Parti communiste du Québec

Parti communiste du Québec
Parti communiste du Québec
Parti communiste du Québec
Parti provincial actif
Fondation 1921 (Section Québécoise du PCC)
1941 (Parti ouvrier-progressiste)
1965 PCQ
Chef André Parizeau
Permanence Aucune
Idéologie politique Marxiste, Indépendantiste
Couleurs Rouge, Jaune, Bleu
Site Web www.pcq.qc.ca

Le Parti communiste du Québec (PCQ) fut fondé en 1921 au Québec; il fut aussi connu sous le nom de Parti ouvrier progressiste de 1941 à 1959, à la suite de son interdiction par les autorités provinciales. Le parti était au départ la branche québécoise du Parti communiste canadien. Il est aujourd'hui un des partis politiques constituants le parti Québec solidaire, au sein duquel il détient le statut de « collectif ».

Il est affilié à la Conférences internationales des partis communistes et ouvriers.

Sommaire

Les origines (1921-1965)

Années 1920

1923 : Albert Saint-Martin tente de mettre sur pied une section Canadienne-française de l'Internationale communiste: cette dernière refuse sa demande, n'acceptant qu'un seul parti par pays.

1927 : Le P.C. fonde le Club éducationnel canadien-français dans le but de former des cadres francophones pour le Parti. Évariste Dubé. président de l'université ouvrière, demande la dissolution de celle-ci et l'adhésion de ses membres au pc. Saint-Martin refuse et Dubé fonde la première section communiste canadienne-française au sein du P.C. avec le "vieux" Paquette. Léo Lebrun, Charles Ouimet, E.Simard et M. M. Galarneau et Bélanger.

1928: Georges Dubois adhère au Parti et devient l'organisateur du groupe canadien-français ; Sidney Sarkin et Michael Buhay dirigent alors le Parti.

Années 1930

Juillet 1930: E. Simard, forgeron, se présente comme candidat communiste à l'élection fédérale dans Montréal-Maisonneuve. Son organisateur, Georges Dubois, est arrêté par la police. Le parti organise une manifestation contre cette arrestation : au Carré Viger, la police disperse brutalement la centaine d'ouvriers qui manifestent.

1934 : Mort de Paul Delisle, leader de la section canadienne-française du parti. Funérailles "rouges" à Montréal. Assemblée de la Ligue contre guerre et le fascisme à Montréal; 600 personnes y entendent Lilian Mendelssohn, J. S. Wallace, Fred Rose, Maurice Armstrong et Stanley Bréhaut Ryerson. (Novembre) Assemblée contre la section 98 du Code criminel 3 000 à 4 000 personnes se rassemblent au marché Saint-Jacques pour y entendre J. S. Wallace, John Boychuck, Becky Buhay, Paul et Tom McEwen.

1935: Le Journal Clarté devient un hebdomadaire il sera publié jusqu'en 1939. Évariste Dubé ce rendu à Moscou. Norman Bethune adhère au parti communiste à Montréal. Participation des communistes à la création des Clubs de sans-travail à Montréal. S. Larkin, J. Bédard, C. A. Perry, L. Dufour et Mme Lebrun militent divers clubs tels que : l'assemblée des ouvriers Unis de Lorimier, Ligue des Chômeurs de Saint-Henri, etc.

Oct. 1935: (le 14) Élection fédérale: Fred Rose obtient 3378 voix dans Montréal-Cartier ; C.A. Perry en obtient 1 012 dans Saint-Denis.

1936: Stanley Bréhaut Ryerson est nommé secrétaire du PC au Québec. Lucien Dufour président du "Front Populaire", signale que 56 organisations en font partie au Québec. Le thème central organisation et luttes des sans-travail. Mise sur pied du premier comité exécutif de la section québécoise du P.C.: Évariste Dubé (président), S. B. Ryerson (secrétaire), Fred Rose, Emile Godin Alec Rosenberg, Emery Samuel. Alex Gauld, Mme Léo Lebrun, Willie Fortin. Jean Bourget et Sydney Sarkin en font partie.

