Palluat de Besset

Palluat de Besset

Famille Palluat de Besset

Famille stéphanoise célèbre[1] qui fait partie aussi bien de la noblesse de France que de la noblesse pontificale. En effet, Joseph Palluat de Besset (1836-1895) fut annobli par Sa Sainteté le Pape Léon XIII au titre de Comte héréditaire en 1888 pour services rendus à l'Eglise.

Elle a participé à l'industrialisation du Forez au cours du XIXe. En 1845, se crée la maison Palluat & Testenoire qui dispose de 12 moulinages et de 19 filatures et emploie directement 300 ouvriers. En 1913, les Palluat de Besset possèdent plus de 1600 hectares de terres, ce qui fait d'eux les plus grands propriétaires terriens du département. Aujourd'hui, ils possèdent encore près d'un millier d'hectares principalement sur les communes de Nervieux et de Sainte-Foy-Saint-Sulpice.

Sommaire

Armes

Les armes de cette famille sont les suivantes : De gueules, à un fer de lance d’argent, la pointe en bas, aboutissant à un croissant montant de même, et soutenu d’un lion d’or et d’un aigle d’argent affrontés, le lion à dextre et l’aigle à senestre, au chef cousu d’azur, chargé d’une rose d’argent accostée de deux étoiles d’or.

Cette famille est à l'origine la branche cadette de la famille Paluat de Jalamondes, originaire de Savoie et aujourd'hui éteinte, dont la noblesse remonte au moins au XIVe siècle. Les membres de cette famille portaient pour armes : D'or, à trois oeillets de gueules sur une même tige de sinople. Les supports sont une minerve et un lion. Certains Palluat de Besset portent encore ces armes. La devise actuelle de la famille est en réalité celle des Paluat de Jalamondes : Animus et prudentia.

Généalogie

I. Charles Palluat (+ 1394), suivit avec 100 hommes de pied Amédée VI, comte de Savoie surnommé le "Comte Vert", lorsqu'il passa en Sicile en 1368, dont :

II. Guillaume Palluat (1391-...), dont :

III. Etienne Palluat, dont :

IV. Guillaume Palluat épouse en 1432 Jeanne de Pélapussins.Il servit longtemps les comtes de Savoie dans leurs armées et occupa par la suite une charge dont on a connaissance que par un acte de la souveraine chambre des comtes de Chambéry en date du 9 novembre 1499. Cet acte garde et maintient Jean Palluat dans sa qualité de noble à cause grâce aux charges que ses ancêtres avaient remplies. Dont :

V. Etienne Palluat, conseiller du comte de Savoie et juge-mage dans la principauté de Tarentaise, il sut mériter par ses lumières et ses belles qualités la confiance de ce souverain, ainsi que l'estime de ses compatriotes dans des moments critiques. Il avait épousé une demoiselle de Polins ou Polans dont naquit celui qui suit.

VI. Jean Palluat épouse Anne de La Vernée en 1495, il se livra, comme son père, à l'étude des belles lettres. Il fut secrétaire intime du duc de Savoie. Dont :

VII. Claude Palluat, seigneur de Serre, épouse Philiberte de Ponceton, dont :

VIII. Antoine Palluat, dont :

IX. Jean Palluat épouse Marguerite de Besset (1595-1623) en 1613, dont :

X. Jean de Palluat-Besset (1622-1697) épouse Jeanne Roussier en 1645, procureur du Roi en l'élection (1655), premier échevin de Saint-Etienne (1669), avocat au parlement (1681), conseiller du Roi (1681). Dont :

XI. Noël de Palluat-Besset (1645-1717) épouse Antoinette Blachon, procureur du Roi en l'élection, dont :

XII. Jean de Palluat-Besset (+1750) épouse en 1722 Marguerite Bernou de Nantas (+ 1778), procureur du Roi en l'élection, secrétaire du Roi en 1745, dont :

XIII. Claude de Palluat-Besset (1723-...), seigneur de la Vionne, procureur du Roi en l'élection, épouse en 1759 Catherine Vincent, fille d'un ancien échevin de Saint-Etienne, dont :

