Arguments sur l'existence de Dieu

Arguments sur l'existence de Dieu

Au cours de l'histoire de la philosophie et de la théologie de nombreux arguments en faveur et en défaveur de l'existence de Dieu ont été émis. Le Dieu dont il est question ici est ce que l'on nomme parfois le Dieu des philosophes, à savoir le Dieu des grandes religions du Livre (judaïsme, christianisme, islam), tel qu'il a été conceptualisé par les philosophes. Ses attributs sont d'être le créateur du monde, omniscient, omnipotent, omniprésent et bon. Cet article s'efforce de recenser les principaux arguments sur l'existence de Dieu, c'est-à-dire ceux ayant été les plus invoqués et discutés.

Sommaire

Arguments pour l'existence de Dieu

Arguments métaphysiques et logiques

L'argument ontologique

Article détaillé : Argument ontologique.

Cet argument a été proposé à de multiples reprises, il peut se formuler sous la forme générale du syllogisme suivant :

  1. Dieu est un être parfait (par définition).
  2. Or, l'existence est une perfection.
  3. Donc, Dieu a pour propriété l'existence.

Une version célèbre est celle d'Anselme de Cantorbéry, dans son Proslogion. Son argument est que Dieu est l'être tel que rien ne se peut penser de plus grand, et cela tant dans l'intellect que dans la réalité. Ainsi, selon lui, pensant à l'être le plus grand, nous ne pouvons penser réellement que Dieu n'est pas : la pensée de Dieu implique son existence[1],[2].

Descartes a proposé une autre version : « [...] je ne puis concevoir Dieu sans existence, il s'ensuit que l'existence est inséparable de lui, et partant qu'il existe véritablement : non pas que ma pensée puisse faire que cela soit de la sorte, et qu'elle impose aux choses aucune nécessité, mais, au contraire, parce que la nécessité de la chose même, à savoir de l'existence de Dieu, détermine ma pensée à le concevoir de cette façon. Car il n'est pas en ma liberté de concevoir un Dieu sans existence (c'est-à-dire un être souverainement parfait sans une souveraine perfection), comme il m'est libre d'imaginer un cheval sans ailes ou avec des ailes. » [3].

L'argument ontologique a subi de nombreuses réfutations dont le principe général est que l'existence d'une chose ne peut être prouvée qu'à partir de son observation et non à partir de sa définition. Kant a consacré une longue partie du livre II de la Critique de la raison pure à réfuter l'argument ontologique sur lequel d'après lui deux grands autres arguments pour l'existence de Dieu, la preuve cosmologique et la preuve physico-théologique (appel au dessein), reposent.

Pour Kant, l'existence n'est pas une propriété intrinsèque, on ne peut pas légitimement dire que l'existence appartienne au concept de Dieu : c'est confondre le contenu conceptuel et le prédicat existentiel d'une chose. Ainsi pour Kant, le concept de Dieu demeure le même, qu'il existe ou pas : ce « concept de Dieu » ne prouve rien, n'indiquant qu'une possibilité[4],[5]. Afin de l'illustrer, Kant prend l'exemple suivant  : « Cent thalers réels ne contiennent rien de plus que cent thalers possibles. Car, comme les thalers possibles expriment le concept et les thalers réels, l'objet et sa position en lui-même, au cas où celui-ci contiendrait plus que celui-là, mon concept n'en serait pas le concept adéquat. Mais je suis plus riche avec cent thalers réels qu'avec leur simple concept (c'est-à-dire avec leur possibilité). »

L'argument cosmologique ou argument de la cause première

Article détaillé : Cause première.

Cet argument a été proposé par Aristote[6]., repris en cela par Thomas d'Aquin[7] .

Sa forme générale est le raisonnement suivant :

  1. Si l'univers est compréhensible, alors tout a une cause, la cause a elle-même une cause et ainsi de suite.
  2. Or Si la suite est infinie alors l'univers n'est pas compréhensible (ce qui viole la première prémisse)
  3. Donc la suite n'est pas infinie. Il existe une cause ultime ou cause première qui n'est causée par rien et que l'on peut appeler Dieu.

Cet argument a été repris avec plusieurs variantes par Thomas d'Aquin dans la Quinquae viae, qui est une méthode reconnue par l’Église Catholique pour démontrer l'existence de Dieu (cf infra).

Kant en a proposé une réfutation indirecte en le fondant sur l'argument ontologique. D'après lui, après avoir observé la contingence du monde, l'argument cosmologique doit poser l'existence d'un être nécessaire ; il est alors obligé de recourir à l'argument ontologique, qui déduit du concept de Dieu qu'il existe. Or l'argument ontologique est invalide, donc l'argument cosmologique l'est aussi d'après ce raisonnement de Kant.

Arguments empiriques

L'argument téléologique ou l'appel au dessein

L'appel au dessein ou argument téléologique postule qu'il existe des fins dans la nature ce qui implique l'existence d'un principe intelligent, ordonnateur du monde, c'est-à-dire d'un Créateur[8]. C'est l'argument classique de la théologie naturelle connu pour la formulation qu'en a donné William Paley :

« Supposons qu'en marchant dans la lande je tombe sur une pierre et qu'on me demande comment la pierre est arrivée là; je pourrais répondre que, à ma connaissance, elle était là de tout temps; il ne serait peut-être pas facile de montrer non plus l'absurdité de cette réponse. Mais supposez que j'avais trouvé une montre sur le sol, et qu'on me demande comment la montre était arrivée à cet endroit, je ne penserais même pas à ma précédente réponse, qu'à ma connaissance, la montre était là de tout temps. » [9]

Ceci rappelle le distique de Voltaire :

L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger[10].

