Parade gaie

Parade gaie

Marche des fiertés

Gay Pride à Grosseto en Italie (2004)

La Marche des fiertés, s'est d'abord appelée Gay Pride, puis la Lesbian & Gay Pride, puis LGBT[1] Pride (à chaque fois revendiquant les droits d'une communauté supplémentaire) pour finalement s'appeler la Pride ou La Marche des fiertés. C'est une manifestation qui prône la liberté et l'égalité pour toutes les orientations sexuelles (hétéro, lesbienne, gay, bi, trans). L'expression anglophone Gay Pride peut être traduite comme « Fierté gay ». D'où le nom (après maints remaniements) de « Marche des fiertés » en France. Pour faire mentir l'adage qui prétend que pour vivre heureux il faut vivre caché, les participants des diverses Marches des fiertés affichent sans complexe leurs orientations sexuelles. Ces marches sont ouvertes aux gays, aux lesbiennes, aux bis, aux trans mais aussi aux hétéros revendiquant la liberté sexuelle et l'égalité des droits entre les hétérosexuels et les autres communautés.

Dans la plupart des grandes villes du monde, cette manifestation se déroule tous les ans au cours du mois de mai ou de juin, pour rappeler les émeutes de Stonewall qui se tinrent dans la Christopher Street à New York le 28 juin 1969.Cette manifestation fut inventé par le plus populaire des "Village People",le cowboy,de son vrai nom Bastien Gotas.

Sommaire

Origines : les émeutes de Stonewall

Article détaillé : Émeutes de Stonewall.

En juin 1969, un groupe de lesbiennes, gays et transsexuels se rebellèrent contre les forces de police venues faire une descente au Stonewall Inn, un bar gay de New York et une lutte entre forces anti-émeutes et homosexuels fit rage pendant plusieurs jours. Les émeutes de Stonewall sont depuis considérées comme le début de la lutte pour l'égalité des droits entre homosexuels et hétérosexuels.

Brenda Howard, connue comme la « Mère de la Fierté », dirigeante de la première heure du Gay Liberation Front et de la Gay Activists Alliance coordonna la commémoration du premier mois anniversaire des émeutes, puis le premier anniversaire en organisant la Christopher Street Liberation Parade à New York le 28 juin 1970, tandis que des marches anniversaires avaient également lieu à San Francisco et Los Angeles.

Organisation d'une marche

Progressivement, toujours sous l'impulsion de Brenda Howard, les marches se sont organisées et, bien que chaque pays ait ses spécificités, on retrouve dans la plupart des défilés une organisation semblable.

En-tête de cortège se trouvent les "officiels" : des hommes politiques de la région (Bertrand Delanoë à Paris par exemple, ou Gérard Collomb à Lyon), les organisateurs de la marche, des associations partenaires etc. Aux États-Unis, la tradition veut que soit nommé dans chaque ville un "grand marshal" pour marcher en tête du défilé. En 2006, à New York, c'est le Français Florent Morellet, restaurateur, qui fut choisi pour son action dans la lutte contre le SIDA.

Derrière les officiels se trouve la majorité des manifestants, souvent réunis autour de "chars" (du moins dans les défilés de plus d'un millier de participants environ). Les chars sont des camions ou camionnettes sur lesquels sont montés des sound system diffusant toutes sortes de musique : bien que la musique électronique soit la plus présente, on trouve parfois également de la musette, des fanfares, etc. C'est dans cette foule colorée que l'on retrouve les images qui, pour certains, symbolisent les marches des fiertés, comme des drag queen, des travestis ou de jeunes hommes torses nus portant des drapeaux arc-en-ciel. Ces personnes, symbolisant notamment les débuts des marches et la lutte des travestis ou transsexuels au Stonewall Inn, ne sont néanmoins pas les seules à défiler : figurent également parmi les manifestants des associations (association de parents d'homosexuels, associations gays d'étudiants, association d'homosexuels dans les entreprises etc.) et tout simplement de nombreux homosexuels venus défiler seuls ou entre amis. En général, la marche est d'autant plus festive que les homosexuels sont acceptés dans la ville où ils défilent.

Comme lors de toute manifestation, cette foule défile d'un point de départ vers une destination finale, en marchant, dansant, et scandant des slogans en rapport avec le mot d'ordre de la manifestation de l'année. Des minutes de silence sont souvent observées au cours du défilé, en mémoire des victimes de l'homophobie ou du SIDA. Pour garantir l'indépendance financière de l'organisation de la marche, un octroi est également parfois perçu au cours de la marche en un point déterminé du parcours par des personnes habilitées à le faire.

Enfin, en fin de parcours, un discours est lu par le responsable de l'organisation de la marche pour rappeler les revendications de la manifestation.

Gay Pride ou Marche des Fiertés ?

Il est à noter que deux expressions perdurent pour parler de ces défilés : Gay Pride et Marche des fiertés. Le second n'est cependant pas qu'une simple traduction du premier. Le terme Gay Pride est le plus utilisé depuis les années 1980 à travers le monde pour définir ces manifestations. Néanmoins, cette expression a vu son champ s'élargir, et définit également maintenant l'ensemble des événements précédant les défilés (surtout aux États-Unis et au Canada où une semaine entière est consacrée à la célébration de la « fierté homosexuelle »), la marche en elle-même étant appelée Gay Pride Parade.

