Parthie

Parthie

Empire parthe
Ashkâniân

247 av. J.-C. – 224 ap. J.-C.

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Carte de l'Empire parthe en 60 av. J.-C.

Informations générales
Statut Monarchie féodale[1]
Capitale Asaak, Hecatompylos, Ecbatane, Ctésiphon, Suse, Mithridatkird-Nisa
Langue Langues iraniennes (dont le parthe)
Araméen (vernaculaire)[2]
Religion Syncrétisme grec et zoroastrisme

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Histoire de l'Iran
Persepolis iran.jpg

L'Empire parthe (247 av. J.-C. – 224 ap. J.-C.), également appelé Empire arsacide (persan moderne: اشکانیان Ashkāniān), était une importante puissance politique et culturelle iranienne dans la Perse antique[3]. Son deuxième nom vient d'Arsace Ier[4] qui en tant que chef de la tribu Parni le fonda au milieu du IIIe siècle av. J.‑C. lorsqu'il conquit la Parthie[5] dans le nord-est de l'Iran, alors une satrapie (province) en rébellion contre l'Empire séleucide. Mithridate Ier (171-138 av. J.-C.) agrandit l'empire en prenant la Médie et la Mésopotamie aux Séleucides. À son apogée, l'empire parthe s'étendait des sources de l'Euphrate, dans ce qui est aujourd'hui le sud-ouest de la Turquie, jusqu'à l'est de l'Iran. L'empire, situé sur la Route de la Soie reliant l'Empire romain dans bassin méditerranéen à l'Empire Han en Chine, devint un centre culturel et commercial.

Les Parthes adoptèrent largement les pratiques artistiques, architecturales et religieuses ainsi que les insignes royales de leur empire hétérogène qui regroupait les cultures perse, grecque et locales. Durant la première moitié de son existence, la cour arsacide adopta des éléments de la culture grecque mais il y eut finalement une renouveau graduel des traditions iraniennes. Les dirigeants arsacides étaient appelés « Roi des rois » et affirmaient être les descendants des Achéménides ; ainsi, ils acceptèrent la vassalité de nombreux rois locaux là où les Achéménides auraient nommé de façon centralisée des satrapes qui disposaient néanmoins d'une large autonomie. La cour nomma quelques satrapes, la plupart hors d'Iran, mais ces satrapies étaient plus petites et moins puissantes que les potentats achéménides. Avec l'expansion du pouvoir des Arsacides, le centre du gouvernement se déplaça de Nisa vers Ctésiphon le long du Tigre (au sud de l'actuel Bagdad en Irak) même si plusieurs autres sites servirent de capitale.

Les premiers ennemis des Parthes étaient les Séleucides à l'ouest et les Scythes à l'est. Cependant, au fur et à mesure de son expansion, la Parthie entra en conflit avec le Royaume d'Arménie puis avec la République romaine. Les Romains menés par Crassus subirent une défaite écrasante lors de la bataille de Carrhes en 53 av. J.-C. et en 40-39 av. J.-C., les Parthes capturèrent tout le Levant à l'exception de Tyr. Cependant, Marc Antoine mena une contre-attaque et plusieurs empereurs romains envahirent la Mésopotamie durant les Guerres perso-romaines. Les Romains s'emparèrent des villes de Séleucie et de Ctésiphon à plusieurs reprises lors de ces conflits mais ne parvinrent jamais à les tenir. Les fréquentes guerres civiles entre les prétendants au trône parthe se révélèrent plus dangereuses que les invasions ennemies et la puissance parthe s'évanouit lorsque Ardachîr Ier, souverain d'Istakhr dans la région de Fars, se révolta contre les Arsacides et tua leur dernier roi, Artaban V en 224 ap. J.-C. Ardachîr fonda l'Empire sassanide, qui domina l'Iran et la plus grande partie du Proche-Orient jusqu'aux conquêtes musulmanes du VIIe siècle, même si la dynastie arsacide continua en Arménie jusqu'en 428.

Les sources parthes, rédigées en parthe, en grec et en d'autres langues, sont rares par rapport à celles des Sassanides et même par rapport aux documents achéménides. En plus des tablettes cunéiformes, des fragments d'ostracon, des sculptures, des pièces de monnaies et de quelques parchemins, la plus grande partie de nos connaissances sur l'histoire parthe proviennent de sources externes. Celles-ci sont principalement grecque et romaine mais également chinoise du fait des échanges commerciaux entre les deux régions.

Sommaire

Histoire

Origines et fondation

drachme en argent à l'effigie d'Arsace Ier (247-211 av. J.-C.) portant son nom écrit en grec(ΑΡΣΑΚΟΥ)
Article connexe : Alexandre le Grand.

Avant qu'Arsace Ier ne fonde la dynastie arsacide, il était le chef des Parni, une ancienne tribu nomade d'Asie centrale existant au sein de la confédération Dahae[6]. Les Parni parlaient vraisemblablement une langue iranienne de l'est, contrairement aux langues iraniennes de l'ouest parlées à l'époque en Parthie[7]. Cette dernière était une province du nord-est de l'Empire achéménide puis de l'Empire séleucide[8]. Après avoir conquis la région, les Parni adoptèrent le parthe en tant que langue officielle à la cour. Celui-ci coexistait avec le moyen-perse, l'araméen, le grec, l'akkadien, le sogdien et les autres langues locales de cet empire multilingue[9].

La question de savoir pourquoi la cour arsacide choisit rétrospectivement 247 av. J.-C. comme la première année de la période arsacide reste incertaine. L'historien A. D. H. Bivar conclut que c'était cette année que les Séleucides perdirent le contrôle de la Parthie après qu'Andragoras, le satrape nommé se fut rebellé contre eux. Ainsi, Arsace Ier « postdata son année de règne » au moment où la Parthie cessa d'être sous la domination des Séleucides[10]. Cependant, Vesta Sarkhosh Curtis avance qu'il s'agissait simplement de l'année où Arsace Ier fut désigné chef de la tribu Parni[11]. Homa Katouzian[12] et Gene Ralph Garthwaite[13] avancent que c'est l'année où Arsace conquit la Parthie et expulsa les autorités séleucides mais Curtis[11] et Maria Brosius[14] rappellent qu'Andragoras ne fut pas renversé par les Arsacides avant 238 av. J.-C.

On ne sait pas exactement qui succéda immédiatement à Arsace I. Bivar[15] et Katouzian[12] affirment qu'il s'agit de son frère Tiridate Ier, auquel son fils Arsace II succéda en 211 av. J.-C. Cependant Curtis[16] et Brosius[17] avancent qu'Arsace II était le successeur immédiat d'Arsace Ier, Curtis prétend que la succession eut lieu en 211 av. J.-C. tandis que Brosius évoque 217 av. J.-C. Selon Bivar, 138 av. J.-C., la dernière année de règne de Mithridate Ier, est « la première date de règne précisément établie de l'histoire parthe »[18]. Du fait de cela et d'autres divergences, Bivar souligne qu'il existe deux chronologies royales distinctes acceptées par les historiens[19]. Par la suite, certains rois parthes se revendiquerons de descendance achéménide. Cette affirmation a récemment été renforcée par des preuves numismatiques et d'autres preuves écrites suggérant que les rois achéménides et parthes souffraient d'une neurofibromatose héréditaire[20].

Carte montrant la situation vers 200 av. J.-C. avec la Parthie (jaune), l'Empire séleucide (bleu) et la République romaine (violet).

Pour un temps, Arsace consolida sa position en Parthie et en Hyrcanie en profitant de l'invasion de l'Empire séleucide à l'ouest par Ptolémée III (246-222 av. J.-C.) d'Égypte. Ce conflit avec Ptolemée, la troisième guerre de Syrie (246-241 av. J.-C.), permit également à Diodote Ier de se soulever et de former le Royaume gréco-bactrien en Asie centrale[14]. Son successeur, Diodote II, forma une alliance avec Arsace Ier contre les Séleucides mais Arsace fut temporairement repoussé de Parthie par les forces de Séleucos II (246-225 av. J.-C.)[21]. Après avoir passé quelque temps en exil chez les nomades de la Mer d'Aral, Arsace Ier lança une contre-attaque et reprit la Parthie. Le successeur de Séleucos II, Antiochos III (222-187 av. J.-C.), fut incapable de riposter immédiatement car ses forces étaient engagées dans la répression du soulèvement de Molon en Médie[21].

