Ordination de femmes dans l'Église catholique

Ordination de femmes dans l'Église catholique

Ordination des femmes dans l'Église catholique

L'ordination de femmes, dans l'Église catholique romaine est un sujet polémique, qui a été l'objet de revendications et a suscité des affirmations doctrinales. Elle relève du sacrement de l'ordre (l'ordination).

Sommaire

Positions théologiques

Les fondements théologiques de l'exclusion des femmes du ministère religieux catholiques sont exposées dans la déclaration Inter Insigniores de la congrégation pour la doctrine de la foi en 1976[1].

Selon la doctrine catholique romaine, le prêtre est un sacrificateur qui agit in persona Christi : dans la personne du Christ, « tenant le rôle du Christ, au point d’être son image même »[2]. Or, toujours selon la théologie catholique, « l’incarnation du Verbe [(Jésus)] s’est faite selon le sexe masculin : c’est bien une question de fait, (...) indissociable de l’économie du salut. » [3].

Les tenants de l'ordination des femmes arguent qu'un prêtre ne représente pas le Christ, agissant en son nom et non à sa place, soulignant que le sacrement du baptême est accessible aux femmes, sacrement qui se rend également in persona Christi[4]. Selon cette conception, les prêtres agissent "au nom de" et non à la place " du Christ, ce qui n'est pas de la foi catholique.

Selon la théologie catholique, exprimée par le Canon de la messe, si la messe est "le sacrifice de toute l'Eglise", l'offrande de tous les fidèles, laïcs comme religieux, hommes comme femmes, sacrifice dans lequel le prêtre n'est que ministre (Catéchisme de l'Eglise catholique article 1369 [5], comme le Christ l'a été de son père et de l'Humanité qu'il sauve, le prêtre déclare "ceci est mon corps " lorsqu'il élève l'hostie et non "ceci est le corps du Christ", c'est donc le Christ lui-même qui agit par le biais visible du prêtre : (Catéchisme de l'Eglise catholique article 1410 )"C’est le Christ lui-même, grand prêtre éternel de la nouvelle Alliance, qui, agissant par le ministère des prêtres, offre le sacrifice eucharistique. Et c’est encore le même Christ, réellement présent sous les espèces du pain et du vin, qui est l’offrande du sacrifice eucharistique [6]

L'argumentation des Catholiques favorables à l'ordination des femmes semblerait donc reposer sur une conception de l'Eucharistie et de la nature du prêtre qui n'est pas celle du Catholicisme, d'où des conclusions différentes.

La doctrine de l'humanité du Christ est mise à l'épreuve au profit de la gender theory qui abolit la distinction entre les hommes et femmes à laquelle le Catholicisme est attaché, ("Homme et femme Il les créa", Génèse) car elle entraîne la complémentarité des sexes, rend l'homme et la femme dépendant l'un de l'autre et donc aide à ce qu'ils soient attachés l'un à l'autre, prélude de l'amour qui doit unir toutes les créatures.

Le sacrement de l'ordre réservé aux hommes

Le décret Presbyterorum ordonis de 1965 rappelle que l'Église catholique se fonde notamment sur un passage de l'épître aux romains[7] pour justifier l'exclusivité masculine du sacerdoce : « (... ) même Seigneur, voulant faire des chrétiens un seul corps, où "tous les membres n'ont pas la même fonction" (Rom. 12, 4), a établi parmi eux des ministres qui, dans la communauté des chrétiens, seraient investis par l'Ordre du pouvoir sacré d'offrir le Sacrifice et de remettre les péchés »[8]

L'Église est attachée à l'idée d'égalité dans la dignité [9]et non dans la fonctionnalité, à la complémentarité plus qu'à l'interchangeabilité des sexes perçue de toute manière comme un leurre. Les différences physiques et psychologiques entre le sexes ont pour but qu'hommes et femmes s'appuient les uns sur les autres en vertu de leur talents respectifs . A ces différences psychologiques s'ajoute la différence la plus visible : la différence corporelle dont le but principal est la sexualité, c'est à dire l'union de l'homme et la femme par amour avec pour possibilité de perpétuer la vie, c'est-à-dire la Création divine [10]. Continuer l'œuvre de Dieu est le devoir de chaque être humain ; il doit le faire selon sa vocation. Transmettre la vie pour les uns ; transmettre les moyens de faire son salut pour quelques-autres.