Le terme Marche des Fiertés est apparu en France en 2001 après un litige entre la nouvelle association organisant l'événement, l'Inter-LGBT, et la société précédemment responsable de l'organisation : la SOGIFED. Cette dernière avait en effet déposé le nom "Lesbian & Gay Pride", et son utilisation risquait d'être sujet à conflit. Un nouveau nom fut donc choisi pour la marche parisienne, Marche des Fiertés, et c'est sous ce nom que sont maintenant appelés les défilés français. D'autres villes, comme Nice, préfèrent une appelation moins formelle comme "Pink Parade", elles se positionnent ainsi en dehors des polémiques et des conflits et marquent leur indépendance.

Les Marches en France

Historique

Des débuts hésitants

En France, la première marche a lieu en mai 1971 alors que les homosexuels s’invitent au traditionnel défilé des syndicats du 1er mai, malgré l'opposition de la CGT pour laquelle c'est une « tradition étrangère à la classe ouvrière » (Martel, p33). C'est cette même année qu'est créé le Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR), renommé en 1974 Groupe de Libération Homosexuelle (GLH). Jusqu’en 1978, les homosexuels participent chaque année à ce défilé.

Le 25 juin 1977 est organisée à Paris la première manifestation homosexuelle indépendante, de la place de la République à la place des Fêtes, à l'appel du Mouvement de libération des femmes (MLF) et du GLH. Il y a à nouveau des manifestations en 1979 et en 1980 à l’appel du Comité d’Urgence Anti-Répression Homosexuelle (CUARH), contre "les discriminations anti-homosexuelles", avec à chaque fois environ un millier de manifestants.

La première marche

C'est à partir du 4 avril 1981 que l'on considère qu'a eu lieu la première véritable marche : 10 000 personnes manifestent à l’appel du CUARH, et le candidat à l’élection présidentielle François Mitterrand s’engage, quelques jours après cette manifestation, à dépénaliser l’homosexualité en France, engagement qu'il honorera l'année suivante[2].

La chute de motivation des années 80

Mais dès l'année suivante, la ferveur retombe et seuls 8000 manifestants sont comptabilisés. La Rencontre des Homosexualités en Ile-de-France (RHIF) succède alors au CUARH pour l'organisation de la marche parisienne de 1982 à 1991. S'enchaînent alors des manifestations essentiellement festives et commerciales, sans revendications politiques majeures. Chaque année, le mobilisation diminue, pour n'atteindre que quelques milliers de manifestants de 1986 à 1990. Une année fera exception quant à l'engagement politique : en 1987 en effet, Jean-Marie Le Pen qui vient d'avoir une position discriminatoire envers les séropositifs en proposant l'instauration de sidatorium est brocardé par la manifestation qui exceptionnellement dans ces années là arrive à trouver un mot d'ordre politique pertinent. Les menaces d'interdiction pesant sur la revue Gai Pied renforceront encore la tournure politique de cette manifestation. C'est également un des premiers défilé dans laquelle la lutte contre le SIDA joue un rôle : l'association Vaincre le SIDA y participe, et l'on peut y entendre des slogans comme « Nous avons été les premiers atteints et nous serons les premiers à mourir »[3].

Le renouveau des années 90

En 1991, après une année 1990 qui n'avait vu que 1500 manifestants défiler dans les rues de Paris, le collectif "Gay Pride" est formé. Réuni autour d'associations, de commerces et de journaux, son objectif est de redynamiser la manifestation. 6000 personnes sont alors comptabilisées place de la Bastille, puis 5000 autres en 1992 alors que la pluie est de la partie.

En 1993, la mobilisation atteint de nouveau le niveau de 1981. 10 000 manifestants défilent contre le SIDA et pour le projet de contrat de Solidarité (le contrat d'union civile).

1994 voit l'arrivée des défilés en province : alors qu'une manifestation a lieu à Tours contre le maire de l'époque, Jean Royer, qualifié d'homophobe, Rennes et Marseille connaissent leur première marche. On parle alors de "Lesbian & Gay Pride" et plus uniquement de "Gay Pride". À Paris, Act-Up participe activement à la manifestation avec son slogan « silence=mort ». C'est en effet l'année charnière de la Gay Pride de Paris. Comme il faut à la fois répondre aux attentes des anciens militants, dont beaucoup sont morts, et satisfaire la jeunesse qui s'attend surtout à des festivités, un savant mélange doit être trouvé, ce que le collectif parvient bien à faire à partir de cette année là.

1995 est clairement un tournant dans l'histoire de la Marche des fiertés : de nouvelles villes de Province accueillent une marche (Toulouse, Nantes et Montpellier), la marche parisienne remporte un vif succès avec 80 000 manifestants et la couverture médiatique commence à être importante. Avec une lutte contre le SIDA plus forte que jamais, les homosexuels commencent à construire une véritable communauté, à l'image de ce qui peut se faire au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas depuis des années[4]. C'est en 1995 toujours qu'est fondé le collectif Interpride France, permettant de coordonner les défilés des différentes villes de France.

