Parti de la France

Parti de la France
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Parti de la France
Logo du Parti de la France
Présentation
Président Carl Lang
Fondation 23 février 2009
Siège 43 route de Saint-Germain

78860 Saint-Nom-la-Bretèche

Secrétaire général Thomas Joly
Trésorier Myriam Baeckeroot
Idéologie Nationalisme, conservatisme
Couleurs Bleu, rouge
Site web www.parti-de-la-france.fr

Le Parti de la France (PDF) est un parti politique nationaliste français fondé par Carl Lang, et plusieurs anciens membres du Front national, en 2009[1].
Le PDF se propose de « préparer l'avenir en reconstruisant le courant national ».

Sommaire

Histoire

Faisant suite à une série de départs individuels du Front national dans le cadre de la préparation des élections européennes de 2009, le Parti de la France rassemble dès sa création un certain nombre d'anciens dirigeants frontistes tels que Martine Lehideux, Bernard Antony, Martial Bild, Fernand Le Rachinel, etc. Il présentera des listes aux élections européennes sans affronter directement ni Jean-Marie Le Pen ni Bruno Gollnisch. Il se revendique de la « droite nationale, sociale et identitaire » et vise à réunir autour de son leader, tous les nationalistes hostiles à Marine Le Pen et l'orientation actuelle du FN. Avec Jean-Claude Martinez, qui lui n'a pas adhéré au PDF, ces personnalités ont été candidates aux européennes de 2009[2].

La création du PdF a été saluée par d'autres structures en rupture avec le Front national, tels le Mouvement national républicain[3] et la Nouvelle droite populaire[4].

Il compte début 2009 plusieurs dizaines d'anciens élus locaux du FN (conseillers régionaux et municipaux), principalement en Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Basse-Normandie, Île-de-France et Centre, et deux députés européens.

Place dans le paysage politique français

Durant les élections européennes de 2009, trois têtes de liste ont été présentées : Carl Lang dans le Nord-Ouest (1,52 %), Jean-Claude Martinez dans le Sud-Ouest (0,92 %) et Jean Verdon dans le Massif central-Centre (1,88 %).

Lors des élections régionales de mars 2010, le parti présentait des listes dans quatre régions : Haute-Normandie (1,46 %), Basse-Normandie (3,71 %), Picardie (2,02 %) et Centre (3,55 %). Il s'est associé dans deux autres régions, la Lorraine (3 %) et la Franche-Comté (2,46 %), aux listes « Non aux minarets » présentées par le MNR et la NDP. Le PDF a aussi soutenu la Ligue du Sud de Jacques Bompard en PACA (2,69 %) et la liste de Jean-Claude Martinez en Languedoc-Roussillon (0,74 %). Le Parti de la France enregistre donc une moyenne approximative de 2,70 % des voix. Ce score ne semble pas remettre en question la stratégie décidée par la direction qui estime que ce résultat reste encourageant compte tenu de l'absence de médiatisation de ses listes[5].

La marche vers l'union de la droite nationale

Dans le cadre de sa stratégie de rassemblement des nationaux, le PDF participe directement à la création et à l'animation d'un Comité de liaison de la résistance nationale, structure qui a pour objectif, selon l'annonce faite par Robert Spieler (NDP), de coordonner les différents mouvements de la droite nationale[6]. Dans cet esprit, le Parti de la France entend se présenter aux élections législatives de 2012 en collaboration étroite avec ses partenaires. Sur la question de l'élection présidentielle, Carl Lang n'exclut pas l'idée d'une candidature unique du camp national[7]. Concernant le Front national, le président du PDF reste sceptique quant aux chances de son ami Bruno Gollnisch de succéder à Jean-Marie Le Pen[8] et réaffirme son opposition aux orientations prônées par Marine Le Pen.

Ce projet d'entente de l'ensemble de la droite nationale prend définitivement forme lors de la conférence de presse du lundi 5 juillet 2010 organisée conjointement par le PDF, le MNR et la NDP. Les responsables politiques de ces formations annoncent leur décision de poursuivre le rassemblement des forces nationales et identitaires et se posent en alternative face aux « dérives et aux compromissions d'un FN en mal de respectabilité ». Ils se félicitent par ailleurs de « l'élargissement amorcé avec la Ligue du Sud de Jacques Bompard[9] » et se disent prêts à travailler avec Bruno Gollnisch et ses amis. Carl Lang a confirmé, lors de cette réunion publique, le souhait collectif de participer aux élections présidentielles de 2012 : « Nous présenterons ou soutiendrons un candidat à la présidentielle de 2012, nous le déciderons ensemble au printemps 2011[10] ».

