Parti democrate du Japon

Parti democrate du Japon

Parti démocrate du Japon

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民主党(Minshutō)
PLD-Japon.png
Président Yukio Hatoyama
Fondation 1996 (PDJ)
1998 (élargissement)
Siège 1-11-1 Nagata-cho

Chiyoda-ku Tōkyō 100-0014 Japon

Présidents délégués Naoto Kan
Azuma Koshiishi
Secrétaire général Ichirō Ozawa
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Présidents du groupe
à la Chambre des représentants Tadamasa Kodaira
à la Chambre des conseillers Azuma Koshiishi
Représentation du parti
Représentants
308/480
Conseillers
109/242
Idéologie Centrisme, Troisième voie, Social-libéralisme
Affiliation internationale Alliance des Démocrates
Couleurs* rouge
Site Web (en) dpj.or.jp/
voir aussi

Constitution du Japon
Politique du Japon

Le Parti démocrate du Japon (民主党, Minshutō?, PDJ), est l'un des deux principaux partis politiques du Japon, créé en 1996 et refondé en 1998, il formait la principale force d'opposition au gouvernement dominé par le Parti libéral-démocrate jusqu'en 2009, date de sa victoire aux élections législatives. Généralement placé au centre-gauche de l'échiquier politique japonais, ses différentes factions défendent des idéologies allant du libéralisme économique à la social-démocratie. Il est lié à la Confédération syndicale japonaise (日本 労働組合 総連合会, Nihon Rōdōkumiai Sōrengōkai?), ou RENGO (連合?), premier syndicat du Japon[1].

Le parti a remporté sa première réelle victoire aux élections de 2007 à la chambre haute, et détient désormais, avec ses alliés du Parti social-démocrate, la majorité à la Chambre des conseillers, ce qui lui permet de rendre la tâche relativement difficile à la majorité de centre-droit du PLD-Kōmeitō. L'ancien président du PDJ et chef de l'opposition parlementaire, Ichiro Ozawa, ancien chef du Parti libéral qui a fusionné avec le PDJ en 2003, a été élu le 7 avril 2006[2] mais, suite à un scandale politico-financier touchant l'un de ses principaux collaborateurs, il annonce sa démission le 11 mai 2009[3]. Par un vote des représentants et des conseillers du PDJ, Yukio Hatoyama, son secrétaire général, le remplace le 16 mai 2009[4]. Le parti remporte une victoire historique après les élections législatives japonaises de 2009, et Yukio Hatoyama est nommé Premier ministre le 16 septembre 2009.

Sommaire

Histoire

Le premier PDJ (1996-1998)

Créé le 11 septembre 1996, le congrès fondateur de ce nouveau parti a lieu le 29 du même mois, en vue des élections législatives du 20 octobre. Les origines politiques de ses membres sont alors[5],[6] :

  • Le Nouveau Parti pionnier, l'un des nombreux mouvements d'obédience centriste ou de centre-droit créés en 1992-1993 par des dissidents du PLD qui a contribué à la mise à l'écart du pouvoir de ce dernier de 1993 à 1994. Renforcé par les parlementaires du petit parti de la Fédération social-démocrate au début de l'année 1994, le NPP rejoint, en juin de la même année, la grande coalition formée par le Parti socialiste japonais et le PLD, avec un socialiste, Tomiichi Murayama, comme Premier ministre. Mais lorsque le président du PLD, Ryūtarō Hashimoto, accède à la fonction de chef de gouvernement en janvier 1996, de nombreux poids lourds du NPP ne cachent pas leur désaccord avec un retour au pouvoir de l'ancien parti majoritaire. Finalement, après la dissolution de la Chambre des représentants et la convocation d'élections anticipées, une grande partie des parlementaires du parti (14 représentants sur 23 et 1 conseiller sur 3), emmenés par Yukio Hatoyama (ancien du PLD) et Naoto Kan (ancien de la Fédération social-démocrate, ministre sortant de la Santé de Hashimoto qui a gagné une très forte popularité pour avoir tenu tête à l'appareil bureaucratique en s'excusant publiquement pour le scandale du sang contaminé qui à vu la contamination par le virus HIV de près de 40 % de la population hémophile du Japon, et en ayant lancé une enquête active sur le sujet), font dissidence et sont à l'origine de la création de ce premier PDJ.
  • Le Parti socialiste japonais, qui fut le principal parti d'opposition au PLD de 1955 à 1993, la première force de la coalition anti-PLD de 1993 à 1994 et l'une des principales composantes de la Grande Coalition au pouvoir de 1994 à 1996, son leader, Tomiichi Murayama, fut même Premier ministre de juin 1994 à janvier 1996. Le retour d'un chef de gouvernement issu du PLD et la transformation du PSJ en Parti social-démocrate pousse, comme au NPP, à la scission : la moitié des parlementaires (31 représentants sur 61 et 4 conseillers sur 39) socialistes, issus de l'aile droite et réformatrice du parti ayant échoué à le transformer en un « parti libéral (au sens anglo-saxon du terme) et social-démocrate » sur le modèle du New Labour britannique de Tony Blair, dont surtout Hirotaka Akamatsu, Nobuyuki Sekiyama et Hisamitsu Sugano, vont le quitter et rejoindre l'opposition en participant à la fondation du PDJ dont ils constituent le gros des troupes. Cette dissidence est d'autant plus facilitée que l'un des poids lourds du parti, et ancien gouverneur d'Hokkaidō (de 1983 à 1995), Takahiro Yokomichi, a lui aussi rejoint le PDJ. Ainsi, entre novembre 1996 et juin 1997, pas moins de douze membres supplémentaires du groupe PSD à la Chambre des conseillers font sécession pour rejoindre celui des démocrates (quatre le 14 novembre 1996, six le 13 janvier 1997, un le 20 janvier suivant et un le 19 juin de la même année[6]).
  • La Ligue des Citoyens, petit parti centriste fondé en décembre 1995 par des dissidents du PSJ (déçus de l'alliance de ce dernier avec le PLD) dont Sadao Yamahana et d'anciens membres du NPJ (premier mouvement créé par des sécessions du PLD en 1992 et dont l'essentiel s'est fondu dans le Shinshintō en 1994) dont Banri Kaieda. Reprenant le principe de Troisième voie telle que définie à la même époque par le président américain démocrate Bill Clinton ou le leader travailliste britannique Tony Blair, la Ligue des Citoyens se dissout dans le PDJ et ses cinq représentants (uniques parlementaires détenus par le parti) le rejoignent.
  • Le Shinshintō, grand parti d'opposition fondé essentiellement par les anciens membres de la coalition anti-PLD et non-communiste de 1993-1994 qui ont refusé de rejoindre la majorité PSJ-PLD, rejoints par de nouveaux dissidents de ce dernier hostiles à une alliance de leur parti avec les socialistes. L'accession à la présidence du parti en 1995 du très autoritaire Ichirō Ozawa, ayant déjà derrière lui une longue carrière politique, est critiquée notamment au sein des jeunes du mouvement. Parmi eux, seul Kunio Hatoyama, frère de Yukio, rejoint le PDJ à sa formation, mais il est bientôt rejoint, le 27 décembre 1996, par un proche membre de la Chambre des conseillers, Katsuya Ogawa.
  • Un indépendant et ancien du NPP (et avant cela du PLD) dont il avait démissionné en 1995, Kenichirō Satō.

