Ouest sauvage

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Conquête de l'Ouest

Paul Kane, Camping on the prairie, huile sur papier, imprimée en 1846. La scène montre Paul Kane (1810-1871) accompagné de son guide dans les Grandes Plaines du Dakota
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Au XIXe siècle, la conquête de l'Ouest désigne le processus d'appropriation par la force d'un territoire gigantesque, qui s'étend en Amérique du Nord, entre le Mississippi et l'océan Pacifique. Cette région, qui correspond à l'Ouest sauvage dans l'historiographie américaine, tombe progressivement sous la souveraineté américaine après de nombreuses guerres.

Le concept de conquête de l'Ouest fut élaboré pour le grand public essentiellement à l'époque de John Ford pendant les années 1950 à l'aide d'un grand nombre de films de westerns réalisés à Hollywood.

Les différences entre le mythe construit et les faits historiques sont mis en valeur dans cet article.

Sommaire

Approche historique

American Progress. Représentation de la conquête de l'Ouest américain en 1872 par John Gast.

Le gouvernement américain n'a jamais déclaré la guerre aux Amérindiens qu'il a quasiment exterminés, d'ailleurs cet épisode historique n'a jamais été vraiment classé officiellement comme un génocide. Le déclin des tribus amérindiennes fut la continuité en Amérique du Nord de la disparition des civilisations précolombiennes d'Amérique du Sud, perpétrées par les Espagnols.

Causes principales

La conquête de l'Ouest a concerné des milliers d'individus qui se sont déplacés vers l'Ouest du continent nord-américain pour des raisons très diverses : les uns allaient chercher fortune, ou tout au moins espéraient-ils trouver de meilleures conditions d'existence. Les brochures des compagnies ferroviaires vantaient la fertilité et l'immensité des terres de l'Ouest. La hausse des prix agricoles poussait les jeunes couples à émigrer. Les épidémies des vallées de l'est et la malaria dans le sud des États-Unis s'opposaient au climat sain de la côte ouest.

Chronologie de la conquête

Durant le XVIIIe siècle, les Français installèrent plusieurs avant-postes pour contrôler le commerce de fourrures du bassin du Mississippi.

La colonie anglaise de Virginie et le riche marchand londonien John Hanbury, allié aux frères de Georges Washington s'y intéressent aussi. En 1748, leur Ohio Company obtient le feu vert pour coloniser le Territoire de l'Ohio, le long de cet affluent du Mississippi, dans un processus qui mènera à la guerre de Sept Ans.

En 1784, 1785, 1787 des ordonnances, proposées par Thomas Jefferson, sont votées par le Congrès des États-Unis au sujet des territoires du Nord-Ouest, situés au nord de l'Ohio.

Les ordonnances de 1785 et de 1787 prévoient un découpage méthodique de développement du pays. L'ordonnance de 1785 prévoit que le nord-ouest soit découpé en townships de format carré de six milles de côté. Au même moment, au sud, démarre la spéculation sur les terres du comté de Bourbon qui se traduisent par le scandale de Yazoo Land.

En 1787, il est prévu qu'une fois ouverte à la population et arpentée, une région deviendra un territoire sur lequel un gouverneur, un secrétaire, et un tribunal de trois juges, nommés par le Congrès, auront autorité.

Guerre contre le Mexique

Article détaillé : Guerre américano-mexicaine.

Guerres contre les Amérindiens

Article détaillé : Guerres indiennes.

Les acteurs et les moyens de la conquête

La conquête vue de la côte Est

La conquête sur les Amérindiens ne fait pas l'unanimité parmi les Américains : certains partisans de la Destinée manifeste veulent imposer par la force la civilisation américaine. Pour eux, les indigènes qui refusent la « civilisation » doivent disparaître par des moyens violents : mise sous tutelle dans des réserves, tactique de la terre brûlée, guerres, répressions. Des généraux tels que Philip Sheridan ou William Tecumseh Sherman étaient favorables au massacre des Amérindiens. Mais « ce sentiment n'est pas partagé par le gouvernement fédéral, par l'ensemble des officiers et par l'opinion publique de l'Est »[1]. D'autres souhaitent en effet que l'acculturation se fasse sans violence, par la négociation, l'éducation et l'évangélisation. Certains philanthropes, journalistes et ethnologues militent pour le respect des Amérindiens et pour l'arrêt des massacres, après la Guerre de Sécession.