En 1996, d'autres villes de Province organisent leur défilé. À Paris, 120 000 personnes défilent puis sont invitées à la soirée officielle ayant lieu à Bercy. Celle-ci est un désastre financier : l'association Lesbian and Gay Pride de Paris est déficitaire de plus d'un million de francs (environ 150 000 €). Il est alors décidé une séparation entre la marche, gérée par la société SOFIGED et les autres manifestations gérées par l'association lesbian and gay Pride de Paris.

En 1997, Paris accueille l'EuroPride : 250 000 personnes de l'Europe entière défilent jusqu'à la place de la Bastille.

Après une "faible" affluence en 1998 (120 000 manifestants), probablement liée au téléscopage avec la tenue de la Coupe du Monde de football, la marche de 1999 mobilise : on est alors en plein débat sur le Pacte Civil de Solidarité (PACS). Les finances de l'association Lesbian and Gay Pride de Paris sont néanmoins dans le rouge, comme les deux années précédentes. L'association est alors dissoute et c'est alors une entreprise, la SOGIFED, qui prend en charge l'intégralité de la manifestation. Elle dépose alors les noms de "Gay Pride" et "Lesbian & Gay Pride".

Années 2000 : l'affluence continue

En 2001, une nouvelle association pour gérer le défilé parisien voit le jour : il s'agit de l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT). Le nom "Lesbian & Gay Pride" étant désormais déposé, la marche s'intitule alors "Marche des Fiertés Lesbiennes, Gaies, Bi et Trans".

De 2002 à 2006, les marches réunissent de plus en plus de monde. De nombreuses villes de Province proposent des défilés et/ou des activités fin juin-début juillet, et le défilé parisien grossi jusqu'à atteindre environ 800 000 personnes en 2006.

Villes de France participant aux Marches

Des étudiants de l'Ecole Centrale de Lyon à la Gay Pride de Lyon

Alors que de nombreuses villes françaises accueillent désormais un défilé, ce n'est pas le cas de toutes : certaines n'en ont jamais accueilli et d'autres ont arrêté de le faire. Par ailleurs, la date du premier défilé dans chaque ville varie : de 1981 pour Paris à 2006 pour Tours… Voici l'ordre chronologique d'apparition (et parfois de disparition) des défilés dans les villes de France.



Associations chargées de l'organisation des marches

À travers la France, plusieurs associations s'occupent de l'organisation des différents défilés, coordonnées par une association-mère : la Coordination Interpride France.

Chaque ville possède donc sa propre association. Voici la liste des associations ayant participé à l'organisation des marches en 2006 :

  • Angers : Quazar
  • Biarritz : Lesbian & Gay Pride Biarritz Impact
  • Bordeaux : Lesbian & Gay Pride de Bordeaux
  • Lille : Lesbian & Gay Pride de Lille
  • Lyon : Lesbian & Gay Pride de Lyon
  • Marseille : Lesbian & Gay Pride de Marseille
  • Metz et Nancy : Collectif Marche des fiertés LGBT de Lorraine
  • Montpellier : Lesbian & Gay Pride de Montpellier
  • Nantes : Centre lesbien et gay Nantes Atlantique (CLGNA)
  • Nice : AGLAE
  • Paris : Inter-LGBT
  • Rennes : Collectif Lesbian & Gay Pride Rennes
  • Rouen : Collectif "Comme ça !"
  • Strasbourg : Festigays
  • Toulouse : Arc-en-ciel
  • Tours : Lesbian & Gay Pride région Centre

Les Marches à Paris

Colonne de Juillet pendant la Marche des fiertés de Paris

De part l'importance historique de Paris en France, les marches de Paris, nettement plus fournies que celles de Province, occupent une place particulière dans les médias et jouent donc un rôle tout aussi particulier. La connotation politique y est très présente et de nombreuses avancées ont eu lieu après ces manifestations (sans pour autant que la relation de cause à effet soit systématique).

Ainsi, suite à la marche de 1981, François Mitterrand dépénalisa l'homosexualité. Après la marche de 1998 au mot d'ordre "Nous nous aimons, nous voulons le pacs", le PACS est inscrit à l'ordre du jour du parlement. Enfin, après le défilé de 2003 dont le mot d'ordre était "Homophobie, lesbophobie, transphobie : agissons !", une proposition de loi visant à condamner les propos homophobes est rédigée par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.

Affluence aux marches parisiennes (chiffres des organisateurs)[5]
1981 1982 1983 à 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 à 2005 2006 2007
10 000 8 000 env. 3 000 6 000 5 000 10 000 30 000 80 000 120 000 300 000 200 000 200 000 300 000 500 000 env. 600 000 env. 800 000 env. 700 000

Les Marches dans le monde [6]

Des Marches des fiertés ont lieu aujourd'hui dans le monde entier. Néanmoins, leur développement ne s'est pas fait de la même manière dans tous les endroits du globe.