Au moment de sa création, le PDJ compte donc déjà 50 membres de la Chambre des représentants (les 31 socialistes, les 14 NPP et les 5 de la Ligue des Citoyens, nombre rapidement porté à 52 avec le ralliement ultérieur de Kunio Hatoyama et Kenichirō Satō) sur 511 et 5 conseillers (4 socialistes et 1 NPP) sur 252. Lors du congrès fondateur du 29 septembre 1996, deux co-présidents sont désignés à la tête du PDJ : Naoto Kan (en charge des « affaires politiques ») et Yukio Hatoyama (en charge des « affaires internes au parti »). Politiquement, il met l'accent sur la limitation du rôle de l'État et de la bureaucratie, et donc sur une réforme administrative, une décentralisation, déconcentration et dérégulation, et sur la défense des libertés individuelles. Toutefois, les deux leaders ne semblent pas totalement d'accord sur la manière d'organiser le mouvement : si Naoto Kan milite pour s'appuyer sur de petites formations politiques locales de défense des droits des citoyens et pour une « opposition constructive » (建設的 野党, Kensetsu-teki Yatō?) au PLD (n'excluant pas de former avec celui-ci une coalition gouvernementale si la situation l'exige), Yukio Hatoyama veut avant tout en faire un grand rassemblement populaire directement basé sur l'opinion publique, le plus éloigné possible de l'organisation traditionnelle des grands partis japonais et inscrit dans une « opposition complète » (健全 野党, Kenzen Yatō?)[7]. Un compromis est bientôt trouvé, en mars 1997, entre les deux visions et surtout sur l'attitude à adopter vis-à-vis du parti au pouvoir, en s'approchant toutefois plus du Kensetsu-teki Yatō de Kan : tout en refusant de participer au Cabinet, le PDJ adopte une stratégie de négociation permanente avec le gouvernement en lui fournissant des projets ou contre-projets de loi. Cette attitude, jugée incohérente par les observateurs mais rassure l'électorat attaché à la stabilité et au statu-quo politique, vaut au PDJ le surnom de Yutō (ゆ党), ce qui ne signifie rien en japonais mais souligne le caractère indéfinissable de sa position entre un parti au pouvoir (与党, Yotō?) et un parti d'opposition (野党, Yatō?) traditionnels (l'hiraganayu étant situé dans le syllabaire japonais entre le や ya et le よ yo)[8].

Aux élections législatives du 20 octobre 1996, ce tout jeune parti remporte un relatif succès puisqu'il devient la troisième force politique du pays et la deuxième de l'opposition, derrière le PLD et le Shinshintō. Il maintient son nombre de représentants (52 élus sur 500, dont 17 dans des circonscriptions au scrutin majoritaire uninominal, et 35 à la proportionnelle régionale), et surtout s'impose à l'ancien électorat des deux principaux partis dont il est issu (le PSD tombe alors à seulement 15 sièges et le NPP n'a plus que deux députés). Il s'implante particulièrement bien :

  • à Hokkaidō (« fief » électoral de Yukio Hatoyama et Takahiro Yokomichi, qui y sont tous deux réélus députés) où il remporte cinq des treize circonscriptions (contre six au PLD et deux au Shinshintō) et sa liste y arrive en tête au scrutin à la proportionnelle avec 31,8 % des suffrages et trois des neuf sièges à pourvoir (soit autant d'élus que le PLD qui a obtenu presque 100 000 voix de moins).
  • dans le Grand Tōkyō avec :
  • quatre circonscriptions sur les vingt-cinq de la Métropole de Tōkyō (dont Kunio Hatoyama dans la seconde et Naoto Kan dans la dix-huitième, contre quatorze au PLD, six au Shinshintō et un indépendant) et cinq sièges sur les dix-neufs à la proportionnelle du bloc correspondant (autant que le PLD et le Shinshintō, avec 23,4 % des suffrages exprimés la liste PDJ se classe en troisième position en ayant très peu d'écart avec ses deux concurrentes principales, parmi les élus se trouvent des poids lourds défaits au scrutin majoritaire comme Banri Kaieda, battu dans la première circonscription par le PLD Kaoru Yosano).
  • une sur les dix-huit circonscriptions de la préfecture de Kanagawa (la sixième, à Yokohama, contre neuf au PLD et sept au Shinshintō qui est particulièrement bien implanté dans les secteurs urbains et industriels de Yokohama et Kawasaki) et également une sur les douze que comptent la préfecture de Chiba (la cinquième, soit une partie de la ville d'Ichikawa, limitrophe de Tōkyō, contre neuf circonscriptions au PLD et deux au Shinshintō). À la proportionnelle, la liste du PDJ arrive là encore en troisième position dans le bloc du sud Kantō (Kanagawa-Chiba-Yamanashi) avec 21,2 % des suffrages et cinq élus sur vingt-trois (contre 29 % et sept élus pour le PLD et 26,55 % et également sept sièges pour le Shinshintō).
  • une sur les huit de la préfecture de Shizuoka (et la seule comportant des parties périurbaines pouvant être considérées comme faisant partie du Grand Tōkyō, à savoir la sixième, à la limite de la préfecture de Kanagawa)
  • quatre élus à la proportionnelle sur les vingt-et-un du bloc du nord Kantō (Saitama-Ibaraki-Gunma-Tochigi), la liste PDJ y obtenant encore la troisième place avec 17,2 % des voix, cette fois-ci loin derrière le PLD (34,9 % et 8 élus) et le Shinshintō (26,7 % et six sièges).

Le 18 septembre 1997, le système de la double présidence est abolie : Naoto Kan reste le seul dirigeant quand Yukio Hatoyama devient secrétaire général et n°2 du parti. La dissolution, le 31 décembre de cette même année, du Shinshintō et son explosion en six partis ouvrent la porte à l'élargissement du PDJ.

La formation du nouveau PDJ (1998)

Le 8 janvier 1998, un groupe commun réunissant six partis d'opposition est formé dans les deux chambres de la Diète sous le nom de Fédération Démocrate - Fraternité - Soleil - Peuple (民主 友愛 太陽 国民 連合, Minshu-Yuai-Taiyō-Kokumin-Rengō?), raccourci en Minyuren (民友連). Cette coalition comprend alors 97 représentants et 41 conseillers[5],[6] :

  • le « Nouveau parti de la Fraternité » (新党 友愛, Shintō Yuai?) ou NPF, fondé le 5 janvier 1998 par les anciens du vieux Parti démocrate socialiste (petit parti de centre-gauche de type social-démocrate voire social-libéral créé en 1960 par des dissidents issus de l'aile droite du PSJ de l'époque et qui s'était dissout en 1994 dans le Shinshintō, à ne pas confondre avec le PSD fondé sur les cendres du parti socialiste en 1996). Dirigé par Kansei Nakano (le dernier secrétaire général de l'ancien PDS), il comprend 14 représentants et 9 conseillers.
  • la « Voix du Peuple » (国民 の 声, Kokumin-no-koe?), créé le 4 janvier 1998 essentiellement par d'anciens dissidents du PLD, avec d'une part ceux ayant quitté ce grand parti de droite pour protester contre son alliance avec le PSJ en 1994 (parmi eux le leader de ce nouveau mouvement, Michihiko Kano, ancien ministre de l'Agriculture en 1989), et de l'autre ceux issus du Shinseitō (parti de Tsutomu Hata et Ichirō Ozawa créé en 1993) qui n'ont pas suivi Hata dans sa dissidence de 1997 mais ont refusé de même de continuer à soutenir Ozawa en ne rejoignant pas le parti libéral fondé par ce dernier. Il comprend 15 représentants et 3 conseillers.
  • le « Parti du Soleil » (太陽党, Taiyōtō?), premier parti né d'une sécession du Shinshintō, celle de l'ancien Premier ministre Tsutomu Hata, alors opposé à Ichirō Ozawa (avec qui il avait pourtant fondé le Shinseitō après son départ du PLD), et de ses partisans. Créé le 26 décembre 1996, il comprend 10 représentants et 3 conseillers.
  • le « From Five » (フロム ファイブ, Furomu Faibu?), formé par les derniers parlementaires du Shinshintō à être issus de l'ancien Nouveau parti du Japon (NPJ), dont son ancien leader et ex-Premier ministre de la coalition anti-PLD Morihiro Hosokawa, il comprend 3 représentants et 3 conseillers.
  • le Parti des réformes démocratiques (民主 改革 連合, Minshu Kaikaku Rengō?), aussi appelé Minkairen, parti social-démocrate fondé en 1989 pour servir de bras politique au principal syndicat de l'archipel, la Confédération syndicale japonaise (日本 労働組合 総連合会, Nihon Rōdōkumiai Sōrengōkai?), plus connue tout simplement comme le RENGO (連合?). Il faisait déjà groupe commun à la Chambre des conseillers avec le premier PDJ depuis novembre 1996. Dirigé par Sadako Sasano, il ne comprend qu'un seul représentant et un seul conseiller (Sasano elle-même).
  • des indépendants : deux représentants (Tatsuya Itō élu comme NPJ puis comme Shinshintō avant de siéger comme indépendant à partir de 1997, et Hirofumi Hirano, non-inscrit jusqu'alors depuis son élection en 1996) et trois Chambre des conseillers (à savoir deux ex-élus en 1992 avec le NPJ ayant refusé ensuite de rejoindre le Shinshintō à sa création en 1994 et qui ont fini par faire groupe commun avec le PDJ à partir de novembre 1996 sans y adhérer, et un troisième élu sous les couleurs du Shinshintō en 1995 mais qui, à la dissolution de ce dernier, n'a adhéré à aucun parti tout en s'inscrivant à ce nouveau groupe commun).

