Naissance de Jésus-Christ

Naissance de Jésus-Christ

Noël

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Noël
Folio 52r - The Adoration of the Magi.jpg
Représentation de la Nativité dans Les Très Riches Heures du duc de Berry (XVe s.)

Observé par les chrétiens
Type Fête religieuse
Signification Fête célébrant la Nativité de Jésus-Christ.
Date 25 décembre
Observances Messe de minuit
Lié à L'Avent
Christianisme
Religions abrahamiques (arbre)
Judaïsme · Christianisme · Islam
Courants

Arbre du christianisme
Grandes confessions :
Catholicisme · Orthodoxie · Protestantisme

Fondements religieux
Théologie chrétienne
Pratiques
Spécificités
Constructions religieuses

Baptistère · Basilique · Cathédrale · Chapelle · Collégiale · Église · Monastère · Temple

Symboles

Chrisme · Croix chrétiennes · Deo optimo maximo · Ichtus · Rose de Luther

Voir aussi
  • Catégories : Christianisme · Branche du christianisme
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À l'origine Noël était une fête païenne qui marquait le solstice d'hiver et qui fut repris par l'église catholique. Noël est une fête chrétienne célébrant chaque année la naissance de Jésus de Nazareth, appelée Nativité.

Sa célébration à la date du 25 décembre, se situe dans le calendrier julien pour les Églises orthodoxes, et dans le grégorien pour l'église catholique et protestante ; le jour de la saint Emmanuel, a été fixée tardivement dans l'empire romain d'Occident, vers le milieu du IVe siècle. La royauté du Christ n'étant pas de ce monde, certains comme Origène (milieu du IIIe siècle) refusent de célébrer cette naissance ainsi qu'on le faisait à l'époque pour un souverain temporel (roi, empereur, pharaon, reine). Avant de la placer à la date d'une célébration solaire liée au solstice d'hiver[1], plusieurs dates furent proposées : 18 novembre, 6 janvier... Le 25 décembre marquait depuis Aurélien (v.270) l'anniversaire du Sol Invictus et de la renaissance annuelle de Mithra[2]. Pour des raisons symboliques, et dans un souci de christianiser les anciennes fêtes païennes, cette date fut progressivement étendue à tout l'Occident latin. Les Églises orthodoxes, qui ont conservé suivent le calendrier julien, célèbrent Noël le 25 décembre du calendrier julien ce qui donne comme date selon le calendrier Grégorien le 6 janvier, mais seule l'Église apostolique arménienne a conservé la date précise du 6 janvier comme jour de la fête de Noël[3].

Constituant avec Pâques une des grandes fêtes chrétiennes, Noël s'est progressivement chargé de traditions locales, mélanges d'innovations et de maintien de folklore ancien, au point de présenter l'aspect d'une fête profane populaire possédant de nombreuses variantes, dans le temps comme dans l'espace. L'association de la mémoire d'une naissance a facilité la place centrale prise par la famille dans le sens et le déroulement de cette fête. L'Église catholique romaine insiste par exemple sur cet aspect depuis l'instauration en 1893 de la fête de la Sainte Famille, le dimanche suivant le 25 décembre. Les cadeaux, sous forme d'étrennes, semblent être une réminiscence des cadeaux effectués lors des fêtes saturnales de décembre (strenae)[4] Le don est présent dans de nombreuses traditions, comme celle de servir un repas au premier pauvre croisé au jour de Noël, ou dans l'exceptionnelle générosité des aumônes accordées aux mendiants à la sortie de l'office célébré durant la nuit de Noël. « La période de Noël, qui est très chargée cérémoniellement, possède une certaine intensité rituelle. Même si nous vivons fondamentalement dans une société marchande, il y a dans cet échange de cadeaux quelque chose qui est de l'ordre du don et qui est universel dans son principe: ils créent, maintiennent et consolident des liens ; ils constituent en quelque sorte une matrice du social.»[5].

La popularité de cette fête a fait que Noël est devenu un patronyme et un prénom.

Sommaire

Étymologie

En français, on considère classiquement[6] que le mot Noël (apparu vers 1112) est issu par évolution phonétique (nael) et modification vocalique du latin natalis (« relatif à la naissance »). Le o, remplaçant le a de l'ancien français nael, vient de la dissimilation des deux a de natalis tandis que le tréma (1718) note la diérèse[7].

La Nativité de Jésus-Christ

Article détaillé : Nativité.
L'adoration des bergers lors de la Nativité.

Traditionnellement, la fête de Noël est la solennité de la nativité de Jésus-Christ, la fête commémorative chrétienne de la naissance de Jésus de Nazareth qui, d'après les évangiles selon Luc[8] et selon Matthieu[9] serait né à Bethléem[10] .

Seul l'évangile selon Luc raconte cette naissance[11]. L'évangile selon Matthieu [12] ne fait que l'évoquer mais trace une généalogie à Jésus, tandis que les évangiles selon Marc et selon Jean[13] débutent le récit de sa vie par sa rencontre avec Jean le Baptiste.

Selon Luc

L'évangéliste Luc précise seulement que la naissance a lieu au moment du recensement imposé par l'empereur.

