North American Free Trade Agreement

North American Free Trade Agreement

Accord de libre-échange nord-américain

Accord de libre-échange nord-américain (ALENA)
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Membres de l'ALENA

Création 1er janvier 1994
Type Zone de libre-échange
Siège Ottawa
Washington
Mexico
Langue(s) Anglais
Francais
Espagnol
Membre(s) Canada Canada
États-Unis États-Unis
Mexique Mexique
Site web nafta-sec-alena.org

L’ALÉNA ou Accord de libre-échange nord-américain (en anglais, North American Free Trade Agreement abrégé en NAFTA, en espagnol TLCAN: Tratado de Libre Comercio de América del Norte) est un traité créant une zone de libre-échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique. Il est entré en vigueur le 1er janvier 1994.

Sommaire

Historique

L'ALÉNA résulte de l'extension d'un accord précédant qui ne concernait que le Canada et les É.-U. : l'ALE (« Accord de libre-échange »), dont il reprend une bonne partie des principes.

Les négociations ont été lancées par le gouvernement des États-Unis sous la présidence de George Herbert Walker Bush , avec le représentant du gouvernement canadien, Brian Mulroney et son homologue mexicain, le président Carlos Salinas de Gortari. L'Accord a été signé le 17 décembre 1992 et est entré en vigueur le 1er janvier 1994.

Bien qu'il soit en partie une réponse au Traité de Maastricht qui a été signé le 7 février 1992, l'ALÉNA, qui avait commencé par l'établissement d'un Marché commun, n'a pas vocation à créer des institutions supranationales à pouvoir législatif, comme l'Union européenne, étant plus proche d'un traité international d'ordre économico-financier. Depuis son instauration, la plupart des produits grand public du continent nord-américain sont livrés avec des informations en trois langues : anglais, espagnol et français.

Buts

Objectifs de l’ALÉNA[1] :

  • Éliminer les barrières douanières et faciliter les échanges transfrontaliers des biens et des services,
  • Assurer les conditions d’une concurrence équitable dans la zone de libre-échange,
  • Augmenter substantiellement les occasions d’investissement au sein des trois pays membres,
  • Fournir une protection et une application adéquate des droits de propriété intellectuelle dans chacun des territoires,
  • Adopter des procédures efficaces de mise en œuvre, d’administration conjointe et de résolution des litiges,
  • Approfondir la coopération trilatérale pour étendre les bénéfices de l’accord.
  • Protection de l'environnement et des conditions de travail.

Résultats

L'ensemble des exportations canadiennes et mexicaines aux États-Unis ont plus que triplé depuis l'entrée en vigueur de l'ALENA en 1994.

Les exportations canadiennes aux États-Unis en 2006 représentent 302 milliards de dollars américains soit 75 % de l'ensemble des exportations du Canada.

Les exportations mexicaines aux États-Unis en 2006 représentent 198 milliards de dollars soit 79 % de l'ensemble des exportations du Mexique.

Les États-Unis exportent à la même date 380 milliards de dollars de marchandises à leurs partenaires de l'ALÉNA[2].

Monnaie commune

Le projet d'une monnaie commune au Canada, États-Unis et Mexique n'a jamais été abordé officiellement par les gouvernements des pays de l'ALENA et n'est pas un de ses objectifs, bien qu'il ait fait et fait toujours l'objet de discussions informelles dans les milieux financiers nord-américains.

L'ex-président mexicain Vicente Fox Quesada en a parlé en 2007 et a exprimé son espérance d'une meilleure intégration des pays de l'Alena y incluant une éventuelle monnaie commune.

Cette hypothétique monnaie unique (qui de fait reviendrait pour les États-Unis et le Mexique à la situation d'avant 1857 ou la pièce de 8 réales espagnole - dite pièce de 8 ou Peso mexicain - équivalait à 1 dollar des États-Unis et y avait cours légal) est la cible de critiques au Canada et aux États-Unis, tant de groupes nationalistes de gauche comme de droite, de groupes d'extrême gauche que de groupes altermondialistes ou de cartels divers représentant des intérêts privés.

Elle serait en revanche bien accueillie par les mexicains épargnants individuellement et/ou cotisants aux caisses de retraites, les mettant à leur avis à l'abri des dévaluations constantes du peso mexicain, une monnaie commune leur assurerait également une plus grande sécurité en termes de stabilité et d'inflation.

Ce projet monétaire est revenu à l'actualité en octobre 2008 avec les crises financières. [3]

Critiques

L'ALÉNA est aussi confronté à l'opposition de groupes altermondialistes, luttant plus généralement contre le libre-échange, qui sous sa forme actuelle se limite uniquement à des zones commerciales et traités économiques et ne permet, selon eux, qu'aux biens et services marchands de circuler librement, sans accorder les mêmes droits aux populations. L'égalité en droits ne pourrait donc être obtenue que par des accords politiques ainsi qu'un codéveloppement, et non par une action libre du marché. Ainsi, le cas du Mexique est souvent mis en avant, car si l'ALENA a permis au Mexique de tripler ses exportations, il a également augmenté considérablement la dépendance économique du Mexique vis à vis des Etats-Unis [4]: agriculture dévastée par l'arrivée des produits américains subventionnés, plus de remesas que d'Investissements Directs à l'Etranger (IDE) entre le Mexique et les États-Unis, désormais 70 % du commerce mexicain s'effectue exclusivement avec son voisin du Nord.

Sur le plan national aux États-Unis, le réformateur Ross Perot, deux fois candidat à l'élection présidentielle où il obtient en 1992 le score de 18,9% des voix, a activement lutté contre ce traité. Le parti réformateur, dont il a été le leader, milite aujourd'hui encore pour son abrogation et a fortiori contre son extension.

Certaines critiques[réf. nécessaire] aux États-Unis, non étayées par la réalité économique selon plusieurs experts[réf. nécessaire], lui reprochent d'avoir délocalisé les emplois bien payés de ce pays au Canada et au Mexique, de ne pas avoir fait grand-chose pour les ouvriers américains [réf. nécessaire], d'être responsable de la stagnation économique dont souffre la classe moyenne américaine et d'avoir causé la montée des inégalités salariales.

En février 2008, lors de la campagne pour l'élection présidentielle américaine de 2008, Hillary Clinton et Barack Obama ont déclaré souhaiter une application plus stricte des accords connexes portant sur les conditions de travail et l'environnement [5].

David Emerson (ministre canadien du Commerce international) répond que les problèmes économiques actuels des États-Unis ne découlent pas de l'ALENA mais de la crise des subprimes et qu'« il n'y a pas de doutes que si l'ALENA est rouvert, nous aurions notre liste de priorités »[6].

De son côté, John McCain, le candidat républicain à l’élection présidentielle, déclare le 26 mars 2008 vouloir négocier un traité de libre échange avec l'Union européenne[7].

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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