Nice-Sophia Antipolis

Nice-Sophia Antipolis

Sophia Antipolis

43°37′21″N 7°2′28″E / 43.6225, 7.04111

Sophia Antipolis est une technopole située dans une pinède de 2 400 hectares sur les communes d'Antibes, Biot, Vallauris, Valbonne Sophia Antipolis et Mougins, entre Nice et Cannes, dans le département des Alpes-Maritimes[1].

Elle regroupe plus de 1 300 entreprises du monde entier et près de 30 000 emplois directs en recherche scientifique de pointe dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC), des multimédias, sciences de la vie (médecine et biochimie), l'énergie, la gestion de l'eau, des risques, du développement durable.

Elle est une réplique à l'échelle de la France de la Silicon Valley.

Sommaire

Géographie

La technopole est située sur les communes de Valbonne, Mougins, Biot, Vallauris et Antibes (les cinq communes fondatrices du site), au cœur des parcs naturels de la Valmasque et de la Brague.

Nom de la technopole

Le concept comme le nom - une marque déposée - provient de Pierre Laffitte, à l'époque directeur de l'école des Mines de Paris. Son épouse, prénommée Sophie, a inspiré la première partie du nom de la zone et donné son nom à une place de la zone d'activité, la place Sophie Laffitte. La seconde partie provient du nom grec antique d'Antibes.

Une autre explication pour ce nom est d'ordre étymologique (grec antique):

  • Sophia pour connaissance ou sagesse ;
  • Antipolis pour « à l'extérieur de la ville » ou « la ville d'en face » créée par les phocéens à Marseille pour surveiller Nikaïa (Nice en face d'Antibes).

Historique

En 1969, un groupement d'intérêt économique privé (GIE) - SAVALOR (Sophia Antipolis Valorisation) -, sans but lucratif, est créé entre diverses associations, dont Sophia Antipolis présidé par Pierre Laffitte, pour acquérir des terrains.

L’État, pour éviter la spéculation crée une zone d’aménagement différé de 2.400 hectares. SAVALOR conçoit des règles strictes d’aménagement (on ne parle pas encore du développement durable) protégeant un environnement de qualité. Les terrains, 4.000 hectares de pinède sont acquis dans les terres (la côte elle-même étant hors de prix).

La viabilisation (routes, électricité, gaz, eau courante), est réalisée selon une règle précise : deux tiers d'espaces verts et d'habitation pour un tiers de zones d'activités, des espaces de loisirs, tennis, golf, hôtels et des zones résidentielles.

Le financement de la zone, avec pour but de créer une synergie entre chercheurs et industriels, est, pour l’essentiel, obtenu à plus de 80% par la revente des territoires équipés.

Le centre de recherches IBM de la Gaude, ou celui de Texas Instruments de Villeneuve-Loubet ayant les mêmes préoccupations de modernité se rapprochent de l’ensemble des entreprises venant s’installer dans diverses structures mises en place par SAVALOR.

En 2008, la technopole engage une nouvelle structuration urbaine, où de nouvelles zones vont être aménagées, dont un exemple devrait voir le jour autour de la Place Sophie Laffitte, à l’occasion de la réalisation du campus du CERAM, illustrant la volonté de Sophia de mettre l’accent sur le développement de l’offre de logement pour étudiants[2].

Occupants

On y trouve maintenant :

Campus STIC

Cette opération, visant à concentrer en un même lieu, un campus, les chercheurs et des entreprises des sciences et technologies de l'information et de la communication (STIC), a été lancée par le Conseil général des Alpes-Maritimes.

Les bâtiments, dont la maquette virtuelle a été réalisée par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB)[3], seront intégrés au mieux dans le site, avec des toits plats, certains étant engazonnés et accessibles pour les piétons. Un soin particulier sera porté à la végétalisation, le campus étant relié par une grande allée piétonne au carrefour de Saint-Philippe et à la route des Lucioles.

Le Campus Stic est donc un gros chantier. En plus du bâti déjà existant de l'INRIA, de l'IUT et du restaurant universitaire, le cabinet d'architecture Jean-Michel Wilmotte a été chargé d'imaginer de nouveaux bâtiments pour Polytech'Nice-Sophia et pour l'Institut Eurécom et un pôle d'accueil central abritant un amphithéâtre, une cafétéria et un centre de vie.