Nota Bene : les femmes sont considérées par le Catholicisme comme hautement favorisées du fait de la maternité : elles portent les enfants, créatures divines, ce que les hommes ne pourront jamais faire et par là même, elles participent directement et plus intimement que les hommes, à continuer la Création divine [11]

Seule la femme participe à la création de la vie à un tel degré d'intimité (" L'homme, même s'il prend toute sa part dans cette fonction des parents, se trouve toujours «à l'extérieur» du processus de la gestation et de la naissance de l'enfant, et, à bien des égards, il lui faut apprendre de la mère sa propre «paternité». " Jean-Paul II, Mulieris Dignitatem chapitre VI, Maternité-Virginité).

Seul un homme peut assurer, en célébrant l'Eucharistie, le salut de la vie. La maternité est donc mise au même degré de dignité que l'ordination. Pour qu'un individu fasse son Salut Eternel, il faut d'abord qu'il soit mis au monde. L'homme et la femme transmettent la vie et la femme a le plus beau rôle ("Il faut donc que l'homme ait pleinement conscience de contracter une dette particulière envers la femme, dans leur fonction commune de parents " Jean-Paul II, Mulieris Dignitatem chapitre VI, Maternité-Virginité ); le prêtre transmet les moyens d'obtenir la Vie Eternelle, avec l'aide des religieuses.

Dans l'acception catholique, la maternité comme l'ordination sont non des droits mais des possibilités auxquelles chacun, peut répondre librement s'il y est appelé (vocation : vocare, appeler ) Un simple attrait, aussi noble soit-il, ne constitue pas une vocation; celle-ci doit être reçue et non pas seulement ressentie. Ainsi pour l'Église, l'attrait d'une femme au sacerdoce, tout noble et généreux qu'il soit, ne constitue pas un droit à le recevoir [12] ; de même beaucoup d'hommes, pensant avoir la vocation sacerdotale, se voient réorientés au séminaire vers une vocation laïque.

Les évêques comme successeurs des apôtres

Le Christ a choisi comme apôtres ceux qu’il voulait (cf. Mc 3,13-14 ; Jn 6,70) et il l’a fait en union avec le Père, « par l’Esprit Saint » (Ac 1,2), après avoir passé la nuit en prière (cf. Lc 6,12).) L'Église catholique pense que puisque Jésus a choisi des hommes comme apôtres, l’Église - le Corps du Christ - fidèle au choix du Seigneur, appelle des hommes à Son service. A travers elle c’est le Christ, prêtre et époux de l’Église qui continu d’agir comme il l’a fait pour choisir ses apôtres dont il a fait le fondement de son Église (cf Ap 21,14 et Ordination Sacerdotalis - Jean-Paul II).

  • Le Droit canon énonce au can. 1024 : « Seul un homme baptisé reçoit validement l'ordination sacrée » [13]
  • L'ordination rend l'ordinant image vivante du Christ prêtre, c’est-à-dire, comme l'affirment les Pères de l'Église « Que Pierre baptise, c'est Lui [le Christ] qui baptise ; que Paul baptise, c'est Lui qui baptise ; que Judas baptise, c'est Lui qui baptise » Saint Augustin (Tr VI, 7, p. 357).
  • Le Catéchisme de l'Église catholique, en 1992, rappelle que : « Le Seigneur Jésus a choisi des hommes pour former le collège des douze apôtres, et les apôtres ont fait de même lorsqu'ils ont choisi les collaborateurs qui leur succéderaient dans leur tâche. Le collège des évêques, avec qui les prêtres sont unis dans le sacerdoce, rend présent et actualise jusqu'au retour du Christ le collège des douze. L'Église se reconnaît liée par ce choix du Seigneur lui-même. C'est pourquoi l'ordination des femmes n'est pas possible. »[14]
  • Dans la lettre apostolique Ordinatio Sacerdotalis du 22 mai 1994, le pape explique : « C'est pourquoi, afin qu'il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l'Église, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc 22,32), que l'Église n'a en aucune manière le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église[15]. » Par ce propos, Jean-Paul II a nettement exprimé son souhait de clore définitivement le débat, mais on ne retrouve pas dans ce texte l’insistance des déclarations mettant proprement en jeu l’infaillibilité pontificale, ni la mise en cause de la foi. [16].