À l'Élection provinciale de 1936 Fred Rose obtient 578 voix dans Montréal—Saint-Louis, Évariste Dubé 185 voix dans Montréal—Saint-Jacques et Emile Godin 288 voix dans Montréal—Sainte-Marie.

1937: La loi du cadenas fut promulguée par le premier ministre du Québec Maurice Duplessis.

Juin 1937: Manifestation de 300 à 400 femmes au Champ-de-mars organisée par Solidarité féminine : 5 femmes sont arrêtées après la charge policière, (le 18) Norman Bethune revient à Montréal après un voyage de plusieurs mois en Espagne. Des milliers de personnes l'attendent à la vienne gare Bonaventure et organisent une parade dans les rues de Montréal en son honneur, (le 20) Plus de 15 000 personnes se ramassent à l'aréna Mont-Royal pour entendre Bethune raconter ce qu'il vue en Espagne et déclarer: "L'Espagne peut être le tombeau du fascisme" - Bethune effectuera ensuite une tournée de sept mois au pays pour recueillir des fonds pour la République espagnole.

Novembre 1937: Le journal Clarté est interdit par le gouvernement Duplessis.

Mai 1938: (le 1er) Environ 4 000 personnes participent à une assem­blée unitaire du PC. et de la Coopérative Commonwealth Fédération (C.C.F) à l'aréna Mont-Royal à Montréal: les princi­paux orateurs sont Eugène Forsey, de la C.C.F. et Stanley B. Ryerson pour le P.C.

Années 1940

1941: Assemblée à Montréal: Gui Caron, du P.C. et Jean-Charles Harvey du journal Le Jour, prennent la parole devant 6 000 personnes pour soutenir l'effort de guerre contre les fascistes.

Août 1943 : (Le 9) Fred Rose est élu député de Montréal-Cartier au cours d'une élection fédérale partielle. Il recueille 5767 voix.

Nov. 1943 : Premier congrès du Parti ouvrier progressiste du Québec à Montréal ; 172 déléguées représentant 40 clubs du parti.

Janv. 1944: (le 26) Fred Rose fait sont entrée à la Chambre des communes comme député de Montréal-Cartier.

Août 1944: Election provinciale: le candidat du P.O.P. dans Montréal—Saint-Louis, Michael Buhay obtient 6 512 votes.

À l'élection fédérale canadienne de 1945 Fred Rose est réélu député de Montréal—Cartier.

Le 14 mars 1946, Fred Rose est arrêté et accusé d'espionnage pour le compte de l'Union soviétique à la suite des révélations d’Igor Gouzenko. Il sera libéré après six ans de prison et exilé en Pologne où il finira ses jours. Le gouvernement canadien ne lui donnera jamais le droit de revenir au pays.

1946: Gui Caron est nommé chef provincial du P.O.P.

Avril 1946: Henri Gagnon et d'autres communistes tondent la Ligue des Vétérans sans logis: Gagnon en est le président. La Ligue regroupe des squatters qui occupent des logements que les vétérans ne peu­vent payer, ou des logements inoccupés, pour les leur remettre.

1948: La police effectue une saisie au local du journal du Combat (fondé en 1946), en vertu de la loi du cadenas.

Années 1950

1951: Libération de Fred Rose après six années de prison. Suite au harcèlement de la police il décide de quitter le Canada pour la Tchécoslovaquie [réf. nécessaire] puis la Pologne.

Oct. 1956: (le 14) Assemblée publique à Montréal suite au XXe Congrès du PCUS: Tim Buck et J.B. Salsberg, de retour d'U.R.S.S., rendent compte des résultats de leurs entretiens avec des dirigeants soviétiques, (le 15) Insatisfaits des expli­cations fournies par Buck, Gui Caron démissionne du P.O.P. en com­pagnie de cinq autres membres du comité provincial: Ken Perry, Harry Gulkin, Norman Nerenberg, Frank Arnold et Pierre Gélinas.

