Nord 2501

Nord 2501
Pix.gif Nord 2501 Noratlas Silhouette d’un avion militaire.
Airforce Museum Berlin-Gatow 395.JPG
Un Nord 2501 Noratlas

Constructeur Drapeau : France Nord-Aviation
Rôle Avion de transport
Premier vol 10 septembre 1949
Mise en service 1953
Date de retrait 1989[réf. nécessaire]
Nombre construits 426
Équipage
6 (2 pilotes, 1 mécanicien, 1 radio, 1 navigateur, 1 chef de soute)
Motorisation
Moteur SNECMA Hercules 739
Nombre 2
Type Moteur en étoile
Puissance unitaire 1 500 kW (2 040 ch)
Dimensions
Envergure 32,5 m
Longueur 21,95 m
Hauteur 6 m
Surface alaire 101,2 m2
Masses
À vide 13 075 kg
Maximale 21 000 kg
Performances
Vitesse maximale 440 km/h
Plafond 7 100 m
Rayon d’action 2 450 km
Armement
Interne Emport de 7 900 kg de charge, 35 parachutistes ou 18 blessés sur civières
Externe Aucun

Le Nord 2501, communément appelé Noratlas, était un avion de transport militaire français. Il s'agissait d'un bimoteur bipoutre à ailes hautes, réalisé par Nord-Aviation à la fin des années 1940. Construit à un peu plus de 400 exemplaires, dont certains destinés au transport civil de passagers, il a été utilisé par une dizaine de pays jusqu'à la fin des années 1980.

Sommaire

Conception

En 1947, un appel d'offre est lancé pour un avion de transport destiné à équiper l'Armée de l'Air française d'un appareil moderne en remplacement des différents avions qu'elle utilisait à l'époque. Le projet Nord 2500 proposé par Nord-Aviation est retenu et deux prototypes sont commandés en 1948. Le premier d'entre eux fait son vol inaugural le 10 septembre 1949 sur l'aérodrome de Melun-Villaroche, équipé de deux SNECMA Gnome et Rhône 14R de 1 600 ch chacun.

Appelé Nord 2501, le deuxième prototype est équipé de moteurs beaucoup plus puissants, des Bristol Hercules 739 de 2 040 cv fabriqués sous licence en France. Il fait son premier vol le 20 novembre 1950 et les deux prototypes entrent alors dans le programme d'essai destiné à valider leur utilisation. L'accident du second prototype le 6 juillet 1952 (voir plus bas) ne remet pas en cause le projet et c'est la formule 2501 qui est finalement retenue.

Le premier avion de série décolle le 24 novembre 1952 et est livré en juin 1953 à l'Armée de l'Air, qui reçoit au total 208 exemplaires sur les 425 construits. Les autres Noratlas sont exportés en Allemagne (qui fabriquera 124 Nord 2501-D sous licence et en assemblera 57 autres, après en avoir reçu 25 construits en France), en Grèce (52 avions neufs) en Israël (6 avions neufs + 16 ex-allemands), et au Portugal (6 avions neufs + 26 autres d'occasion de diverses origines) ou vendus à des compagnies civiles comme Air Algérie.

Au fil du temps, les Noratlas sont revendus d'occasion par leurs différents propriétaires et équipent divers pays africains comme l'Angola, Djibouti, le Mozambique, etc. Aujourd'hui, le dernier Noratlas en état de vol est basé en France, sur l'aéroport de Marignane, où il est mis en œuvre par l'association Le Noratlas de Provence[1] qui a réussi à le faire classer Monument historique en 2006[2]. Son premier vol fut effectué le 24 mai 1956. Il est passé successivement par les escadrons suivants : Touraine, Sahara, C.I.E.T, Anjou, G.A.M.O.M 88, Bigorre, C.I.F.A.S, Vercors.