L'ordination des femmes comme diacre, prêtre ou évêque est explicitement interdite, et considérée comme impossible par l'Église romaine puisque seuls les candidats masculins peuvent parvenir au sacrement de l'ordination[17], avec l'explication qu'il s'agit d'une pratique inconnue dans l'histoire et la tradition de l'Église, du moins pour la prêtrise. L'Église catholique romaine considère que les choix récents dans certaines confessions chrétiennes d'ordonner des femmes à la prêtrise est un obstacle à l'Œcuménisme.

Le rôle des femmes dans l'Église catholique

Principes

C'est grâce à une femme que Dieu peut sauver le monde. La libre acceptation d'une femme, Marie permet à Dieu de s'incarner en la personne de Jésus Christ :"La femme se trouve au coeur de cet événement salvifique. " [18]. A plusieurs reprises l'Evangile montre des femmes en exemple : Marthe et Marie, Anne, Elisabeth, la Cananéenne, la samaritaine, la veuve de Naïm... Sur le chemin de croix et au calvaire ce sont encore les femmes qui restent fidèles. Ceux sont encore les femmes qui reçoivent en premier la Bonne Nouvelle de la Résurrection. Les hommes ne sont mis au courant que dans un second temps puisque c'est à une femme qu'est confiée la mission de le leur annoncer. La place de ces femmes de l’Evangile et en premier lieu celle de Marie montre bien le rôle absolument indispensable que les femmes ont à jouer dans l’Église et dans le monde : " Ainsi la «plénitude du temps» manifeste la dignité extraordinaire de la «femme». Cette dignité consiste, d'une part, dans l'élévation surnaturelle à l'union à Dieu en Jésus Christ, qui détermine la finalité profonde de l'existence de tout homme tant sur la terre que dans l'éternité. De ce point de vue, la «femme» est la représentante et l'archétype de tout le genre humain: elle représente l'humanité qui appartient à tous les êtres humains, hommes et femmes. Mais, d'autre part, l'événement de Nazareth met en relief une forme d'union à Dieu qui ne peut appartenir qu'à la «femme», à Maríe: l'union entre la mère et son fils. La Vierge de Nazareth devient en effet la Mère de Dieu." (Jean-Paul II, Mulieris Dignitatem chapitre Théotokos) [19].

Tout baptisé dans l'Église universelle est membre de l'Église catholique ; le Christ en est la tête. On peut être membre laïc ou religieux, selon sa vocation à laquelle, librement, on répond ou pas. « Le fait que le sacerdoce ministériel soit exclusivement réservé aux hommes n’empêche en rien les femmes d’accéder au coeur de la vie chrétienne » « Pour tous les chrétiens, elles sont appelées à être des modèles et des témoins irremplaçables de la manière dont l’épouse répond par l’amour à l’amour de son époux ». Benoît XVI

Si les femmes ne peuvent parler "in persona Christi", à la place du Christ (cf plus haut), elles peuvent parfaitement reproduire la sainteté de sa vie dans la vie religieuse. Et la sainteté est le seul but à atteindre de la vie terrestre pour l'Église catholique. La prêtrise n'est pas nécessaire pour cela.

Diaconesses

La doctrine et la discipline catholique romaine ne conçoit pas d'ordination sacramentelle de femmes à quelques degrés que ce soit.

