Parc zoologique de Vincennes

Parc zoologique de Vincennes
Zoo de Vincennes
Les manchots de Humboldt
Situation 12e arrondissement de Paris, France
Superficie 14,5 hectares
Latitude
Longitude
48° 49′ 56″ N 2° 25′ 07″ E / 48.832222, 2.41861148° 49′ 56″ Nord
       2° 25′ 07″ Est
/ 48.832222, 2.418611
  

Géolocalisation sur la carte : Paris

(Voir situation sur carte : Paris)
Parc zoologique de Vincennes

Le parc zoologique de Paris, appelé couramment zoo de Vincennes est situé dans le 12e arrondissement de Paris, près du bois de Vincennes. Il dépend du Muséum national d'histoire naturelle et couvre une superficie de 14,5 hectares. Il comporte un rocher artificiel haut de 65 mètres, sur lequel on peut notamment apercevoir des mouflons.

Le zoo est fermé pour travaux depuis fin 2008. Sa réouverture est annoncée pour 2014[1].

Sommaire

Historique du parc zoologique de Paris

Le Zoo à l'Exposition Coloniale de Paris en 1931

Le Parc Zoologique de Vincennes a été conçu par le géologue Paul Lemoine (Paris 28 mars 1878-15 mars 1940), directeur du Muséum national d'histoire naturelle de 1932 à 1936 en accord avec la ville de Paris. Celui-ci l'avait conçu dans son esprit bien avant sa nomination en tant que Directeur du Muséum en décembre 1931.
Inauguré le 2 juin 1934 par le Président de la République, le zoo est construit sur le modèle innovant de celui de Hambourg par Charles Letrosne, architecte des bâtiments civils et des palais nationaux. Il fait suite au petit zoo temporaire aménagé dans le bois de Vincennes lors de l'Exposition coloniale de 1931 afin de faire découvrir au public parisien des animaux exotiques ainsi que les villages indigènes reconstitués que l'on qualifiera plus tard de zoos humains. Dès le lendemain , le zoo est envahi par une foule enthousiaste et impatiente de plus de cinquante mille personnes.

Il fut construit selon le modèle architectural proposé par Carl Hagenbeck, un modèle révolutionnaire pour l'époque, qui visait à présenter les animaux sur des plateaux, dans des fossés et des enrochements sans que le public en soit séparé par des barreaux. Les loges intérieures de nombreux animaux pouvaient aussi être visitées par le public.

Très vite, il connut un grand succès auprès des Parisiens, qui pouvaient y admirer une faune spectaculaire, dans un cadre plus « naturel » que dans les anciennes ménageries telles que celle du Jardin des plantes.

Ses installations lui ont permis d'héberger de nombreux animaux, surtout des grands mammifères. Le zoo a obtenu de grands succès dans la reproduction de l'éléphant d'Asie, de la girafe du Niger et de l'okapi, tous trois menacés d'extinction dans la nature, ainsi que d'une multitude de félins, d'ours, d'antilopes et de cervidés. Il a également présenté des espèces très rares en captivité, telles le kouprey (un spécimen de 1936 à 1940, seul à avoir été élevé en Europe), l'éléphant de mer (un spécimen y a vécu une trentaine d'années), le rhinocéros indien et le panda géant (un mâle de cette espèce nommé Yen-Yen, offert dans le cadre des relations diplomatiques entre la Chine à la France, y a vécu de 1973 à 2000, ce qui représente une des plus longues durées de vie pour cette espèce en captivité).

Entrée côté Porte Dorée.

Toutefois, il n'a jamais présenté beaucoup d'espèces animales de petite taille, faute d'installations adaptées, et ce malgré la construction de quelques volières et l'ouverture d'une maison des lémuriens en 1986, où des groupes de lémuriens nocturnes, souvent rares, évoluaient dans une obscurité artificielle. Cette installation n'a jamais eu d'équivalent en France, et n'en a pas eu beaucoup ailleurs dans le monde.

A partir des années 1980, les installations du zoo se sont fortement dégradées, de par le vieillissement des enclos et des rochers en béton armé (qui avaient été conçus pour une durée de 50 ans dans les années 1930), sans qu'il n'y ait eu de plan de rénovation d'ensemble. Si le Grand Rocher, figure emblématique, avait été rénové dans les années 1990, cela n'a pas été le cas de beaucoup d'autres installations, qui ont dû être fermées au public au début des années 2000, et certains animaux (éléphants, félins, rhinocéros, ours) ont dû être déplacés hors du zoo.

Historique des directeurs

La rénovation du zoo

Maçonneries dégradées des rochers artificiels.

Faute d'entretien, les faux rochers en treillis métalliques enduits de béton se sont effrités et sont devenus dangereux. Le Grand Rocher, symbole du parc, qui domine le bois de Vincennes, a alors été fermé plusieurs années. Dès 1993, le Gouvernement dut débloquer des crédits en urgence pour sa rénovation. Le zoo de Vincennes a vu, ces dernières années, sa fréquentation fléchir (300 000 visiteurs en 2005, contre 600 000 en 2004, 800 000 en 2003, 1 000 000 en 1984, 1 500 000 en 1968).