L'argument téléologique peut se formuler sous la forme du syllogisme suivant :

  1. Il existe de l'ordre dans la nature
  2. Or la matière ne produit pas spontanément de l'ordre
  3. Donc la cause de l'ordre de la nature est intentionnelle

Les exemples de phénomènes finalisés dans la nature, invoqués pour justifier la première prémisse, sont le plus souvent tirés de l'ordre apparent du monde vivant. Plus récemment, le principe anthropique a été utilisé comme justification.

L'argument téléologique est une raison pour laquelle nombre de philosophes des Lumières ont opté pour une position déiste (Kant, Voltaire, Rousseau,...). Il a été en grande partie affaibli par l'hypothèse de la sélection naturelle qui explique l'organisation du vivant sans recourir à Dieu (invalidation de la seconde prémisse). Les théories du dessein intelligent en sont une résurgence, discréditée dans la communauté scientifique.

Cet argument avait déjà été critiqué par Hume dans les Dialogues sur la religion naturelle [11]. Il montre en effet, en s'appuyant essentiellement sur notre ignorance, qu'il peut y avoir une genèse de l'ordre sans intention démiurgique : 1. Tout d'abord, nous passons inconsidérément de notre ignorance des causes réelles à la certitude d'un dessein divin ; cette dernière certitude reflète donc surtout le fait que nous n'avons pas d'autres hypothèses plausibles à dispositions ; 2. ensuite, nous ne connaissons pas assez bien la matière pour décider a priori qu'elle ne contient aucun principe d'ordre.

L'l'argument de la superfluité est une réponse à l'argument téléologique.

L'argument moral

« Mais alors, que deviendra l’homme, sans Dieu et sans immortalité ? Tout est permis, par conséquent, tout est licite ? » Fédor Dostoïevski[12]

L'argument moral prend plusieurs formes, il peut correspondre au modus tollens suivant :

  1. Si Dieu n’existe pas alors les valeurs morales objectives n’existent pas.
  2. Or les valeurs morales objectives existent.
  3. Donc, Dieu existe.

Il est évident que c'est la première prémisse qui est la plus critiquable. En effet, chaque humain est doué d'une conscience morale et il n'y a nulle raison d'invoquer Dieu pour expliquer son origine d'après certains athées. En particulier la psychologie évolutionniste fournit différentes explications de l'apparition de l'altruisme (sélection de parentèle, altruisme réciproque). L'argument moral peut ainsi être contré par l'argument de la superfluité.

Non seulement il n'apparaît pas nécessaire de faire appel à Dieu pour expliquer un sens moral inné chez l'homme, mais en outre il a été élaboré des morales laïques, c'est-à-dire des théories définissant le bien et le mal en ne faisant pas référence à Dieu. L'utilitarisme prouve par l'exemple que l'on peut se passer de la croyance en Dieu pour justifier l'existence de règles éthiques abstraites.

L'argument du consensus universel

C'est un argument proposé par Cicéron (De natura deorum), suivant lequel la croyance universelle des peuples en quelque chose de divin est une preuve suffisante pour établir son existence. Dans ce cas, la minorité des non-croyants serait en leur défaveur[13],[14].

Cet argument est un sophisme Argumentum ad populum, un cas particulier d'argument d'autorité où la majorité est prise comme autorité compétente pour connaître Dieu.

Qu'il y ait une écrasante majorité de personnes qui soutiennent une opinion ne prouve en aucun cas sa véracité. De nombreux exemples peuvent être pris à l'appui de cela telle la croyance universelle en une époque reculée au géocentrisme (le Soleil tournant autour de la Terre).

Si certains théologiens ont défendu l'existence d'un sensus divinitatis (Calvin[réf. nécessaire]) d'autres penseurs ont soutenu que la croyance en Dieu est une illusion, une erreur universelle de nos facultés cognitives au même titre que la perception du bâton rompu dans l'eau.

Une réflexion approfondie amènerait d'ailleurs à être plutôt surpris de l'existence d'incroyants dans un monde crée par Dieu. Pourquoi Dieu a-t-il permis qu'une telle désobéissance envers lui - fut-elle minoritaire - soit possible ? C'est l'argument de l'existence de l'incroyance en défaveur de l'existence de Dieu.

L'argument de la révélation

Article détaillé : révélation.

Les textes sacrés sont la parole de Dieu révélée aux hommes donc ils doivent être crus. Le christianisme propose une version forte de cet argument, à savoir l'incarnation de Dieu en Jésus-Christ et de sa présence réelle dans l'Eucharistie (argument christique).