Tout d'abord, certains pays ont connu des défilés au moment où l'homosexualité était encore un délit et considérée comme une maladie mentale : c'est le cas des États-Unis et de l'Europe de l'Ouest par exemple. Dans ces cas-là, l'objectif des défilés était de faire entendre la voix d'une minorité qui se sentait oppressée, pour par exemple réclamer la dépénalisation de l'homosexualité. Une fois ces revendications obtenues, un deuxième mouvement consistant en la recherche d'égalité des droits entre hétérosexuels et homosexuels et à la lutte contre l'homophobie peut avoir lieu.

D'autres pays sont passés directement à la deuxième phase du mouvement, la première phase étant impensable compte-tenu du régime peu ou pas démocratique dans lequel ils vivaient. Ainsi, les homosexuels d'Europe de l'est n'ont pu se mobiliser qu'après la chute du bloc soviétique et alors que l'homosexualité était déjà dépénalisée.

L'ensemble des marches est coordonné par l’InterPride, une association créée en 1982 à Boston : on peut retrouver sur son site internet l'ensemble des dates des événements ayant lieu dans le monde.

Amérique

États-Unis et Canada

Le mouvement des Gay Pride a commencé aux États-Unis : dès 1970, les gays de New York décident de commémorer le premier anniversaire de la révolte du Stonewall. À l'initiative du Gay Liberation Front dirigé par Craig Rodwell, le 28 juin 1970, 2000 gays remontent la 6e avenue entre Waverly Place (Greenwich Village) et Central Park. La manifestation porte alors le nom de "Christopher Street Liberation Parade" et son slogan officiel est "Come Out !". D'autres défilés ont également lieu à San Francisco et Los Angeles ou encore Toronto et Ottawa au Canada.

Dans les années 70, deux noms distincts cohabitent aux États-Unis : à New York et Atlanta, on parle de "Gay Liberation Marches" alors que les villes californiennes qualifient plutôt ces événements de "Gay Freedom Marches". En 1978 apparaît pour la première fois à San Francisco le drapeau arc-en-ciel, nouveau symbole de la communauté homosexuelle.

Dans les années 80, des militants un peu moins radicaux prennent le relais des premiers organisateurs : les noms des marches, considérés comme étant un peu trop revendicatifs, sont remplacés par la formulation plus neutre de "Gay Pride". Les défilés deviennent plus festifs et plus colorés. Au Canada, en 1981, on assiste à un événement similaire aux émeutes de Stonewall : le 5 février, 304 personnes sont arrêtées dans différents saunas Toronto, les noms des prévenus étant publiés dans la presse. Des manifestations ont alors lieu dans la ville, et le 28 juin, la première gay pride de la ville a lieu.

Puis, vers la fin des années 80, les "Gay Pride" commencent à être appelés "Lesbian & Gay Pride", voire "Lesbian, Gay, Bisexual and Transgender". Cette appellation politiquement correcte sera néanmoins rapidement abandonnée pour faire place au terme de "Pride Parade", plus percutant. Les défilés commencent à parler de SIDA. Des festivals gay et lesbien durant jusqu'à une semaine se créent et la parade, bien que conservant une importance particulière, ne devient "que" le défilé de clôture de ces événements.

Dans les années 90, l'égalité entre les couples homo et hétérosexuels sont les revendications principales de défilés très festifs. De nombreuses ville d'Amérique du Nord ont alors une parade et/ou un festival gay, souvent calquées sur le modèle américain (avec "grand marshal" en tête de cortège, participation d'hommes politiques au défilé…).

Enfin, en 2000, le Canada se distingue des États-Unis par une égalité complète entre homosexuels et hétérosexuels (mariage et adoption étant désormais autorisés). Les mots d'ordre sont alors beaucoup plus des célébrations de l'amour homosexuel que de véritables revendications.

Amérique latine

Défilé sur l'Avenida Paulista à São Paulo en 2004

En Amérique Latine, la Marcha del Orgullo sait souvent allier l'esprit revendicatif à de grandes festivités : c'est pourquoi les chiffres des affluences sont parfois impressionnants.

Au Brésil, un défilé est organisé depuis 1997. La première année, on compta à peine 2 000 personnes. 10 ans plus tard, trois millions de personnes défilent lors de la Gay Pride de Sao Paulo, faisant de cette manifestation la plus importante des Gay pride. Le mot d'ordre était "l'homophobie est un délit". Comme l'année précédente, il était demandé la légalisation de l'union civile des personnes du même sexe comme le Parti des travailleurs (PT) du président Lula l'avait envisagé.

D'autres défilés, d'une importance moindre, ont également lieu au Mexique, Pérou, Argentine ou encore au Vénézuéla.