Finalement, ces différentes formations se mettent d'accord sur la création d'un parti commun et, dès le 12 mars 1998, les dirigeants du PDJ, du NPF, du Mikairen et du Parti de la bonne gouvernance (民政党, Minseitō?, abrégé en Minsei 民政, fondé le 23 janvier 1998 par la fédération des trois petites formations issues du Shinshintō de tendances libérales et réformistes et héritières de dissidences du PLD, à savoir la Voix du Peuple, le Parti du Soleil et From Five ainsi qu'un député jusqu'ici non-inscrit, Tatsuya Itō, sous la présidence de Tsutomu Hata) signent le protocole d'unification. La fusion a lieu officiellement lors du congrès tenu à l'hôtel Kitashirakawa Palace à Chiyoda (Tōkyō) le 27 avril. Gardant le nom de sa plus importante composante, le Parti démocrate du Japon (PDJ) ou Minseitō devient le nouveau grand parti d'opposition, et, parmi les groupes des deux chambres sur lesquels il s'appuie, 92 représentants sur 97 (des anciens indépendants, seul Hirofumi Hirano adhère au PDJ, tandis que Tatsuya Itō, pourtant membre du Parti de la bonne gouvernance, décide de rejoindre le PLD à l'instar de deux autres députés venant du même parti et auparavant du parti du Soleil pour l'un et de la Voie du peuple pour l'autre ; un quatrième, Toshinobu Ayawa, lui aussi issu du Parti du Soleil et de celui de la Bonne gouvernance, participe à la fondation d'un petit mouvement de divers-droite baptisé « Les Indépendants » ; enfin, Koichirō Aino, membre fondateur de la Voie du peuple puis du parti de la bonne gouvernance, décède le 20 mars, un mois avant la naissance officielle du nouveau PDJ, et, élu initialement à la proportionnelle, c'est donc son suivant de liste de 1996, désormais Kōmeitō, Junji Higashi, qui lui succède) et 38 conseillers sur 41 (là aussi tous sauf les trois anciens non-inscrits, qui continuent toutefois à faire partie du groupe commun) le rejoignent. Naoto Kan en est élu une nouvelle fois président, Kansei Nakano (ex-PSD) est président délégué (jusqu'en 1999, cette fonction est ensuite momentanément supprimée) et Tsutomu Hata devient le secrétaire général du parti.

Construire un parti d'alternance (1998-2001)

Premiers succès (juillet-novembre 1998)

Bénéficiant en partie à son lancement de la popularité de son leader (Naoto Kan arrive en tête d'une série de sondages comme personnalité politique préférée des Japonais en 1997 et 1998) et de l'impopularité croissante du gouvernement, le PDJ remporte un réel succès lors du renouvellement de la moitié de la Chambre des conseillers le 12 juillet 1998 : alors que 18 des 38 conseillers du parti remettent en jeu leur siège, les démocrates sortent du scrutin avec 27 élus (dont 15 au scrutin majoritaire préfectoral et 12 à la proportionnelle nationale où le PDJ s'approche du score du PLD avec 21,75 % des suffrages contre 25,2 %). Le PDJ, avec 47 conseillers sur 252, a ainsi augmenté son nombre de parlementaires de 9 personnes, et le groupe commun qu'il forme toujours avec quelques indépendants atteint les 54 membres contre 41 auparavant, quant celui des libéraux-démocrates passe de 119 à 105 élus. Surtout, l'opposition, désormais fédérée derrière le PDJ de Naoto Kan (y compris le PCJ), détient le contrôle de la chambre haute de la Diète, poussant le Premier ministre Ryūtarō Hashimoto à démissionner le 30 juillet et son successeur, Keizō Obuchi, à négocier avec Naoto Kan (qui a été élu chef de gouvernement par la Chambre des conseillers alors que Obuchi a été choisi par la Chambre des représentants qui a le dernier mot). Celui-ci joue notamment le rôle principal dans le sauvetage de la Banque de crédit de longue durée du Japon en obtenant du gouvernement sa nationalisation ou obtient l'adoption par le Parlement en septembre d'une législation de contrôle du secteur bancaire, démontrant sa capacité à gérer la crise qui touche alors le pays et renforçant sa popularité et son image de « premier-ministrable »[9].

Premières difficultés (1998-1999)

Mais cet « état de grâce » est de courte durée, puisqu'une succession d'évènement affaiblit le poids ascendant du PDJ au sein de l'électorat à partir de décembre 1998. Tout d'abord, le Parti libéral d'Ichirō Ozawa, l'un des principaux alliés du PDJ jusqu'alors, mais dont l'attachement à un fort libéralisme économique lui fait voir d'un mauvais œil le fort appareil législatif déployé pour encadrer le monde financier sous la pression de Naoto Kan, commence à négocier en vue d'une éventuelle coalition avec le PLD en décembre 1998 et entre finalement au Cabinet de Keizō Obuchi le 14 janvier 1999. Le Nouveau Kōmeitō fait de même le 5 octobre suivant, faisant perdre au PDJ le contrôle de la Chambre des conseillers et tout espoir réel de pouvoir former une majorité suite aux élections législatives devant se tenir au plus tard en octobre 2000. À l'intérieur même du parti, certains poids lourds estiment que celui-ci s'est orienté trop à gauche : Yukio Hatoyama estime que les démocrates « sont allés trop loin alors que les élections venaient juste d'avoir lieu »[10] tandis que son frère, Kunio Hatoyama, après s'être présenté sans succès à l'élection du gouverneur de Tōkyō comme indépendant (tout en étant officiellement soutenu par la fédération locale du PDJ, il est battu par l'écrivain nationaliste Shintarō Ishihara) retourne finalement au PLD le 23 mai 2000 (trois jours seulement avant les élections législatives)[11].

De plus, la popularité de Naoto Kan, et donc avec lui celle du PDJ, est mise à mal en novembre 1998 par deux scandales qui le touchent pratiquement simultanément, l'un sexuel et l'autre financier. Ainsi, un hebdomadaire conservateur japonais affirme que le chef de l'opposition a passé la nuit dans une chambre d'hôtel avec une ancienne présentatrice de télévision de vingt ans sa cadette employée comme consultante par le parti. Dans le même temps, une rumeur relayée dans la presse fait état d'un pot-de-vin de 4,2 millions de dollars américains qu'auraient reçus Kan du Secrétaire général du Cabinet Hiromu Nonaka en échange du soutien du PDJ au gouvernement dans la gestion de la crise bancaire. Si l'intéressé dément ces deux accusations et est soutenu par l'appareil de son parti, il en ressort affaibli auprès de l'opinion publique, notamment auprès des femmes (qui formaient une grande partie de son électorat depuis qu'il fut, au début de sa carrière, le directeur de campagne d'une des principales figures du féminisme au Japon, Fusae Ichikawa, en 1974) pour ce qui est du premier scandale. Un sondage réalisé pour le mois de novembre par Kyodo News Service auprès de 1 911 personnes montrent que 16,8 % d'entre eux soutiennent le PDJ, soit 6 points de moins que lors de la dernière enquête de septembre[10]. Bien que réélu président du parti le 18 janvier 1999 (par 180 voix de parlementaires et d'élus préfectoraux contre 51 à son unique adversaire, Shigefumi Matsuzawa, et 8 abstentions), Naoto Kan est finalement battu le 25 septembre de la même année par Yukio Hatoyama (au second tour par 182 voix contre 130, au premier tour Yukio Hatoyama avait obtenu 154 voix, Naoto Kan 109 et un troisième homme, Takahiro Yokomichi, 57). Il conserve Tsutomu Hata comme secrétaire général tandis que Naoto Kan devient président des Affaires politiques et donc n°3 du parti.

