum propose de manière régulière aux visiteurs des expositions sur le patrimoine naturel et les enjeux de conservation de la nature. Comme le Jardin de l'État, il est maintenant propriété du Département de La Réunion et géré à ce titre par le Conseil général de La Réunion. Sa conservatrice actuelle est Mme Sonia Ribes.

Références

  1. Notice no PA00105817, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
  2. (fr) « Liste des monuments historiques de La Réunion », Direction régionale des affaires culturelles de La Réunion, janvier 2011.

Annexes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Muséum d'histoire naturelle de La Réunion de Wikipédia en français (auteurs)

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