Europe de l'ouest

La première ville européenne à organiser un défilé homosexuel est Londres en Angleterre : après avoir organisé dès 1970 une manifestation, le Gay Liberation Front (GLF) appelle en 1972 à défiler entre Oxford Street et Hyde Park, appel suivi par près de 2 000 personnes. En 1973 est créé le Campaign for Homosexual Equality qui organisera tous les défilés dans la capitale britannique jusqu'au début des années 80, avec un succès relativement mitigé. La première marche parisienne indépendante d'autres défilés aura elle lieu en 1977, alors que les homosexuels participent depuis 1971 au défilé des syndicats le 1er mai. Les marches parisiennes et londoniennes connaîtront alors des destins croisés : en 1981, la marche parisienne voit défiler 10 000 personnes tandis que la marche londonienne ne connait qu'un succès mitigé. A l'inverse, en 1988, 40 000 personnes défiles à Londres contre moins de 2 000 à Paris : on constate donc que plus qu'une question de place de l'homosexualité dans la société, c'est surtout l'organisation du défilé qui influe sur le nombre de participants.

Participants au CSD de Cologne (2006)

La Belgique suivra un parcours quasi-simultané à celui de la France, avec néanmoins une particularité nationale : l'unicité et la mobilité du « Samedi Rose ». Le défilé ayant toujours lieu un samedi d'été, les Holebis (homosexuels, lesbiennes et bisexuel-e-s) belges décidèrent de déplacer le défilé chaque année entre Anvers, Gand et Bruxelles. Néanmoins, à partir de 1996, le défilé aura lieu chaque année à Bruxelles, et sera même débaptisé en 1998 au profit du nom de « Lesbian & Gay Pride ».

En Allemagne, le premier Christopher Street Day (CSD) fut célébré en 1979 à Brême et Berlin, bien que d'importants défilés homosexuels aient déja eu lieu précédemment (le premier ayant eu lieu le 29 avril 1972 à Munich). L'Allemagne est le pays européen accueillant le plus grand nombre de défilés, et le défilé à Cologne en 2006 fut la plus importante Gay Pride européenne avec plus d'un million de participants.

Europe de l'est

Plus à l'est, l'homosexualité est durement réprimée durant le régime soviétique : déportation au goulag, disparitions, exécutions, etc. L'organisation d'un défilé d'homosexuels n'est alors bien entendu pas envisageable. C'est pourquoi il n'y aura pas de marche des fiertés en Europe de l'Est avant 1990.

Le premier pays à organiser un événement gay est la Russie : en août 1991, l’International Gay and Lesbian Human Rights Commission finance un festival de cinéma gai à Moscou[7]. La Hongrie organise un festival gay et lesbien depuis 1995 et la Croatie autorise des défilés depuis 2002.

Néanmoins, une grande majorité de l'Europe de l'est a connu un développement plus lent que ses voisins occidentaux. Au delà d'une évolution des mentalités différente dans la population, c'est surtout la classe politique qui critique ces défilés. Dans les années 2000, de nombreuses manifestations d'homosexuelles sont interdites, souvent sous des prétextes d'atteinte aux mœurs. Cependant, avec le soutien de nombreuses personnes de l'Europe de l'Ouest (politiques, associations et simples anonymes), les manifestants se font de plus en plus nombreux et de plus en plus déterminés. La Gay Pride joue alors le rôle de vecteur d'affirmation de soi, mais surtout de visibilité vis-à-vis des autres.

En Serbie, la première parade ayant eu lieu en 2001 vit s'affronter des contre-manifestants extrémistes d'une part et les forces de police et les manifestants d'autre part, entraînant par la suite des interdictions systématiques aux demandes d'organisation de défilés homosexuels. En Roumanie, la Gay Pride est menacée d'annulation par la mairie de Bucarest en 2005 mais a finalement lieu grâce au soutien du président de l'époque Traian Basescu. En 2006, des groupes d'extrême droite viennent perturber le défilé, qui se tenait pourtant sous haute surveillance. En Lettonie, les défilés de 2005 et de 2006 sont interdits par la mairie de Riga, le Premier ministre letton Aigars Kalvitis estimant que « le centre de Riga n'est pas le lieu où organiser une marche controversée par la société ».

Mais l'exemple le plus probant est certainement la Pologne, où le président et ancien maire de Varsovie Lech Kaczyński, après avoir longtemps interdit la tenue de la marche, est désavoué en 2006 par un défilé massif.

Pologne : Marche pour l´Égalité

Parada Równości en 2006

La Parada Równości (parade pour l'égalité) est une démonstration annuelle à Varsovie pour la tolérance et l'égalité des droits des gays et des lesbiennes.

En mai 2001 environ 300 personnes se rassemblent à la première parade pour l'égalité autour de la musique d'une voiture, défilant du Sigismundssäule au Kopernikus-Denkmal. Deux hommes politiques parrainent la manifestation : Piotr Ikonowicz, député socialiste, et Robert Biedron du parti de la gauche démocratique. L'année suivante, on comptait un millier de manifestants, puis 3000 en 2003.

En 2004 le maire de l'époque et actuel président de la Pologne, Lech Kaczyński, interdit la parade invoquant des problèmes de sécurité. Ainsi, seul un rassemblement de protestation de plusieurs centaines de personnes devant l'hôtel de ville à Varsovie a lieu. Dans le même temps, une manifestation dégénère à Cracovie, où un groupe de jeunes s'en prend aux 1 200 personnes venus défiler pour soutenir le festival "La culture pour la tolérance".