Plusieurs reproches peuvent être adressés à cet argument[15] dont :

  • C'est une pétition de principe, l'existence de Dieu est prouvée par l'existence de sa parole qui l'implique déjà. Ce qui reste à prouver pour les athées c'est que ces textes sacrés sont bel et bien la parole de Dieu. La présentation générale suivante montre bien la faille :
  1. Les textes sacrés affirment l'existence de Dieu
  2. Or ces textes sont véridiques car parole de Dieu
  3. Donc, Dieu existe
La seconde prémisse contient déjà la conclusion !
  • La pluralité des révélations. Il existe de nombreuses religions incompatibles prétendant être fondées sur la parole de Dieu, soit Dieu s'est révélé à plusieurs reprises et de manière incohérente (ce qui ne correspond pas à l'attitude attendue d'un être bon et omniscient) soit certaines de ces religions sont fausses. Si on accepte ce dernier cas de figure, il faut utiliser un critère extérieur à la révélation pour discerner parmi les religions révélées lesquelles sont vraies. Cela revient à admettre que la (prétention à la) révélation ne suffit pas à prouver la vérité d'une religion.

Les trois religions monothéistes ne convergent pas sur le miracle de la Révélation. Comme le précise Franz Rosenzweig dansL’Étoile de la Rédemption, « l'Islam diffère des deux autres du fait que, chez lui, ce miracle n'est pas signé . Le Coran est un miracle par lui-même, un miracle magique donc, et il acquiert une légitimité comme miracle non pas du fait qu'il est prédit d'avance, mais qu'il est inexplicable : c'est un Nouveau Testament sans l'Ancien »[réf. insuffisante].

La présentation classique par l'Église catholique

Article détaillé : Quinquae viae.

Pour l'Église catholique (comme le soulignent, entre autres, les encycliques Fides et Ratio, 1998, et Humani Generis, 1950, et le motu proprio Sacrorum Antistitum, 1910), la raison humaine est capable par ses seules forces (c'est-à-dire indépendamment de toute démarche de Foi ou de Révélation) d'arriver à la certitude de l'existence de Dieu.

Plusieurs textes bibliques vont dans ce sens :

  • Sagesse 13, 1-10 : « Insensés par nature tous les hommes qui ont ignoré Dieu, et qui n'ont pas su, par les biens visibles, voir Celui qui est, ni, par la considération de ses œuvres, reconnaître l'Ouvrier. Mais ils ont regardé le feu, […] les astres, comme des dieux […]. Si, charmés de leur beauté, ils ont pris ces créatures pour des dieux, qu'ils sachent combien le Maître l'emporte sur elles ; car c'est l'Auteur même de la beauté qui les a faites. Et s'ils en admiraient la puissance et les effets, qu'ils en concluent combien est plus puissant celui qui les a faites. Car la grandeur et la beauté des créatures font connaître par analogie Celui qui en est le Créateur. Ceux-ci pourtant encourent un moindre reproche ; car ils s'égarent peut-être en cherchant Dieu et en voulant le trouver. […] D'autre part, ils ne sont pas non plus excusables ; car, s'ils ont acquis assez de science pour arriver à connaître le monde, comment n'en ont-ils pas connu plus facilement le Maître ? »
  • Romains 1, 20 : « Depuis la création du monde, ses attributs invisibles se laissent comprendre et contempler dans les créatures, spécialement son éternelle puissance et sa divinité. En sorte qu'ils sont inexcusables… »

L'Eglise catholique depuis l'encyclique Æterni Patris (1879) ) du pape Léon XIII reconnaît la validité de la Quinquae viae, les 5 preuves de Thomas d'Aquin considéré comme l'auteur de référence en la matière. Ce point de doctrine a été rappelée par le pape Jean-Paul II dans l'encyclique Fides et Ratio et plusieurs déclarations[16],[17].

Ces cinq preuves sont :

  1. la preuve par le mouvement (au sens large : mouvement dans l'espace ou bien transformation) : tout être en mouvement est mis en mouvement par un autre ; or on ne peut pas remonter de proche en proche à l'infini, il faut un être immobile capable de communiquer le mouvement à d'autres êtres, un « moteur immobile » ;
  2. il existe un enchaînement de causes à effet dans la nature, or il est impossible de remonter de causes à causes à l'infini ; il faut nécessairement une Cause Première : c'est Dieu ;
  3. les êtres de notre univers sont « contingents », ils sont indifférents à exister ou à ne pas exister : s'ils existent, c'est parce qu'un autre être, lui même contingent, les a amenés à l'existence ; l'ensemble de tous les êtres contingents est lui même contingent, et là encore on ne peut pas remonter indéfiniment : il faut un « être nécessaire » (sinon, rien n'existerait, ce que Leibniz résumait ainsi : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? »), un être qui ne peut pas ne pas exister ; comme il est nécessaire, il est nécessairement ce qu'il est, il ne peut pas être autre chose que ce qu'il est, il a donc en lui toutes les perfections possibles (sinon, il aurait pu avoir une perfection de plus, il aurait pu être différent de ce qu'il est ; de plus, une perfection possible qui existerait sans se trouver dans cet être nécessaire infiniment parfait, d'où viendrait-elle ? qui lui communiquerait son existence ?) ;
  4. le degré de perfection des êtres : C'est une preuve reprise de Platon, qui a remarqué qu'il y a des perfections dans les choses (bien, beau, amour, etc.) mais à des degrés différents. Or il faut nécessairement qu'il y ait un Être qui possède ces perfections à un degré maximum, puisque dans la nature toutes les perfections sont limitées ;
  5. on observe un ordre dans la nature. Or à tout ordre il faut une intelligence qui le commande. Cette Intelligence ordinatrice est celle de Dieu.