La présidence Hatoyama : forger un parti d'opposition (1999-2001)

Rencontre à Tōkyō entre le chef de l'opposition japonaise Yukio Hatoyama (à g.) et le président russe Vladimir Poutine (à dr.), le 5 septembre 2000

Les premières mesures de Yukio Hatoyama en tant que président du PDJ sont de changer les modalités de l'élection présidentielle du parti afin d'en faire une force plus populaire (le vote est étendu à tous les élus d'assemblées locales, avec toutefois un poids électoral différent puisque chaque parlementaire représente 2 voix, les candidats déjà officiellement investis par le PDJ aux futures élections législatives 1 voix chacun tandis que la totalité des élus locaux envoient un nombre limité de délégués ayant chacune une voix, mais le corps électoral est également étendu à tout militant de plus de 18 ans payant une cotisation supérieure à 1000 yens qui élisent à leur tour des délégués pour l'élection du président dont le mandat est de plus étendu de un à deux ans) le 16 janvier 2000 et de faire adopter un « Code d'éthique » par les membres du mouvement le 7 mars. Il adopte également un style d'opposition plus offensif que celui de Naoto Kan, selon le principe du Kenzen Yatō, et le PDJ présente pas moins de trois motions de censure contre le gouvernement de Yoshirō Mori en l'espace de neuf mois (le 2 juin et 21 novembre 2000 et le 5 mars 2001).

Il est aussi le président du PDJ qui voit celui-ci augmenter sans cesse son poids à la Diète sans jamais réellement réussir à déstabiliser la domination du PLD et de ses alliés :

  • aux élections législatives du 25 juin 2000 (la première du PDJ depuis sa rénovation de 1998), le mouvement passe de 95 représentants sur 500 avant le scrutin à 127 sur 480 après, soit un gain de 32 sièges tandis que le PLD a perdu quant-à-lui 48 députés (il passe de 281 à 233 élus, la majorité en général passe de 331 à 271 membres). Le scrutin proportionnel joue particulièrement en sa faveur, puisque le cumul des résultats de ses listes atteint un score très proche de celles du parti au pouvoir (15 millions de voix environ contre 17 millions, soit 25,2 % des suffrages exprimés face à 28,3 % et 47 élus contre 56 sur 180), tout en obtenant 80 circonscriptions électorales au vote majoritaire uninominal (49 sortants réélus et 31 gagnée).
  • aux élections renouvelant la moitié de la Chambre des conseillers le 29 juillet 2001, 21 (sur 126) conseillers PDJ doivent renouveler leur siège, 26 (sur 121) retournent ou font leur entrée à la Chambre (18 au vote majoritaire plurinominal, 8 à la proportionnelle nationale). Le PDJ passe ainsi de 54 membres sur 252 à 59 élus sur 247 à la chambre haute de la Diète du Japon.

Contre Koizumi (2001-2006)

La personnalité de Jun'ichirō Koizumi, Premier ministre du 26 avril 2001 au 26 septembre 2006, domine la vie politique japonaise pendant cinq ans : il transforme profondément le PLD en le transformant en une machine électorale à son service et à celui de ses réformes, reprend dans ces dernières la plupart des thèmes de prédilections du PDJ (baisse de la fiscalité, réformes de l'administration pour limiter le poids de l'État, dérégulation, déconcentration et décentralisation) et chasse sur ses terres électorales (les populations urbaines ou les femmes, jusqu'à présent quasiment entièrement acquises aux démocrates, sont séduits par la « tornade Koizumi »). Il s'agit alors pour le PDJ de proposer une alternative crédible face à ce leader populiste et charismatique.

Hatoyama affaibli (2001-2002)

Réélu sans difficulté, et sans rival, à la tête du parti le 9 septembre 2000 (tandis que Naoto Kan devient secrétaire général et n°2 du parti en remplacement de Tsutomu Hata qui obtient la position purement honorifique de « Président d'honneur »), Yukio Hatoyama ne fait toutefois bientôt plus l'unanimité dans son parti, d'autant plus lorsqu'il est question de faire face au populaire et très médiatisé Koizumi. S'il multiplie les attaques à son égard dès que sa popularité commence à chuter en 2002, déposant la première motion de censure contre lui le 20 juillet 2002, il ne réussit pas à assurer une attitude cohérente pour le PDJ sur certains points, notamment dans le domaine de la politique étrangère. Ainsi, en novembre 2001, le parti se divise au sujet de l'envoi de navires de la Force maritime d'autodéfense dans la mer d'Oman comme soutien logistique à la coalition internationale menée par les États-Unis en guerre contre les terroristes en Afghanistan : Yukio Hatoyama apporte son soutien, mais il n'est pas suivi par 22 représentants de la gauche du mouvement emmenés par Takahiro Yokomichi qui décident de voter contre ou de s'abstenir.

Lors du nouveau scrutin pour choisir le dirigeant du parti, pas moins de neuf personnes annoncent dans un premier temps leur intention de se présenter et ils sont finalement trois à s'opposer à Yukio Hatoyama au premier tour le 23 septembre 2002 : Naoto Kan qui reste la personnalité démocrate préférée des sondages (il est considéré comme le meilleur opposant potentiel à Koizumi par 31,3 % des 1 031 individus interrogés par l'institut Kyodo News en attente de l'élection, contre 13,4 % seulement pensant de même de Hatoyama), Yoshihiko Noda qui est investi par un groupe de jeunes parlementaires désirant une relève à la tête du parti démocrate et Takahiro Yokomichi pour l'aile gauche[12]. Arrivé en tête au premier tour (avec 249 voix, contre 221 pour Kan, 181 pour Noda et 119 pour Yokomichi), Yukio Hatoyama est finalement réélu avec une faible avance sur Naoto Kan (254 votes contre 242, essentiellement grâce au vote des élus locaux et des militants quand Kan a surtout obtenu le soutien des parlementaires)[13] et choisit pour secrétaire général Kansei Nakano, vieux parlementaire social-démocrate (il est élu à la Chambre des représentants depuis 1976) qui, potentiellement candidat, lui a apporté le soutien décisif des principaux syndicats liés au PDJ (dont le Rengo). Ce choix pragmatique, visant à récompenser un allié important, est particulièrement critiqué notamment par les plus jeunes parlementaires (qui reprochent aux plus anciens élus d'être encore trop fortement marqués politiquement par leurs anciennes étiquettes nées des multiples partis politiques différents qui ont contribué à la naissance du PDJ) et une partie des observateurs extérieurs, les deux grands quotidiens plutôt proches du parti, l’Asahi Shinbun et le Mainichi Shinbun, titrent respectivement « Nos mâchoires se sont décrochées » et « Le PDJ soutiendrait-il le PLD ? ». Alors qu'elles devaient être l'occasion de rassembler le PDJ derrière un leader commun pour contrer Koizumi, ces élections marquent au contraire la profonde division au sein de la principale force d'opposition[14].

De mauvaises performances lors d'élections partielles de représentants le 27 octobre suivant (un député sortant est battu à Fukuoka et dans trois des sept circonscriptions où avaient lieu un vote, le candidat démocrate arrive en troisième ou quatrième position alors qu'il y avait deux candidats du PLD)[15] et l'annonce de sa volonté de négocier une fusion avec les autres forces d'opposition non-communistes (et surtout avec le Parti libéral toujours dirigé par l'ancien président du Shinshintō Ichirō Ozawa qui reste impopulaire auprès d'une grande partie des membres du PDJ)[16] enlève à Yukio Hatoyama ses derniers soutiens, et il annonce le 3 décembre 2002 sa démission[17]. Naoto Kan est élu (les parlementaires seuls participant au vote) la semaine suivante face à Katsuya Okada (représentant de la jeune garde) par 104 voix contre 79, et est investi le 13 décembre. Son adversaire, Okada, devient secrétaire général.