« En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre.
Ce premier recensement eut lieu pendant que Publius Sulpicius Quirinius était gouverneur de Syrie.
Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David, afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.
Pendant qu'ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une étable, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. »

Selon Matthieu

Dans l'évangile selon Matthieu, si le règne d'Hérode est mentionné, l'accent est mis sur la naissance miraculeuse du Christ :

« Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint-Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble.
Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle.
Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne craint pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint-Esprit ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
Jésus étant né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naitre ? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer. »

Hérode Ier le Grand meurt, selon les sources, en -4 ou -1 et qu'on lui attribue le Massacre des Innocents[14] ce qui fait de lui le « candidat » le plus probable à ce titre. D'autant qu'il est précisé que, lors du retour d'Égypte, Joseph et Marie ne s'installèrent pas en Judée, où régnait Archélaos, mais en Galilée, à Nazareth.[15]

Cette présentation, qui assimile Hérode à Pharaon, établit un parallèle entre Jésus et Moïse[16].

Un jour aux origines antiques

Aucun texte chrétien ne précise quel jour dans l'année est né Jésus-Christ. Dans les évangiles, cependant, des indices sont donnés quant à la période où il serait né, ce qui semble être au mois d'Ethanim (septembre-octobre) et non pas au mois de décembre[17]. Noël ne fait pas partie des fêtes suivies par les premiers chrétiens, et ne figure pas dans les listes publiées par Irénée de Lyon et Tertullien[18]. Au IVe siècle siècle, la date du 25 décembre a été choisie comme date pour la fête de Noël, principalement dans le but de la substituer aux fêtes païennes qui étaient d'usage à l'époque, comme la fête de la renaissance du Soleil Invaincu, le solstice d'hiver, ainsi que les Saturnales romaines qui avaient toutes deux lieu à la période du 25 décembre.[19]

La nuit où Jésus est né, les bergers gardaient les troupeaux “en plein air”. (Luc 2:8-14.) La saison des pluies commençant en automne au mois de octobre-novembre(mois de Bul). (Deut. 11:14.) Dès les premiers jours du mois de Bul (fin d’octobre), les animaux ne passaient plus la nuit dehors. La présence de bergers dans les champs cette nuit-là s’harmonise donc avec les autres faits qui situent la naissance de Jésus au début de l’automne vers le mois d’Éthanim (septembre-octobre).

Selon la tradition chrétienne, c'est le pape Libère qui, en 354, aurait institué la fête de la Nativité à Rome le 25 décembre, date du Natalis Invicti[20] ; il aurait également codifié les premières célébrations[réf. nécessaire]. Beaucoup de dates étaient proposées pour la naissance du Messie et il est généralement admis que la popularité des fêtes de Mithra au solstice d'hiver dans l'Empire romain ait joué un rôle dans le choix de la date[21].

Avant cette date, les chrétiens fêtaient la naissance du Christ le même jour que l'adoration des mages (épiphanie ou « manifestation du Seigneur ») et le baptême dans le Jourdain : le 6 janvier[réf. nécessaire]. L'Église apostolique arménienne est la seule Église à perpétuer aujourd'hui cet usage des premiers siècles. Quant aux Églises orthodoxes, elles fêtent Noël le 25 décembre du calendrier qu'elles suivent (calendrier julien ou grégorien) et le baptême du Christ le 6 janvier.

Fondements théologiques dans le catholicisme

Dans une allocution du 16 décembre 2004, Jean-Paul Jaeger, évêque d'Arras explique le choix d'une date proche du solstice d'hiver :

« Les évangélistes dont un sur quatre seulement propose un récit de la naissance de Jésus étaient bien incapables d’en situer la date exacte. Excellente pédagogue, l’Église, en Occident, a fixé en 353 la célébration de Noël au moment de la fête païenne du solstice d’hiver. Le signe est magnifique. Les rayons du soleil sont au plus bas de leur déclin. Progressivement le jour va s’imposer à la nuit. La lumière va triompher. Le Christ naissant est alors loué et accueilli comme la lumière qui brille dans les ténèbres, comme le jour qui se lève sur l’humanité engourdie et endormie. Il est le jour nouveau qui pointe à minuit. »

Cette métaphore du Christ identifié à une lumière nouvelle qui va éclairer le monde est déjà présente dans l'évangile de Jean (8:12). Elle est reprise fréquemment dans les homélies du temps de Noël, par exemple celle du pape Benoît XVI à l'occasion de Noël 2007[22] :

« Dans l’étable de Bethléem, le ciel et la terre se rejoignent. Le ciel est venu sur la terre. C’est pourquoi, de là émane une lumière pour tous les temps; c’est pourquoi, là s’allume la joie. »

Une date imprécise

Article détaillé : Anno Domini.

L'année de la naissance de Jésus n'est pas connue précisément. Les dates retenues par les chercheurs peuvent osciller entre -9 et -2 [23]. Néanmoins, l'estimation généralement retenue par les historiens actuels va de 7 [24] à 5 avant notre ère[25].

Les évangiles selon Matthieu et selon Luc la situent sous le règne d'Hérode Ier le Grand dont le long règne s'achève en -4.Il faut cependant noter le recensement de la Judée, également évoqué dans l'évangile selon Luc, qui eut lieu après la déposition d'Hérode Archélaos en 6 de notre ère, quand Publius Sulpicius Quirinius était gouverneur de Syrie[26].