Antiochos III lança une importante campagne pour reprendre la Parthie et la Bactriane en 210 ou 209 av. J.-C. Il n'y parvint pas mais négocia un accord de paix avec Arsace II. Ce dernier reçut le titre de roi (grec : basileus) en retour de sa soumission à Antiochos III[22]. Les Séleucides furent incapables d'intervenir de manière plus importante dans les affaires parthes du fait de la pression grandissante de la République romaine et de leur défaite à Magnésie en 190 av. J.-C.[22]. Phriapetius (191-176 av. J.-C.) succéda à Arsace II et Phraatès Ier (176-171 av. J.-C.) accéda finalement au trône. Phraatès Ier domina la Parthie sans interférence séleucide supplémentaire[23].

Expansion et consolidation

Bas-relief montrant Mithridate Ier (171-138 av. J.-C.) sur son cheval à Xong-e Ashdar, ville d'Izeh dans la province du Khuzestan en Iran.

Phraatès Ier étendit la domination parthe dans le nord-ouest de l'actuel Iran[24]. Pourtant, la plus grande expansion territoriale parthe eut lieu lors de du règne de son frère et successeur, Mithridate Ier (171-138 av. J.-C.)[17], que l'historien Katouzian compare à Cyrus le Grand (559-529 av. J.-C.), fondateur de l'Empire achéménide[12].

Les relations entre la Parthie et le Royaume greco-bactrien se détériorèrent après la mort de Diodote II, lorsque les forces de Mithridate Ier capturèrent deux éparchies de ce dernier alors gouverné par Eucratide Ier (170-145 av. J.-C.)[25]. Tournant son attention vers le royaume séleucide, Mithridate envahit la Medie et occupa Ecbatane en 148 ou 147 av. J.-C. ; la région avait été déstabilisée par la récente répression par les Séleucides d'un soulèvement mené par Timarchus[26]. Cette victoire fut suivie par la conquête parthe de Babylone en Mésopotamie et Mithridate fit frapper des pièces à Séleucie en 141 av. J.-C.[27]. Alors que Mithridate s'était retiré en Hyrcanie, ses forces s'emparèrent des royaumes d'Élymaïde et de Characène et occupa Suse[27]. À ce moment, la domination parthe s'étendait à l'est jusqu'à l'Indus[28].

Hecatompylos avait été la première capitale parthe mais Mithridate établit des résidences royales à Seleucie, Ecbatane, Ctésiphon et dans la ville récemment fondée de Mithradatkert (Nisa (Turkménistan)) où les tombes des rois arsacides furent construites et entretenues[29]. Ecbatane devint la principale résidence d'été de la monarchie parthe[30]. Ctésiphon ne semble pas être devenue la capitale officielle avant le règne de Gotarzès Ier (90-80 av. J.-C.)[31]. Elle devint le lieu de la cérémonie de couronnement et la ville représentative des Arsacides selon l'historien Brosius[32].

Les Séleucides furent incapables de riposter immédiatement car le général Diodote Tryphon mena une rébellion contre la capitale Antioche en 142 av. J.-C.[33]. Cependant, en 140 av. J.-C. Démétrios II Nicator fut capable de lancer une contre-offensive contre les Parthes en Mésopotamie. Malgré des succès initiaux, les Séleucides furent battus et Démétrios fut capturé par les forces parthes et emmené en Hyrcanie. Mithridate Ier traita son prisonnier avec beaucoup d'égard et il maria même sa fille Rhodogune à Démétrios[34].

Drachme montrant Mithridate Ier avec une barbe et un diadème royal.

Antiochos VII (138-129 av. J.-C.), un frère de Démétrios, monta sur le trône et épousa la femme de ce dernier Cléopâtre Théa. Après avoir battu Diodote Tryphon, Antiochos lança une campagne en 130 av. J.-C. pour reprendre la Mésopotamie alors sous le contrôle de Phraatès II de Parthie (138-128 av. J.-C.). Le général parthe fut défait le long du Grand Zab à la suite d'un soulevement local au cours duquel le gouverneur de Babylone fut tué. Antiochos conquit la Babylonie et occupa Suse où il fit frapper des pièces[35]. Après qu'il eut avancé en Médie, les Parthes demandèrent la paix, ce qu'Antiochos refusa à moins que les Arsacides ne rendent toutes leurs terres à l'exception de la Parthie, ne payent un important tribut et ne libèrent Démétrios. Phraatès II relâcha Démétrios et l'envoya en Syrie mais refusa les autres demandes[36]. Au printemps 129 av. J.-C., les Mèdes étaient en révolte ouverte contre Antiochos dont l'armée avait épuisé les ressources du territoire durant l'hiver. Alors qu'Antiochos tentait de réprimer le soulevement, la principale force parthe attaqua la région et le tua au combat. Son corps fut renvoyé en Syrie dans un cercueil d'argent. Son fils Séleucos fut fait prince parthe et l'une de ses filles rejoignit le harem de Phraateès II[37].

Drachme de Mithridate II de Parthie (124-90 av. J.-C.).

Alors que les Parthes reprenaient les territoires perdus à l'ouest, une autre menace apparut à l'est. En 177-176 av. J.-C. la confédération nomade des Xiongnu chassa les nomades Yuezhi de leurs terres dans l'actuelle province du Gansu dans le nord-ouest de la Chine[38] ; les Yuezhi migrèrent alors vers l'ouest en Bactriane et forcèrent les tribus Sakas (Scythes) vers les frontières nord-orientales de la Parthie[39]. Mithridate fut alors obligé de se retirer en Hyrcanie après sa conquête de la Mésopotamie[40].

Certains Sakas rejoignirent les forces de Phraatès contre Antiochos. Cependant ils arrivèrent trop tard pour participer au conflit. Lorsque Phraatès refusa de les payer, les Sakas se révoltèrent. Le roi tenta d'écraser la mutinerie avec l'aide des anciens soldats séleucides mais ces derniers rejoignirent les Sakas[41]. Phraatès II marcha contre cette force combinée mais il fut tué au combat[42]. L'historien romain Justin rapporte que son successeur Artaban Ier (128-124 av. J.-C.) partagea un destin similaire alors qu'il combattait les nomades à l'est. Il affirme qu'Artaban Ier fut tué par les Tokhariens (identifiés comme étant les Yuezhi), bien que Bivar pense que Justin les confondait avec les Sakas[43]. Mithridate II de Parthie (124-90 av. J.-C.) reprit par la suite les territoires conquis par les Sakas dans le Sistan[44].

Soierie chinoise du IIe siècle av. J.‑C. provenant de Mawangdui. La soie chinoise était probablement le produit le plus lucratif échangé par les Parthes le long de la route de la Soie[45].

À la suite du repli séleucide de Mésopotamie, le gouverneur parthe de Babylonie, Himerus, reçut l'ordre de conquérir le royaume de Characène alors dirigé par Hyspaosines. Cette conquête échoua et Hyspaosines envahit la Babylonie en 127 av. J.-C. et occupa Seleucie. Néanmoins en 122 av. J.-C., Mithridate II chassa Hyspaosines de Babylonie et obtint la vassalité de Characène sous la suzeraineté parthe[46]. Mithridate II étendit encore le contrôle parthe vers l'ouest mais en occupant Doura Europos en 113 av. J.-C., il entra en conflit avec le Royaume d'Arménie[47]. Ses forces battirent et déposèrent Artavazde Ier d'Arménie en 97 av. J.-C., prenant son fils Tigrane en otage, le futur Tigrane II d'Arménie (95-55 av. J.-C.)[48].

Le Royaume indo-parthe, situé dans le Pakistan, l'Afghanistan et le nord de l'Inde modernes, fit une alliance avec l'Empire parthe au Modèle:-s-I[49]. Bivar avance que ces deux états se considéraient comme des égaux du point de vue politique[50]. Après que le philosophe grec Apollonios de Tyane eut visité la cour de Vardanès Ier (40-47 ap. J.-C.) en 42 ap. J.-C., Vardanès lui fournit une escorte pour se rendre en Indo-Parthie. Lorsqu'il arriva à la capitale Taxila, il fut traité avec une grande hospitalité[49].

Poursuivant le voyage diplomatique de Zhang Qian en Asie centrale sous le règne de l'empereur Wudi (141-87 av. J.-C.), l'Empire Han de Chine envoya une délégation à la cour de Mithridate II en 121 av. J.-C. L'ambassade Han entama des relations commerciales officielles avec la Parthie à travers la route de la Soie mais ne parvint pas à établir une alliance militaire contre la confédération Xiongnu[51]. L'Empire parthe s'enrichit avec les taxes sur les caravanes transportant la soie, le produit de luxe le plus couteux importé par les Romains[52]. Les perles étaient également importées par les Parthes tandis que les Chinois achetaient des épices, des parfums et des fruits[53]. Des animaux exotiques furent également offerts en tant que présents ; en 87 ap. J.-C. Pacorus II envoya des lions et des gazelles perses à l'empereur Zhangdi (75-88 ap. J.-C.)[54]. En plus de la soie, les marchands romains achetaient aux Parthes du fer d'Inde, des épices et du cuir[55]. Les caravanes voyageant à travers l'Empire parthe transportèrent des produits d'Asie de l'ouest voire de la verrerie romaine jusqu'en Chine[56].