Le rival de Koizumi : de nouveau Naoto Kan (2002-2004)

Naoto Kan s'attache à redresser son parti pour en faire une réelle force d'alternance pouvant faire face au gouvernement de Jun'ichirō Koizumi. Il reprend pour se faire le projet de son prédécesseur d'absorber le Parti libéral, fusion largement soutenue par la presse de centre-gauche (et notamment l’Asahi) comme le meilleur moyen d'établir un réel système bipartite[18]. Un sondage réalisé le 28 juillet 2003 par l’Asahi Shinbun fait état de 36 % des sondés faisant confiance à un PDJ que les libéraux auraient rejoints, contre 35 % au PLD (mais seulement 20 % estiment que l'opposition a une chance d'arriver au pouvoir)[19]. Le mariage se concrétise finalement en plusieurs étapes au mois de septembre 2003 : le 19 il est approuvé par les parlementaires du PDJ, le 24 l'accord de fusion est signé, le lendemain le Parti libéral se dissout et ses parlementaires rejoignent les groupes démocrates des deux chambres de la Diète (qui comprennent désormais respectivement 138 représentants, dont un indépendant non membre du parti, et 67 conseillers, dont 3 non militants du mouvement auxquels il faut toutefois ajouter le vice-président de la Chambre qui par tradition siège comme non-inscrit) et le congrès de fusion a lieu enfin le 5 octobre.

Si le PDJ ne réussit pas, une nouvelle fois, à emporter les élections législatives du 9 novembre 2003 face à un Jun'ichirō Koizumi toujours très populaire dans un contexte de relance économique, il obtient un score largement au-dessus des prévisions. Avec 177 élus sur 480, il augmente sa représentation de 40 sièges et limite l'écart avec le PLD de 110 à 60 députés. Le vote majoritaire lui permet de contrôler 105 circonscriptions et de cumuler près de 22 millions de voix (36,7 % des suffrages) contre 26 millions (43,85 %) au parti de Koizumi, et réussit même à se poser comme la première force politique du Japon au scrutin à la proportionnelle avec là aussi plus de 22 millions de votes (37,4 %) et 72 élus face aux 20,7 millions (35 %) et 69 représentants du mouvement majoritaire. La réussite du PDJ se fait surtout au détriment des autres forces d'opposition, puisque le PCJ perd 11 députés et n'en possède désormais plus que 9 (soit sa plus faible représentation parlementaire depuis 1967), et le PSD voit son groupe décroître de 12 membres pour s'établir à 6 représentants. Ses élections semble ainsi consacrer l'évolution du jeu politique japonais vers le bipartisme[20]. Toutefois, l'abstention est particulièrement forte (légèrement plus de 40 % des inscrits pour les deux types de scrutin, soit pratiquement l'abstention record de 1996).

Quoi qu'il en soit, ce résultat donne plus de poids à Naoto Kan qui apparaît ainsi comme la seule alternative crédible à Jun'ichirō Koizumi. Il obtient également le soutien de l'opinion publique dans son opposition à l'envoi de troupes japonaises en Irak pour des missions de reconstruction et de formation, estimant que les forces d'autodéfense risquent d'être prises à partie dans des zones de conflit armés alors qu'il leur est constitutionnellement interdit de combattre tout en s'inquiétant de la participation, même indirecte, du Japon à une guerre condamnée par l'ONU. Il présente ainsi le 25 juillet 2003, deux jours avant le vote sur l'envoi des troupes, une motion de censure (qui est bien-sûr rejetée)[21] et, plus tard, le 21 janvier 2004, il demande la démission du Premier ministre sur la question[22].

Mais Naoto Kan voit sa direction remise en cause en avril 2004, faisant partie des huit hommes politiques de premier plan (sept du PLD et lui-même) touchés par le « scandale des retraites » : il admet en effet avoir manqué le paiement de dix mois de cotisations à la caisse des retraites en 1996, alors qu'il était encore ministre de la Santé. S'il résiste pendant plusieurs semaines aux appels à son retrait de la présidence venant de son propre camp, la démission le 7 mai 2004 du Secrétaire général du Cabinet et principal collaborateur de Koizumi Yasuo Fukuda accroît la pression sur le chef de l'opposition qui annonce à son tour qu'il quitte la tête du PDJ le 9 mai[23],[24]. Le favori à sa succession, Ichirō Ozawa, doit à son tour se retirer de la course dès le 17 mai pour lui-même n'avoir pas payé plusieurs mensualités de retraite.

Nouvelles têtes et désillusions (2004-2006)

Katsuya Okada en campagne, en août 2005

Privé de ses principales personnalités, le parti doit se tourner, le 18 mai 2004, vers Katsuya Okada, seul candidat, pour succéder à Naoto Kan. Il s'appuie à la fois sur Hirohisa Fujii, un vieux ténor de la politique (71 ans) ancien membre du PLD et élu à la Chambre des conseillers depuis 1977, qu'il fait secrétaire général puis président délégué à partir de septembre 2005, ainsi que sur le groupe des jeunes parlementaires du parti[25]. Sa première tâche est de remettre en ordre rapidement l'opposition et joue habilement sur les deux points faibles à l'époque du gouvernement Koizumi : la gestion de la réforme des retraites et le maintien, très impopulaire, de troupes en Irak, en vue du renouvellement de la moitié de la Chambre des conseillers du 11 juillet 2004. Il s'agit alors de la première élection nationale littéralement gagnée par le PDJ qui est le nouveau premier parti du Japon en nombre de voix, aussi bien pour le vote majoritaire plurinominal (près de 22 millions des voix, 39,1 % des suffrages et 31 élus contre seulement 19,7 millions, 35,1 % et pourtant 34 élus au PLD) que pour le scrutin proportionnel (21,14 millions des votes, 37,8 % et 19 conseillers face aux 16,8 millions, 30 % et 15 sièges du parti majoritaire). Suite à ce vote, le nombre de démocrates à la chambre haute de la Diète augmente largement puisqu'il passe de 67 à 82 élus sur 242.

Tranchant totalement par son style avec le « flamboyant » Jun'ichirō Koizumi, Katsuya Okada apparaît tout à la fois compétent et en un sens rassurant, mais aussi austère et technocratique[26]. Finalement, il ne réussit pas à déstabiliser la majorité et le PDJ connaît, lors des élections législatives anticipées du 11 septembre 2005 que Koizumi transforme, grâce à une campagne active autant contre l'opposition que contre la vieille garde du PLD, en véritable plébiscite en sa faveur et sur son projet de privatisation de la poste. Le PDJ ne parvient pas à se démarquer sur les principaux thèmes de la campagne (essentiellement celui de la réforme postale qu'il soutient sans le dire), tout en n'arrivant pas à mettre l'accent sur les points de désaccord qui auraient pu faire son avantage (comme le retrait des troupes d'Irak), et pour la première fois depuis sa création perd des sièges. Son poids à la Chambre des représentants décroît de 64 sièges et retombe à 113 députés sur 480 (soit à peu près le niveau de 2000) quand le PLD obtient à lui-seul, et de loin, la majorité absolue des sièges (294 sièges). C'est surtout au vote majoritaire dans les circonscriptions locales que le PDJ recule le plus, en passant de 105 à 52 districts contrôlés par le parti. Comme promis lors de la campagne[27], Katsuya Okada prend acte de cet échec et démissionne de la présidence du mouvement dès le 15 septembre 2005[28].