Le titre de diaconesse a existé par le passé au sein de l'Église : sainte Geneviève est appelée ainsi. Les diaconesses étaient des veuves et des vierges chargées de catéchèse, assistance, baptème, animation de prières, etc).[20]. Ce rôle n'était jamais sacerdotal et conférait un rôle strictement laïc aux femmes. Toutefois, le mensuel Golias[réf. nécessaire] (favorable à l'ordination des femmes)indiquait dans le courant de l'année 2007 des textes et des trouvailles archéologiques montrant que cette interdictions n'avaient pas toujours été telle dans le Christianisme ancien.

Le concile de Vatican II a rétabli le diaconat comme un état permanent, les diacres étant spécifiquement chargés « d'administrer solennellement le baptême, de conserver et de distribuer l'eucharistie, d'assister au mariage au nom de l'Église et de le bénir, de porter le viatique aux mourants, de lire aux fidèles la Sainte Ecriture, d'instruire et d'exhorter le peuple, de présider le culte et la prière des fidèles, d'administrer les sacramentaux, de présider au rite des funérailles et de la sépulture. »[21] Ce rôle du diacre permanent est semblable à celui que tiennent les pasteurs protestants dans leur communauté.

«La doctrine catholique, exprimée dans la liturgie, le Magistère et la pratique constante de l'Église, reconnaît qu'il existe deux degrés de participation ministérielle au sacerdoce du Christ: l'épiscopat et le presbytériat. Le diaconat est destiné à les aider et à les servir. C'est pourquoi le terme sacerdos désigne, dans l'usage actuel, les évêques et les prêtres, mais non pas les diacres. Néanmoins, la doctrine catholique enseigne que les degrés de participation sacerdotale (épiscopat et presbytériat) et le degré de service (diaconat) sont tous les trois conférés par un acte sacramentel appelé « ordination », c'est à dire par le sacrement de l'Ordre.[22] »

En l'état actuel du droit canon, l'ordination de diaconesses est impossible dans l'Église romaine.

Abbesses

Pour le catholicisme, il n'y a pas d'obstacle de principe à confier à une femme la responsabilité pastorale d'une communauté, mais ce n'est pratiqué que dans un cas précis : celui d'une mère abbesse d'une communauté religieuse féminine.

Une mère abbesse est instituée à ce rôle par la bénédiction abbatiale (ce n'est pas une ordination, idem pour les abbés hommes) et a sur sa communauté une autorité ordinaire comparable à celle de l'évêque sur son diocèse.

Toutefois, les abbesses n'ont pas la faculté de célébrer pleinement l'Eucharistie, n'étant pas ordonnées, elles ne font que diriger les prières.

Le point de vue des catholiques favorables à l'ordination des femmes

Les partisans de l'ordination des femmes[réf. nécessaire] dans l'Église catholique évoquent le fait que Jésus ait apparu ressuscité la première fois à trois femmes, leur demandant d'annoncer la nouvelle de la résurrection aux apôtres. Il serait donc faux de croire que Jésus n'aurait choisi que des hommes pour la prédication. Le féminisme chrétien voit dans la non-reconnaissance des ministères exercés par des femmes et dans la non-ordination de femmes une participation de l'Église à l'oppression des femmes et au patriarcat.

Ordinations et ministères féminins

Affaires d'ordinations illicites

Le 25 juillet 2005 sur le fleuve Saint-Laurent, deux femmes revendiquant la qualité d'évêque, membres de l'organisation américaine Women's Ordination Conference (« Conférence pour l'ordination des femmes »), elles-mêmes non reconnues par l'Église catholique, ont accompli le rituel d'ordination à la prêtrise et au diaconat sur deux Canadiennes et sept Américaines :

Passant des paroles aux actes, les évêques Gisela Forster et Marie-Christine Mayr-Lumetzberger ont ordonné quatre femmes prêtres et cinq femmes diacres à l'occasion d'une cérémonie calquée sur le modèle catholique romain dont elles se réclament. [23]

Ces ordinations ne sont pas valides, souligne Mgr Anthony Meagher (archevêque de Kingston - Ontario, Canada), car «les personnes qui proposent de conférer ces « ordinations » n'ont pas l'autorité de le faire et les personnes voulant être « ordonnées » ne sont pas éligibles». Le geste de ces femmes entraîne l'excommunication latae sententiae, c'est-à-dire que leur excommunication découle directement de leur consentement à l'ordination et que le Vatican n'a pas besoin de la prononcer pour qu'elle soit effective.