Contre-manifestation d'un groupe ultra-catholique

En 2005, Lech Kaczyński interdit de nouveau le défilé, déclarant qu'il est « pour la tolérance mais contre le prosélytisme de la culture gay »[8]. Il invoque cette fois-ci un problème de calendrier : la manifestation prévue le 11 juin aurait lieu le même jour que l'inauguration du monument en honneur à général de la Résistance polonaise. Environ 3 000 personnes défilent néanmoins à travers le centre-ville de la capitale polonaise, avec le soutien de nombreux hommes politiques.

En 2006, la marche est cette fois autorisée : 7 000 personnes, dont environ 1 000 étrangers, défilent dans les rues de la capitale polonaise, surveillés par 2 000 policiers. Malgré ce franc succès, quelques incidents éclatent tout de même avec des manifestants d'extrême droite ou de groupes ultra-catholiques (14 personnes seront interpelées) et les commentaires d'une partie de la classe politique au pouvoir restent véhéments, le vice-Premier Ministre Roman Giertych déclarant même que «  si les choses continuent comme ça, il faudra bientôt reconnaître des droits de l'être humain pour les chimpanzés et les gorilles »[9].

Russie

La Russie, pourtant l'un des premiers pays de l'est à dépénaliser l'homosexualité en 1993, n'a jamais connu de Gay Pride. Le 27 mai 2006 devait se tenir la première marche homosexuelle, la Moskva Pride. Le maire de la capitale, Youri Loujkov, s'oppose à ce défilé dont il estime ne pas pouvoir garantir la sécurité, de nombreuses attaques touchant la communauté homosexuelle ayant eu lieu les semaines précédentes. Le 26 mai, le tribunal de Moscou confirme l'interdiction de tout défilé le lendemain dans la ville.

Des manifestants bravent néanmoins cette interdiction et tentent d'organiser la première marche homosexuelle du pays. Le cortège, emmené par l'organisateur de la marche Nikolai Alekseev, comporte environ 2 000 manifestants, dont de nombreux homosexuels et hétérosexuels étrangers, notamment Merlin Holland, le petit-fils d'Oscar Wilde, et le député vert allemand Volker Beck. À leur arrivée sur la tombe du soldat inconnu qu'ils voulaient fleurir, le défilé se heurte à des militants d'extrême droite venus organiser une contre-manifestation. M. Holland recevra plusieurs coups, et M. Beck sera interpellé, le visage en sang[10]. Les réactions de la communauté internationale seront timides : le défilé est souvent jugé comme étant peu accepté de la population (en effet, 77% de la population russe se dit hostile à la tenue de la marche[11] et le cadre légal de l'interdiction empêche toute contestation officielle) et sa tenue pouvant être perçue comme une provocation.

Le 27 mai 2007, des militants venus protester contre une nouvelle interdiction de tenue d'un défilé ont été violemment pris à parti par des extrêmistes nationalistes et ultra-orthodoxes, avant d'être arrêtés par les forces de l'ordre. Nikolaï Alexeïev, organisateur de la Gay Pride à Moscou, Peter Tatchell, vétérant de la lutte pour les droits des homosexuels, Volker Beck et beaucoup d'autres seront ainsi emmenés dans des cars de police[12].

Asie, pacifique

Proche et moyen-orient

En Israël, la situation est contrastée : si les défilés à Tel-Aviv sont d'une manière générale bien acceptés par la population, la situation est tout autre à Jérusalem où la pression des trois grandes religions monothéistes tend à limiter les manifestations (cf. World Pride).

En Turquie à Istanbul, l'association Lambdaistanbul organise des marches des fiertés depuis 2003, sans contre-manifestation. Par ailleurs, des marches sont organisés à Ankara (par l'association Kaos GL) et Bursa (par Gökkuşağı GLBT) mais elles ne portent pas le nom de "marche des fiertés".

Extrême-orient

Défilé d'hommes masqués à Taïwan (2005)

Le premier défilé gay d'Asie a lieu à Tokyo au Japon en 1994, Osaka ayant quant à elle organisé sa première marche en 2006. En Corée du Sud, la première marche publique a eu lieu à Séoul en 2002. Ces deux pays connaissent une relation à l'homosexualité assez similaire : le mariage est une quasi-obligation sociale et la société très phallocratique empêche plus que tout l'expression d'un lesbianisme assumé. C'est sûrement pourquoi on retrouve souvent dans ces défilés plus de femmes que d'hommes [13].

En Chine, où l'homosexualité est toujours pénalisée, des défilés sont à l'heure actuelle inenvisageables. Néanmoins, l'île de Taïwan, revendiquée par la Chine mais dont l'administration se fait localement, organise une marche depuis 2003. Ce défilé se veut avant tout militant, dans un pays où il est très difficile de s'assumer : certains participants défilent d'ailleurs masqués pour ne pas être reconnus. Comme souvent au commencement des mouvements de libération gaie, beaucoup d'homosexuels sont inquiets de l'image de la communauté homosexuelle véhiculée par cette manifestation.