Seiji Maehara

Il est remplacé par Seiji Maehara - dont le jeune âge (43 ans) devient le symbole de la tentative de rénovation du PDJ - qui remporte la présidence le 17 septembre 2005 dans un vote serré face à Naoto Kan (96 voix de parlementaires contre 94 à Kan et 2 bulletins nuls)[29]. S'il nomme le poids lourds et vétéran Yukio Hatoyama comme secrétaire général et n°2 du parti, son accession à la présidence est marqué par un rajeunissement des cadres dirigeants du mouvement avec Takeaki Matsumoto (46 ans) comme président de la Commission de la Recherche politique (n°3) et Yoshihiko Noda (48 ans) comme président du Comité des Affaires de la Diète[30]. S'engageant dans une opposition combattive vis-à-vis du PLD, il est pourtant à son tour forcé de démissionner moins de six mois après son élection, le 31 mars 2006. Ce retrait fait suite aux fausses accusations portées par un parlementaire démocrate, Hisayasu Nagata, contre le fils de Tsutomu Takebe, secrétaire général du parti au pouvoir : Nagata avait déclaré ainsi lors d'une réunion de la Diète le 16 février avoir en sa possession un email dont le dirigeant de la société d'accès internet Livedoor Takafumi Horie (mis en examen le 13 janvier pour des malversations boursières) serait l'auteur et faisant l'état de 30 millions de yens que Livedoor aurait payé au fils de Takebe. Mais le 28 février suivant Nagata doit admettre que le courrier électronique en question était un faux, poussant les dirigeants du PDJ à présenter leurs excuses et finalement à démissionner, déstabilisant d'autant plus un parti d'opposition en crise depuis sa défaite aux législatives de 2005[31].

La présidence Ozawa : premiers pas vers une alternance (2006-2009)

Affiche électorale d'Ichirō Ozawa

Pour la troisième fois en deux ans, le PDJ doit changer de présidence. Deux fortes personnalités se présentent : Ichirō Ozawa et Naoto Kan. Lors du vote des parlementaires le 7 avril 2006, le premier est élu avec une assez forte avance, par 119 voix contre 72. Dans un souci d'unité et d'efficacité, il confie la vice-présidence à Kan et laisse à nouveau le poste de secrétaire général à Yukio Hatoyama, réunissant les deux pères fondateurs du parti à ses côtés[32]. Il bénéficie du départ le 26 septembre 2006 de Jun'ichirō Koizumi et de la succession de scandales et difficultés auxquels se retrouve rapidement confronté son successeur Shinzō Abe, qui rend rapidement très impopulaire la majorité.

Il s'engage personnellement et avec force dans la campagne des élections pour le renouvellement de la moitié de la Chambre des conseillers le 29 juillet 2007, y voyant non seulement le moyen pour le PDJ de se redresser mais aussi « la meilleure opportunité et la dernière chance » pour l'opposition d'obtenir le contrôle d'au moins une partie de la Diète, promettant de démissionner de la présidence du mouvement si ce devait encore une fois ne pas être le cas[33]. Brillant tacticien, il se concentre sur les campagnes et les zones rurales, connues pour être des bastions jusque là considérés comme imprenables du PLD, une stratégie qui s'avère payante. En effet, le jour du scrutin, le PDJ devance largement le PLD au vote majoritaire (24 millions de voix soit 40,45 % des suffrages, soit plus que les scores cumulés des deux composantes de la majorité qui atteignent ensemble difficilement les 22 millions de vote et les 37,3 %, le PDJ remporte ainsi 40 sièges sur 73 par ce mode de scrutin) et à la proportionnelle (la liste démocrate arrive en tête avec 23 millions de votants, soit 39,5 % des voix, et 20 sièges sur 48 contre 16,5 millions, 28,1 % et 14 élus au parti au pouvoir). Alors que 32 conseillers démocrates remettaient leur siège en jeu, le PDJ en obtient, suite au scrutin, 60 sur les 121 à pourvoir. Avec désormais 109 élus sur 242, il est le premier parti de la chambre, et forme un groupe commun avec le Shin-Ryokufūkai et les partis fondés en 2005 par des dissidents du PLD opposés à la privatisation de la poste (le Nouveau parti du peuple et le Nouveau parti Nippon) de 120 membres. L'opposition menée par lui détient donc désormais la majorité à la chambre haute de la Diète du Japon[34]. Si cela ne permet pas au PDJ d'arriver enfin au pouvoir, cela lui donne un nouveau poids qu'il n'avait eu auparavant que pendant quelques mois en 1998, et laisse entrevoir la possibilité d'une alternance. Après la démission de Shinzō Abe, qui a tenté sans succès de se maintenir au pouvoir, le 12 septembre 2007, Ichirō Ozawa est élu le 25 septembre Premier ministre par la Chambre des conseillers tandis que le successeur d'Abe à la tête du PLD, Yasuo Fukuda, est choisi par la Chambre des représentants (qui a le dernier mot)[35]. Ce cas de figure ne s'était plus reproduit depuis 1998 (où Naoto Kan avait été élu par la chambre haute plutôt que Keizō Obuchi).

Peu de temps après la mise en place du gouvernement Fukuda, dans un contexte de débat intense entre la majorité et l'opposition au sujet du renouvellement de la mission de ravitaillement des troupes de la coalition internationale en Irak et en Afghanistan, Ichirō Ozawa apporte son soutien, après un rendez-vous avec le Premier ministre le 2 novembre 2007, à l'idée d'une grande coalition qui unirait le PLD au PDJ. Désavoué par son propre parti, il annonce son départ de la présidence du mouvement le 4 novembre[36] avant de se rétracter et de retirer sa démission dès le 6 novembre[37].

Le PDJ s'est depuis engagé dans une stratégie d'opposition systématique au PLD. Fort de la majorité obtenue à la Chambre des conseillers, il peut mettre en difficulté le Cabinet sur les principaux textes présentés, le poussant à les retirer ou à les passer en force en les faisant revoter par une majorité des 2/3 des membres de la Chambre des représentants. Appelant à l'organisation d'élections législatives anticipées, arguant que la Chambre basse actuelle avait été élu dans un contexte particulier de soutien au Premier ministre Jun'ichirō Koizumi (désormais retiré) et de ses réformes, Ozawa fait voter par la Chambre des conseillers une motion de censure (par 131 voix contre 105) ayant uniquement pour but de déstabiliser le gouvernement (une censure votée par la chambre haute n'a pas le pouvoir de forcer un cabinet de démissionner, seule la chambre basse peut le faire)[38].

Cette opposition acharnée a été l'un des principaux facteurs de l'impopularité de Yasuo Fukuda qui finit par démissionner le 1er septembre 2008. Tandis que Ozawa est une nouvelle fois élu Premier ministre par la Chambre des conseillers (127 contre 108), Fukuda est remplacé à la tête du gouvernement par le populiste Tarō Asō (élu par la Chambre des représentants par 337 voix contre 117 à Ozawa)[39] sur un programme de baisse des impôts, de ralentissement des réformes libérales et de rejet d'une politique de rigueur budgétaire. Ichirō Ozawa, reconduit à la tête du PDJ lors de son congrès du 21 septembre 2008 (seul candidat à sa succession, il avait été réélu triomphalement le 8 septembre 2008)[40], a pour sa part très vite repris une attitude offensive à l'encontre du nouveau gouvernement et rappelé sa volonté de voir rapidement organisées des élections anticipées, jugeant que : « Si les partis au pouvoir ont perdu leur capacité à gouverner, il est logique dans une démocratie parlementaire de confier le gouvernement à l'opposition et d'organiser une élection »[41]. Les nombreuses « gaffes » de Tarō Asō et la crise financière puis économique mondiale affaiblissent encore plus la majorité et favorisent relativement le PDJ. Une enquête réalisée pour le Yomiuri Shimbun au début du mois d'octobre 2008 fait état de 58 % des sondés prêts à voir le PDJ arriver au pouvoir, mais seulement 46 % d'entre eux le pensent capable de gouverner (contre 47 % ne le pensant pas et 67 % des interrogés considérant en revanche le PLD capable de le faire)[42]. Un autre sondage du Yomiuri réalisé en février 2009 fait d'Ichirō Ozawa le deuxième choix potentiel des personnes interrogées pour devenir Premier ministre, avec 13,3 % de soutiens, derrière l'ancien chef de gouvernement PLD (resté très populaire) Jun'ichirō Koizumi (avec 14,4 %) mais loin devant Tarō Asō (4,7 %)[43].