Traditionnellement, on date[Qui ?] la naissance de Jésus en l'an 1 av. J.-C. depuis le haut Moyen Âge. Il est évidemment paradoxal que Jésus de Nazareth puisse être né « avant Jésus-Christ » : l'origine de l'ère commune est en effet censée être la naissance du Christ. Mais ce début de l'ère chrétienne, qui ne s'est imposé progressivement en Europe qu'à partir du Ier millénaire[27], a été erronément fixé au VIe siècle d'après les travaux du moine Denys le Petit, et si le calendrier a été actualisé depuis, son origine n'a pas été modifiée.

La tradition chrétienne de Noël s'inscrivant dans une démarche théologique, elle fête davantage l'évènement de la naissance du Christ, plutôt qu'elle ne célèbre une date en particulier ; dans cette optique, l'exactitude et la correspondance des dates avec la réalité historique sont donc des éléments accessoires.

La célébration de Noël

Les premiers chrétiens ne fêtaient pas la naissance de Jésus-Christ comme le font les chrétiens d'aujourd'hui. Il a fallu attendre plus de 3 siècles pour que Noël devienne une fête religieuse officielle et encore 2 siècles pour que cette fête soit généralisée.

Le début de l'ère chrétienne

Avant la réforme de Vatican II, les chrétiens célébraient le 1er janvier la fête de la circoncision du Seigneur. En effet, les parents de Jésus, appliquant la loi juive, le firent circoncire 8 jours après sa naissance[28]. Aujourd'hui, si les catholiques célèbrent la fête de Sainte Marie Mère de Dieu, les orthodoxes commémorent toujours la circoncision. C'est cet évènement, plus important que sa naissance elle-même, qui marque l'entrée de l'enfant-dieu dans la communauté des hommes et le véritable début de l'ère chrétienne.

En 354, le 25 décembre devint la date où l'on commémore la naissance de Jésus-Christ. Cette commémoration se répand progressivement en Gaule et en Orient[29].

Au Moyen Âge

  • En 425, l'empereur d'Orient Théodose II codifie officiellement les cérémonies de la fête de Noël.
  • Clovis est baptisé le soir de Noël d'une année comprise entre 496 et 499.
  • En 506, le concile d’Agde fait de Noël une fête d’obligation.
  • En 529, l’empereur Justinien en fait un jour chômé.
  • En 800, Charlemagne est couronné empereur par le pape le jour de Noël.
  • En 856, le jour de Noël, couronnement d'Edmond le Martyr, roi d'Est-Anglie.
  • En 1066, Guillaume le Conquérant est couronné roi d'Angleterre à l'abbaye de Westminster le jour de Noël.

Au Ve siècle sous le pontificat de Grégoire le Grand, la messe de minuit se célèbre déjà. Au VIIe siècle, l'usage s'établit à Rome de célébrer 3 messes : la vigile au soir du 24 décembre, la messe de l'aurore et la messe du jour le 25 décembre. Les 40 jours qui précèdent Noël deviennent les « 40 jours de saint Martin » en l'honneur de saint Martin de Tours[30].

La fête de Noël continue progressivement à se répandre en Europe : fin du Ve siècle en Irlande, au VIIe siècle en Angleterre, au VIIIe siècle en Allemagne, au IXe siècle dans les pays scandinaves, aux IXe et Xe siècles dans les pays slaves.

Aux alentours de l'an Mil, l'Église s'appuie sur l'importance du temps de Noël pour imposer aux seigneurs belliqueux une période de paix forcée, la Trêve de Dieu.

À partir du XIIe siècle, la célébration religieuse est accompagnée de drames liturgiques, les mystères qui mettent en scène l'adoration des bergers ou la procession des mages. Ces drames liturgiques se jouent primitivement dans les églises, puis gagnent les parvis.

À partir de la Renaissance

Au XVe siècle, les crèches apparaissent dans les églises, d'abord en Italie puis se répandent dans les foyers au XVIIe siècle.

Dans les pays réformés, les célébrations de Noël, fête jugée trop païenne ou trop catholique[31], sont limitées. Interdites en Angleterre à partir de 1647, elles sont rétablies en 1660 mais restent mal vues de la majorité du clergé anglais. En Amérique du Nord à Boston, les premiers colons interdisent les célébrations de Noël. L'interdit sera levé en 1681.

En 1893, l'Église catholique enrichit le temps de Noël en instaurant la fête de la Sainte Famille le dimanche qui suit immédiatement Noël.

Trace des calendriers julien et grégorien

Quand Jules César créa le calendrier julien, le solstice d'hiver fut fixé au 25 décembre. Mais la légère erreur du calendrier julien fit progressivement avancer solstices et équinoxes : au moment du Ier concile de Nicée de 325, le solstice tombait le 21 décembre, mais la Fête de la Nativité fut maintenue au 25 décembre, 9 mois après l'Incarnation, le 25 mars. En 354, le 25 décembre devint ainsi la date où l'on commémorait la naissance de Jésus Christ, le 1er janvier, 8 jours après la Nativité, la date de la Circoncision et le 2 février, 40 jours après Noël, celle de la Purification de la Vierge Marie (Chandeleur). En 1582, le calendrier grégorien remit le solstice, qui avait continué d'avancer jusqu'au 11 décembre, au 21 décembre, pour respecter les décisions du concile de Nicée et la réalité des saisons.

En 1582, où Pâques tombe un 11 mars, le pape Grégoire XIII décide de corriger le calendrier julien et le remplace par le calendrier grégorien, plus précis : il supprime les années bissextiles en trop, remet Pâques à l'équinoxe de printemps, retire les jours entre le 4 et le 15 octobre 1582, mais ne veut pas corriger Noël, qui tombe alors un 25 décembre, conformément au concile, mais contrairement à la fête païenne romaine.