Les trois première preuves sont des formes différentes de l'argument de la cause première. Elles utilisent une régression infinie et invoquent Dieu pour y mettre fin. Le cinquième argument est l'appel au dessein.

Les autres arguments, y compris l'argument ontologique de Saint Anselme, ne bénéficient pas de la recommandation de l'Église. L'argument de S. Anselme est considéré comme éventuellement intéressant sur le plan de la spiritualité (de la méditation), mais dénué de valeur probante (puisqu'on passe du domaine des idées à une conclusion dans le domaine du réel)[réf. nécessaire]. Le « pari de Pascal » est difficilement compatible avec l'enseignement de l'Église, puisqu'il met en valeur un aspect d'incertitude, là où l'Église insiste sur la nécessité de parvenir à une certitude (préalable à l'acte de Foi).

Les autres arguments

  • l'argument cosmologique de la Kalâm dans l'Islam, basé sur le principe de la cause première[18].
  • L'argument historique : soutenu dans les premières sociétés du Proche-Orient ancien. L'homme serait trop anxieux pour avoir la possibilité de libérer lui-même un esprit assez créatif afin de résoudre ses problèmes et être réellement responsable des premières inventions. D'autre part, il serait trop égocentrique pour s'orienter de lui-même vers une société organisée, sans qu'une force venue d'ailleurs la lui ait originellement imposée.
  • L'argument panthéiste, qui définit le divin comme le Tout[19]. Un des premiers à définir cet argument est Spinoza, bien que sans employer le mot de « panthéisme »[20].
  • L'argument de la limite de la connaissance humaine qui par corollaire établit un domaine au-delà de ces limites – donc un domaine dans lequel on peut placer Dieu. Cet argument est proche de la notion de croyance proposée par Kant[21].
  • L'argument anthropologique pour l'existence de Dieu, présenté par le Dr Gregory A. Boyd[22]. Il y est établi que notre univers ne pourrait pas avoir créé des êtres personnels (c'est-à-dire aimants, rationnels, conscients, moraux, et motivés par un but) sans que notre environnement ne le soit aussi, parce que sinon il ne nous correspondrait pas, et ce serait comme si la nature accouchait d'un poisson alors qu'elle ne contient pas d'eau.

Arguments contre l'existence de Dieu

Arguments métaphysiques et logiques

L'existence de Dieu est invérifiable et donc vide de sens

Selon la théorie vérificationniste de la signification, le sens d'un énoncé est déterminé par ses conditions de vérification.

Or Dieu n'est pas un être dont l'existence puisse être testée empiriquement, en conséquence tout énoncé sur l'existence ou l'inexistence de Dieu - comme de nombreux concepts métaphysiques - est dépourvu de sens. L'intérêt de cet argument est qu'il supprime le débat concernant l'existence ou l'inexistence de Dieu, puisque cela n'est pas démontrable, dans un sens ou dans l'autre.

Argument de la régression à l'infini

Cet argument est une réponse à l'argument de la cause première.

Si Dieu permet d'expliquer la création du monde, d'où provient la création de Dieu lui-même ?

Si Dieu préexiste au monde, cela suppose soit l'existence d'un monde avant le nôtre (et alors d'où vient-il ? Là encore la régression à l'infini menace) soit qu'il existe hors du monde et du temps.

Argument épistémique : l'argument de la superfluité

Articles détaillés : Principe de parcimonie et Dieu bouche-trou.

Cet argument présente la forme générale :

  1. Dieu n'est pas nécessaire pour expliquer le monde
  2. Or, il ne faut croire qu'aux entités nécessaires pour expliquer le monde
  3. Donc, il ne faut pas croire en Dieu

La seconde prémisse correspond au rasoir d'Ockham disant que « les entités ne doivent pas être multipliées par delà ce qui est nécessaire ». Autrement dit, ne doit être postulée l'existence que de ce qui est nécessaire pour expliquer le monde.

Cette objection est consignée dans la Somme Théologique de St Thomas D'Aquin :

« Ce qui peut être accompli par des principes en petit nombre ne se fait pas par des principes plus nombreux. Or, il semble bien que tous les phénomènes observés dans le monde puissent s'accomplir par d'autres principes, si l'on suppose que Dieu n'existe pas ; car ce qui est naturel a pour principe la nature, et ce qui est libre a pour principe la raison humaine ou la volonté. Il n'y a donc nulle nécessité de supposer que Dieu existe »[23]

Soulignons d'abord que l'argument de la superfluité est un argument épistémique, c'est-à-dire qu'il montre qu'il ne faut pas croire en Dieu et non que Dieu n'existe pas. Pour reprendre l'expression de St Thomas « nulle nécessité de supposer que Dieu existe » n'implique pas que Dieu n'existe pas. Cet argument mène ainsi au plus à une présomption d’athéisme, c'est-à-dire à penser que l’athéisme est la position la plus raisonnable.