Rome et Arménie

Article principal : Guerres perso-romaines.

L'Empire kouchan des Yuezhi dans le nord de l'Inde garantissait largement la sécurité de la frontière orientale de la Parthie[57]. Ainsi, à partir du milieu du Modèle:-s-I, la cour arsacide se concentra sur la sécurisation de la frontière occidentale, principalement contre Rome[57]. Un an après la mise sous tutelle de l'Arménie par Mithridate II, Sylla, le proconsul romain de Cilicie, organisa une rencontre avec le diplomate parthe Orobazus le long de l'Euphrate. Les deux se mirent d'accord pour que le fleuve serve de frontière entre la Parthie et Rome[58].

Malgré cet accord, en 93 ou 92 av. J.-C., la Parthie combattit en Syrie contre le chef tribal Laodice et son allié séleucide Antiochos X (95-92? av. J.-C.) qui fut tué[59]. Lorsque l'un des derniers monarques séleucides, Démétrios III, tenta d'assiéger Beroea (actuel Alep), la Parthie envoya une assistance militaire aux habitants et Démétrios fut battu[59].

Drachme d'Orodès Ier (90-80 av. J.-C.).

Après la mort de Mithridate II, Gotarzès Ier dirigea la Babylonie tandis qu'Orodès Ier (90-80 av. J.-C.) contrôlait la Parthie [60]. Cette division de la monarchie affaiblit la Parthie et permit à Tigrane II d'Arménie de s'emparer des territoires parthes dans l'ouest de la Mésopotamie. Cette région ne revint pas sous la domination parthe avant le règne de Sanatrocès Ier (78-71 av. J.-C.)[61]. À la suite du déclenchement de la Troisième guerre de Mithridate, Mithridate VI (119-63 av. J.-C.), un allié de Tigrane II d'Arménie, demanda le soutien de la Parthie contre Rome, mais Sanatrocès Ier refusa[62]. Lorsque le commandant romain Lucullus marcha contre la capitale arménienne Tigranakert en 69 av. J.-C., Mithridate VI et Tigranes II demandèrent l'aide de Phraatès III de Parthie (71-58 av. J.-C.). Ce dernier n'envoya aucune aide et après la chute de Tigranakert, il réaffirma à Lucullus que l'Euphrate était la frontière entre la Parthie et Rome[63].

Tigrane le jeune, fils de Tigrane II d'Arménie, tenta de renverser son père mais après son échec il s'enfuit en Parthie et demanda à Phraatès III de marcher contre la nouvelle capitale arménienne à Artashat. Lorsque le siège échoua, Tigrane le jeune s'enfuit à nouveau, cette fois vers le commandant romain Pompée. Il lui promit qu'il servirait de guide à travers l'Arménie mais quand Tigrane II se soumit à Rome, Tigrane le jeune fut envoyé à Rome en tant qu'otage[64]. Phraatès III demanda à Pompée que Tigrane le jeune lui soit renvoyé mais Pompée refusa. En représailles, Phraatès III lança une invasion de la région de Gordyène (sud-est de la Turquie) où, selon deux rapports romains contradictoires, le consul romain Lucius Afranius le repoussa par des manœuvres diplomatiques ou militaires[65]

Buste en marbre romain du triumvir Marcus Licinius Crassus qui fut défait à Carrhes par Suréna.

Phraatès III fut assassiné par ses fils Orodès II and Mithridate III de Parthie, après quoi Orodès II se retourna contre Mithridate III, le forçant à s'enfuir de Médie en Syrie romaine[66]. Aulus Gabinius, le proconsul romain de Syrie marcha en soutien de Mithridate III jusqu'à l'Euphrate mais dut faire demi-tour pour aider Ptolémée XII (80-58 ; 55-51 av. J.-C.) contre une rébellion en Égypte[67]. Malgré la perte du soutien romain, Mithridate parvint à reprendre la Babylonie et il fit frapper des pièces à Séleucie jusqu'en 54 av. J.-C. Cette année-là, le général d'Orodès II, connu sous le nom de Suréna d'après le nom de famille de son clan, reprit la ville et Mithridate III fut exécuté[68].

Marcus Licinius Crassus, l'un des premiers triumvirs qui était à présent proconsul de Syrie lança une attaque dans un soutien tardif à Mithridate III[69]. Alors que son armée avançait vers Carrhes (actuel Harran dans le sud-est de la Turquie), Orodès II envahit l'Arménie, coupant le soutien d'Artavazde II (53-34 av. J.-C.), allié de Rome. Orodès II persuada Artavazde II de réaliser une alliance en mariant le prince Pacorus Ier de Parthie à la sœur d'Artavazde II[70].

Suréna, avec une armée composée entièrement de cavaliers, avança pour intercepter Crassus[71]. Les 1 000 cataphractaires de Suréna équipés de lances et les 9 000 archers montés étaient quatre fois moins nombreux que l'armée de Crassus, composée de sept légions romains et d'auxiliaires dont des cavaliers gaulois et de l'infanterie légère[72]. Grâce à un corps logistique de 1 000 chameaux, les archers montés parthes disposaient d'un approvisionnement constant de flèches[72]. Ils employèrent la tactique du « tir parthe » où les cavaliers feignaient une retraite avant de se retourner et de tirer sur leurs poursuivants. Cette tactique, combinée à l'utilisation des puissants arcs composites sur le terrain plat du champ de bataille anéantit l'infanterie romaine[73]. Avec 20 000 Romains tués, 10 000 faits prisonniers et 10 000 autres fuyant vers l'ouest, Crassus dut s'enfuir en Arménie[74]. À la tète de son armée, Suréna offrit de parlementer avec Crassus. Ce dernier accepta mais fut tué par l'un de ses officiers qui suspectait un piège parthe et avait tenté d'empêcher Crassus de s'y rendre[75].

La défaite de Crassus à Carrhes fut l'un des pires désastres militaires de l'histoire romaine[59]. Elle permit à la Parthie de cimenter sa réputation de grande puissance au moins égale à celle de Rome[76]. Avec son armée, ses prisonniers de guerre et son butin, Suréna se rendit à Séleucie où il fut accueilli en triomphe. Cependant, craignant son ambition, Orodès II le fit exécuter peu après[59].

Aureus romains à l'effigie de Marc Antoine (gauche) et d'Octave (droite), frappés en 41 av. J.-C. pour célébrer la formation du second triumvirat par Octave, Marc Antoine et Lépide en 43 av. J.-C.

Enhardis par la victoire contre Crassus, les Parthes tentèrent de s'emparer des territoires romains d'Asie de l'Ouest[77]. Le prince héritier Pacorus Ier et son commandant Osaces pillèrent la Syrie jusqu'à Antioche en 51 av. J.-C. mais furent repoussés par Gaius Cassius Longinus qui tendit une embuscade à Osaces et le tua[78]. Les Arsacides se rangèrent du coté de Pompée lors de sa guerre civile contre Jules César et envoyèrent même des troupes pour soutenir les forces opposées à César lors de la Bataille de Philippes en 42 av. J.-C.[79]. Quintus Labienus, un général loyal à Cassius et à Brutus s'allia avec les Parthes contre le second triumvirat en 40 av. J.-C. ; l'année suivante, il envahit la Syrie avec Pacorus Ier[80]. Le triumvir Marc Antoine fut incapable d'organiser la défense romaine du fait de son départ pour l'Italie où il rassembla ses forces pour affronter son rival Octave avant de conduire des négociations avec lui à Brundisium[81]. Après que la Syrie eut été occupée par l'armée de Pacorus Ier, Labienus se sépara de la principale armée parthe pour envahir l'Anatolie tandis que Pacorus Ier et son commandant Barzapharnes envahissait le Levant romain[80]. Ils s'emparèrent de toutes les villes le long de la côte méditerranéenne jusqu'à Ptolemais au sud (actuel Acre (Israël)) à l'exception de Tyr[82]. En Judée, les forces juives pro-romaines du grand prètre Hyrcan II, de Phasael et d'Hérode furent battues par les Parthes et leur allié juif Antigone II Mattathiah (40-37 av. J.-C.) ; ce dernier fut fait roi de Judée tandis qu'Hérode s'enfuyait à son fort de Massada[80].