Tous ces établissements formeront un ensemble architecturalement cohérent, soit plus de 10 000 mètres carrés nouveaux.

Difficultés de financement

Paradoxalement, c'est la crise économique qui a sorti de l'ornière le projet Campus-Stic, embourbé dans des problèmes de financement au titre du plan de relance gouvernemental de 2009, l'Etat apporte 10 M€ supplémentaires, le conseil général et la communauté d'agglomération Casa participant pour plus de 30 M€, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur qui apporte 10 M€ doivent permettre de boucler le budget. L'opération va entrer dans une phase opérationnelle, avec le lancement de nouveaux appels d'offres et le début des travaux programmé dès l'automne 2009[4].

Autres technopoles en France

Sophia Antipolis est la plus importante technopole de France. Une expérience similaire est réalisée, à moindre échelle, à Inovallée dans la vallée du Grésivaudan à l'est de Grenoble, à Nancy Brabois, Nantes, Rennes, Château Gombert dans le 13e arrondissement de Marseille, Les Ulis en Île-de-France.

Attention toutefois à ne pas confondre une technopole, féminin et sans accent (du grec *polis : ville), avec un technopôle, du grec *polos : pivot. Une technopole est une forme beaucoup plus élargie, une véritable ville qui regroupe plusieurs petits technopôles.

Sophia Antipolis, au départ un simple technopôle, le premier en France, aujourd'hui un modèle pour les plus récents, qui fêtera en 2009 ses 40 ans, est devenue une technopole, c’est-à-dire un grand centre urbain, disposant d'un fort potentiel d'enseignement et de recherche, favorable au développement d'industries de pointe.

Article détaillé : Technopole.

Inconvénients

L'esprit de ce type de zone est en partie de faire bénéficier à nombre de chercheurs, souvent sous payés par rapport à leurs très hauts niveaux d'études et de diplômes, du soleil et du cadre de vie privilégiée de régions comme la Côte d'Azur, selon le célèbre adage " on n'a pas d'argent mais on a le soleil ". Mais l'inconvénient réside précisément et paradoxalement dans le fait que la Côte d'Azur est une des régions de France où le coût de la vie courante est le plus élevé, en particulier en ce qui concerne les prix prohibitifs de l'immobilier.

Fondation Sophia Antipolis

Créée en 1984 par Pierre Laffitte, déclarée d'utilité publique, la Fondation Sophia Antipolis remplit une mission fondamentale sur le site : l'animation scientifique et culturelle du parc. Son objectif est de faciliter échanges et réflexions prospectives, au niveau français, européen et international, dans les domaines de la science, de l'industrie et de la culture[1].

En 2004, la Fondation a le statut de Fondation de recherche abritante, c'est-à-dire qu'elle peut faciliter, pour des équipes de recherche, l'organisation en fondations de recherche abritées et l'apport de financement.

La Fondation s'attache à lancer et confronter des idées en ouvrant de nouveaux champs de réflexion via l'organisation de colloques, de séminaires, de petits-déjeuners à thème.

La Fondation Sophia Antipolis s'est positionnée solidement en Europe sur tout ce qui touche la politique des clusters, l'internationalisation des pôles de compétitivité[5].

Notes et références

  1. a  et b Sophia Antipolis et sa Fondation, Site web officiel
  2. Emmanuel Maumon, « Aménagement de Sophia : l’interview de Jacques Masboungi », WebTime Media, 15 septembre 2008, interview sonore en ligne sur www.webtimemedias.com
  3. Guy Lebègue, « Du Spatial aux Travaux publics : Les Maquettes virtuelles - Le futur campus STIC de Sophia-Antipolis », avec la collaboration de Eric Lebègue, CSTB et Laurent Lebègue, CNES, Lettre AAAF Cannes, spécial mars 2007, publiée sur archive-host.com, reprise dans La Lettre AAAF N°6 de juin 2007, (ISSN 1767-0675).
  4. J.-M. Chevalier, « Campus Stic à Sophia : le début des travaux prévu à l'automne », dans Nice-Matin, 21 février 2009, en ligne sur www.cannes.maville.com
  5. « La Fondation Sophia Antipolis en pole position dans la politique des clusters », WebTime Media, 23 septembre 2008, en ligne sur www.webtimemedias.com

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens et documents externes

Galerie de photos

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