Enfin, une Gay Pride est aussi organisée à Bangkok en Thaïlande depuis 1999 : dans ce pays plutôt ouvert sur les questions d'homosexualité, la marche attire des étrangers de tous les pays d'Extrême-Orient. D'autres villes thaïlandaises telles que Phuket et Pattaya organisent également des festivals gays conclus par des défilés colorés.

Afrique

Le seul pays africain accueillant une Gay Pride est l'Afrique du Sud : un défilé a en effet lieu à Johannesburg depuis 1990 et un autre dans la ville du Cap depuis 2001 . En 2006, on comptait environ 5 000 participants à la parade de Johannesburg.

Oppositions aux Marches des fiertés

Opposition politique

Deux motivations principales sont souvent données pour s'opposer à la tenue d'une marche des fiertés. Tout d'abord, dans des pays où la population est hostile à ce genre de démonstration, l'argument de la sécurité des participants est souvent invoqué : en effet, les réactions des opposants aux Gay Pride sont souvent très violentes à l'encontre des homosexuels, et des dispositifs lourds de sécurité sont en général nécessaires lors des premiers défilés. Ainsi, à Zagreb en 2006, pour la cinquième édition du défilé, les 200 manifestants étaient escortés par autant de policiers[14]. C'est pour cette raison qu'a été annulée en 2006 la Gay Pride de Moscou par exemple.

L'autre raison souvent invoquée est le caractère "déplacé" de la marche, et sa possibilité de heurter la sensibilité de la population. Ainsi, en 2004, le maire de Varsovie Lech Kaczynski interdit la tenue d'une Gay Pride dans sa ville déclarant ne pas vouloir « bouleverser les sentiments des Varsoviens ».

Opposition religieuse

L'homosexualité est condamnée par les grandes religions monothéistes majoritaires. Christianisme, Islam et Judaïsme ont globalement sur le sujet une pensée commune : les pratiques homosexuelles sont un péché et l'homosexualité ne peut donc pas être érigé comme principe de vie.

De cette position découle naturellement une opposition aux marches des fiertés qui au contraire revendiquent une fierté à être homosexuel. On a pu retrouver cette quasi-unanimité lors de l'organisation de la WorldPride de Jérusalem en 2006 : le grand rabbin ashkénaze d'Israël, le rabbin Yona Metzger appela à «  tout faire pour annuler la parade de l'abomination à Jérusalem », l'archevêque Antonio Franco déclara que « Tous les dirigeants des religions sont contre la parade à cause de la sainteté de la ville » et Cheikh Mansara affirma que « Dieu peut détruire Jérusalem comme il l'a fait à Sodome »[15].

Opposition au sein de la communauté homosexuelle

Plusieurs sentiments distincts dominent au sein de la communauté homosexuelle en ce qui concerne une éventuelle opposition à la Gay Pride.

Tout d'abord, les ressources financières de la marche se fondant essentiellement sur le dons par des particuliers ou des entreprises, et les bars et les discothèques étant présentes dans le défilé, ce dernier est parfois vu comme étant trop commercial et éloigné des préoccupations des homosexuels. C'est essentiellement pour cette raison qu'a été désertée pendant plusieurs années la marche à Paris.

À l'inverse, certains homosexuels ne se sentent pas concernés par les revendications politiques et le mot d'ordre de la manifestation, considérant ne rien avoir à faire dans des défilés avec des gens avec qui ils pensent ne rien avoir en commun. De même, de nombreux homosexuels refusant le mariage et l'adoption (qu'ils voient comme une norme hétérosexuelle) ne voient pas l'intérêt de participer à ces défilés.

D'autre part, la Marche des Fiertés, avec ses festivités, son aspect carnavalesque et ses exagérations fait dire à certains homosexuels qu'elle « nuit au contenu du message et entretient les clichés », ou encore qu'elle « n'a aucune efficacité »[4].

Les Marches des fiertés comme événement social

Autres événements liés

EuroPride

Depuis 1991, l'EPOA (European Pride Organizer's Association, Association d'organisation de la Marches des Fiertés européenne) donne chaque année à une ville européenne l'organisation de l'EuroPride. Cette marche de fierté est alors organisée de manière à pouvoir atteindre une dimension internationale en accueillant les homosexuels et leurs amis de toute l'Europe. Les villes qui ont organisé ou organiseront des EuroPride, sont :

Informations et calendriers complets sur le site de l'EPOA.

WorldPride

La WorldPride est un défilé ayant lieu tous les 5 ans dans une ville différente, et ayant pour objectif de rassembler les homosexuels du monde entier. La première WorldPride eu lieu en 2000 à Rome : 250 000 personnes y participèrent.

La deuxième WorldPride était normalement prévue pour août 2005 à Jérusalem. Néanmoins, comme la retraite de colons juifs de la bande de Gaza avait lieu au même moment, il avait été choisi de la décaler à août 2006[16].

Un an plus tard, le conflit israélo-libanais compromettait encore une fois la bonne tenue de l'événement : si les activités, réunions, groupes de discussions etc. ont pu se tenir, le nombre insuffisant de policiers disponibles n'a pas permis au défilé d'avoir lieu[17]. Il fut donc reporté au 10 novembre 2006.