Fevrier 1957: Dans un article publié dans Clarté, Henri Gagnon estime que 200 membres ont quitté le Parti depuis les révélations de Khrouchtchev.

Mars 1957: La loi du cadenas est déclarée anticonstitutionnelle.

Constitution officielle en parti

En 1965, le Parti communiste du Québec fut constitué définitivement en parti politique sous les lois québécoises, sous la présidence de Samuel Walsh.

1973 : Le PCQ publie une brochure appelant à la création d’un Parti fédéré de masse au Québec et appellent les syndicats à prendre le devant dans cette démarche. Le Québec vit alors une montée sans précédent de luttes. Nous sommes au lendemain de la grande grève de 1972 dans le secteur public, qui fut ensuite suivi de l’emprisonnement des dirigeants syndicaux et le déclenchement d’une grève générale sans précédent au Québec.

L’idée reçoit un accueil plutôt favorable dans plusieurs organisations syndicales, en particulier à Montréal. Le projet de créer un parti de masse des travailleurs, à partir des syndicats, fait même l’objet d’un débat serré sur le plancher du congrès de la FTQ en 1975. Mais la proposition sera finalement battu. Ailleurs, en particulier à la CSN et à la CEQ, c’est le même constat; l’enthousiasme cède tranquillement le terrain à un certain désintéressement. Le problème réside dans le fait que les appuis du Parti Québécois montent en flèche, y compris au sein des syndicats, à mesure que les gens réalisent que le PQ pourrait prendre le pouvoir. Il faut dire que le PQ courtise les syndicats comme jamais il ne le fera par la suite. Nous sommes à la veille de sa victoire de novembre 1976 où il prendra effectivement le pouvoir pour la première fois.

Face au manque d’entrain de la part des syndicats pour faire la promotion d’un tel projet, lequel est de plus en plus vue comme pouvant nuire aux chances du Parti Québécois de pouvoir enfin battre les Libéraux, et devant les difficultés au sein des groupes de gauche de pouvoir s’entendre à cause du sectarisme extrême qui existe alors, l’idée va mourir de sa belle mort.

Le PCQ donna son appui à la campagne du OUI, lors du référendum sur la souveraineté du Québec, en 1980.

Depuis la dissolution de l'Union Soviétique

1991 : Le Parti communiste traverse à son tour une très grave crise qui sera en fait sa plus grave jusqu’ici. Elle entraînera quasiment sa liquidation complète. Au même moment, l’Union Soviétique implose.

1998 : Dès septembre 1998, un petit groupe de militants, surtout d’origine grecque, s’unisse en effet avec les membres du Groupe communiste ouvrier (GCO), issus pour la plupart de l’ancien Parti communiste ouvrier du Canada (PCO, d'obédience maoïste), pour remettre sur pied une section du PCC au Québec. Deux mois plus tard, les derniers membres du PCQ rencontrent à leur tour ces militants nouvellement unis pour leur suggérer qu’ils puissent également joindre les rangs

Nous sommes alors en novembre, un mois seulement avant que le déclenchement des élections de 1998. Cet événement marque alors le retour officiel du PCQ au sein du PCC. Cette unité ne durera pas cependant très longtemps; comme cela était déjà mentionné plus haut, depuis 2005, le PCQ n'est plus du tout associé au PC canadien.

Fusions et ralliements

Fait intéressant, même si le PCQ vient tout juste de repartir sur de nouvelles bases, il est d’ores et déjà actif pour promouvoir la recherche d’une plus grande unité au sein des forces de gauche. Dès le mois de septembre, des membres du PCC au Québec avaient en effet entrepris de rencontrer certains membres du Parti de la démocratie socialiste (PDS), notamment dans la région de Québec, pour discuter d’une possible coopération.