C'est à l'été 2004, au moment où le personnel du zoo manifeste ses inquiétudes quant à la dégradation croissante du zoo, que le maire de Vincennes Laurent Lafon, également conseiller régional d'Ile-de-France, lance un appel à la population pour sauver le zoo de son lent déclin. Cet appel permet de recueillir des milliers de signatures et d'attirer l'attention des ministres en charge du parc zoologique. En septembre 2004, le maire de Vincennes interpelle à nouveau les pouvoirs publics sur le devenir du parc dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde : l'idée de rénover le zoo est lancée[2].

Suite à cette alerte, 500 000 euros ont été consacrés aux travaux de première nécessité, sur les réseaux de gaz et d’électricité et sur le rocher des girafes.

« La dégradation progressive de ses équipements, donc de son fonctionnement ont même conduit à envisager sa fermeture, temporaire ou définitive, ce qui a suscité une émotion légitime car cela signifierait la disparition d’une institution ancienne et d’un centre de recherche, d’information et de reproduction de renommée mondiale » souligne alors le député du Val-de-Marne, Patrick Beaudouin, lors d'une séance de questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale en décembre 2004[3].

En 2005, le Gouvernement a consacré un million d’euros à l’accueil des animaux et du public et 1,2 million supplémentaire ont permis d’achever la volière aux lémuriens et d’accueillir de nouveaux pensionnaires. Cela a permis de lancer définitivement la rénovation du zoo de Vincennes. Le coût global des travaux, qui devraient débuter au premier trimestre 2007, est estimé entre 120 et 130 millions d'euros. Ce plan de rénovation doit répondre à la nécessité de faire du futur zoo « un établissement de référence mondiale », comme l’affirme Allain Bougrain-Dubourg, président du comité scientifique.

Un partenariat public-privé a ensuite été décidé pour mener à bien le chantier de rénovation dans les meilleurs délais. Des acteurs privés assureront donc le financement et la réalisation du nouveau zoo, moyennant un loyer temporaire correspondant approximativement au surcroît de recettes généré par les entrées du parc rénové. L’appel à candidatures est intervenu à l'été 2005 ; le chantier pourrait être lancé avant la fin de 2006. Ce partenariat, limité à la gestion du chantier de rénovation, n’affecte ni le statut ni les missions des personnels et des chercheurs associés, non plus que la mission de service public du parc.

Par ailleurs, le choix du projet du cabinet d'architecte TN+ a été arrêté en décembre 2005. Ce projet entend lier développement durable et respect de la condition animale, en présentant les animaux dans leurs biotopes. Pour le cabinet TN+, « le visiteur deviendra l'invité de l'animal qu'il rencontrera dans son univers reconstitué » (Le Monde du 7 décembre 2005). Le principe du nouveau zoo n'est plus de montrer le plus possible d'animaux mais de valoriser leur présentation. Ainsi, la faune asiatique, les tigres notamment, sera déplacée. Il en ira de même pour les ours, qui dépriment en captivité, et pour les éléphants, trop à l'étroit. En effet, il faut 5 hectares pour deux pachydermes.

Le projet TN+ était trop cher, un nouvel appel d'offre a été lancé, auquel seul Bouygues a répondu.

Le dimanche 30 novembre 2008, le zoo de Vincennes a été fermé pour travaux.

Début 2010, il a été annoncé officiellement[4] que la nouvelle présentation serait organisée en cinq biozones (SavaneSahel, Europe, Patagonie, Guyane, Madagascar) une sixième biozone Océanie sera développé ultérieurement. Les travaux commenceront début septembre 2011 et l'ensemble ouvrirait ses portes en mars 2014.

Le soutien au zoo

Le mouvement populaire pour sauver le zoo de Vincennes

En septembre 2004, la ville de Vincennes met en place une pétition en ligne pour sauver le zoo[5].

Les associations de sauvegarde du zoo

  • Le printemps des animaux, parrainé par l'humoriste Smaïn[6].
  • Association pour la rénovation du Bois de Vincennes (ARBVé), Saint-Mandé.

Culture

  • Une célèbre scène de La grande vadrouille (chute d'un aviateur anglais dans le bassin aux phoques) a été tournée dans ce parc zoologique.
  • Une scène mythique du Père Noel est une ordure y a aussi éte tournée; elle apparaît vers la fin du film.
  • Plus récemment, une scène du film Seuls two avec Eric et Ramzy a été tournée au pied du Grand Rocher.
  • Bénabar consacre une chanson au parc dans son album Les risques du métier. La chanson s'intitule tout simplement Le zoo de Vincennes.

Notes et références de l'article

  1. Source: Le zoo ouvrira à nouveau ses portes en 2014 sur paris.fr.
  2. Le Monde Tribune de Laurent Lafon, parue dans Le Monde du 19 septembre 2004, en ligne sur http://www.mairie-vincennes.fr.
  3. Rénovation du zoo de Vincennes, Mardi 7 décembre 2004, Patrick Beaudouin, Député du Val-de-Marne et François d’Aubert, Ministre délégué à la recherche. En ligne sur http://www.ump.assemblee-nationale.fr.
  4. Site du gouvernement français
  5. vincennes.fr Mouvement de soutien populaire sur http://www.vincennes.fr.
  6. Le printemps des animaux, site de l'association.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens et documents externes


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