Pendant la semaine précédant la marche, de nombreuses démonstrations de force de groupes ultra-conservateurs eurent lieu dans la ville, faisant plusieurs blessés[18].Néanmoins, la mobilisation restait de rigueur et la police donnait son accord pour la bonne tenue de l'événement le 7 novembre. Mais le 9 novembre, le niveau d'alerte dans le pays est relevé après la menace du Hamas et du Fatah de renouveler les attentats suicides pour venger la mort de 18 civils palestiniens tués dans un bombardement la veille, à Beit Hanoun dans la bande de Gaza : le défilé est annulé une fois pour toutes et remplacé par un rassemblement dans le stade de l'université hébraïque de Jérusalem.

Notes

  1. LGBT est un sigle signifiant lesbiennes , gays, bisexuels, transgenres et transexuels.
  2. En effet, l'homosexualité, sans être condamnable en tant que telle, était alors une circonstance aggravante dans de nombreuses conditions (attentat à la pudeur par exemple) et la majorité sexuelle était fixée à 21 ans pour les homosexuels contre 15 ans pour les hétérosexuels.
  3. Anne Chemin, « La marche des homosexuels dans Paris M. Le Pen sur les roses », dans Le Monde du 23 juin 1987 [lire en ligne]
  4. a  et b Jean-Michel Normand, « Les homosexuels veulent constituer une communauté reconnue », dans Le Monde du 24 juin 1995 [lire en ligne]
  5. Ces chiffres sont donnés à titre indicatif afin de montrer l'évolution de l'importance de la marche.
  6. Le but d'une telle partie est de montrer les différents chemins qui ont amenés certains pays à avoir des défilés, ce n'est en rien une liste exhaustive des villes organisant des marches des fiertés
  7. Didier Marie, "À l’Est : la Révolution Gay", sur Voltairenet.org, 1er mars 1993, [lire en ligne]
  8. « Polish Mayor Cancels Gay Pride », sur 365gay.com [lire en ligne]
  9. Adam Cioch, Emmanuelle Cosse, Emmanuel Fenouil, « Varsovie a accueilli la plus grande gay pride de l'histoire polonaise » dans Têtu 12 juin 2006 [lire en ligne]
  10. « Violences à Moscou autour d'une Gay Pride interdite », dans Le Monde, 27 mai 2006 [lire en ligne]
  11. « Trois quarts des Russes approuvent l'interdiction de la Gay Pride de Moscou », dans RIA Novosti, 9 juin 2006 [lire en ligne]
  12. « La police interpelle des homosexuels à Moscou », dans Le Monde, 27 mai 2007 [lire en ligne]
  13. Philippe Pons, « Gay Pride à Séoul », dans Le Monde du 12 juin 2006 [lire en ligne]
  14. Sylvain Zimmermann, « La gay pride de Zagreb réunit 200 manifestants sans incident », dans Têtu, 26 juin 2006 [lire en ligne]
  15. Eran Guterman, « À un mois de la World Pride, les trois religions font bloc contre la parade », dans Têtu, 5 juillet 2006 [lire en ligne]
  16. Judith Silberfeld, « La World Pride se tiendra du 6 au 12 août 2006 », dans Têtu, 19 mai 2005, [lire en ligne]
  17. Eran Guterman, « À la veille de la World Pride, les jeunes homos du Meretz contre la guerre », dans Têtu, 4 août 2006 [lire en ligne]
  18. Eran Guterman, « Les manifestations des ultra-orthodoxes à Jérusalem de plus en plus violentes », dans Têtu, 3 novembre 2006 [lire en ligne]

Voir aussi

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Liens externes

Bibliographie

  • CALTMAN D., Homosexual Oppression and Liberation, Avon Books, New York, 1973.
  • BRICKELL C., « Heroes and Invaders: Gay and Lesbian Pride Parades and the Public/Private Distinction in New Zealand Media Accounts », Gender, Place and Culture, vol 7, n°2, 2000, pp. 163-178.
  • CHAUNCEY G., « Après Stonewall, le déplacement de la frontière entre le “soi” public et le “soi” privé », Histoire & sociétés, n°3, 2002, pp. 45-59.
  • JAFFRE S., « De Stonewall à la Gay Pride. Retour sur un mythe politique devenu parade », Prochoix, n° 21, été 2002.
  • JOHNSTON L., « Borderline bodies at gay pride parades », Subjectivities, Knowledges and Feminist Geographies, Rowman and Littlefield, London, 2002.
  • JOHNSTON L., « Queering Tourism : Paradoxical Performances of Gay Pride Parades », Routledge, London and New York, 2005.
  • MASSIN S., « La gay-pride, manifestation post-moderne ? », Sociétés, no65, 1999, pp. 105-111.
  • REDOUTEY E., « Gay pride : marche revendicative et parade festive », Urbanisme, n°331, juillet-août 2003, pp. 71-74.
  • Portail LGBT Portail LGBT
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