Malgré ces succès, les Parthes furent rapidement chassés du Levant par une contre-offensive romaine. Publius Ventidius Bassus, un officier de Marc Antoine, battit puis exécuta Labienus à la Bataille des Portes de Cilicie (dans l'actuelle province de Mersin, Turquie) en 39 av. J.-C.[83]. Peu après une force parthe en Syrie menée par le général Pharnapates fut battu à la Bataille du col d'Amanus par Ventidius[83]. En conséquence, Pacorus Ier se retira temporairement de Syrie. Lorsqu'il revint au printemps 38 av. J.-C., il affronta Ventidius à la Bataille du Mont Gindarus au nord-est d'Antioche. Pacorus Ier fut tué lors de la bataille et ses forces se retirèrent derrière l'Euphrate. Sa mort déclencha une crise de succession lors de laquelle Orodès II choisit Phraatès IV de Parthie (38-2 av. J.-C.) comme son héritier[84].

Drachme de Phraatès IV de Parthie (38-2 av. J.-C.).

Phraatès élimina les revendications de ses rivaux en tuant ou en exilant ses propres frères[85]. L'un d'eux, Monaeses, s'enfuit et convainquit Marc Antoine d'envahir la Parthie[86]. Marc Antoine battit Antigone II, l'allié judéen de la Parthie, en 37 av. J.-C. et le remplaça par Hérode. L'année suivante, lorsque Marc Antoine marcha sur Erzurum, Artavasdes II d'Arménie changea une nouvelle fois d'alliance en lui envoyant des renforts. Marc Antoine s'empara de la Médie-Atropatène (actuel Azerbaïdjan) alors contrôlé par Artavazde Ier d'Atropatène, allié de la Parthie, avec l'intention de conquérir la capitale Praaspa dont l'emplacement est inconnu. Cependant, Phraatès IV tendit une embuscade à l'arrière-garde de l'armée de Marc Antoine, détruisant un bélier géant destiné au siège de Praaspa ; après cela, Artavazde II abandonna les troupes de Marc Antoine[87]. Les Parthes poursuivirent et harcelèrent l'armée romaine alors qu'elle quittait l'Arménie. Finalement, la force grandement affaiblie atteignit la Syrie[88]. Après cela, Marc Antoine attira Artavazde II dans un piège avec la promesse d'une alliance par mariage. Il fut fait prisonnier en 34 av. J.-C. et envoyé à Rome avant d'être exécuté[89]. Marc Antoine tenta de forger une alliance avec Artavazde Ier d'Atropatène dont les relations avec Phraatès IV s'étaient récemment dégradées. Cela fut abandonné quand les forces romaines se retirèrent d'Arménie en 33 av. J.-C. du fait de l'attaque du rival de Marc Antoine, Octave, à l'ouest[89]. Après le départ des romains, l'allié Artaxias II des Parthes reprit le trône d'Arménie.

Paix avec Rome, intrigues de cour et contacts avec les généraux chinois

Article connexe : Pax Romana.

À la suite de la défaite de Marc Antoine lors de la Bataille d'Actium en 31 av. J.-C., Octave consolida son pouvoir politique et fut nommé Auguste par le Sénat romain en 27 av-J.C devenant le premier Empereur romain. Vers la même époque, Tiridate II de Parthie renversa brièvement Phraatès IV qui fut rapidement capable de retrouver son trône avec l'aide des nomades scythes[90]. Tiridate rejoignit les Romains, emmenant l'un des fils de Phraatès IV avec lui. Lors de négociations menées en 20 av. J.-C., Phraatès IV obtint la libération de son fils. En retour, les Romains reçurent les insignes impériales perdues à Carrhes en 53 av. J.-C. de même que tous les prisonniers de guerre[91]. Les Parthes considérèrent cela comme un faible prix à payer pour le retour du prince[92]. Auguste salua le retour des insignes impériales comme une victoire politique sur la Parthie ; cette propagande fut célébrée par la frappe de nouvelles pièces, la construction d'un nouveau temple pour accueillir les insignes et le plastron de sa statue en marbre montre les insignes récupérés[93].

Gros plan sur le plastron de la statue d'Auguste de Prima Porta montrant un Parthe retournant les insignes impériales perdues par Crassus à Carrhes à Auguste.

Avec le prince, Auguste envoya une esclave italienne à Phraatès qui deviendra par la suite la reine Musa. Pour s'assurer que son fils Phraataces héritera sans incidents, Musa convainquit Phraatès IV de donner ses autres fils en otage à Auguste. Une nouvelle fois, Auguste utilisa cela comme propagande montrant la soumission de la Parthie à Rome et l'événement figure dans son Res gestae[94]. Lorsque Phraataces monta sur le trône en tant que Phraatès V (2 av. J.-C. - 4 ap. J.-C.), Musa épousa son propre fils et gouverna avec lui. La noblesse parthe, désapprouvant l'inceste et un roi sans sang arsacide força le couple à fuir en territoire romain[95]. Le successeur de Phraatès IV, Orodès III, ne resta que deux ans sur le trône et fut suivit par Vononès Ier qui avait adopté de nombreuses coutumes romaines lors de son séjour à Rome. La noblesse parthe, courroucée par les sympathies du roi pour Rome, soutint la revendication d'un rival, Artaban III (10-38 ap. J.-C.), qui finit par vaincre Vononès Ier et à le chasser en Syrie romaine[96].

Durant le règne d'Artaban II, deux frères roturiers juifs Anilai et Asinai de Nehardea (près de l'actuel Falloujah, Irak)[97] menèrent une révolte contre le gouverneur parthe de Babylonie. Après avoir battu ce dernier, Artaban II leur accorda le droit de gouverner la région car il craignait une autre révolte[98]. L'épouse parthe d'Anilai empoisonna Asinai de crainte qu'il n'attaque Anilia pour avoir épousé un gentil. Après cela, Anilai devint impliqué dans un conflit armé avec un beau-frère d'Artaban II mais fut défait[99]. Avec la fin du régime juif, les Babyloniens commencèrent à harceler la communauté juive locale et ces derniers durent émigrer vers Séleucie. Lorsque cette ville se souleva contre la domination parthe en 35-36 ap. J.-C., les juifs furent à nouveau expulsés, cette fois par les Grecs et les Araméens locaux. Les juifs fuirent vers Ctésiphon, Nehardea et Nusaybin[100].

Bien qu'elle soit en paix avec la Parthie, Rome intervenait néanmoins dans ses affaires, l'empereur romain Tibère (14-37 ap. J.-C.) fut impliqué dans un complot avec Pharsman Ier d'Ibérie visant à placer son frère Mithridate sur le trône d'Arménie en assassinant le roi Arsace allié de la Parthie[101]. Artaban II tenta mais ne parvint pas à restaurer le contrôle parthe sur l'Arménie ce qui déclencha une révolte de l'aristocratie et il dut fuir en Scythie. Les romains relâchèrent un prince otage, Tiridate III de Parthie, pour gouverner la région en tant qu'allié de Rome. Peu avant sa mort Artaban II parvint à chasser Tiridate III à l'aide de troupes d'Hyrcanie[102]. Après la mort d'Artaban II en 38 ap. J.-C., une longue guerre civile commença entre le successeur légitime Vardanès Ier et son frère Gotarzès II de Parthie[103]. Après que Vardanès eut été assassiné lors d'une partie de chasse, la noblesse parthe fit appel à l'empereur romain Claude (41-54 ap. J.-C.) en 49 ap. J.-C. pour qu'il libère le prince Meherdates afin de concurrencer Gotarzès. Cela n'eut pas l'effet escompté car Meherdates fut trahis par le gouverneur d'Édesse et Izatès bar Monobaze d'Adiabène ; il fut capturé et livré à Gotarzès. Il ne fut pas exécuté mais on lui coupa les oreilles pour ne pas qu'il puisse pas accéder au trône[104].

En 97 ap. J.-C., le général chinois Ban Chao, administrateur des « régions de l'ouest », envoya l'émissaire Gan Ying dans une mission diplomatique chargée d'atteindre l'Empire romain. Gan visita la cour de Pacorus II de Parthie à Hecatompylos avant de continuer vers Rome[105]. Il voyagea vers l'ouest jusqu'au Golfe persique où les autorités parthes le convainquirent qu'un difficile voyage en mer autour de la péninsule arabique était le seul moyen d'atteindre Rome[106]. Découragé par cela, Gan Ying retourna à la cour Han et fournit à l'empereur Hedi (88-105 ap. J.-C.) un rapport détaillé sur l'Empire romain basé sur les récits oraux de ses hôtes parthes[107]. William Watson spécule que les Parthes auraient été rassuré par les efforts vains de l'Empire Han d'ouvrir des relations diplomatiques avec Rome, en particulier après les victoires militaires de Ban Chao contre les Xiongnu dans le Bassin du Tarim[105]. Cependant, les documents chinois maintiennent qu'une ambassade romaine, peut-être uniquement un groupe de marchands romains arriva à la capitale chinoise Luoyang en 166 ap. J.-C., durant les règnes des empereurs Marc Aurèle (161-180 ap. J.-C.) et Han Huandi (146-168 ap. J.-C.)[108].