Néanmoins, l'arrestation au début du mois de mars, pour avoir accepté illégalement de l'argent d'un grand groupe de construction, du secrétaire en chef d'Ozawa affaiblit à son tour l'opposition auprès de l'opinion publique : des sondages montrent qu'une majorité de Japonais attendent la démission de la présidence du PDJ d'Ichirō Ozawa[44], ce qu'il a promis qu'il ferait si les effets de ce scandale devait se révéler réellement handicapant pour le parti en vue des élections législatives qui doivent se tenir quoiqu'il arrive au plus tard en septembre 2009[45], tandis que certains observateurs imputent à cette affaire la contre-performance réalisée par les candidats soutenus par le mouvement à des élections de gouverneur dans les préfectures de Chiba[46] et Akita[47]. Ichirō Ozawa décide finalement de démissionner le 11 mai 2009, en déclarant : « J'ai décidé de me sacrifier et de démissionner de la direction du parti pour renforcer son unité sur la voie d'une nette victoire aux prochaines élections et permettre l'alternance »[48].

Seconde présidence Hatoyama : concrétiser la victoire (2009 -)

Le 16 mai 2009, Yukio Hatoyama, secrétaire général du PDJ depuis 2005 et considéré comme le successeur désigné d'Ichirō Ozawa qu'il n'a cessé de soutenir, retrouve la présidence du principal parti d'opposition, par 124 voix contre 95 à Katsuya Okada, favori des sondages et surnommé « M. Propre » en raison de son image d'homme intègre et son discours musclé en matière de lutte contre la corruption, lors d'un vote ouvert aux seuls parlementaires de la formation. Après sa victoire, il déclare : « Je promets de mener le parti pour permettre un changement de régime, détruire les politiques bureaucratiques et créer un système politique qui laissera jouer aux citoyens le rôle central »[49]. Afin de rassembler le plus possible l'opposition derrière lui en vue des élections, il nomme dès le lendemain son adversaire au poste de secrétaire général et donc de n°2 du parti, tandis qu'Ichirō Ozawa devient président délégué, aux côtés de Naoto Kan et d'Azuma Koshiishi, avec la charge spéciale de la stratégie électorale[50]. De plus, le PDJ forme dans les deux chambres de la Diète des groupes communs avec des indépendants (2 représentants et 4 conseillers) et deux autres petits partis, le Nouveau Parti Nippon (1 représentant et 1 conseiller) et le Nouveau Parti Daichi (1 représentant). Enfin, Votre Parti de Yoshimi Watanabe (5 représentants) soutient le gouvernement Hatoyama sans être lié par un accord de coalition avec le nouveau parti au pouvoir, portant ainsi au total la majorité à 327 représentants sur 480 et 123 conseillers sur 242.

Lors des élections législatives japonaises de 2009, après avoir fait campagne sur le thème du changement avec d'importantes promesses électorales (lutte contre la bureaucratie et le « gaspillage » avec notamment l'abandon de la pratique de l’amakudari[51] et la lutte contre les « héritages politiques » au parlement, renforcement des mesures sociales avec la création d'une allocation à l'enfance de 312 000 yens par an, d'un système de retraite unifié, d'une pension minimum garantie d'au moins 70 000 yens par mois ou d'une aide pour les demandeurs d'emploi en cours de formation[52]), le parti remporte une victoire historique et obtient 308 sièges sur 480, tandis que l'opposition de centre-gauche dans son ensemble obtient 340 sièges. Le 9 septembre 2009, le PDJ de Yukio Hatoyama, le PSD de Mizuho Fukushima et le NPP de Shizuka Kamei se mettent d'accord sur la formation d'une coalition tripartite contrôlant 318 sièges à la Chambre des représentants et 123 sur 242 à la Chambre des conseillers[53].

Le 16 septembre 2009, Yukio Hatoyama est officiellement investi comme Premier ministre par la Diète, obtenant notamment 327 voix contre 119 au candidat du PLD, Masatoshi Wakabayashi, à la Chambre des représentants[54]. Il nomme un gouvernement de 17 membres comportant 15 ministres issus du PDJ (dont les anciens présidents du parti Naoto Kan, comme vice-Premier ministre, Katsuya Okada aux Affaires étrangères et Seiji Maehara à l'Aménagement du Territoire, aux Infrastructures et aux Transports) et les chefs des deux autres formations composant la coalition, Mizuho Fukushima et Shizuka Kamei[55]. Cette nouvelle administration semble vouloir s'inscrire à gauche, les trois factions du PDJ se revendiquant de la social-démocratie (les anciens socialistes du Shinsei kyokukondan) ou du social-libéralisme (les partisans de Naoto Kan et les vétérans du PDS) regroupent 6 des 15 ministres démocrates, et à des postes clés. Ainsi la Justice est-elle confiée à l'ancienne avocate des droits de l'homme, militante socialiste et opposante à la peine de mort Keiko Chiba, ou encore le ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie à l'ancien syndicaliste Masayuki Naoshima[56]. Yukio Hatoyama fait toutefois le choix de rassurer les marchés et analystes économiques, inquiets des promesses sociales et économiques de relance de la consommation qu'ils voient comme un moyen d'augmenter la dette publique déjà impressionnante, en nommant comme ministre des Finances un homme d'expérience Hirohisa Fujii, bon connaisseur du milieu des affaires pour avoir travaillé au ministère pendant 23 ans puis pour l'avoir déjà dirigé dans le gouvernement anti-PLD de 1993 à 1994 et partisan d'une certaine rigueur budgétaire, appelant à financer les mesures du gouvernement Hatoyama en luttant contre les « gaspillages »[57],[58].

Ichirō Ozawa est quant-à-lui considéré par les observateurs de la vie politique japonaise comme l'un des principaux artisans de la victoire historique de son parti, si bien que les médias ont appelé la masse des nouveaux et jeunes élus démocrates lors de ces élections les « Enfants d'Ozawa » (小沢チルドレン, Ozawa chirudoren?), en référence aux « Enfants de Koizumi » qui avaient fait leur entrée au Parlement grâce à la large victoire du Premier ministre Jun'ichirō Koizumi en 2005[59]. Il avait notamment organisé depuis 2008 le recrutement et la formation aux campagnes électorales de femmes issues de la société civile et au parcours remarquable afin de les présenter dans des circonscriptions clés face à des poids lourds de l'autre camp : pendant des « Assassins » (刺客, Shikyaku?) mis en avant par Jun'ichirō Koizumi et le PLD en 2005, les « Ozawa Girl » (小沢ガールズ, Ozawa gaaruzu?) remportent un large succès (le PDJ fait ainsi élire 40 de ses 46 candidates, portant à 54 le nombre de femmes à la Chambre des représentants)[60]. Même s'il n'est plus à la tête du parti et ne peut donc accéder au poste de Premier ministre, son influence au sein de la scène politique japonaise paraît alors plus forte que jamais, comme semble en témoigner la décision de Yukio Hatoyama de le nommer comme secrétaire général (et donc numéro 2) du PDJ[61].

Exécutif

Élection du président

Par tradition, le Premier ministre du Japon est le dirigeant du parti politique qui possède la majorité au parlement. Depuis sa création en 1996 puis sa transformation en 1998, le PDJ a jusqu'à présent toujours été dans l'opposition.

Le mode d'élection a évolué au cours du temps depuis 1998 :

  • janvier 1999 : le président est élu par les parlementaires et les élus des Assemblées préfectorales, règle adoptée officiellement le 24 août 1999.
  • 16 janvier 2000 : Nouvelles règles de l'élection présidentielle du parti adoptée par le 2e Congrès du PDJ. Amendées à plusieurs reprises, elles sont toujours en vigueur.

Le président est normalement élu pour un mandat de deux ans, l'élection ayant toujours lieu en septembre. S'il est élu pour succéder à un président démissionnaire, décédé ou empêché, il finit le mandat de son prédécesseur. Dans ce dernier cas seulement, pour éviter une vacance trop longue à la tête du parti, le nouveau dirigeant est élu uniquement par les parlementaires inscrits au parti réunis en Assemblée générale. Sinon, dans le cadre des élections normales, et s'il y a plusieurs candidats, une Convention électorale nationale est organisée, et les votants sont divisés en trois collèges électoraux :

  • les militants et « supporters », à savoir chaque membre d'une section locale payant plus de 1000 yens de cotisation. La totalité de ce collège représente 300 voix, réparties entre les candidats proportionnellement aux votes des militants.
  • les élus d'Assemblée locales (municipales et préfectorales) qui ensemble représentent 100 voix à répartir entre les candidats.
  • les Parlementaires qui disposent chacun de deux voix, et les candidats déjà investis pour les futures élections nationales qui ont chacun une voix.