XIV. Antoine Palluat de Besset (1759-1830) épouse en 1800 Catherine Forissier de Bagnol, il représente sa famille à l'assemblée de la noblesse du Forez en 1789, et est le donateur de la place Saint-Charles de Saint-Etienne sur laquelle s'élève la Cathédrale Saint-Charles. Dont :

XV. Claude-Henry Palluat de Besset (1806-1886), marié en 1832 avec Louise Peyret-Dubois (1813-1880), il fut président de la Chambre de Commerce de Saint-Etienne (1866-1871) et maire de Nervieux (1873-1880) [2]. Dont :

XVI. Joseph-Emile (1836-1895), Comte Palluat de Besset (1888-1895, annobli par le Pape Léon XIII en 1888) s'investit dans la politique au niveau local, il fut en effet maire de Nervieux de 1886 à 1895. Il devint chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. Les trois premiers enfants sont nés du premier mariage de Joseph avec Claire de Chapel (1842-1866). Les neuf autres sont nés du mariage (1871) avec Marguerite d'Humières (1847-1892) née au Château de Conros dans le Cantal[3]. De Joseph descendent tous les Palluat de Besset qui vivent à l'heure actuelle.

  1. Henry (1862-1931), Comte Palluat de Besset (1895-1931), épouse Marcelle d'Adhémar (1872-1916) en 1892. Il fut comme son père chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand et maire de Nervieux. Il présida la Société Hippique de la Loire.
  2. Alfred (1863-1942) épouse Jeanne Roux de La Plagne en 1892.
  3. Edith (1866-1870)
  4. Roger (1872-1938) épouse Mathilde Perquer (1875-1952) en 1898.
  5. Louise (1873-1892[4])
  6. André (1875-1920) épouse Isabelle Dubernad (1880-1964).
  7. Thérèse (1876-1892)
  8. Jeanne (1877-1940) épouse Jean de Pina de Saint-Didier (1869-1901) en 1896 puis Xavier de Villèle (1872-1935) en 1908.
  9. Maurice (1879-1947) épouse Raphaëlle Pavin de Lafarge (1888-1948), petite-fille de Léon Pavin de Lafarge, fondateur du cimentier Lafarge SA.
  10. Robert (1880-1941), diplômé de l'Ecole de Commerce et de Tissage de Lyon (actuellement EM Lyon) en 1904, il est décoré de la Croix de Guerre 1914-1918. Après la démobilisation, il devient l'associé de son frère Alfred pour le compte de la maison Palluat & Testenoire qu'ils liquident au début de la crise économique des années 1930. Il épouse Marie Bellon (1887-1980) en 1908.
  11. Bernard (1882-1918), explorateur, lieutenant, mort pour la France, sans postérité.
  12. Marie (1888-1969) épouse Robert Desvernay en 1916.

Sources

La Tour Varan, Armorial et Généalogies des Familles qui se rattachent à l'Histoire de Saint-Etienne ou aux Chroniques des Châteaux et des Abbayes, 1854.

La Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la Noblesse, tome XI, 1776.


Notes

  1. Une rue de Saint-Etienne porte son nom.
  2. Une petite histoire de la CCI de Saint-Etienne-Montbrison http://www.forez-info.com/encyclopedie/histoire/3027-une-petite-histoire-de-la-cci-de-saint-etienne-montbrison.html
  3. C'est la propre tante de Robert d'Humières, homme de lettres français connu pour ses traductions des oeuvres de Rudyard Kipling. Son père, Eugène d'Humières (1811-1890) a épousé Anna de Dampierre (1815-1897), ce qui lie indirectement la famille Palluat de Besset avec la Maison de Dampierre, l'une des plus prestigieuses de l'Histoire de France.
  4. Marguerite d'Humières et deux de ses filles (Louise et Thérèse) sont mortes en 1892 dans l’explosion d’une chaudière du bateau-salon Mont-Blanc, accosté au port d’Ouchy.
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