Le 27 juin 2011 à Paris, lors d'une réunion publique organisée par la revue Synthèse nationale, l'Union de la droite nationale, regroupant, outre le Parti de la France, le Mouvement national républicain et la Nouvelle droite populaire, en présence des dirigeants de la presse nationaliste (notamment Jérôme Bourbon, directeur de l'hebdomadaire Rivarol) et de Thibaut de Chassey représentant le Renouveau français, est lancée : il s'agit d'une « confédération des forces nationalistes, nationales et identitaires[11] » qui présentera un candidat unique aux élections présidentielles prochaines et des candidats aux élections législatives sous l'étiquette « Union de la droite nationale ». Carl Lang a été désigné comme candidat de l'Union et prépare déjà sa campagne de récolte des parrainages nécessaires à la validation de sa candidature[12].

L'UDN réaffirme son opposition au FN et à tous les partis du « Système » : « Le constat, unanime, a été que le Front national, dirigé par Marine Le Pen, ne représentait plus la Résistance nationale et était passé aux côtés du Système que tous les présents entendent combattre. […] Le Front national n’est plus aux côtés de la France française et de l’Europe européenne, et doit être combattu, au même titre que l’UMP ou le PS. Marine Le Pen ne sera en aucun cas la candidate des nationalistes et des nationaux identitaires à l’élection présidentielle[13] ».

Carl Lang a par ailleurs pris la parole lors de la treizième université d'été du MNR le 28 août 2011[14]. Il a expliqué qu'il faut maintenant « doter notre pays d'une véritable et d'une nouvelle droite nationale » contre le mondialisme et l'ultralibéralisme. Pour le président du Parti de la France, il s'agit d'une « entreprise de refondation d'un mouvement politique » puisque le nouveau Front national « ne revendique plus, d'une manière ou d'une autre, les notions économiques, sociales, morales, institutionnelles qui sont celles de la droite ». Pour faire connaître cette nouvelle droite nationale française, selon Carl Lang, il est impératif de présenter des candidats de l'UDN dans au moins un tiers des circonscriptions aux prochaines législatives de juin 2012, ainsi qu'un candidat aux élections présidentielles. La campagne de la droite nationale s'articulera en 2012 autour du thème de « la reconquête nationale et européenne ». Propos confirmés le 5 septembre 2011 à l'AFP : « Nous ferons une campagne de droite nationale, pas une campagne sur la démagogie étatiste ou laïciste de Marine Le Pen […]. Nous voulons occuper l'espace électoral du Front national “canal historique”, qui était incarné par Jean-Marie Le Pen et qui n'est plus occupé par sa fille[15] ».

L'Union de la droite nationale s'est constituée en vue des élections sénatoriales de 2011, notamment dans l'Oise où le secrétaire général du Parti de la France, Thomas Joly, conduit une liste composée de cadres du PDF, du MNR et de la NDP : « Dans le cadre de l'Union de la droite nationale, le Parti de la France, le Mouvement national républicain et la Nouvelle droite populaire ont décidé d'offrir une alternative nationale face aux listes des vieux partis du Système (UMP - PS - FN mariniste) qui n'ont pas d'autres objectifs que l'élection ou la réélection de professionnels de la politique. Cette liste répond à la nécessité d’offrir à nos concitoyens un projet économique, social et politique de reconquête régionale, nationale et européenne[16] ».