Déclin de l'Empire parthe

Carte des mouvements de troupes durant les deux premières années de la guerre arméno-parthe de 58-63 ap. J.-C. montrant l'offensive romaine en Arménie.

Après que le roi d'Ibérie Pharsman Ier eut poussé son fils Rhadamiste (51-55 ap. J.-C.) à détrôner le roi vassal de Rome, Mithridate d'Arménie, Vologèse Ier (51-77 ap. J.-C.) planifia d'envahir l'Arménie pour y placer son frère, le futur Tiridate Ier d'Arménie[109]. Rhadamiste fut finalement chassé du pouvoir et à partir du règne de Tiridate Ier, la Parthie gardera le contrôle de l'Arménie, avec de brèves interruptions, à travers la dynastie des Arsacides d'Arménie[110]. Même après la chute de l'Empire parthe, la lignée arsacide continua de vivre au sein des rois arméniens[111].

Lorsque Vardanès II de Parthie se rebella contre son père Vologèse Ier en 55 ap. J.-C., ce dernier retira ses forces d'Arménie. Rome tenta rapidement de combler le vide politique[112]. Lors de la guerre arméno-parthe de 58-63 ap. J.-C., le commandant Gnaeus Domitius Corbulo obtint quelques succès militaires contre les Parthes et installa Tigrane VI de Cappadoce comme roi vassal de Rome[113]. Cependant, le successeur de Corbulo, Lucius Caesennius Paetus subit une grave défaite face aux Parthes et quitta l'Arménie[114]. À la suite du traité de paix, Tiridate Ier se rendit à Naples et à Rome en 63 ap. J.-C. Dans les deux villes, l'empereur romain Néron (54-68 ap. J.-C.) le couronna cérémonieusement roi d'Arménie en lui plaçant le diadème royal sur la tète[115].

Une longue période de paix commença entre la Parthie et Rome et seule l'invasion des Alains dans les territoires orientaux de Parthie vers 72 ap. J.-C. est mentionnée par les historiens romains[116]. Alors qu'Auguste et Néron avaient choisi une politique militaire prudente face à la Parthie, les empereurs romains ultérieurs envahirent et tentèrent de conquérir l'est du Croissant fertile, le cœur de l'Empire parthe le long du Tigre et de l'Euphrate. La montée des tensions peut être expliquée en partie par les réformes militaires romaines[117]. Pour égaler la force de la Parthie dans le domaine de l'archerie à pied ou à cheval, les Romains employèrent d'abord des soldats issus des peuples alliés (en particulier les Nabatéens) mais par la suite ils établirent une force d'auxiliaires permanente pour seconder leur infanterie lourde[118]. Les Romains finirent par maintenir des régiments d'archers montés (sagittarii) et des cataphractaires lourdement protégés dans leurs provinces orientales[119]. Pourtant les Romains n'avaient aucune réelle stratégie de long-terme dans leurs affrontements avec la Parthie et gagnèrent très peu de territoires lors de ces invasions[120]. Les principales motivations de ces guerres étaient le renforcement du prestige et la gloire des empereurs de même que la défense de l'honneur romain contre des agressions perçues, en particulier les interférences parthes dans les affaires des états vassaux de Rome[121].

Un soldat parthe (à droite) portant un bonnet phrygien, représenté comme un prisonnier de guerre entravé par des chaines tenues par un Romain (à gauche) ; Arc de Septime Sévère, Rome, 203 ap. J.-C.

Les hostilités reprirent lorsque Khosrô Ier de Parthie (109-128 ap. J.-C.) déposa le roi arménien Tiridate Ier et le remplaça par Axidares, l'un des fils de Pacorus II, sans consulter Rome[122]. L'empereur romain Trajan (98-117 ap. J.-C.) fit assassiner le candidat parthe suivant au trône, Parthamaspatès, en 114 ap. J.-C. et fit de l'Arménie une province romaine[123]. Ses forces, menées par Lusius Quietus, capturèrent également Nusaybin ; son occupation était essentielle pour la sécurisation des principales routes de communications de la plaine de Mésopotamie du nord[124]. L'année suivante, Trajan envahit la Mésopotamie et ne rencontra que la résistance de Meharaspes d'Adiabène car Khosrô Ier était engagé dans une guerre civile à l'est contre Vologèse III[125]. Trajan passa l'hiver 115-116 à Antioche mais reprit sa campagne au printemps. Suivant l'Euphrate, il captura Dura-Europos, la capitale Ctésiphon et Séleucie et soumis même Characène d'où il vit le départ des navires pour l'Inde depuis le Golfe Persique[126].

Dans les derniers mois de l'année 116 ap. J.-C., Trajan captura la ville perse de Suse. Lorsque Sanatruces II de Parthie rassembla des forces dans l'est de la Parthie pour repousser les Romains, son cousin Parthamaspatès le trahit et le tua ; Trajan le couronna alors nouveau roi de Parthie[127]. L'Empire romain ne s'avança jamais plus aussi loin vers l'est.

Alors que Trajan retournait vers le nord, les villes babyloniennes se révoltèrent contre les garnisons romaines[128]. Trajan fut forcé de se retirer de Mésopotamie en 117 ap. J.-C., supervisant le siège raté de Hatra durant son repli[129]. Sa retraite était, selon lui, temporaire car il voulait repartir à l'attaque en 118 ap. J.-C. et « faire de la soumission des Parthes une réalité »[130] mais Trajan mourut soudainement en aout 117 ap. J.-C.

Durant sa campagne, Trajan reçut le titre de Parthicus par le Sénat romain et des pièces furent frappées pour célébrer sa conquête de la Parthie[131]. Cependant, seuls les historiens Eutrope et Festus du IVe siècle avancent qu'il voulait établir une province romaine en Mésopotamie inférieure[132].

Le successeur de Trajan, Hadrian (117-138 ap. J.-C.) réaffirma la frontière romano-parthe sur l'Euphrate et choisit de ne pas envahir la Mésopotamie du fait des ressources militaires maintenant plus limitées de Rome[133]. Parthamaspatès s'enfuit après que les Parthes se furent révoltés contre lui pourtant les Romains le firent roi d'Osroène. Khosrô Ier mourut lors de son conflit avec Vologèse III, ce dernier fut suivit par Vologèse IV (147-191 ap. J.-C.) qui connut une période de paix et de stabilité[134]. Cependant, la guerre roman-parthe de 161-166 ap. J.-C. commença quand Vologèse IV envahit l'Arménie et la Syrie, reprenant Édesse. L'empereur romain Marc Aurèle (161-180 ap. J.-C.) ordonna à Marcus Statius Priscus d'envahir l'Arménie in 163 ap. J.-C. puis à Avidius Cassius de faire de même avec la Mésopotamie en 164 ap. J.-C.[135]. Les Romains capturèrent et rasèrent Séleucie et Ctésiphon mais durent se retirer car les soldats romains contractèrent la « Peste antonine » (possiblement la variole) qui ravagea le monde romain[136].

Rome et l'Arménie vassale vers 300 ap. J.-C.

Lorsque l'empereur romain Septime Sévère (193-211 ap. J.-C.) envahit la Mésopotamie en 197 ap. J.-C. durant le règne de Vologèse V de Parthie (191-208 ap. J.-C.), les Romains marchèrent une nouvelle fois le long de l'Euphrate et prirent Ctésiphon et Séleucie. Après avoir recu le titre de Parthicus Maximus, il se retira à la fin de l'année 198 ap. J.-C., échouant comme Trajan à prendre Hatra durant un siège[137].

Vers 212 ap. J.-C., peu après la prise de pouvoir de Vologèse VI (208-222 ap. J.-C.), son frère Artaban V se rebella contre lui et gagna le contrôle d'une grande partie de l'Empire[138]. Dans le même temps, l'empereur romain Caracalla (211-217 ap. J.-C.) déposa les rois d'Osroène et d'Arménie pour en faire une nouvelle fois des provinces romaines. Il avança en Mésopotamie sous le prétexte d'épouser l'une des filles d'Artaban IV mais, comme le mariage n'était pas autorisé, il déclara la guerre à la Parthie et conquit Erbil à l'est du Tigre.

Bas-relief sassanide à Naqsh-e Rostam représentant l'intronisation d'Ardachîr Ier

Caracalla fut assassiné l'année suivante sur la route de Carrhes par ses soldats[138]. Après cette débâcle, les Parthes passèrent un accord avec l'empereur Macrin (217-218) dans lequel les Romains payèrent 200 millions de deniers[139].