Avant l'ère chrétienne

Bien avant l'apparition du christianisme, l'époque du solstice d'hiver était déjà une période charnière de l'année, qui regroupait de nombreuses croyances païennes relatives à la fertilité, maternité, la procréation et à l'astronomie. Elle donnait donc lieu à de nombreuses manifestations. Ces traditions antiques ont de nombreux points de similitude avec la fête chrétienne [réf. souhaitée].

Préhistoire

Les peuples préhistoriques adoraient la lumière et ils avaient construit des temples qui aidaient à comprendre l'arrivée des saisons pour les premiers agriculteurs européens, les hommes du néolithique. Dans le temple mégalithique de Newgrange en Irlande, la lumière du Soleil ne rentre que le jour du solstice d'hiver. Les Celtes faisaient de grands feux aux solstices pour lutter contre les ténèbres. Ils avaient très peur de ces périodes sombres durant lesquelles le jour durait moins longtemps, mais en même temps, ils savaient que le Soleil allait réchauffer le sol et les plantes. Certains peuples évoquaient aussi des personnages fabuleux apportant des cadeaux lors de la fête.

Protohistoire et Antiquité

Chez les Celtes, on évoquait le dieu Gargan, un bon géant portant une hotte remplie de cadeaux et décore déjà un arbre, symbole de vie au moment du solstice d'hiver[réf. nécessaire]. Il inspira le « Gargantua » de François Rabelais

Les témoins médiévaux signalent qu'à Noël et à l'épiphanie, ainsi qu'en règle générale à l'époque des quatre-temps, des compagnies nocturnes se déplaçaient : d'abord celle de la compagnie des bonnes gens suivant une Dame, dame Abonde ou Perchta ou Holle, Diane ou Herodiade pour les clercs, qui bénit les maisons ordonnées, et la nourriture exposée, mais aussi plus dangereux la compagnie des morts de l'année, et aussi la mesnie hellequin de diables et de démons. Ces différentes compagnies finissent par être mêlées par les témoignages à la renaissance[32],[33].

Chez les Vikings, un homme habillé d'une grande cape censé représenter Odin le dieu scandinave de la guerre et souverain des divinités nordiques, visitait les maisons afin de demander si tout allait bien et d'offrir des friandises aux enfants sages[réf. nécessaire]. En Norvège, au Xe siècle, le roi Håkon Ier de Norvège aurait décidé que la fête du Midtvintersblot (fête du milieu de l'hiver, où le lutin Julenisse distribuait des cadeaux) serait fêtée en même temps que le Noël chrétien[réf. nécessaire].

La déesse égyptienne Isis est souvent représentée accroupie tenant l'enfant Horus dans son giron. Elle est ainsi une préfiguration de la Vierge Marie tenant l'enfant Jésus sur ses genoux[réf. nécessaire].

Selon la légende, Mithra est né dans une grotte d'une vierge un 25 décembre[réf. nécessaire]. Ce jour-là, le culte de Mithra, très développé à Rome aux IIIe et IVe siècles, célébrait le Natalis Invicti, la naissance du soleil, du soleil invaincu qui, chaque année, après avoir failli céder à la nuit lors du solstice d'hiver, reprend ses forces et fait regagner le jour sur la nuit.[34]

La fête juive de Hanoucca, qui commémore la réinauguration du Temple de Jérusalem profané par les Grecs antiques, a été fixée au 25 du neuvième mois lunaire, nommé Kislev, (calendrier hébreu) au voisinage du solstice d'hiver. Le premier Livre des Macchabées insiste sur l'importance de cette date et de cette célébration.

À Rome

Sapin de Noël.

Saturnales

Dans la Rome antique, les citoyens fêtaient les Saturnales : d'abord du 17 au 21 décembre, puis plus tard du 17 au 24 décembre, les hommes et les femmes portaient des guirlandes autour du cou et s'offraient toutes sortes de cadeaux. Les gens sacrifiaient aussi symboliquement un mannequin représentant un jeune homme, pensant ainsi transmettre la vitalité du personnage à la nouvelle année.

La fête des sigillaires, « ancêtre » de la Saint Sylvestre, concluait les festivités à la fin du mois de décembre. Pendant ce temps de bascule vers l'an neuf, les gens s'offraient des menus-cadeaux de terre cuite, les esclaves devenaient les maîtres et inversement.

Sol Invictus

À partir du règne d'Aurélien (270-275), les Romains fêtent officiellement le Sol Invictus (Soleil invaincu) au moment du solstice d'hiver qui commençait la nouvelle année, annoncée par le rallongement des jours. Ce culte reprend des aspects de la mythologie d'Apollon et du culte de Mithra venu de Perse, s'est répandu aux IVe et IIIe siècles av. J.-C. et se concluait par le sacrifice d'un taureau, le Sol Invictus correspondant à la naissance du jeune dieu solaire, qui était censé surgir d'un rocher ou d'une grotte sous la forme d'un enfant nouveau-né.

Symboles contemporains et traditions en usage

Dans les sociétés occidentales, il existe plusieurs symboles et traditions de Noël.

Symboles chrétiens

L'Avent

Couronne de l'Avent.

