Ontariens

Ontariens

Ontario

50°42′N 86°3′W / 50.7, -86.05 (Ontario)

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Ontario
Drapeau de l'Ontario
Armoiries de l'Ontario
Drapeau Armoiries
Devise : Ut incepit fidelis sic permanet
(Latin : « Fidèle elle commença, fidèle elle restera »)
Ontario, Canada.svg
Pays Canada Canada
Capitale Toronto Flag.svg Toronto
Plus grande ville Toronto Flag.svg Toronto
Langues officielles Anglais, le Français étant cependant reconnu officiellement dans le système judiciaire et l'enseignement(assemblée législative, cour provinciale, région d'Ottawa)[1]
Lieutenant-gouverneur David C. Onley
Premier ministre Dalton McGuinty (Libéral ontarien)
Superficie 1 076 395 km2 (4e)
 - Terre 917 741 km2
 - Eau 158 654 km2 (14,7 %)
Population (2008)
 - Totale 12 977 059 hab. (1e)
 - Densité 12 94 hab./km2 (3e)
Admission dans la Confédération
 - Date 1er juillet 1867
 - Rang 1e
Représentation au Parlement
 - Sièges à la chambre des communes 106
 - Sièges au sénat 24
Abréviation postale ON
Préfixe de code postal K L M N P
Gentilé Ontarien, ontarienne
Fuseau horaire UTC -5 et -6
Domaine Internet .on.ca
Autres provinces et territoires du Canada

L'Ontario est la plus peuplée des provinces du Canada. Elle se trouve dans le centre-est du pays. Sa capitale est Toronto, qui est également la plus grande ville du Canada. Ottawa, la capitale du pays, se trouve aussi en Ontario. Sa population (2008) est de 12 891 787 personnes (Ontariens) [2] et sa superficie est de 1 076 395 km2. L'origine du mot ontario vient de la langue huronne dans laquelle il signifie « belle eau scintillante ».

Sommaire

Géographie

L'Ontario est bordé au nord par la baie d'Hudson, à l'est par le Québec, à l'ouest par le Manitoba et au sud par les États américains du Minnesota, Michigan, Ohio, Pennsylvanie, et New York. La plus grande partie de la frontière américaine se trouve dans les quatre Grands Lacs limitrophes : le lac Supérieur, le lac Huron (incluant la baie Georgienne), le lac Érié et le lac Ontario, qui donna à la province son nom ; ainsi que dans le fleuve Saint-Laurent.

La métropole et la capitale de la province est Toronto, le composant principal de la conurbation dite le « Golden Horseshoe » (le Croissant d'or) autour de l'extrémité ouest du lac Ontario. La capitale du pays, Ottawa, se trouve à l'extrême est de la province, sur la rivière des Outaouais, qui constitue la plus grande partie de la frontière québécoise.

D'autres villes incluent :


La ville de Niagara Falls et les chutes Niagara se trouvent sur la frontière new-yorkaise, près de Buffalo (New York, États-Unis).

La province est constituée de trois régions géographiques principales : le Bouclier canadien aux portions occidentale et centrale, une région majoritairement infertile, riche en minéraux et parsemée de lacs et de rivières ; la basse-terre de la baie d'Hudson au nord-est, principalement marécageuse et boisée ; et la région la plus populeuse (90 %) et tempérée, la vallée des Grands-Lacs et du Saint-Laurent, au sud-est. L'industrie et l'agriculture se concentrent dans cette région, avec son accès à l'océan Atlantique assuré par la voie maritime du Saint-Laurent. L'immigration depuis tous azimuts, surtout vers Toronto et ses banlieues, est en train de diversifier rapidement la composition ethnique de la province.

Économie

L'industrie principale de la province est la fabrication, se localisant particulièrement au Golden Horseshoe, la région la plus industrialisée du pays. Des produits d'importance particulière incluent les automobiles, le fer, l'acier, la nourriture, les appareils électriques, la machinerie, les produits chimiques et le papier. Le secteur haute-technologie est aussi important, surtout dans les régions de Waterloo et d'Ottawa. L'agriculture est aussi signifiante dans le sud-ouest et la vallée du Saint-Laurent, et l'industrie minière, surtout autour de Sudbury, est importante dans le Bouclier canadien. Les rivières de l'Ontario le rendent riche en énergie hydroélectrique. La filière Candu des centrales nucléaires, en difficulté, ne permet pas de fermer les énormes centrales au charbon dont celle de Nanticoke.