Les échéances de 2012

Le 13 septembre 2011, Carl Lang, ancien secrétaire général et ancien vice-président du Front national, lors d'une conférence de presse dans un hôtel parisien[17], a officialisé sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, à la tête de l'Union de la droite nationale regroupant trois partis de la mouvance nationale et européenne : le Parti de la France, le Mouvement national républicain et la Nouvelle droite populaire. Lors de cette conférence de presse, Carl Lang a proposé un grand projet de « reconquête nationale » sur les plans politique, économique, identitaire, démographique et spirituel, avec pour premier mot d'ordre « la décolonisation de la France et de l'Europe, victimes d'un processus massif, destructeur, de colonisation migratoire, économique et culturelle », dans le but de « rendre la France aux Français et l'Europe aux Européens[18] ». Pour relever le défi démographique, Carl Lang entend « remettre la famille au cœur de la société française » en donnant un statut aux mères de famille, en protégeant le travail (par la « préférence nationale et européenne à l'embauche ») et en réservant les aides sociales exclusivement aux familles françaises. Suite à une question d'un journaliste de RFI, Carl Lang réaffirme son opposition au laïcisme de Marine Le Pen face au problème de l'islamisation et défend l'héritage chrétien de la France et de l'Europe : « Face à la colonisation islamique de la France, je crois que la laïcité est un bouclier en carton pâte, et j'irai même plus loin, je pense que la laïcité est le cheval de Troie de l'islamisation. C'est donc par l'affirmation de l'identité française, de la culture française, et du lien entre la France et son héritage chrétien, que nous pourrons répondre au défi de cette islamisation galopante. Je souhaite que la France, en respectant son histoire et le baptême de Clovis, puisse retrouver un lien prioritaire, privilégié, entre l'État et l'Église catholique. Je crois que l’Église catholique au XXIe siècle doit avoir une fonction sociale beaucoup plus importante alors que, nous le savons, l'idéologie laïciste de combat a été une laïcité anticatholique et anticléricale. On ne peut pas couper la France de ses racines chrétiennes. Je pense que dans le défi identitaire de ce siècle, au moment où les peuples ne savent plus qui ils sont ni d'où ils viennent, nous devons réaffirmer l'héritage catholique français[19] ». Dans le domaine économique, le candidat de la droite nationale estime que « la reconquête et la croissance doivent venir de l'initiative individuelle, de la responsabilité, et en aucun cas de l’État ». Il se déclare « farouchement hostile à tout étatisme, à tout fiscalisme, à toute forme de collectivisme ». Il est favorable à « la régulation commerciale » (c'est-à-dire au principe de la préférence communautaire qu'il oppose à la « dictature du libre marché ouvert »), à la « responsabilité budgétaire » pour sortir la France de la « crise de la dette », et à « l'indépendance énergétique et alimentaire de la France ». Il compte aussi s'engager dans la « reconquête de la sécurité intérieure » afin de rétablir l'ordre public en appliquant « une politique de tolérance zéro, d'expulsion des délinquants étrangers ». Enfin, le président du Parti de la France veut défendre une diplomatie indépendante, en refusant la soumission aux intérêts géo-stratégiques des États-Unis, et en retissant des liens étroits et privilégiés avec la Russie. Quant à la récolte des signatures indispensables pour valider sa candidature, Carl Lang se dit confiant, espérant que la droite nationale soit représentée, alors qu'en 2002, trois candidats trotskistes ont pu participer à l'élection présidentielle.

Notes et références

  1. « Carl Lang lance son mouvement, le Parti de la France », AFP, 23 février 2009.
  2. « Carl Lang ou le caillou dans la chaussure des Le Pen », Le Monde, 25 février 2009, p. 10.
  3. « Fin du cycle lepéniste », communiqué d'Annick Martin du 25 février 2009, sur le site du MNR.
  4. « La NDP salue fraternellement la naissance du Parti de la France de Carl Lang », site de la NDP, 24 février 2009.
  5. http://www.parti-de-la-france.fr/actualite/905/communique-carl-lang-tete-liste-pdf-haute-normandie
  6. http://ndp-infos.over-blog.com/article-la-nouvelle-droite-populaire-reunira-son-conseil-national-le-samedi-8-mai-le-9-mai-elle-participera-a-la-manifestation-unitaire-contre-le-mondialisme-49217346.html
  7. http://www.dailymotion.com/video/xd2uhh_gfa8-recoit-carl-lang-4-4_news, entretien accorde par Carl Lang et diffusé depuis le 24 avril 2010.
  8. http://www.liberation.fr/politiques/0101630907-face-a-le-pen-gollnisch-a-la-peine, « Les dés sont pipés : Bruno a oublié que le FN n’est ni un parti politique ni une association mais une propriété privée détenue par la seule famille Le Pen », Libération, 19 avril 2010.
  9. http://ndp-infos.over-blog.com/article-lundi-5-juillet-les-forces-nationales-et-identitaires-ont-presente-le-comite-de-liaison-de-la-resistance-nationale-54122115.html
  10. http://www.parti-de-la-france.fr/actualite/1322/comite-liaison-resistance-nationale
  11. http://ndp-infos.over-blog.com/article-lundi-soir-350-personnes-ont-assiste-a-la-reunion-de-synthese-nationale-a-paris-pour-le-rassembleme-77987478.html
  12. http://www.agence2presse.eu/Agence2Presse/Carl_Lang2012.html
  13. http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2011/05/23/droite-nationale-l-union-en-marche.html
  14. http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2011/09/02/carl-lang-a-l-universite-d-ete-du-mnr.html
  15. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/05/97001-20110905FILWWW00522-2012-une-alliance-a-l-extreme-droite.php
  16. http://www.thomasjoly.fr/article-le-parti-de-la-france-present-aux-elections-senatoriales-dans-l-oise-84015959.html
  17. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/13/97001-20110913FILWWW00435-carl-lang-officiellement-candidat.php
  18. http://www.dailymotion.com/video/xl2j89_candidature-de-carl-lang-a-l-election-presidentielle-de-2012_news
  19. http://www.dailymotion.com/video/xl25xf_carl-lang-ancien-secretaire-general-du-front-national-president-du-parti-de-france_news

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe


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