L'armée américaine

L'armée américaine participe à la déportation et au massacre des indiens, et protège les convois de chariots traversant les grandes plaines. Les « tuniques bleues » se sont souvent conduites de la pire des façons, massacrant, pillant, volant et brûlant des villages entiers d'Amérindiens, notamment à Wounded Knee en 1890, et à Sand Creek. La principale défaite des soldats américains eut lieu en 1876 à Little Big Horn, dans un affrontement entre le septième de cavalerie et une union de tribus sioux et cheyennes. Les Indiens perdirent 26 hommes, contre plus de 200 pour les tuniques bleues. Le général George Armstrong Custer, commandant le régiment, y trouva également la mort. Ce fut la dernière victoire des cavaliers de la plaine.

La colonisation blanche

Entre 1840 et 1860, 360 000 personnes se lancent sur les pistes du Far West[2].

  • La colonisation de l'Ouest sauvage est encouragée par le gouvernement fédéral. Au cours du XIXe siècle, le congrès américain vote des lois favorisant l'implantation des fermiers à l'ouest du Mississippi. En 1790, on recensait environ 100 000 Américains à l'ouest des Appalaches. Ils sont près de 7 millions en 1840[3].
  • Les colons n'étaient pas des miséreux : il s'agissait pour la plupart d'agriculteurs américains disposant d'un capital de départ pour refaire leur vie dans l'Ouest.
    Un cavalier du Pony Express, vers 1861
    La piste du Pony Express, du Missouri à la côte Ouest.
  • Les richesses et la mise en valeur de l'ouest américain attiraient également des étrangers : la ruée vers l'or fit venir des Européens, des Latino-Américains et des Chinois en Californie.
  • Les pistes et le chemin de fer : la révolution des transports a accompagné la conquête de l'Ouest.

Les colons américains empruntent les pistes de l'Oregon (Oregon Trail) ou de Californie, dans des charriots bâchés et surchargés, immortalisés par la littérature et plus tard par le cinéma (westerns). Ils sont souvent escortés ou protégés par la cavalerie américaine. La traversée du continent est une véritable aventure pleine de dangers : blizzard dans les Montagnes Rocheuses, attaques des Indiens attendant les pionniers. Les convois avancent à la vitesse d'une vingtaine de kilomètres par jour. Ils s'arrêtent à des points d'étape connus dans les Grandes Plaines (Chimney Rock, Scott's Bluff, Ash Hollow, etc.). Devant leur avancée, les bisons fuient et le mode de vie des Amérindiens s'en trouve bouleversé. Le long des pistes sont érigés des forts qui se transforment rapidement en marchés. On voit même apparaître, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les premiers hôtels le long des routes. L'écrivain américain Mark Twain a décrit ces convois de pionniers dans son roman intitulé Mes folles années.

La pénétration des Américains suit la piste de Santa Fe, qui dès le début du XIXe siècle est parcourue par des liaisons régulières sur 1 000 km. À Santa Fe, les Américains vendent des armes et de la pacotille ; ils remportent avec eux des peaux de bisons achetées aux commancheros et des blocs d'argent de l'Arizona. En 1858, les lignes de diligences assurent des liaisons régulières entre San Francisco et Saint-Louis. Les pistes sont progressivement abandonnées avec le développement des liaisons ferroviaires, surtout après l'achèvement du premier chemin de fer transcontinental le 10 mai 1869. La maîtrise du territoire américain passe aussi par la mise en place du Pony Express, le premier service postal qui allait du Missouri à la côte ouest (1860–1861). Le courrier était alors acheminé à dos de cheval. Mais dès 1861, le télégraphe transcontinental permet une liaison instantanée entre les deux extrémités du pays.