Lors des élections de 1998, le Parti communiste du Québec poursuit l’approche et suggère au PDS de faire une alliance pour éviter de trop se piler sur les pieds durant les élections. L’offre reste alors sans réponse du côté du PDS mais les démarches restent néanmoins utiles. Quelques mois plus tard, dans un geste plutôt inattendu, le PDS invite le parti participer en tant qu’invité spécial à leur prochain congrès, de manière à faire valoir sa vision de l’unité des forces de gauche. En 2002 les deux partis fusionneront et rejoindront le Rassemblement pour l'alternative progressiste (RAP) afin de former l'Union des forces progressistes (UFP). L'UFP fusionna à son tour avec le mouvement politique Option citoyenne en 2006 afin de former le parti Québec solidaire (QS). Le parti a décidé de garder son statut de parti politique autorisé auprès du Directeur général des élections afin d'éviter qu'une nouvelle formation politique n'utilise son nom.

Ruptures avec le PCC et élections provinciales

Le Parti communiste du Québec constitua, jusqu'en mai 2005, la branche québécoise du PCC. un schisme étant survenu entre les deux entités sur la question nationale. Ce schisme incita les autorités de l'ex-Parti communiste du Québec à lui faire octroyer à nouveau le statut de parti politique autorisé afin de préserver leurs droits sur le nom du parti. Malgré la refondation du Parti communiste du Québec, les dirigeants du parti ont indiqué leur intention de ne pas présenter de candidats lors d'élections, préférant appuyer les candidats de Québec solidaire.

Le Parti communiste du Québec a décidé de ne pas présenter de candidats aux élections provinciale de 2007 et de 2008 pour appuyer les candidatures de Québec solidaire. Le chef du parti, André Parizeau, Francis Gagnon-Bergmann (membre de l'exécutif central) et Jocelyn Parent (membre du comité central), ont d'ailleurs été candidats pour QS dans les circonscriptions de l'Acadie, Blainville et Mirabel. À l'élection suivante, quatre membres du PCQ se sont présentés comme candidats aux élections sous la bannière de Québec solidaire soit ; Francis Gagnon-Bergmann, Chef du PCQ dans Blainville, André Parizeau Porte-parole du PCQ dans l'Acadie, Sabrina Perreault Responsable à la mobilisation dans Terrebonne et Jean-Nicolas Denis dans Bellechasse.

Problèmes internes

Un conflit au sein de la direction apparurent au début de 2009 et fut suivi d'une vague de démission[1]. par une minorité d'obédience trotskyste [réf. nécessaire] au sein du parti a cause du refus de respecter les prises de positions adopté démocratiquement par la majorité des membres du parti qui ne voulait pas ce transformer en une organisation issu de la Quatrième Internationale. Ces derniers ont organiser une campagne de sabotage incitant a faire démissionner des membres en bloc. Ce groupe de membres démissionnaire a fondée ensuite une organisation trotskyste du nom d'Alternative socialiste[réf. nécessaire].

En janvier 2011 le secrétaire général et quelques membres ont quitté pour formé le groupe Unité communiste[2]. Depuis ce temps, ce parti ne compte qu'une dizaines de membres.

Liste des chefs

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Robert Comeau Le droit de se taire VLB éditeur 1989
  • Henri Gagnon Les militants socialistes 1985
  • Andrée Levesque Virage à gauche interdit Boréal Express 1984
  • André Parizeau Les communistes et les alliances Publications du PCQ 2008
  • Le parti du socialisme au Canada L'histoire du Parti communiste du Canada 1921-1976 Éditions nouvelles frontières 1985

Vidéographie

  • Série les grand procès - Fred Rose
  • Bethune - l'étoffe d'un héros (film)
  • Je me souviens (film, 2009)

Notes et références


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Parti communiste du Québec de Wikipédia en français (auteurs)

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