Cette conclusion est elle-même discutable. Qu'il n'y ait aucune raison de croire qu'une entité existe suffit-il pour justifier que l'on croie qu'elle n'existe pas ? Peter van Inwagen soutient que l'argument de la superfluité ne peut conduire qu'à l'agnosticisme, c'est-à-dire la suspension du jugement quant à l'existence de Dieu. D'après lui, seule une preuve de l'inexistence de Dieu peut rendre raisonnable l'athéisme, et non l'absence de preuves en faveur du théisme. Il utilise pour cela une analogie : l'absence de preuves de l'existence d'extraterrestres intelligents ne justifie pas que l'on ne croie pas en elle. En l'absence de preuve en faveur ou en défaveur, il est le plus raisonnable de ne rien croire au sujet des intelligences extraterrestres. Il en irait de même pour Dieu[24]. Van Inwagen récuse ainsi la position d'Euclide de Mégare qui pensait que « Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve ».

En outre pour que la conclusion de l'argument soit valide, que cela soit dans une formulation athée forte ou une formulation agnostique faible, encore faut-il que sa prémisse le soit, à savoir que l'on puisse expliquer tous les phénomènes existants sans invoquer Dieu.

La théologie naturelle a longtemps fait prédominer l'idée que la complexité et l'ordre régnant dans le monde, en particulier chez les êtres vivants, nécessitait l'existence de Dieu pour être expliqués (argument du dessin, décrit supra)

A notamment été invoqué comme phénomène nécessitant l'existence de Dieu :

Si certains de ces phénomènes ont reçu une explication scientifique ce n'est pas le cas de tous.

La théorie synthétique de l'évolution a permis d'expliquer l'organisation du vivant et l'apparition de l'homme sans recourir à un créateur, la conscience morale peut elle-même s'expliquer en termes évolutionnistes (cf supra), de même différentes théories sont avancées pour expliquer l'apparition de la vie, l'apparition du monde et l'apparition de la conscience pose bien plus de problèmes (respectivement problèmes du Big Bang et problème difficile de la conscience).

Toutefois, l'argument de la superfluité soutient que tous les phénomènes naturels peuvent recevoir une explication scientifique et non que celle-ci a été apportée en l'état actuel de la science. Cette conviction repose sur le fait que des explications ont déjà pu être fournies pour des phénomènes dont on était autrefois sûr qu'ils faisaient appel à Dieu. Par ailleurs, quelle valeur a un « Dieu bouche-trou » qui n'est postulé que pour combler les lacunes de la science ? Faire appel au divin est d'autant moins fournir une explication que l'origine même du divin n'est pas expliquée (argument de la régression à l'infini).

Arguments empiriques

Arguments de l'indigence de la Création

L'argument de l'indigence de la Création provient de la question suivante : Comment Dieu, être parfait, aurait-il pu créer un monde imparfait ?

Il se présente sous la forme suivante

  1. Dieu est parfait et créateur du monde par définition
  2. Donc sa Création est parfaite
  3. Or la Création est imparfaite
  4. Donc il n'existe pas un être parfait créateur du monde

Il se décline sous plusieurs formes. Est présenté ici l'argument de l'existence du mal et l'argument de l'existence de l'incroyance (le mal et l'incroyance étant proposés comme cas particuliers d'imperfection du monde)

Argument de l'existence du mal
Article détaillé : théodicée.

Cet argument se résume ainsi : Comment peut-il exister un Créateur du monde omnipotent et bon sachant que le mal existe en ce monde ? De l'existence du mal sur la Terre il semble que l'on peut en conclure que celle-ci n'a pas été créée par un être bon et omniscient. Deux attributs divins apparaissent en contradiction.

Dans sa formulation complète, donnée par Lactance, le problème est : « Dieu ou veut éliminer le mal et ne le peut (vult tollere mala neque potest), ou le peut et ne le veut pas (aut potest et non vult), ou ne le veut ni le peut (neque vult neque potest), ou le veut et le peut (potest et vult). S’il le veut et ne le peut, il est impuissant (inbecillus), ce qui ne convient pas à Dieu (quod in deum non cadit). S’il le peut et ne le veut, il est méchant (invidus), ce qui est tout aussi étranger à Dieu (aeque alienum a deo). S’il ne le peut ni ne le veut, il est à la fois impuissant et méchant (inbecillus et invidus), il n’est donc pas Dieu. S’il le veut et le peut, ce qui convient à Dieu, d’où vient donc le mal ou pourquoi ne le supprime-t-il pas ? »[25]

Pour résoudre cette question les théologiens ont développé de nombreuses solutions que l'on nomme théodicée. On peut reprendre ici une typologie des théodicées dressée par Paul Clavier[26] :