Versions

  • Nord 2500 : premier prototype avec moteurs SNECMA Gnome et Rhône R14
  • Nord 2501 : second prototype et avions de série avec moteurs Bristol Hercules 739. Certains avions ont été modifiés par la suite pour la guerre électronique (Nord « Gabriel »), l'entraînement à la radio navigation, etc.
  • Nord 2501-D : version construite sous licence en Allemagne par Weserflugzeugbau (WFB) (devenu ensuite VFW) à Brême et par HFB à Hambourg
  • Nord 2502 : version destinée au transport civil (47 passagers, équipée de deux Turboméca Marboré IIE de 400 kg/p en bout d'aile)
  • Nord 2503 : version équipée de moteurs Pratt & Whitney R-2800 (un seul prototype)
  • Nord 2504 : adaptation du Nord 2502 pour la formation à la lutte anti-sous-marine (un seul exemplaire)[3]
  • Nord 2506 : adaptation aux terrains sommaires et augmentation de l'autonomie (deux prototypes)
  • Nord 2507 : adaptation aux missions de sauvetage en mer (jamais construit)
  • Nord 2508 : Nord 2503 équipé de deux réacteurs Marboré en bout d'ailes (deux prototypes)

Engagements

Le Nord 2501 arriva trop tard dans l'armée française pour participer réellement à la guerre d'Indochine et ne fut utilisé que tardivement pour quelques opérations humanitaires. Il est par contre engagé pendant la guerre d'Algérie, la crise du canal de Suez, la crise de Bizerte, et lors de diverses opérations humanitaires en Afrique. Les Noratlas militaires sont même utilisés en mai 1968, en remplacement des avions civils cloués au sol par les grèves.

Les avions allemands participent également à plusieurs opérations humanitaires en Afrique ou en Turquie.

Le Portugal engage ses Noratlas en Angola et au Mozambique.

En Grèce, 15 Nord 2501 participent dans la nuit du 21 au 22 juillet 1974 à l'opération NIKI, visant à contrer le débarquement turc à Chypre du 20 juillet. Deux d'entre eux seront abattus en vol, deux autres détruits au sol[4].

Accidents

Le 6 juillet 1952, le second prototype du Nord 2501 s'ecrase lors d'un meeting à l'Aéroport de Lyon-Bron, tuant 5 personnes (l'équipage et ses passagers) dont l'aviatrice Maryse Bastié. D'après Jacques Nœtinger[5] l'appareil n'était pas en cause, la présentation ayant été faite à l'extrême limite de son domaine de vol.

Le 30 juillet 1971, un Nord s'écrasait à Pau. À bord se trouvaient 32 officiers et sous-officiers, dont 23 sous-lieutenants de la Promotion KOENIG, en stage parachutiste. L'accident serait dû à un incendie d'origine électrique.

Le 25 novembre 1977, un Nord 2501 Noratlas no 182 immatriculé F-RABR de l'escadron de transport 3/64 Bigorre de l'Armée de l'air française en provenance de la BAN Saint-Mandrier et à destination de la base aérienne 118 Mont-de-Marsan, s'écrase à Prémian (Hérault), tuant 28 marins et 4 aviateurs[6]. À la suite de l'enquête, le pilote automatique est incriminé, entraînant la suppression de cet équipement sur l'ensemble de flotte de Noratlas.

Pays utilisateurs

Carte des pays utilisateurs
Le dernier Noratlas en état de vol, au meeting de Pontoise en 2006
Le même avion en vol, au Salon du Bourget 2009

Notes et références

  1. Site de l'association
  2. Notice no PM13001585, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  3. Le Nord 2504 de l'Aéronavale
  4. (en) Operation "Niki" 1974 - A suicide mission to Cyprus
  5. Histoire de l'Aéronautique française -2- l'épopée 1940-1960, Éditions France-Empire, Paris, 1978 (ISBN 2-7048-0205-X)
  6. Voir par exemple http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=108920 (Saint-Mandrier : Commémoration de la catastrophe aérienne de Prémian)

Voir aussi

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Bibliographie

L'ouvrage de référence en langue française sur le Nord 2501 est Le Noratlas de Xavier Capy, paru en octobre 1997 aux éditions Escale Éditions, (ISBN 2-912394-00-7).

Avions similaires

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Nord 2501 de Wikipédia en français (auteurs)

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