Article connexe : Ludmila Javorová.

Le Vatican a édicté un décret annonçant qu'une excommunication immédiate et automatique des femmes prêtres ainsi qu'à celle des évêques les ayant ordinés[24].

Notes et références

  1. Inter Insigniores : Déclaration de la sacrée Congrégation de la Doctrine de la Foi sur la question de l’admission des femmes au sacerdoce ministériel, texte sur le site womenpriests.org
  2. Inter Insigniores,§ 25, particulièrement note 16
  3. Inter Insigniores,§ 28, Site womenpriests.org
  4. Suzanne Tunc, Des femmes aussi suivaient Jésus. Essai d'interprétation de quelques versets des évangiles, Desclée de Brouwer, 1998, extrait sur womenpriests.org
  5. Catéchisme de l'Église Catholique - IntraText
  6. Catéchisme de l'Église Catholique - IntraText
  7. Rom 12. 4
  8. Décret sur le ministère et la vie des prêtre, Presbyterorum ordonis, 7/12/1965
  9. http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P1C.HTM Catéchisme de l'Eglise Catholique, article 369 et suivants  :" Égalité et différence voulues par Dieu-369 L’homme et la femme sont créés, c’est-à-dire ils sont voulus par Dieu : dans une parfaite égalité en tant que personnes humaines, d’une part, et d’autre part dans leur être respectif d’homme et de femme. " Être homme ", " être femme " est une réalité bonne et voulue par Dieu : l’homme et la femme ont une dignité inamissible qui leur vient immédiatement de Dieu leur créateur (cf. Gn 2, 7. 22). L’homme et la femme sont, avec une même dignité, " à l’image de Dieu ". Dans leur " être-homme " et leur " être-femme ", ils reflètent la sagesse et la bonté du Créateur." L’un pour l’autre " – " une unité à deux " -article 371 Créés ensemble, l’homme et la femme sont voulus par Dieu l’un pour l’autre. La Parole de Dieu nous le fait entendre par divers traits du texte sacré. " Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Il faut que je lui fasse une aide qui lui soit assortie " (Gn 2, 18). Aucun des animaux ne peut être ce " vis-à-vis " de l’homme (Gn 2, 19-20). La femme que Dieu " façonne " de la côte tirée de l’homme et qu’il amène à l’homme, provoque de la part de l’homme un cri d’admiration, une exclamation d’amour et de communion : " C’est l’os de mes os et la chair de ma chair " (Gn 2, 23). L’homme découvre la femme comme un autre " moi ", de la même humanité."
  10. http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P1C.HTM CEC article article 372 L’homme et la femme sont faits " l’un pour l’autre " : non pas que Dieu ne les aurait faits qu’" à moitié " et " incomplets " ; Il les a créés pour une communion de personnes, en laquelle chacun peut être " aide " pour l’autre parce qu’ils sont à la fois égaux en tant que personnes (" os de mes os... ") et complémentaires en tant que masculin et féminin (MD 7). Dans le mariage, Dieu les unit de manière que, en formant " une seule chair " (Gn 2, 24), ils puissent transmettre la vie humaine : " Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre " (Gn 1, 28). En transmettant à leur descendants la vie humaine, l’homme et la femme comme époux et parents, coopèrent d’une façon unique à l’œuvre du Créateur (cf. GS 50, § 1).
  11. http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/apost_letters/documents/hf_jp-ii_apl_15081988_mulieris-dignitatem_fr.html ("La maternité comporte dès son origine une ouverture particulière à cette personne nouvelle: c'est justement là le «rôle» de la femme. Dans cette ouverture, dans la conception et l'enfantement, la femme «se trouve par le don désintéressé d'elle-même». Le don de la disponibilité intérieure à accepter l'enfant et à le mettre au monde est lié à l'union matrimoniale qui, comme on l'a dit, devrait constituer un moment particulier du don de soi réciproque de la part et de la femme et de l'homme. La conception et la naissance d'un nouvel être humain s'accompagnent, selon la Bible, de ces paroles de la femme-mère: «J'ai acquis un homme de par le Seigneur» (Gn 4, 1). L'exclamation d'Eve, «mère de tous les vivants», se répète chaque fois que vient au monde un nouvel être humain, elle exprime la joie de la femme et sa conscience de participer au grand mystère de la génération éternelle" Jean-Paul II, Mulieris Dignitatem chapitre VI, Maternité-Virginité )
  12. http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P4R.HTM article 1578
  13. CIC n°1024
  14. CEC §1577
  15. Ordinatio Sacerdotalis §4
  16. J.-P. TORRELL, Note sur l’herméneutique des documents du magistère – à propos de l’autorité d’Ordinatio sacerdotalis, Freiburger Zeitschrift für Philosophie und Theologie, Fribourg, 44, 1997, 176-194
  17. « Seul un homme baptisé reçoit validement l'ordination sacrée. » Voir canon 1024
  18. http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/apost_letters/documents/hf_jp-ii_apl_15081988_mulieris-dignitatem_fr.html Mulieris Dignitatem chapitre II FEMME - MÈRE DE DIEU
  19. Mulieris Dignitatem, Jean-Paul II, 15 août 1988 - Lettre Apostolique
  20. Théo, Encyclopédie catholique, Fayard - Article « Diaconesse ».
  21. Constitution dogmatique sur l'Église Lumen gentium, n°29.
  22. Catéchisme de l'Église Catholique, § 1554.
  23. Voir l'article complet du Devoir.
  24. Vatican says will excommunicate women priests, Reuters, 29 mai 2008