L'Avent est la période liturgique qui englobe les quatre dimanches qui précèdent Noël. Traditionnellement, les chrétiens allument une bougie le premier dimanche, puis une de plus chaque dimanche suivant, symboles de la lumière qui va renaitre le soir de Noël. Ces bougies sont souvent réunies sur un même support, le plus courant ayant une forme de couronne sur laquelle se répartissent les bougies.

De cette période est née la tradition du calendrier de l'Avent : cela consiste, dans une grande planche en carton prédécoupée, à ouvrir des petites fenêtres, une par jour depuis le 1er décembre jusqu'à Noël (24 jours). Chaque fenêtre contient une phrase de l'Évangile (version chrétienne), ou une petite confiserie (version païenne).

La messe de minuit et les messes de Noël

La messe de minuit, le 24 décembre au soir, célèbre la Nativité de Jésus. Traditionnellement elle commençait à minuit ; aujourd'hui elle a lieu de plus en plus souvent en début de soirée.

Dans le calendrier liturgique catholique, c'est un cycle de quatre messes qui est prévu pour Noël, les messes de Noël, la messe de minuit est la deuxième.

La crèche

Crèche.
Article détaillé : Crèche de Noël.

C'est une mise en scène de la naissance de Jésus telle qu'elle est présentée dans le Nouveau Testament : sur une table, ou à même le sol, on bâtit une étable miniature dans laquelle on dispose des personnages (en terre cuite souvent) représentant les parents de Jésus et les bergers réunis autour du nouveau-né. La première crèche aurait été réalisée par François d'Assise en 1223 à Greccio, en Italie ; il s'agissait alors d'une crèche vivante, c'est-à-dire avec des personnages réels. Depuis le XVIIIe siècle, la tradition de la crèche s'est perpétuée dans tout le monde catholique, et particulièrement en Provence où des personnages nouveaux ont été ajoutés, les santons, qui représentent les métiers traditionnels ou des scènes de la vie quotidienne de la région. Les rois mages Gaspard, Melchior et Balthazar, trois érudits de l'époque de Jésus, sont représentés en route vers cette même étable, mais on ne célèbre leur arrivée qu'à l'Épiphanie.

Traditions et symboles profanes

La veillée de Noël

Repas de Noël en Europe du nord au début du XXe siècle dans une famille aisée.

La soirée du 24 décembre qui, pour les catholiques, est coupée par la messe de minuit, est dans la très grande majorité des cas, passée en famille. Au Japon, les couples fêtent généralement Noël sous la forme d'une soirée romantique au restaurant, ou à la maison en famille pour ceux qui ont de jeunes enfants[35].

Le repas de Noël, avec la dinde de Noël et la bûche de Noël, en est le repas festif. La bûche de Noël est un dessert en forme de petite bûche ; souvent c'est un gâteau roulé recouvert de crème au chocolat, parfois il s'agit d'une glace. Cette bûche rappelle la tradition ancienne de mettre dans le feu une grosse bûche au début de la veillée ; celle-ci ayant été choisie pour sa taille et sa qualité, car elle devait brûler pendant toute la veillée.

Le Père Noël

Article détaillé : Père Noël.
Un Père Noël canadien (1875).

Chargé d'apporter des cadeaux. Il est représenté comme un vieil homme pourvu d'une longue barbe blanche et d'une houppelande rouge. Cette image est accompagnée de tout un folklore : traîneau volant tiré par des rennes, lettre de demande de cadeaux à son intention, son sac rempli de jouets, etc.

Personnage d'invention anglo-saxonne au XIXe siècle, on trouve la première mention du « père Noël » en français en 1855 [36]. Une de ses premières représentations date de 1868, dessinée par Thomas Nast pour Harper's Weekly [37]. À l'origine le personnage est habillé soit en vert soit en rouge au gré de la fantaisie des illustrateurs.

S'il est inspiré du saint Nicolas chrétien, notamment par ses habits, on peut aussi l'assimiler à Julenisse, un lutin scandinave qui avait la même fonction à la fête de la mi-hiver, jul, en norvégien, (ou « Jol » ou « Midtvintersblot » correspond au solstice d'hiver) et aidait aux travaux de la ferme.

Les cadeaux de Noël

Article détaillé : cadeau de Noël.
Couverture d'un catalogue offrant des cadeaux de Noël (1904).

Les présents s'échangent le jour de Noël avec les personnes réunies sous le même toit, et dans les jours qui suivent avec la famille et les amis proches. Ces cadeaux sont bien emballés dans des papiers aux motifs colorés. Ils sont ouverts le matin de Noël, ou parfois à la fin de la veillée de Noël. Pour les enfants, ces cadeaux sont essentiellement des jouets, et Noël est la période où les marchands de jouets réalisent l'essentiel de leurs ventes.

Pour les chrétiens, ces cadeaux font référence aux cadeaux offerts à l'enfant Jésus par les rois mages : l'or, l'encens et la myrrhe. La tradition de faire des cadeaux se maintient hors de tout contexte chrétien. Gérald Berthoud, professeur d'anthropologie culturelle et sociale à l'Université de Lausanne, l'explique ainsi[38] : « La période de Noël, qui est très chargée cérémoniellement, possède une certaine intensité rituelle. Même si nous vivons fondamentalement dans une société marchande, il y a dans cet échange de cadeaux quelque chose qui est de l'ordre du don et qui est universel dans son principe: ils créent , maintiennent et consolident des liens ; ils constituent en quelque sorte une matrice du social. »

Les décorations de Noël

Article détaillé : sapin de Noël.