Mais l'Empire parthe, affaibli par les rivalités internes et les guerres avec Rome, fut remplacé par l'Empire Sassanide. En effet, peu après Ardachîr Ier, le dirigeant iranien local de Persis (actuelle province de Fars en Iran) près d'Istakhr commença à soumettre les territoires alentours en défiance de la domination arsacide[140]. Il affronta Artaban IV lors de la Bataille d'Hormizdaghan le 28 avril 224 ap. J.-C., peut-être près d'Ispahan, et le battit avant d'établir l'Empire Sassanide[140]. Il existe cependant des preuves que Volageses VI continua de frapper des pièces à Séleucie jusqu'en 228 ap. J.-C.[141].

Les Sassanides ne remplacèrent pas les Parthes comme les ennemis jurés des Romains mais ils tentèrent également de restaurer les frontières de l'Empire Achéménide en conquérant brièvement le Levant, l'Anatolie et l'Égypte durant le règne de Khosro II (590-628 ap. J.-C.)[142]. Cependant, ces territoires furent repris par l'empereur byzantin Héraclius et l'Empire sassanide fut balayé lors des conquêtes musulmanes dans les années 630 ap. J.-C.

Sources internes et externes

Bijoux parthes en or découverts dans une tombe à Ninive (près de l'actuel Mossoul, Irak).

Des documents écrits locaux et étrangers de même que des artéfacts non textuels ont été utilisés pour reconstruire l'histoire parthe[143]. Même si la cour parthe maintenaient des documents historiques, les Parthes n'avaient aucune étude formelle de l'histoire ; le plus ancien ouvrage sur l'histoire de l'Iran, le Khwaday-Namag, ne fut pas compilé avant le règne du dernier roi sassanide Yazdgard III (632-651 ap. J.-C.)[144]. Les sources locales sur l'histoire parthe sont assez rares et il s'agit de la période de l'histoire iranienne avec le moins d'informations disponibles[145]. La plupart des documents écrits contemporains sur la Parthie sont écrits en grec, en parthe et en araméen[146]. La langue parthe était rédigée dans une écriture distincte dérivée de l'alphabet araméen des Achéménides puis en écriture pehlevi[147].

Les sources locales les plus utiles pour reconstituer une chronologie précise des rois arsacides sont les pièces métalliques frappées par chaque dirigeant[148]. Les tablettes astronomiques cunéiformes et les colophons découverts en Babylonie sont également utiles[149]. Les sources écrites incluent également des reliefs, des parchemins, des papyrus et des ostracons de poterie[150]. Par exemple, dans la première capitale parthe de Mithradatkert/Nisa au Turkménistan, d'importantes caches d'ostracons de poterie recensant des informations sur la vente et le stockage de produits comme le vin ont été découvertes[151]. De plus, les parchemins découverts dans différents sites dont Dura-Europos fournissent d'importantes informations sur l'administration parthe comme la taxation, les titres militaires et l'organisation provinciale[152].

Lampe à huile parthe en céramique découverte dans le Khuzestan en Iran et exposée au Musée national d'Iran.

Les documents grecs et romains qui représentent la majorité des sources couvrant l'histoire parthe sont à considérer avec prudence car ils ont souvent été rédigés selon le point de vue d'adversaires ou de rivaux[153]. Ces sources concernent généralement les importants événements militaires et politiques et ignorent souvent les aspects culturels et sociaux de l'histoire parthe[154]. Les Romains représentaient habituellement les Parthes comme de valeureux guerriers mais également comme un peuple culturellement rafiné ; les recettes de cuisine parthes rédigées dans le livre Apicius démontrent leur admiration de la cuisine parthe[155]. Les écrits d'Apollodore et d'Arrien se concentrant sur la Parthie ont disparus mais des extraits existent dans d'autres documents[156]. Isidore de Charax, qui vécut sous le règne d'Auguste, fournit un rapport des territoires parthes, peut-être issu d'une étude de l'administration parthe[157]. Sur une moindre échelle, des personnes et des évènements de l'histoire parthe apparaissent dans les écrits de Justin, Strabon, Diodore de Sicile, Plutarque, Dion Cassius, Appien, Flavius Josèphe, Pline l'Ancien et Hérodien[158].

L'histoire parthe peut également être reconstruite via les documents chinois[159]. À la différence des documents grecs et romains, les premières chroniques chinoises maintenaient un point de vue plus neutre[160] même si l'habitude des chroniqueurs chinois de copier d'anciens documents rend difficile l'établissement d'un ordre chronologique des événements[161]. Le nom chinois de la Parthie, Ānxī (chinois : ), était peut-être issue du nom grec de la ville parthe d'Alexandrie de Margiane (Greek: Αντιόχεια της Μαργιανήs)[162]. Cependant cela pourrait également être la translittération d'"Arsace" d'après le fondateur de la dynastie éponyme[163]. Parmi les documents historiques, on peut citer le Shiji (Mémoires du Grand Historien) de Sima Qian, le Hanshu (Livre des Han) de Ban Biao, Ban Gu et Ban Zhao et le Hou Hanshu (Livre des Han postérieurs) de Fan Ye[164]. Ils fournissent des informations sur les migrations nomades menant aux premières invasion de la Parthie par les Sakas et des données politiques et géographiques[159]. Par exemple, le Shiji (ch. 123) rapporte les échanges diplomatiques, les produits exotiques offerts par Mithridate II à la cour Han, les produits agricoles cultivés en Parthie, la production de vin avec du raisin, les marchands itinérants ainsi que la taille et l'emplacement des territoires parthes[165]. Le Shiji mentionne également que les Parthes compilent leurs informations en « écrivant horizontalement sur des bandes de cuir », c'est-à-dire du parchemin[166].

Gouvernement et administration

Autorité centrale et rois semi-autonomes

Pièce représentant Kamnaskires III, roi d'Élymaïde (actuel Khuzestan) et sa femme, la reine Anzaze, Ier siècle av. J.‑C.

Par rapport au précédent Empire achéménide, le gouvernement parthe était remarquablement décentralisé[167]. Une source historique locale révèle que les territoires supervisés par le gouvernement central étaient organisés d'une manière similaire à celle de l'Empire séleucide. Leur territoire était divisé selon trois niveaux hiérarchiques : Les marzbāns, les xšatraps et les dizpats parthes étaient similaires aux satrapies, aux éparchies et aux hyparchies séleucides[168]. L'Empire parthe incluait également plusieurs royaumes semi-autonomes comme l'Ibérie, l'Arménie, l'Atropatène, la Gordyène, l'Adiabène, Édesse, Hatra, la Characène, l'Élymaïde et Persis[169]. Les dirigeants de ces états gouvernaient leurs propres territoires et frappaient leur propre monnaie différente des pièces royales frappées dans des forges impériales[170]. Cela n'était pas très différent de l'Empire achéménide, qui possédait également quelques cité-états et même des satrapies distantes semi-indépendantes mais qui « reconnaissaient la suprématie du roi, payaient un tribut et fournissaient un soutien militaire » selon l'historien Brosius[171]. Cependant, les satrapes de l'Empire parthe gouvernaient des territoires plus petits et avaient probablement moins de prestige et d'influence que leurs prédécesseurs achéménides[172]. Durant la période séleucide, la coutume de dynasties régnantes locales avec une autonomie limitée et parfois en rébellion ouverte, devint la norme et celle-ci se poursuivit durant la période parthe[173].

Noblesse

Article connexe : Sept grands clans parthes.
Statue en bronze s'un noble parthe issue du sanctuaire de Shami en Élymaïde (actuel Khuzestan, Iran, le long du Golfe Persique), aujourd'hui exposée dans le Musée national d'Iran.

Le Roi des Rois dirigeait le gouvernement parthe. Il maintenait des relations polygames et son successeur était habituellement le premier de ses fils[174]. Comme pour les Ptolémées d'Égypte, il existe également des documents relatant le mariage des rois arsacides avec leurs nièces et même leurs demi-sœurs ; la reine Musa épousa son propre fils bien que cela ait été un cas extrême et isolé[174]. Brosius fournit un extrait d'une lettre rédigée en grec par le roi Artaban II en 21 ap. J.-C. s'adressant au gouverneur (appelé « archonte ») et aux habitants de la ville de Suse. Des postes spécifiques de garde du corps et de trésorier sont mentionnés et le document prouve qu'"alors qu'il existe des juridictions locales et des procédures pour les nominations aux postes les plus importants, le roi pouvait agir pour le compte d'un individu, réexaminer une affaire et modifier les décisions locales s'il considérait cela comme approprié"[175].