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  • TUNC Suzanne, Brève histoire des femmes chrétiennes, éd. Cerf, 1989
  • TUNC Suzanne, Des femmes aussi suivaient Jésus. Essai d'interprétation de quelques versets des évangiles, éd. Desclée de Brouwer, 1998
  • TURMEL Christiane, "Les femmes en situation de responsabilité dans l’Église catholique en France", Revue de droit canonique,t. 46/1, 1996, p. 53-58.
  • VALLIN Pierre, « Le ministère des femmes dans l’Église », Études, déc. 1977, p. 685-689
  • VAN DEN HELM Ad, "La femme dans l’Église catholique : un statut mar­gi­na­lisant", Revue de droit canonique,t. 46/1, 1996, p. 37-52.
  • VAN EYDEN René, « La femme dans les fonctions liturgiques », in Concilium, n°72 : cahier « Le ministère dans les assemblées liturgiques », 1972, p. 63-76.
  • WIJNGAARDS John, L'ordination des femmes dans l'Église catholique, éd. Association Chrétiens autrement, 2005
  • WILLAIME Jean-Paul, "La responsabilité des femmes dans les Églises protestantes", Revue de droit canonique,t. 46/1, 1996, p. 75-86.
  • WILLAIME Jean-Paul, "L'accès des femmes au pastorat et la sécularisation du rôle du clerc dans le protestantisme", Archives de Sciences Sociales des Religions : "La religion, frein à l'égalité hommes/femmes ?", juil.-sept 1996.
  • WOW, « Voici l’heure : Célébration de l’appel des femmes à un presbytérat renouvelé dans l’Église catholique – A Celebration of Womens’Call To A renewed Priesthood In The Catholic Church » – Première conférence internationale sur l’ordination des femmes, Dublin, Irlande, 29 juin- 1er juillet 2001.
  • WOW, Ottawa, juillet 2005 : deuxième conférence œcuménique internationale de WOW sur l'ordination des femmes

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