Présentes, aussi bien à l'intérieur des habitations que dans les rues, elles donnent un air de fête. Elles sont souvent lumineuses pour pouvoir être allumées dès la nuit tombée.

Le sapin de Noël, toujours présent à l'intérieur des habitations, est chargé de décorer et de regrouper les cadeaux de Noël dans les familles. Le premier arbre de Noël serait apparu en Alsace en 1521 [39]. Certains auteurs font le rapprochement avec les mystères, pièces de théâtre jouées dans les églises ou sur les parvis : au temps de Noël, on représentait les récits bibliques de la Création du monde, et un sapin figurait l'arbre de vie planté au milieu du paradis terrestre. Cet arbre était décoré d'oblatas (offrandes, petites friandises figurant les hosties), et de pommes représentant le fruit défendu, objet du premier péché.

Cependant, la tradition d'un arbre décoré est beaucoup plus ancienne puisque les Celtes décoraient déjà un arbre, symbole de vie au moment du solstice d'hiver[40]. Les Scandinaves faisaient de même pour la fête de Jul, qui avait lieu à peu près à la même date que Noël. L'installation de cet arbre sera d'ailleurs considérée comme une pratique païenne jusqu'au milieu du XXe siècle par l'Église catholique. Au contraire, les protestants l'adopteront dès la Réforme de 1560 comme symbole de l'arbre du paradis. Interdit en URSS dans le cadre de la politique antireligieuse d'État, le sapin de Noël est à nouveau autorisé par Joseph Staline à partir de 1934, mais à condition d'être dressé désormais pour célébrer le Nouvel An.

Les marchés de Noël

Marché de Noël à Düsseldorf.

Le marché de Noël se compose d'échoppes habituellement en bois et construites pour l'occasion, qui proposent des petits articles de décoration, des jouets et des cadeaux souvent artisanaux. En France, la tradition des marchés de Noël, vivante dans l'Est (Alsace), s'est répandue dans le reste du pays au cours des années 1990. Les marchés de Noël s'étendent généralement de fin novembre à fin décembre.

Aspects sociologiques et économiques

Les cartes de vœux.
Vente de sapins de Noël.

Avec la mondialisation des échanges culturels et la laïcisation de la société, les festivités liées à Noël prennent progressivement un caractère profane et familial et sont de plus en plus déconnectées de l'interprétation religieuse.

Noël redevient donc, pour certains, une fête païenne où, généralement, des membres d'une même famille se retrouvent et s'échangent des cadeaux entre eux selon un rituel assez universel : décoration de son habitation et de l'arbre de Noël (sapin dans les pays froids ou tempérés) ; installation le soir du 24 décembre pour le réveillon de Noël des chaussures de tous les membres de la famille au pied de l'arbre ; ouverture des cadeaux quelques heures après, souvent le matin du 25 décembre ; repas constitué d'une dinde de Noël et se terminant par une bûche de Noël ; etc. Ce rituel se retrouve également à l'échelle d'une population locale avec la décoration des rues et vitrines de magasin des villes et villages dès le début du mois de décembre, la venue du père Noël sur les marchés ou dans les écoles maternelles, ou en janvier par la galette des Rois, qui fête l'arrivée des rois mages auprès de l'enfant Jésus.

Ces traditions sont très largement admises et partagées par la majorité des chrétiens pratiquants qui personnalisent leur fête religieuse par l'ajout d'une crèche et, pour les catholiques, la célébration de la Nativité pendant la messe de minuit ; quelques-uns y voient cependant un détournement de la fête de Noël. Déchristianisé, ce jour devient, pour certaines familles, la fête où les parents célèbrent leurs enfants : ils manifestent leur amour par des cadeaux sans raison (contrairement aux anniversaires, fêtes individuelles, etc.)[41].

D'autres grandes religions connaissent des fêtes où les parents remercient leurs enfants d'exister (par exemple Pourim dans la tradition juive). Mais les instances catholiques expriment depuis longtemps leur désapprobation devant la tournure mercantile que prend cette fête[42]. Exceptionnellement cette désapprobation a pu prendre des aspects pour le moins spectaculaires, comme le 23 décembre 1951 où une effigie représentant le père Noël fut brûlée sur le parvis de la cathédrale de Dijon par des paroissiens. On vit alors les forces de gauche mener des manifestations de défense du vieux bonhomme, pourtant symbole de la société de consommation et génie du marketing évènementiel[43].

Plusieurs Églises chrétiennes protestantes ne fêtent pas Noël, l'assimilant à une fête païenne[44].

L'achat massif de cadeau de Noël pour Noël a pour effet un pic dans la consommation, notamment sur les secteurs du jouet, du loisir et de la restauration.

En réponse à cette frénésie d'achats, une journée mondiale sans achat, programmée le plus souvent le 25 novembre, est organisée par les adbusters aux fins de dénoncer l'aspect économique de cette fête, et par extension la consommation de masse en général.