  • Les théodicées optimistes
    • Les théodicées de la Compensation selon lesquelles le mal subi injustement dans cette vie sera compensée dans l'au-delà. Elles prêtent le flanc à la critique que certaines souffrances ne sauraient être dédommagées.
    • Les théodicées du prix de la liberté. Dieu aurait crée les humains doués de libre-arbitre, capable de choisir par eux-mêmes entre le bien et le mal, l'existence du mal est la conséquence nécessaire de la liberté humaine. Cette réponse est celle adoptée par de nombreux penseurs chrétiens, avec le concept de péché originel. Subsiste le problème du mal naturel, catastrophes naturelles tels que raz-de-marée, éruption volcanique, et séismes - qui peuvent certes être interprétés comme des punitions infligés à des créatures désobéissantes mais la souffrance ne fut-ce que d'un seul innocent paraît intolérable. Il faut également défendre que la liberté vaut un prix si élevé.
    • Les théodicées négationnistes avançant que le mal n'existe pas. Le stoïcisme peut correspondre à une telle réponse, selon lequel le monde est parfait, harmonieux et la douleur n'est qu'une illusion. Il suffit de supprimer cette représentation, par des exercices, pour vivre heureux.
  • Les théodicées tragiques
    • Les théodicées du « fait du prince ». Le mal est un choix divin dont les tenants et aboutissants nous dépassent. Selon la formule consacrée, « les voies de Dieu sont impénétrables ».
    • Les théodicées négatives : Dieu n'est pas bon.
    • Les théodicées dualistes : Dieu est bon mais n'est pas tout-puissant, il doit composer avec une force du mal qui lui est extérieur. C'est la position du manichéisme.


Une autre forme de contradiction peut être relevée. Si Dieu est tout-puissant, il doit pouvoir se détruire lui-même, et alors il est possible qu'il ne soit plus et il n'est plus nécessaire qu'il soit éternel. Cet argument est assez faible, dans la mesure où cette définition de la toute-puissance, qui est une contradiction formelle intrinsèque, n'est celle d'aucune religion.

Argument de l'existence de l'incroyance

Si Dieu existe pourquoi tolère-il l'incroyance ? Pourquoi laisse-il certains humains dans l'ignorance de son existence alors qu'il pourrait se montrer à eux pour que tous croient en lui ?

La théologie chrétienne répond que l'évidence de Dieu est suffisante, Calvin allant jusqu'à dire qu'il existe un sens innée du divin (sensus divinitatis). Si certains ne croient pas en Dieu c'est parce le péché fausse leur jugement. Dieu tolère l'incroyance pour la même raison qu'il tolère le mal parce qu'il a créé l'homme libre.

Argument de l'invention de l'idée de Dieu

Thèse de Ludwig Feuerbach

Cette thèse, exposée dans Essence du christianisme[27], part de l'idée, supposée évidente, que Dieu est une création de l'esprit humain. Elle invalide donc a priori la question de la démonstration de l'existence ou de l'inexistence de celui-ci, et se propose seulement d'expliquer et de critiquer le besoin des communautés humaines à croire en l'existence d'un être transcendant. Selon Feuerbach, la singularité des qualités humaines manifestement exceptionnelles au regard du reste du monde connu - conscience, intelligence, créativité, liberté - conduit spontanément les groupes humains à attribuer celles-ci à une puissance supérieure qui en serait à l'origine: "L’être infini ou divin est l’être spirituel de l’homme, projeté par l’homme en dehors de lui-même et contemplé comme un être indépendant. Dieu est esprit, cela, veut dire en vérité : l’esprit est Dieu. Tel est le sujet, tel est l’objet."[28]. Il nomme ce transfert l'aliénation, dans le sens où les hommes attribueraient à un être extérieur et transcendant des qualités qui leur sont propres. Cette thèse a eu une influence importante sur la pensée de Karl Marx, qui étend notamment dans l'ouvrage posthume Thèses sur Feuerbach[29] le concept d'aliénation propre au christianisme à l'ensemble des rapports sociaux de production, à travers le travail et la marchandise, en prolongeant et dépassant le matérialisme de Feuerbach par ce qui deviendra le matérialisme historique.

Variante socio-politique

Les religions ont été créées par des mouvements minoritaires et imposées ensuite par les pouvoirs politiques dominants à des fins de fédération des peuples. La foi accordée à l'existence de dieu est liée à la confiance envers les pouvoirs politiques ayant institué les religions correspondantes.[réf. nécessaire]

Variante neuroscientifique et évolutionniste

En guise de préambule, soulignons que la science et l'existence ou non de Dieu sont des choses indépendantes et non connectées. La science peut expliquer comment on croit, elle peut étudier le phénomène de la croyance mais elle ne s'intéresse pas à l'existence de Dieu. Son existence et la preuve de son existence ou non ne sont pas du domaine de la biologie, elles sont des domaines de la philosophie et de la théologie. Cependant, la science montre que l'idée de Dieu est une émanation du cerveau humain. Selon l'anthropologue Dan Sperber, le cerveau humain serait prédisposé à croire et cette perméabilité aux idées religieuses proviendrait de la façon dont fonctionne la pensée humaine. Plus particulièrement de la façon dont le cerveau construit une représentation du monde naturel[30]. Selon les neuroscientifiques, la croyance est apparue au cours de l'évolution pour permettre au genre homo de résoudre les problèmes psychiques qui sont apparus avec l'émergence de sa capacité cognitive.[réf. nécessaire] Il est cependant important de noter que "Dieu" ou "les Dieux" sont souvent invoqués comme arguments par les hommes pour expliquer des notions qui les dépassent au moment de la définition de ce même Dieu, de la météo à la création de la vie en passant par le cosmos. Toute avancée dans la connaissance implique une confrontation entre l'hypothèse scientifique et celle de Dieu, confrontation qui jusqu'alors a systématiquement débouché sur une "dématérialisation" de Dieu (ou des Dieux). Cette dématérialisation en soi n'est pas une preuve de l'inexistence de Dieu, mais on peut toujours se demander si l'inobservable d'aujourd'hui ne peut pas devenir soudainement observable demain, rendant la frontière science - existence de Dieu subitement plus floue.[pas clair]