Le mythe de l'Ouest sauvage

La Frontière et l'esprit pionnier

Piste de l'Oregon. Chariot bâché de pionniers américains

La Frontière désigne une limite mouvante entre les États en structuration de la colonisation du continent américain par les États-Unis et le Canada d'une part, et les peuplades indigènes. Cette frontière ne cessa d'être repoussée vers l'Ouest, suivant la formule populaire de Horace Greeley « Go West, young man, Go West, and grow with your country ! » (Pars pour l'Ouest, jeune homme, pars pour l'Ouest ! Et grandis avec ton pays !).
Le Far West représentait alors des milliers d'hectares de terres et des opportunités de réussite. Lorsque se termina la guerre contre le Mexique, les territoires de la cession mexicaine devinrent américains (1848) et la Californie s'ajouta aux États de l'Union (1850). Ainsi, la Frontière cessa d'être une limite au-delà de laquelle les ressources en bisons et terres étaient supposées inépuisables. La Californie se développa ensuite par le biais de l'interface pacifique, attirant Chinois et Européens qui avaient fait le voyage par bateau. Ce fut ensuite la Ruée vers l'or, fièvre qui fit pousser certaines villes comme des champignons.

Il fut ensuite traversé par le cheval de fer, comme les peuplades aborigènes l'appelaient, ce qui supprima définitivement sa connotation aventuresque : le territoire passait dans l'ère des transports modernes, et la compagnie de diligences Wells Fargo devenait une institution financière.

Au sortir de cette époque, la seconde moitié du XIXe siècle laissait encore des espaces à coloniser, la Frontière ne disparut pas physiquement : ainsi la structuration de l'État de l'Oregon au nord de la Californie, continuant des forêts de Redwoods dont certains à la taille légendaire, fut-elle un passage obligé pour les trappeurs et aventuriers qui achèveraient l'aventure des colonies d'Amérique du Nord en Alaska, notamment dans le Klondike. Les conditions météorologiques allaient laisser cet espace acheté à la Russie tsariste encore longtemps un sanctuaire pour la Nature.

La Frontière ? Métaphoriquement, elle n'a jamais disparu de la mentalité américaine ; les hommes médiatiques s'y réfèrent comme les Européens à leur passé médiéval.

  • exemple : to circle the wagons lorsqu'une entreprise connaît des difficultés, est une invitation pour ses salariés à se « serrer les coudes » et prendre la tempête à bras le corps ; l'expression fait référence aux chariots des colons qui empruntaient les pistes menant vers la Californie. D'autres expressions renvoient à l'esprit pionnier qui caractérise la mentalité américaine.

Dans la littérature

On retrouve l'histoire d'une famille de pionniers dans La Petite Maison dans la prairie. Ces livres sont très bien faits et racontent le mode de vie, le quotidien, les difficultés de leur vie en Amérique au XIXe siècle.

L'Or. La merveilleuse histoire du général Johann August Suter : Ce court roman de Blaise Cendrars est une biographie imaginaire d'un aventurier suisse, John August Suter, ayant décidé de faire fortune aux Etats-Unis, dans la première moitié du XIXè siècle. Après avoir écouté le récit de nombreux colporteurs, voyageurs et gens de passage, il décide de partir pour la Californie. L'arrière plan historique de la Conquête de l'Ouest est donc omniprésent dans ce roman.

Au cinéma

Article détaillé : Western.

Les idéalistes

John Wayne se joint au lyrisme des films de John Ford pour légitimer la conquête de l'Ouest aux yeux d'un public américain pour lequel seulement deux générations s'étaient écoulées depuis les dernières charges de la cavalerie américaine sur les camps situés dans les territoires remis aux Indiens par les derniers traités.