« Noël » comme nom de famille et prénom

Il est difficile d'attester du moment où « Noël » devient un nom de famille, mais on en trouve trace dès le Moyen-Âge. En plus des noms issus de la forme française de ce mot, il faut ajouter les noms issus de diverses langues parlées localement (par exemple Nadal ou Nadau dans les langues d'oc, Nedeleg en breton) qui sont aussi à l'origine de noms de famille. Quelques exemples :

  • Robert Noël, chevalier qui accompagne Guillaume le Conquérant en Angleterre en 1066, et devient seigneur de Gainsborough.
  • Jean Noël, anobli par Charles VI en 1415 et mort à Azincourt[45].
  • "Nedelec" est un nom de famille attesté en Bretagne dès le XVIe siècle[46].
  • Divers migrants en Nouvelle-France sont recensés avec ce nom, dont un François Noël en 1657 et un Joseph-Ozanie Nadeau (originaire de l'Angoumois) vers 1660[47].
  • Dans son Dictionnaire de la Mayenne, Alphonse-Victor Angot évoque un dominicain de Laval, François Noël qui écrivait au milieu du XVIIe siècle sous le nom de plume de François Silatan.

Les différentes façons de souhaiter un joyeux Noël

En France

Décoration lumineuse du sapin de Noël.
Décoration d'une maison, Noël 2007

Dans les autres pays d'Europe

En Afrique

  • Berbère : Massilul Ameggaz
  • Kabyle : Massilul Ameggaz
  • Arabe : Milad majid wa aam said !(Noël Béni et joyeuse année)
  • Malagasy : Arahaba tratry ny Noely

En Asie

  • Arabe : Milad majid wa aam said !(Noël Béni et joyeuse année)
  • Chinois : 圣诞快乐 (shèng dàn kuài lè)
  • Indonésien : Selamat Hari Natal
  • Japonais : メリークリスマース merī kurisumāsu (importé de l'anglais merry christmas) (les peuvent être totalement ou partiellement supprimés)
  • Tagalog : Maligayang Pasko

En Océanie

  • Hawaïien : Mele Kalikimaka
  • Māori : Meri Kirihimete
  • Tahitien : Ia ora'na no te noere