La recherche en neurosciences a démontré que la religiosité et la foi trouvent une explication au cœur même du cerveau. C'est la théorie de l'esprit qui fait intervenir différentes parties du cerveau : le cortex préfrontal médian et orbito-frontal, les amygdales, la jonction temporo-pariétale et le pôle temporal.[réf. nécessaire]

Depuis la fin des années 1990, de nombreuses recherches neuroscientifiques vont dans le sens d'une explication physiologique de la croyance en Dieu. Celle-ci aurait été sélectionnée au cours de l'évolution du vivant. Les avantages évolutifs de la foi serait la cohésion du groupe et la réduction de l'anxiété[31][réf. incomplète]

Les travaux de l'équipe de Jacqueline Borg de l'Université Karolinska de Stockholm ont démontré que la religiosité, c'est-à-dire la propension à voir le monde comme habité par le divin, dépendrait du taux de sérotonine, un neurotransmetteur déjà connu pour être susceptible d'engendrer des états similaires à ceux produits par certains psychotropes : modifications de la perception sensorielle, hallucinations, sensation de fusion avec le monde. Soit les sensations que les mystiques éprouvent au cours de leurs états extatiques[32]. Pour autant, la sérotonine n'est pas une «molécule de la foi» : Si la croyance en Dieu peut être favorisée par l'action d'une molécule comme la sérotonine, elle ne peut en aucun cas se résumer à son action exclusive. Par ailleurs, une étude allemande de 2002 suggère que d’autres neurotransmetteurs, notamment les opioïdes (connus pour jouer un rôle important dans la sensation de douleur) pourraient être impliqués dans la cognition religieuse[33]. Ainsi le «spirituel» aurait une origine purement chimique, donc matérialiste, l'esprit est ramené à la matière.

De fait, la structure du cerveau nous programmerait également à croire[réf. nécessaire] : c'est ce qu'a démontré en 2001 une expérience menée avec huit moines tibétains plongés dans un état de méditation débouchant sur une sensation de symbiose[réf. nécessaire]. On a remarqué que plus la méditation semblait profonde, et plus l'activité du cortex pariétal supérieur était ralentie. Or il se trouve que l'une des fonctions de cette zone cérébrale permet de distinguer son corps de l'environnement et de s'orienter dans l'espace. D'où l'émergence, chez les moines étudiés, d'altérations de la perception ainsi que de la sensation de fusionner avec l'Univers.

Ce ne serait pas la seule zone du cerveau concernée. Les recherches du neurobiologiste américain Michael Persinger suggèrent «que la stimulation électromagnétique des lobes temporaux, ces aires localisées au niveau des tempes, déclencherait la sensation d’avoir à ses côtés une présence divine». Ces aires pourraient donc être impliquées dans l’aptitude à ressentir une présence divine.[réf. nécessaire]

L'impression de sortir hors du corps est due à l'activation d'une zone très restreinte du cortex temporal, le gyrus angulaire. L'effet spectaculaire de l'impression de sortir du corps lors de l'activation du gyrus angulaire a été mise en évidence en 2002 par le neurologue suisse, Olaf Blanke[34].

La psychologie, pour sa part, a démontré que l'humain a une perception innée du monde qui fait la part entre le surnaturel et le réel. Si bien qu'en contredisant notre entendement, les croyances religieuses provoquent une réaction émotionnelle forte qui, paradoxalement, nous conduirait tout naturellement à leur attribuer un «pouvoir explicatif supérieur».[réf. nécessaire] Le cerveau humain est doté d’un mécanisme biologique et psychologique inné qui le rend sensible à l’idée d’existences divines. L'acceptation du surnaturel est favorisée par l'ambiance émotionnelle et collective des rites (musique, gestuelle, prière) et par le sentiment de sacrifice et de soumission. Au bout du compte, l'émotion est plus forte, plus convaincante que la logique et la raison.[réf. nécessaire]