Les titres héréditaires de la noblesse hiérarchique enregistrés durant le règne du premier monarque sassanide Ardachîr Ier reflètent probablement les titres déjà en vigueur sous l'ère parthe[176]. Il existait trois catégories de noblesse, la plus haute étant les rois locaux directement sous l'autorité du roi des rois, la seconde était liée au roi des rois par le mariage et la plus basse était composée de chefs de clans locaux[177].

À partir du Ier siècle, la noblesse parthe assuma une grande influence dans la succession et la déposition des rois arsacides[178]. Certains nobles occupaient des fonctions de conseillers dans la cour royale voire celles de prêtres[179]. Sur les grands clans nobles parthes recensés au début de la période sassanide, seuls deux sont explicitement mentionnés dans les premiers documents parthes : la Maison des Suren et la Maison des Karen[180]. L'historien Plutarque nota que les membres du clan Suren, les nobles de plus haut rang, avaient le privilège de couronner chaque nouveau roi arsacide lors de la cérémonie de couronnement[181]. Par la suite, certains des rois parthes se revendiquerons d'ascendance achéménide. Cela fut récemment corroboré par la présence possible d'une maladie héréditaire (neurofibromatose) démontrée par les descriptions physiques des souverains et les preuves de maladie familiale sur les anciennes pièces[182].

Militaire

Stuc parthe d'un fantassin situé dans le château de Zahhak, dans la province d'Azerbaïdjan oriental en Iran

L'Empire parthe n'avait pas d'armée de métier mais était néanmoins capable de recruter rapidement des troupes en cas de crises locales[183]. Il existait une garde permanente attachée à la protection du roi comprenant des nobles, des serfs et des mercenaires mais cette troupe était de petite taille[184]. Des garnisons étaient maintenues en permanence dans des forts frontaliers ; les inscriptions parthes révèlent certains des titres militaires accordés aux commandants de ces unités[184]. Les forces militaires pouvaient également être utilisées pour des démonstrations diplomatiques. Par exemple, lorsque des émissaires chinois visitèrent la Parthie à la fin du IIe siècle av. J.‑C., le Shiji avance que 20 000 cavaliers furent envoyés vers les frontières orientales pour servir d'escorte aux ambassadeurs même si ce nombre est peut-être exagéré[185].

La principale force de frappa de l'armée parthe était ses cataphractaires, un type de cavalerie lourde où le cavalier et sa monture étaient complètement recouverts d'une cotte de mailles[186]. Les cataphractaires emportaient une lance pour briser les lignes ennemis ou des arcs pour harceler l'adversaire[187]. Du fait du cout de l'équipement, les cataphractaires étaient recrutés au sein des aristocrates qui, en retour de leurs services, demandaient une mesure d'autonomie au niveau local aux rois arsacides[188]. La cavalerie légère était issue de la classe populaire et servait d'archers montés ; ils portaient une tenue légère dans la bataille[186]. Ils utilisaient des arcs composites et pouvaient tirer sur l'ennemi tout en s'éloignant de lui dans une technique très efficace appelée « tir parthe »[189]. La cavalerie lourde et légère de Parthie joua un rôle décisif dans la bataille de Carrhes où une force parthe battit une armée romaine bien plus nombreuse commandée par Crassus. L'infanterie légère, composée de conscrits et de mercenaires était employée pour disperser l'ennemi après les charges de cavalerie[190].

La taille de l'armée parthe est inconnue, de même que la celle de la population globale de l'empire. Cependant, les fouilles archéologiques dans les anciens centres urbains révèlent des implantations qui auraient pu accueillir un grand nombre d'habitants[191].

Monnaie

Usuellement faites en argent[192], les pièces de drachmes, dont le tétradrachme étaient la monnaie standard utilisée tout au long de l'Empire parthe[193]. Les Arsacides maintenaient des ateliers royaux dans les villes d'Hecatompylos, de Séleucie et d'Ecbatane[32]. Il y avait certainement un atelier à Mithridatkert/Nisa[16]. De la fondation de l'empire à son effondrement, les drachmes produites tout au long de la période parthe pesaient rarement moins de 3,5 g ou plus de 4,2 g[194]. Les premiers tetradrachmes, pesant environ 16 g, apparurent après la conquête de la Mésopotamie par Mithridate Ier et étaient exclusivement frappés à Séleucie[195].

Société et culture

Hellénisme et renouveau iranien

Cavalier parthe exposé au Palais Madame de Turin.

Bien que la culture grecque des Séleucides ait été largement adoptée par les peuple du Proche-Orient durant l'époque hellénistique, l'ère parthe vit un renouveau de la culture iranienne dans le domaine de la religion, des arts et même de la mode vestimentaire[196]. Conscients des racines grecques et iraniennes de leur parenté, les dirigeants arsacides se définirent d'après le roi des rois perse et affirmèrent également qu'ils étaient philhellenes (« amis des Grecs »)[197]. Le mot « philhellene » était inscrit sur les pièces parthes jusqu'au règne d'Artaban II vers 128 av. J.-C.[198]. La disparition de cette inscription signifiait un renouveau de la culture iranienne en Parthie[199]. Vologeses Ier fut le premier arsacide à faire apparaitre l'écriture et la langue parthe aux côtés du grec maintenant presque illisible[200]. Cependant, l'emploi d'inscriptions avec l'alphabet grec sur les pièces parthes continua jusqu'à l'effondrement de l'empire[201].

Gargouille parthe en céramique datée du Ier et ou duII siècles

L'influence de la culture grecque ne disparut cependant pas de l'Empire parthe et l'on sait que les Arsacides appréciaient le théâtre grec. Lorsque la tète de Crassus fut apportée à Orodès II, lui et le roi arménien assistaient à une représentation des Bacchantes de l'auteur grec Euripide (480-406 av. J.-C.). Le metteur en scène de la pièce décida d'utiliser la véritable tête tranchée de Crassus pour représenter celle de Penthée[202].

Sur ses pièces, Arsace Ier était représenté de la même manière que les satrapes achéménides. Selon A. Shahbazi, Arsace « divergea délibérément des pièces séleucides pour renforcer ses aspirations royales et nationalistes et il se fit appeler Kārny/Karny (grec : Autocratos), un titre déjà porté par les généraux achéménides comme Cyrus le jeune »"[203]. En phase avec les traditions achéménides, les bas-reliefs représentants les rois arsacides étaient gravés sur le mont Behistun, où se trouvent des inscriptions royales de Darius Ier (r. 522-486 av. J.-C.)[204]. De plus, les Arsacides revendiquaient une filiation avec Artaxerxès II (404-358 av. J.-C.) afin de renforcer leur légitimité sur les anciens territoires achéménides en étant les « légitimes successeurs des glorieux rois » de l'Iran antique[205]. Artaban III nomma l'un de ses fils Darius et revendiquait l'héritage de Cyrus[203]. Les rois arsacides choisissaient des noms typiquement zoroastriens pour eux-même et parfois issus du passé mythologique de l'Avesta selon V.G. Lukonin[206]. Les Parthes adoptèrent également le calendrier babylonien avec les noms achéménides du calendrier persan, remplaçant le calendrier macédonien des Séleucides[207].

Religion

Relief votif parthe dans le Khuzestan en Iran, IIe siècle

L'Empire parthe, étant culturellement et politiquent hétérogène, abritait une grande variété de croyances religieuses, les plus nombreuses étant celles dédiées aux cultes grec et perse[208]. La plupart des Parthes étaient polythéistes[209] même s'il existait une minorité juive[210] et les premiers chrétiens[211]. Les divinités grecques et iraniennes étaient souvent rassemblées en une seule. Par exemple, Zeus était souvent associé à Ahura Mazda, Hadès avec Angra Mainyu, Aphrodite et Héra avec Anahita, Apollon avec Mithra et Hermès avec Shamash[212]. En plus des principaux dieux et déesses, chaque groupe ethnique et chaque ville avait ses propres divinités[209]. De même que les souverains séleucides[213], l'art parthe indique que les rois arsacides se considéraient comme des dieux ; Ce culte impérial était peut-être le plus répandu[214].

L'étendue du contrôle arsacide sur le zoroastrisme est débattu dans les recherches modernes[215]. Les partisans de Zoroastre auraient considéré inacceptables les sacrifices sanglants des cultes iraniens d'avant la période parthe[208]. Cependant, il y a des preuves que Vologèse Ier encouragea la présence des prêtres zoroastriens à la cour et soutint le rassemblement des textes sacrés qui formèrent l'Avesta[216]. La cour sassanide adopta par la suite le Zoroastrisme comme la religion d'état officielle[217].