Notes et références

  1. Philippe Conrad, Origines et traditions de Noël, http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/origines_et_traditions_de_noel.asp
  2. cf Pierre Chuvin, Le triomphe du calendrier chrétien, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le monde de la Bible, 2000, p. 543 ; Philippe Conrad, Origines et traditions de Noël, op. cit.
  3. Dom Guéranger, L'ANNÉE LITURGIQUE, Numérisation : Abbaye Saint Benoît de Port-Valais, http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/noel/noel01/001.htm
  4. Philippe Conrad, Origines et traditions de Noël, op. cit. Voir aussi sur le portail du Centre National de Ressources Textuelles, l'étymologie du mot "étrenne"
  5. Gérald Berthoud, professeur d'anthropologie culturelle et sociale à l'université de Lausanne, cité par Michel Audétat in L'Hebdo n° 50, décembre 1996
  6. Voir le Dictionnaire étymologique de la langue française, par Oscar Bloch et Walther von Wartburg, P.U.F. Paris. C'est la seule explication admise par les spécialistes ; quelques autres (comme celle qui voit son origine dans les racines grecques neos « nouveau » et helios « soleil » par l'intermédiaire du gaulois ou du francique) se retrouvent parfois dans des publications peu sérieuses, inconnues du monde universitaire.
  7. Alain Rey (dir), Dictionnaire historique de la langue française, éd. Dictionnaires Le Robert,1998, p.2380
  8. Lc 2. 4
  9. Mt 2. 1
  10. Les historiens hésitent pour leur part entre Bethléem et Nazareth sans qu'une des hypothèse parvienne à s'imposer; cf Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des Évangiles, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le monde de la Bible, 2000, p. 202.
    Ainsi certains chercheurs avancent que « la recherche exégétique a en effet démontré depuis longtemps que la localisation de sa naissance à Bethléem doit être considérée comme un élément d'un récit de formation du christianisme primitif sur le plan littéraire »; Klaus Bieberstein, Les lieux de mémoire de l'évangile, in Les premiers temps de l'Église, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2004, p. 670
  11. Lc 1
  12. Mt 1
  13. Mc 1 et Jn 1
  14. D'après la bible, en Matthieu 2:16  :"Alors Hérode, voyant qu’il avait été joué par les astrologues, entra dans une grande fureur, et il envoya supprimer, dans Bethléhem et dans tout son territoire, tous les garçons depuis l’âge de deux ans et au-dessous, selon le temps dont il s’était informé exactement auprès des astrologues"
  15. D'après la bible, en Matthieu 2:22,23  :"Mais, apprenant qu’Archélaüs régnait en Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s’y rendre. De plus, ayant été divinement averti en rêve, il se retira dans le territoire de Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth, pour que s’accomplisse ce qui avait été dit par l’intermédiaire des prophètes : “Il sera appelé Nazaréen.”"
  16. David Strauss, Vie de Jésus, ou Examen critique de son histoire, Émile Littré, 1856, p. 293-296.
  17. Deux éléments principaux mènent à cette conclusion. Le premier se trouve dans l'évangile de Luc 2:8 :"Il y avait aussi dans ce même pays des bergers qui vivaient en plein air et qui, la nuit, passaient les veilles à surveiller leurs troupeaux", or on se rappelle que la saison des pluies en Israël commençait au mois de Boul (octobre-novembre), et que le mois suivant, Kislev (le neuvième mois du calendrier juif, novembre-décembre) était un mois très froid où il pleuvait, comme le confirme le Livre d'Ezra 10:9,13 "Tous les hommes de Juda et de Benjamin se rassemblèrent le 9e mois (Kislev) [...] Toutefois le peuple est nombreux, et c'est la saison des averses, il n'est pas possible de se tenir dehors" , tandis que le mois suivant, Tébeth (décembre-janvier), le plus froid de tous, était encore plus rude, il est donc très improbable que des bergers soient en plein air avec leurs bêtes, car ils avaient l'habitude de faire rentrer les bêtes dès que commençait la saison des pluies, et jusqu'à la fin de celle-ci. Le 2e élément est relatif à la mort de Jésus, qui survint le 14e jour du mois de Nisan (au printemps). Sachant que le ministère de Jésus a duré 3 ans et demi, cela place le mois de son baptême au mois d'Ethanim. Or, d'après Luc 3:23 : "D’autre part, Jésus lui-même, lorsqu’il commença son œuvre, avait environ 30 ans." Cela placerait donc le mois de naissance de Jésus au mois d'Ethanim, argument renforcé par les coutumes juives de l'époque, qui plaçait les enfants sous la tutelle de leur parents jusqu'à l'âge de 30 ans.
  18. (en)Catholic Encyclopaedia, 1908
  19. “Noël est célébré le 25 décembre dans toutes les Églises chrétiennes depuis le IVe siècle. Cette date était alors celle de la fête païenne du solstice d’hiver appelée ‘Naissance (en latin, Natale) du soleil’, car celui-ci semble reprendre vie lorsque les jours s’allongent à nouveau. À Rome, l’Église a adopté cette coutume fort populaire d’origine orientale, qui venait de s’imposer dans le calendrier civil, en lui donnant un sens nouveau. (...) La fête de Noël n’est donc pas, à proprement parler, l’anniversaire de la naissance de Jésus, dont on ignore la date.” Encyclopædia Universalis (1968) volume XIX, page 1360.
  20. (en)The Catholic Encyclopaedia, 1908
  21. (en)The Catholic Encyclopaedia, 1908
  22. Benoît XVI, homélie de la messe de Minuit 2007
  23. Quelques historiens et exégètes placent la naissance et mort de Jésus entre les années mentionnées parmi lesquels les chercheurs anglo-saxons : D. A. Carson, Douglas J. Moo et Leon Morris. An Introduction to the New Testament. Grand Rapids, MI: Zondervan Publishing House, 1992, 54, 56; Michael Grant, Jesus: An Historian's Review of the Gospels, Scribner's, 1977, p. 71; John P. Meier, A Marginal Jew, Doubleday, 1991–, vol. 1:214; E. P. Sanders, The Historical Figure of Jesus, Penguin Books, 1993, pp. 10–11, et Ben Witherington III, "Primary Sources," Christian History 17 (1998) No. 3:12–20.
  24. Pierre Geoltrain, Les origines du Christianisme : comment en écrire l'histoire, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. XVII
  25. Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des évangiles, op. cit., p. 201
  26. Ernest Renan, Vie de Jésus, Paris, Michel Lévy, 1864, tome 1, p. 232-235.
  27. Michel Quesnel, Jésus et le témoignage des évangiles, op. cit. p. 201
  28. Luc, 2:21
  29. fête de Noël origine histoire jour de noel (cybercuré)
  30. (en)Christmas#Middle Ages
  31. (en)Christmas celebrations, trappings of popery : "les célébrations de Noël, pièges de la papauté", cf. (en)Christmas#From the Reformation into the 1800s
  32. Carlo Ginzburg Le sabbat des sorcières edition gallimard
  33. Claude Lecouteux chasses fantastiques et cohortes de la nuit edition Imago
  34. Les vraies origines de Noël et du Père Noël & Tradition de la fête de Noël
  35. http://gojapan.about.com/cs/christmasinjapan/a/chrismasinjapan.htm
  36. par George Sand, cf Alain Rey (dir),op. cit. p.2380
  37. Voir notamment sur ce site http://www.histoire-fr.com/images/santa_claus_1863_thomas_nast.gif
  38. cité par Michel Audétat in L'hebdo n° 50, décembre 1996
  39. C'est à Sélestat qu'est conservée la plus ancienne mention connue au monde à ce jour en rapport avec une tradition d'arbre de Noël : Les premières mentions écrites de l’arbre de Noël dans les archives de la Ville de Sélestat
  40. Le culte millénaire du soleil
  41. Cet aspect sociologique de Noël est détaillé dans le documentaire Noëls Noëls de Marie Desmeuzes diffusé en 1998
  42. D'autant que Noël n'est pas la seule fête religieuse détournée de son objectif : ainsi l'importance que prend la chasse aux œufs (recherche par les enfants de confiseries cachées par leurs parents) à l'occasion de Pâques
  43. Ce fait divers a largement inspiré la rédaction d'un article de Claude Lévi-Strauss en mars 1952 : Le Père Noël supplicié
  44. La véritable origine de NOËL
    Les Origines de Noël et des Pâques
    Noël : BAAL & ASHERAH: le roi soleil et sa compagne
  45. Généalogies de Noel
  46. Archives départementales des Côtes d'Armor
  47. Rootsweb

Voir aussi

Contes de Noël

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Voir sur Wikisource : Conte de Noël.

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Articles connexes

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Voir « Noël » sur le Wiktionnaire.

Dans le monde
Pendant la fête

Liens externes

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