Références

  1. Anselme de Canterbury, Proslogion, XIe siècle, chapitres 2 et suivants
  2. Émile Bréhier, Histoire de la philosophie, 1926-1932, p. 507
  3. Méditations Métaphysiques, René Descartes, Méditation cinquième : De l'essence des choses matérielles ; et, derechef de Dieu, qu'il existe accès en ligne
  4. « Quand donc je pense une chose, si nombreux que soient les prédicats au moyen desquels je veux la penser (même en la déterminant complètement), par cela seul que j'ajoute que cette chose existe, je n'ajoute rien à cette chose. Car autrement ce ne serait plus la même chose qui existerait mais quelque chose de plus que ce que j'ai pensé dans le concept, et je ne pourrais plus dire que c'est exactement l'objet de mon concept qui existe. » Emmanuel Kant in Critique de la raison pure, Dialectique transcendantale ch. III, 4e section
  5. Pour une autre présentation, Mathieu Horeau, Emmanuel Kant et le concept de Dieu, in Philosophie Magazine no 5, décembre 2006 article en ligne
  6. Aristote, Métaphysique, Livre IV, chapitre 7, traduit par J. Barthélemy-Saint-Hilaire
  7. Thomas d'Aquin, Somme Théologique, 1266-1273, 1re partie, question 2, article 3 : « Dieu existe-t-il ? »
  8. Jean-Nicolas Tournier, Le vivant décodé: quelle nouvelle définition donner à la vie ?, 2005, page 111-112
  9. William Paley Natural Theology, 1802
  10. Voltaire Les Cabales, 1772
  11. Antoine Grandjean, La patience des concepts, La vie des idées, 28 octobre 2009
  12. Les frères Karamazov, Folio Classique, Paris, 1994, p. 740.
  13. Cicéron, De natura deorum, Livre 1, partie XVII, [44]
  14. Albert, Paul, Histoire de la littérature romaine. Tome premier, C. Delagrave, 1871 (chapitre 6, note 43)
  15. Pour une discussion détaillée, Philip A. Pecorino Chapter 3: Philosophy of Religion Proofs for the Existence of God Argument from Revelation
  16. Une section entière de l'encyclique, intitulée La constante nouveauté de la pensée de Saint Thomas d'Aquin, est dédiée à la pensée de St Thomas, texte en ligne sur le site du Vatican
  17. Audience générale de Jean-Paul II du 10 juillet 1985 reprenant la Quinquae viae texte en ligne
  18. "How to Know God Exists - The Kalam Cosmological Argument", Come Reason Ministries, 2001
  19. Panthéisme, Idées et Méthodes, cosmovisions.com
  20. Spinoza, L’Éthique, Partie 1 De Dieu, proposition 11, 1677
  21. Kant, Emmanuel Kant et le concept de Dieu, par Mathieu Horeau, Phisolophie Mag N° 5, philomag.com
  22. dans son ouvrage épistolaire "Letters from a Skeptic" (correspondance n°8)Philosophy for Christians, anyone? Correspondence #8: Why believe in God in the first place?
  23. Thomas d’Aquin, Somme théologique, partie I, question 2, article 3
  24. Peter van Inwagen Is God an Unnecessary Hypothesis? in God and the Ethics of Belief : New Essays in Philosophy of Religion, Cambridge, Cambridge University Press, 2005
  25. Lactance, De ira dei, 13, 20-2
  26. Les théodicées, entre mauvaises excuses et fins de non-recevoir Klesis – Revue philosophique – 2010 : 17 – Philosophie analytique de la religion accès en ligne
  27. Ludwig Feuerbach, traduit par Joseph Roy, Essence du christianisme, 1864, ouvrage en ligne
  28. L’Essence du christianisme (das Wesen des Christenthums), Leipzig 1841
  29. « Thèses sur Feuerbach », Karl Marx, dans Œuvres, Karl Marx, Maximilien Rubel, éd. Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1982 (ISBN 978-2-07-010991-3), vol. III (Philosophie), p. 1033
  30. Les Cahiers de Science & Vie, Aux origines du Sacré et des dieux, - N° 124 - août-septembre 2011, pp. 104-108
  31. Science & Vie - N°1055 - août 2005 Pourquoi Dieu ne disparaîtra jamais
  32. Jacqueline Borg, Andrée Bengt, Henrik Soderstrom and Lars Farde, «The serotonin system and spiritual experiences.», Am J Psychiatry. 2003 Nov;160(11):1965-9., PMID: 14512668
  33. Roth BL, Baner K, Westkaemper R, Siebert D, Rice KC, Steinberg S, Ernsberger P, Rothman RB: Salvinorin A: a potent naturally occurring nonnitrogenous kappa opioid selective agonist. Proc Natl Acad Sci USA 2002; 99:11934–11939
  34. Blanke O, Landis T, Spinelli L, Seeck M., Out-of-body experience and autoscopy of neurological origin, Brain. 2004 Feb;127(Pt 2):243-58. Epub 2003 Dec 8. Erratum in: Brain. 2004 Mar;127(Pt 3):719. PMID: 14662516

Pour en savoir plus

Bibliographie

Philosophie classique

Philosophie contemporaine

  • Emanuela Scribano, Histoire de la preuve ontologique de Descartes à Kant, Paris, Seuil, 2002, 351 p. (ISBN 978-2-02-041738-9) [lire en ligne] 
  • Bernard Sève, La question philosophique de l'existence de Dieu, PUF
  • Claude Tresmontant, Comment se pose aujourd'hui le problème de l'existence de Dieu, Editions du Seuil

Épistémologie

  • Philippe Thiry, L'existence de Dieu : Les arguments de l'agnosticisme de l'athéisme et du théisme, éd. Presses universitaires de Namur, 1996, extraits en ligne

Articles connexes

Liens externes

  • Vidéo exposant trois des preuves classiques de l'existence de Dieu : la preuve ontologique, la preuve physico-téléologique, et la preuve cosmologique. Vidéo



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