Histoire

Avant l'arrivée des Européens, la région était habitée par les peuples algonquiens (les Saulteux, les Cris et les Algonquins) et iroquoïens (les Iroquois, les Hurons et les Neutres).

Ontario, 1718

L'explorateur français Étienne Brûlé explora une partie de la région de la baie Georgienne de 1610 à 1612. L'explorateur anglais Henry Hudson navigua sur la baie d'Hudson et la baie James en 1611, ce qui permit à l'Angleterre de revendiquer les alentours, tandis que Samuel de Champlain atteignit le lac Huron en 1615 et les missionnaires français commencèrent à établir des missions aux abords des Grands Lacs. La colonisation française fut entravée par les hostilités avec les Iroquois, qui s'allièrent plus tard aux Anglais.

La Grande-Bretagne établit des comptoirs à la baie d'Hudson vers la fin du XVIIe siècle, commençant une lutte pour la domination de l'Ontario. Le traité de Paris en 1763 mit fin à la guerre de Sept Ans en cédant presque tout l'empire français en Amérique (la Nouvelle-France) aux Britanniques. La région aujourd'hui appelée Ontario fut annexée au Québec en 1774. La loi constitutionnelle de 1791 scinda le Québec en deux parties, les Canadas :

Les troupes américaines de la guerre de 1812 incendièrent Toronto en 1813. Après la guerre, beaucoup d'immigrants britanniques vinrent s'installer en Haut-Canada, et commencèrent à s'irriter contre l'aristocratique Family Compact qui gouvernait la région, de même que la Clique du Château gouvernait au Bas-Canada. Alors, la rébellion en faveur du gouvernement responsable se leva aux deux régions, sous Louis-Joseph Papineau par les Patriotes canadiens-français au Bas-Canada, et sous William Lyon Mackenzie au Haut-Canada par les "Patriots" écossais.

Bien que les deux rébellions fussent écrasées, le gouvernement britannique envoya lord Durham pour enquêter sur les causes des émeutes. Il recommanda l'octroi d'autonomie politique et la refusion des colonies afin d'assimiler les Québécois - les Britanniques du Haut-Canada étaient maintenant majoritaires aux Canadas. Les deux colonies furent alors fusionnées dans la Province du Canada en 1841, avec l'Ontario sous le nom de Canada-Ouest. Le gouvernement parlementaire autonome fut octroyé en 1849.

Craignant une possible agression américaine causée par la guerre de Sécession, le Canada, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse décidèrent de se fusionner dans la fédération (nommée à tort confédération) en 1867. Le conflit soutenu entre les deux parties de la Province du Canada causa leur séparation : elles entrèrent elles aussi dans la fédération comme deux provinces distinctes, l'Ontario et le Québec.

À la fin du XIXe siècle la partie du nord-ouest fut attribuée à l'Ontario, mais il y reste un fort courant séparatiste qui voudrait qu'elle soit rattachée au Manitoba.

Commençant avec la construction du chemin de fer transcontinental à travers les Grandes plaines jusqu'à la Colombie-Britannique, l'industrie ontarienne connut un grand essor. L'exploitation minière commença au début du XXe siècle. Le mouvement nationaliste au Québec poussa plusieurs sociétés commerciales à migrer vers l'Ontario. Toronto remplaça alors Montréal comme Métropole et Centre économique du Canada.

Les partis politiques provinciaux principaux sont les progressistes-conservateurs, les libéraux, et les néo-démocrates. Les droitistes progressistes-conservateurs de Mike Harris détrônèrent les gauchistes néo-démocrates en 1995 ; le gouvernement Harris mit en œuvre un programme néolibéral de coupures dans les dépenses sociales et d'abaissement des taxes (la « Révolution du bon sens »). Cette politique équilibra le budget mais fut dénoncée pour avoir entraîné une hausse de la souffrance et de la pauvreté, surtout à Toronto. En particulier, les critiques de ce gouvernement blâment les coupures au ministère de l'Environnement pour son manque de surveillance, responsable de la « tragédie de Walkerton », une épidémie d'E. coli causée par l'eau contaminée à Walkerton, qui causa plusieurs morts et maladies en mai 2000. Harris quitta son poste en 2002 et fut remplacé par Ernie Eves. Les Conservateurs furent défaits l'année suivante par le Parti libéral aux élections de 2003. Le chef de ce parti, le premier ministre actuel, est Dalton McGuinty. Il fut réélu en 2006.

Symboles provinciaux

Logo utilisé depuis 2007

La devise de l'Ontario est Ut incepit fidelis sic permanet (Fidèle elle commença, fidèle elle restera).

