PRAG

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Agrégation de l'enseignement supérieur

Les concours nationaux d'agrégation sont des concours publics et nationaux permettant de recruter des professeurs des universités dans les disciplines universitaires[1] relevant traditionnellement des facultés de droit et sciences économiques et des facultés de médecine.

Sommaire

Histoire

Les concours d'agrégation dans les facultés datent de plusieurs siècles pour recruter une catégorie d'enseignants intitulés "agrégés des facultés". Avant 1963, le corps des «agrégés des facultés de droit» était assimilé au corps des «maîtres de conférences» de l'époque. En 1963, le corps des agrégés des facultés de droit est devenu le corps des «maîtres de conférences agrégés des facultés de droit» puis en 1971 le corps des «maîtres de conférences des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion». Ce dernier a été intégré dans le corps des professeurs des universités lors de sa création en 1979.

L'agrégation des facultés a existé quelques années pour les sciences et les lettres et durant longtemps pour la pharmacie et la médecine. Elle existe toujours pour le droit.

L'agrégation de médecine a été créée en 1823 pour le recrutement d'agrégés dans les facultés de médecine de Paris, Montpellier et Strasbourg. Le statut du 16 novembre 1874 sur l'agrégation des Facultés institue quatre sections d'agrégés (anatomie et physiologie ; sciences physiques ; médecine pure et médecine légale ; chirurgie et accouchement). En 1875, le concours devient national et est destiné à pourvoir toutes les facultés et écoles ; il a lieu à Paris. En 1887, les épreuves d'admissibilité sont fixées de la manière suivante : les sujets sont tirés au sort et comprennent un exposé oral des titres et travaux et une leçon de ¾ heure avec 3 à 4 heures de préparation. Les épreuves d'admission comprennent une leçon d'une heure (après 24 ou 48 heures de préparation libre) et des épreuves pratiques. La thèse d'agrégation est supprimée.

L'agrégation de pharmacie, supprimée en 1968, est réapparue de 1995 à 1997.

Fonctionnement

On distingue :

Les épreuves comportent :

  • pour le premier concours, une discussion des travaux des candidats et au plus trois leçons; l’admissibilité est prononcée après la discussion des travaux et une leçon;
  • pour le second concours, deux épreuves dont une consistant en une discussion avec les candidats sur leurs travaux et sur leurs activités.

Le jury de chaque concours d’agrégation comprend le président, nommé par le ministre chargé de l’enseignement supérieur parmi les professeurs de la discipline considérée, et six autres membres nommés par le ministre chargé de l’enseignement supérieur sur proposition du président du jury ; quatre de ces membres sont des professeurs de la discipline concernée. Les deux autres membres du jury sont choisis parmi les professeurs d’une autre discipline ou parmi les personnalités françaises ou étrangères du secteur public ou du secteur privé connues pour leurs compétences ou leurs travaux dans des domaines liés à la discipline considérée.

Les candidats déclarés reçus, nommés dans le corps des professeurs des universités, sont affectés à un établissement, compte tenu, dans la mesure où les besoins du service le permettent, de leur rang de classement au concours et y sont installés[2].

En 2009, il est ouvert un « premier concours » pour le recrutement de professeurs des universités des disciplines juridiques, politiques, économiques et de gestion, dans les trois disciplines suivantes : droit public, histoire du droit et des institutions et sciences économiques[3] et un « second concours » pour le recrutement de professeurs des universités des disciplines juridiques, politiques, économiques et de gestion, en vue de pourvoir cinq emplois en droit public[4].

Le concours de l'agrégation des facultés est parfois controversé [réf. nécessaire], car on y voit un mode de recrutement qui donnerait une part trop faible à la recherche [réf. nécessaire] et favoriserait l'endogamie (un recrutement restreint à une élite) [réf. nécessaire]. Certains professeurs recrutés par ce biais, le plus souvent dans les disciplines juridiques, abandonneraient immédiatement la recherche [réf. nécessaire] pour se consacrer à des activités plus lucratives de conseil pour des cabinets d'avocats d'affaires ou de membres de conseils d'administration de grands groupes [réf. nécessaire].

L'agrégation de l'enseignement supérieur est différente de l'agrégation du secondaire : l'agrégé du secondaire qui enseigne à l'université est souvent appelé « PRAG » (PRofesseur AGrégé en poste dans le supérieur), l'agrégé des facultés est, quant à lui, professeur des universités (PU) et occupe le niveau le plus élevé des enseignants universitaires[5]. Si le concours de l'agrégation respecte les règles d'anonymat par une épreuve d'admissibilité écrite, les épreuves de l'agrégation du supérieur relèvent davantage du concours sur dossier comme l'usage le veut dans les recrutements universitaires. Les candidats à l'agrégation de l'enseignement supérieur sont titulaires d'un doctorat et souvent Maître de conférence des Universités.

Notes et références

  1. site du ministère de l'enseignement supérieur.
  2. Décret n°84-431 du 6 juin 1984 fixant les dispositions statutaires communes applicables aux enseignants-chercheurs et portant statut particulier du corps des professeurs des universités et du corps des maîtres de conférences, article 2
  3. Arrêté du 3 mars 2009 fixant les modalités d'inscription en vue de pourvoir des emplois de professeur des universités dans les disciplines juridiques, politiques, économiques et de gestion pour le premier concours national d’agrégation de l’enseignement supérieur en droit public, en histoire du droit et des institutions et en sciences économiques pour l’année 2009 (lire sur Légifrance)
  4. Arrêté du 30 mars 2009 fixant les modalités d'inscription en vue de pourvoir des emplois de professeur des universités dans les disciplines juridiques, politiques, économiques et de gestion pour le second concours national d’agrégation de l’enseignement supérieur en droit public pour l'année 2009 (lire sur Légifrance)
  5. Un certain nombre de professeurs des universités, notamment dans les sciences humaines, sont titulaires de l'agrégation du secondaire, mais il ne s'agit pas d'une condition sine qua non.

Voir aussi

Articles connexes


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