Bien que Mani (216-276 ap. J.-C.), le prophète fondateur du manichéisme, n'ait pas proclamé sa première révélation avant 228/229 ap. J.-C., Bivar avance que cette nouvelle foi incorporait des « éléments du mandéisme, de la cosmogonie iranienne et même des échos du christianisme ... elle peut être considérée comme le reflet des doctrines religieuses mêlées de la fin de la période arsacide que l'orthodoxie zoroastrienne des Sassanides allait rapidement balayer »[218].

Il existe peu de preuves archéologiques concernant l'expansion du bouddhisme depuis l'Empire kouchan jusqu'en Iran[219]. Cependant, les sources chinoises avancent qu'An Shigao (fl. 2nd century ap. J.-C.), un noble parthe et un moine bouddhiste, voyagea jusqu'à Luoyang En Chine en tant que missionaire et traduisit plusieurs textes du bouddhisme en chinois[220].

Art et architecture

Un iwan à voûte en berceau à l'entrée du site archéologique d'Hatra, Irak, construit en 50 ap. J.-C.

L'art parthe peut être divisé en trois phases géo-historiques : l'art de la Parthie elle-même, l'art du plateau iranien et l'art de Mésopotamie[221]. Le premier exemple véritable d'art parthe, découvert à Mithridatkert/Nisa, combinait des éléments d'art grec et iranien en ligne avec les traditions achéménide et séleucide[221]. Dans la seconde phase, l'art parthe trouve son inspiration dans l'art achéménide, comme illustré par le relief représentant l'intronisation de Mithridate II au Mont Behistun[222]. La troisième phase apparut graduellement après la conquête parthe de la Mésopotamie[222].

Les motifs communs de la période parthe incluaient des scènes de chasse royales et l'intronisation des rois arsacides[223]. L'usage de ces motifs s'étendit à la représentation des portraits royaux des dirigeants locaux[221]. Les techniques artistiques usuelles étaient les reliefs muraux, les fresques et même les graffitis[221]. Les motifs floraux géométriques et stylisés étaient également représentés sur des murs en stuc ou en plâtre[222]. Le motif commun de la période sassanide montrant deux cavaliers engagés dans un combat avec des lances apparut pour la première fois dans les reliefs parthes du mont Behistun[224].

Dans l'art du portrait les Parthes favorisaient la frontalité, signifiant que le sujet de la peinture ou de la sculpture ou des gravures sur les pièces faisait face au spectateur au lieu de présenter son profil[225]. Bien que la frontalité dans l'art du portrait était déja une ancienne technique artistique lors de la période parthe, Daniel Schlumberger explique l'innovation de la frontalité parthe :[226]

La 'frontalité parthe', comme nous sommes maintenant habitué à l'appeler, diffère profondément à la fois de la frontalité proche orientale et grecque même si elle est sans doute issue de cette dernière. À la fois dans l'art grec et oriental, la frontalité était exceptionnelle : dans l'art oriental elle était réservée à un petit nombre de personnages traditionnels ou mythologiques ; dans l'art grec, la frontalité était une option rarement utilisée, généralement lorsqu'elle était demandée par le sujet. Dans l'art parthe, au contraire, la frontalité devint le traitement normal du sujet. Pour les Parthes, la frontalité n'est rien d'autre que l'habitude de montrer, dans les bas-reliefs et dans la peinture, tous les personnages de pleine face au prix (selon nos critères modernes) de la clarté et de l'intelligibilité. Son usage était si systématique qu'il a conduit de facto à la disparition complète de la vue de profil et de toutes les attitudes intermédiaires. Cet état de chose singulier semble avoir été établi au cours du Ier siècle[226].

Peinture murale représentant une scène du Livre d'Esther à la synagogue de Dura-Europos, datant de 245 ap. J.-C. que Curtis[227] et Schlumberger[228] décrivent comme un bon exemple de la 'frontalité parthe'.

L'art parthe, avec son usage distinct de la frontalité dans les portraits, fut perdu et abandonné lors des profonds changements culturels et politiques apportés par l'Empire sassanide[229]. Cependant, même après l'occupation romaine de Dura-Europos en 165 ap. J.-C., la frontalité parthe continua d'être employée. Celle-ci est illustrée par les peintures murales du IIIe siècle de la synagogue de Dura-Europos[230].

L'architecture parthe adoptait des éléments achéménide et grec mais restait distinct de ces deux derniers. Le style est attesté pour la première fois à Mithridatkert/Nisa[231]. La maison ronde de Nisa est similaire aux palais hellènes mais est différente car elle forme un cercle et une voûte dans un espace carré[231]. Cependant, les œuvres d'art de Nisa incluant des statues en marbre et des scènes gravées dans des rhytons d'ivoire sont sans aucun doute influencés par l'art grec[232]

Une marque caractéristiques de l'architecture parthe était l'iwan, une salle d'audience soutenue par des arches et/ou des voûtes en berceau ouverte sur l'un des cotés[233]. L'emploi de la voûte en berceau remplaça l'usage hellénique des colonnes pour soutenir les toits[222]. Même si l'iwan était connu durant la période achéménide et était utilisé pour des petites structures souterraines, ce sont les Parthes qui furent les premiers à l'employer sur une échelle monumentale[233]. Les premiers iwans parthes ont été construits à Séleucie au début du Ier siècle[222]. Les iwans monumentaux ont également été trouvés dans les anciens temples d'Hatra et ont peut-être été copiés sur le style parthe[234]. Le plus grand iwan parthe de ce site a une envergure de 15 m[235].

Habillement

Statue d'un jeune Palmyrien portant un délicat pantalon parthe issue d'une stèle funéraire de Palmyre, début du IIIe siècle.

La tenue d'équitation typique de la période parthe est illustrée par une célèbre statue de bronze d'un noble parthe découverte à Shami, Élymaïde. Mesurant 1,9 m de haut, la statue porte un veston ouvert en forme de V, une tunique fermée par une ceinture, un pantalon lâche avec de nombreux replis tenu par une jarretière et un diadème ou un bandeau au dessus d'une coiffure au carré[236]. Ces vêtements sont couramment vus dans les gravures des pièces parthes du milieu du Ier siècle av. J.‑C.[199].

Des exemples d'habits représentés sur les statues ont été trouvés lors de fouilles à Hatra dans le nord de l'Irak. Ces dernières présentent la chemise parthe typique (gamis) combinée avec un pantalon et confectionnés avec des tissus délicats et ornementés[237]. L'élite aristocratique d'Hatra adopta la coupe au carré et les tuniques à ceinture portés par la noblesse de la cour arsacide à Ctésiphon[234]. La tunique-pantalon fut même portée pat les rois arsacides comme le montrent les gravures des pièces de monnaies[238]. Ce vêtement fut également adopté à Palmyre en Syrie ainsi que l'usage de la frontalité parthe dans l'art[239].

Les sculptures parthes représentent des femmes riches portant des robes avec de longues manches, des colliers, des boucles d'oreille, des bracelets et des coiffures ornées de bijoux[240]. Leurs robes aux replis multiples étaient fermées par une broche sur l'une des épaules[234]. Leur coiffure présentait également un voile porté sur l'arrière[234].

Les pièces de monnaie parthes montrent une évolution de la coiffure portée par les rois parthes. Les premières pièces arsacides montrent les dirigeants portant le bonnet mou appelé bashlyk (grec : kyrbasia)[241]. Ce dernier était peut-être dérivé des chapeaux pointus des satrapes de la période achéménide représentés dans les reliefs au mont Behistun et à Persépolis[242]. Les premières pièces de Mithridate Ier le montrent portant le bonnet mou mais les pièces de la dernière partie de son règne le montrent avec un diadème royal d'inspiration grec[243]. Mithridate II fut le premier à arborer la tiare parthe, décorée de perles et de joyaux, qui devint le couvre-chef communément porté à la fin de la période parthe et par les monarques sassanides[244].

Écrits et littérature

On sait que durant la période parthe le ménestrel de la cour (gōsān) récitait de la littérature orale poétique accompagnée de musique. Cependant, leurs histoires, rédigées en vers, ne furent pas écrites avant la période sassanide[245]. En fait, on ne connait aucune littérature en langue parthe qui ait survécu sous sa forme originale car celles-ci ne furent rédigées que lors des siècles ultérieurs[246]. On pense que ces histoires comme le récit romantique Vis o Ramin et l'épopée de l'Avesta faisaient parti d'un corpus de littérature orale de la période parthe même s'ils ne furent compilés que bien plus tard[247]. Même si la littérature en langue parthe n'était pas consignée par en écrit, on sait que les Arsacides connaissaient et respectaient la littérature grecque[248].

Voir aussi

Références

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