L'emblème et la fleur provinciale de l'Ontario est le trille blanc, Trillium grandiflorum. L'oiseau provincial est le Plongeon huard (Gavia immer), comme le Canada ; l'arbre provincial est le pin blanc (Pinus strobus), et le minéral provincial est l'améthyste.

Le français en Ontario

Plus de 548 940[3] francophones (Franco-Ontariens) habitent la province, la plus grande communauté francophone canadienne hors du Québec en nombre absolu mais pas en pourcentage (les francophones ne représentent que 3 à 4 % de la population ontarienne, à comparer aux 33 % de francophones du Nouveau-Brunswick, province officiellement bilingue). Seulement 62 % (Recensement 2001) des Franco-Ontariens utilisent encore le français comme langue d'usage, soit environ 340 000 personnes « effectivement » francophones (les autres, soit 38 %, ont adopté l'anglais comme langue d'usage[3]).

La population de langue française se trouve surtout concentrée dans les régions situées à proximité de la frontière avec le Québec, c'est-à-dire dans l'est ontarien (le long de la rivière des Outaouais) et le nord-est ontarien. Dans un seul comté de l'Ontario, celui de Prescott-Russell (jouxtant le Québec), les francophones sont numériquement majoritaires (à environ 66 % [4]), ce qui constitue un cas unique pour toutes les provinces du Canada se trouvant à l'ouest de la rivière des Outaouais.

La communauté francophone a le droit aux écoles et aux conseils scolaires en français, institutions gérées par les Franco-Ontariens eux-mêmes[citation nécessaire]. Au niveau de l'enseignement supérieur, il y a cinq universités bilingues où le français est une langue officielle : l'Université d'Ottawa, l'Université Saint-Paul, toutes deux situées à Ottawa, le Collège universitaire Glendon (de l'Université York) à Toronto, l'Université Laurentienne à Sudbury et le Collège militaire royal du Canada à Kingston. De plus, l'Université de Hearst, affiliée à l'Université Laurentienne, offre des cours en français dans une variété de programmes à ses campus de Hearst, Kapuskasing et Timmins.

Depuis 1986 la Loi sur les services en français garantit au public le droit de recevoir en français les services du gouvernement provincial. En cela, le Gouvernement de l'Ontario a fait des efforts considérables et réels pour améliorer et renforcer le statut du français en Ontario (sans aller jusqu'à officialiser cette langue minoritaire).

De plus il a tenu compte de l'influence et de la ténacité des organismes franco-ontariens pour veiller à respecter les droits linguistiques effectifs des francophones : par exemple, dans l'affaire de l'Hôpital Montfort, unique hôpital francophone de la Région d'Ottawa et institution très importante pour les Franco-Ontariens, que le Gouvernement ontarien avait prévu de fermer à la fin des années 1990, les autorités provinciales ont finalement dû trouver un compromis, en raison de la mobilisation de l'ensemble de la communauté, soutenue dans ce combat par le Gouvernement fédéral ; finalement l'hôpital a été maintenu ainsi que son statut officiel bilingue[citation nécessaire].

De nombreux étudiants anglophones qui habitent dans la province ont des connaissances scolaires du français (voire des connaissances approfondies), et la langue est apprise comme langue seconde (après leur langue maternelle, qui est l'anglais) par plusieurs milliers d'Ontariens anglophones, surtout à l'est de la province (proche du Québec). Comme partout au Canada anglophone, le français est la langue seconde privilégiée dans le système éducatif : si une minorité d'anglophones ontariens sont parfaitement bilingues (bien que ce nombre et le pourcentage augmentent sans cesse[citation nécessaire]), en revanche la très grande majorité des Ontariens apprennent le français à l'école et sont donc généralement capables de lire, de comprendre et de parler la langue dans le cadre de conversations simples[citation nécessaire].

Cependant, une nouvelle définition de la francophonie ontarienne, entrée depuis peu en vigueur, augmente le nombre de francophones de 52 000: cela tient à l'élargissement de la définition provinciale de ce qu'est un francophone. Un francophone ontarien sera donc, désormais, une personne qui a le français pour langue maternelle, pour langue d'usage, ou qui le connaît la langue française sans l'avoir pour langue maternelle. Ceci afin de ne plus exclure des statistiques les immigrants haïtiens, congolais, algériens... qui s'installaient en Ontario. En vertu de cette nouvelle définition, l'Ontario compte 580 000 francophones, ce qui correspond à 4,8 % de la population de la province [5].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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