Le premier s'y attelle en 1961 avec le film Les Comanches (The Comancheros) réalisé par Michael Curtiz ; on y voit des Peaux-rouges développer des techniques de combat observées chez l'armée Việt Cộng qui résiste obstinément au moment de la sortie du film à la théorie des dominos : ils pillent un fort de l'armée et lancent des raids avec les carabines de l'armée américaine qu'ils ont volées.

Les deux sont réunis, Wayne comme acteur, et Ford comme réalisateur, dans le film, sorti en 1962 : La Conquête de l'Ouest (How The West Was Won), coréalisé avec Henry Hathaway et George Marshall. Il est remarquable que la traduction française choisie donne Conquête de l'Ouest, alors que la mémoire américaine conserve l'idée toute faite d'un « Ouest sauvage » (Wild West).

La production des western lyriques légitimant le mythe du blanc agressé qui protège son lopin de terre alloué par les autorités fédérales (three acres and a mule) est tellement fleuve qu'elle occulte toute forme de remise en question : c'est une succession de légendes bravaches et d'aventuriers violents, obsédés par la gagne.

La guérilla menée par Geronimo au Nouveau-Mexique, sa reddition, puis le spectacle du Magic Circus de transforma l'idée d'Ouest sauvage en champ de foire, guère plus différent d'une fête foraine en Europe.

Le cinéma achèvera cette identification avec le film traité sur le mode de l'ironie Wild Wild West, « parodie d'une parodie » des années 1960 (Les Mystères de l'Ouest).

Les réalistes

Little Big Man, film d'Arthur Penn avec Dustin Hoffman et une scène-clé lors de bataille de Little Big Horn, n'a pas obtenu le succès auprès du public. Ce film militant dénonçait les massacres, parfois de manière caricaturale, comme cette scène de fin, d'une cruauté extrême pour l'époque, où la cavalerie tue l'orphelin et la jeune mère dans l'attaque du dernier camp indépendant de la nation indienne.

Moins partisan, le magnifique Jeremiah Johnson de Sydey Pollack illustrait ce que pouvaient être les relations entre hommes de la frontière et indiens.

Le genre était tombé en désuétude, balayé par la fin du lyrisme des années soixante qu'un personnage cynique et désabusé joué magistralement par Clint Eastwood avait achevé d'enterrer par le western spaghetti, la production était orientée vers le film de science-fiction tentant de reproduire le phénomène La Guerre des étoiles.

C'est alors que sortit sur les écrans un film fleuve, d'une durée de deux heures quarante en version cinéma et plus de trois heures en version longue, qui réhabilitait devant le public américain ébahi la cause des Indiens des grandes plaines : Kevin Costner fit un carton au box-office avec Danse avec les loups.

  • Les Sioux y parlaient en langue lakota sous-titrée à l'écran, ce que les critiques avaient prophétisé comme l'échec assuré auprès de spectateurs peu habitués à lire les sous-titres au cinéma.
  • La cavalerie américaine, hélas un peu caricaturée sous la forme d'un ramassis de voyous illettrés pleins de préjugés vis-à-vis des peuplades indigènes.
  • Le portrait des Amérindiens, lyrique, ne tombait pas non plus dans l'hagiographie fascinée (scène de la vengeance suite au massacre gratuit des troupeaux de bisons par les trappeurs).

Into the West, télésérie de 6 épisodes de 2 heures se déroulant entre les années 1820 et 1890 racontant l'histoire sur 6 générations de colons "blancs" et d'Amérindiens Lakota et Cheyenne.

Notes et références

  1. Philippe Jacquin, Daniel Royot, Go West! [...], page 103
  2. Philippe Jacquin, Daniel Royot, Go West ! [...], p. 124
  3. Philippe Jacquin, Daniel Royot, Go West! , page 80

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Philippe Jacquin, Daniel Royot, Go West ! Histoire de l'Ouest américain d'hier à aujourd'hui, Paris, Flammarion, 2002, ISBN 2-08-211809-6
  • David Cornut, Little Big Horn, autopsie d'une bataille légendaire, Parçay-sur-Vienne, Anovi, 2006, ISBN 978-2-914818-28-5
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