S'il n'y a qu'un seul candidat, il est donc vainqueur de fait, l'élection n'a pas lieu et son accession à la tête du parti est officiellement enregistrée par une Convention spéciale composée des membres du bureau sortant et des parlementaires.

Liste des présidents

  1. 28 septembre 1996 - 16 septembre 1997 : Naoto Kan - Yukio Hatoyama
  2. 16 septembre 1997 - 27 avril 1998 : Naoto Kan
  • PDJ actuel (1998-)
  1. 27 avril 1998 - 25 septembre 1999 : Naoto Kan
  2. 25 septembre 1999 - 10 décembre 2002 : Yukio Hatoyama
  3. 10 décembre 2002 - 18 mai 2004 : Naoto Kan
  4. 18 mai 2004 - 17 septembre 2005 : Katsuya Okada
  5. 17 septembre 2005 - 7 avril 2006 : Seiji Maehara
  6. 7 avril 2006 - 16 mai 2009 : Ichirō Ozawa
  7. 16 mai 2009 - en cours : Yukio Hatoyama

Bureau politique

Siège du PDJ

Les membres du bureau central du parti sont nommés par le président du parti. La direction actuelle comprend :

  • Conseillers suprêmes (fonction honorifique) : Tsutomu Hata - Kōzō Watanabe - Hirohisa Fujii
  • Présidents délégués : Naoto Kan - Azuma Koshiishi
  • vices-présidents : Seiji Maehara - Tatsuo Kawabata - Hajime Ishii - Yoshiaki Takaki - Toshimi Kitazawa - Yoriko Madoka
  • secrétaires généraux adjoints : Yoshihiko Noda - Kenji Hirata
  • Président de la Commission de Recherche politique : Masayuki Naoshima
  • Vices-présidents de la Commission de Recherche politique : Akira Nagatsuma - Tetsurō Fukuyama
  • Président du Comité des Affaires de la Diète : Kenji Yamaoka
  • Vices-présidents du Comité des Affaires de la Diète : Jun Azumi - Susumu Yanase
  • Président du Conseil permanent (assure l'intérim du bureau après sa démission ou son empêchement, et prépare les élections du président) : Hiroshi Nakai
  • Président de la Commission administrative : Keiko Chiba
  • Président de la Commission des Campagnes électorales : Hirotaka Akamatsu
  • Président de la Commission financière : Taisuke Sato
  • Président de la Commission de l'Organisation : Minoru Yanagida
  • Président de la Commission des Relations publiques : Tenzō Okumura
  • Président de la Commission des Organisations externes et des Entreprises : Takeshi Maeda
  • Président de la Commission du Porte-à-porte et des Rassemblements nationaux : Sakihito Ozawa
  • Responsables régionaux :

Idéologie

Le slogan du parti est : « Construire une société libre et sûre ». Il se présente comme le mouvement des « citoyens, contribuables et consommateurs » luttant contre un « ancien régime » dominé par la « bureaucratie », le « conservatisme » et les « intérêts particuliers » pour « créer une société nouvelle, flexible, riche qui met en valeur l'individualité et la vitalité du peuple » et « gouvernée avec des règles transparentes, justes et loyales »[62].

Les principaux thèmes qu'il défend :

  • économie et social : une forme de social-libéralisme et de troisième voie entre libéralisme économique et état providence, avec la reconnaissance et la défense de l'économie de marché, régulée sur le plan social et environnemental, et défend une baisse de la fiscalité. En ce sens il s'approche des Nouveaux démocrates américains ou du New Labour de Tony Blair,
  • administration : renforcement du rôle et du poids des citoyens et de l'échelon local, donc défense de la décentralisation, de la déconcentration et de la dérégulation pour limiter le poids de l'administration centrale,
  • défense des principales valeurs de la constitution : « souveraineté populaire, respect des droits fondamentaux de l'Homme, pacifisme »,
  • affaires étrangères et sécurité : généralement résumée par la phrase « joji churyu naki Ampo », soit littéralement « Le Traité de sécurité Japon-États-Unis sans la présence continue de forces américaines au Japon », ou tout du moins « avec une présence conditionnelle » (la présence ou non, et surtout la gradation du retrait des troupes américaines est sujet à débat à l'intérieur du parti)[8]. Tout en reconnaissant le rôle centre de la relation avec les États-Unis dans la politique étrangère japonaise, il milite pour que cette relation soit moins exclusive notamment en renforçant la coopération régionale avec les voisins de la région Asie-Pacifique et le renforcement de l'« indépendance nationale » du Japon dans le respect des valeurs constitutionnelles et du droit international. S'il milite pour la reconnaissance des Forces japonaises d'autodéfense comme une armée à part entière, il veut conditionner toute intervention à l'étranger de ces dernières aux seules opérations mandatées par l'Organisation des nations unies. Pour cela il s'est opposé à l'envoie de forces japonaises en Irak.

Généralement classé par les observateurs politiques et les médias comme de centre-gauche, le PDJ a néanmoins hérité des nombreux partis différents qui l'ont constitué un fort éventail idéologique qui se retrouve dans l'organisation des différentes factions, notamment.

Factions

Il existe au sein du parti une multitude de tendances avec des variations idéologiques, allant de la social-démocratie au libéralisme, avec des franges conservatrices ou socialistes. Le PDJ est donc divisé depuis sa création, à l'instar de son principal adversaire le PLD, en une multitude de factions (派閥, habatsu?), autant divisées sur le plan idéologique que correspondant à des luttes de personnes (les principes politiques peuvent également varier au sein même d'une faction). Le poids important des militants dans l'élection du président du parti a néanmoins toujours limité, sans les faire disparaître, les luttes internes entre ces groupes de pression, en comparaison au poids qu'ils peuvent avoir ou ont pu avoir au PLD. De plus, il est possible d'être membre de plusieurs factions à la fois.

Il y a actuellement 9 factions au sein du PDJ, qui, bien qu'elles disposent toutes d'un nom officiel, sont généralement désignées sous le nom de la personnalité la dirigeant. Ainsi, le Conseil pour un changement rapide de régime est généralement appelé le groupe Hatoyama (鳩山グループ, Hatoyama-gurūpo?).

Faction Dénomination officielle Création Principaux idéaux Parti
d'origine
Président Représentants Conseillers Ministres Postes de l'exécutif détenus
Ozawa Groupe Ozawa
(小沢グループ,
Ozawa-gurūpo
?)
[63]
2003 Libéralisme
Multilatéralisme
- Ichirō Ozawa 39 16 1 Secrétaire général (Ichirō Ozawa), Président du Comité des Affaires de la Diète (Kenji Yamaoka), Président du Conseil permanent (Hiroshi Nakai)
Comité du Renouveau
(一新会,
Isshinkai
?)
[64]
2004 Shinshintō
Parti libéral
Jeunes élus
Katsumasa Suzuki 23 0 0
Groupe des anciens libéraux
(旧自由党グループ,
kyū-Jiyutō-gurūpo
?)
[65]
2003 Parti libéral Ichirō Ozawa 5 7 1
Issus de l'École politique Ichirō Ozawa
(小沢一郎政治塾,
Ozawa Ichirō Seiji-juku
?)
[66]
- Jeunes élus - 8 2 0
Autres[67] - NPP
Parti libéral
Jeunes élus
- 3 7 0
Hatoyama Conseil pour un changement rapide de régime
(政権交代を実現する会,
Seiken kōdai o jitsugen surukai
?)
2002 Troisième voie
Réformisme constitutionnel
Interventionnisme diplomatique
NPP
(ex PLD)
Yukio Hatoyama[68] 25[69] 25 4[70] Président du parti et Premier ministre (Yukio Hatoyama), Président de la Commission de Recherche politique (Masayuki Naoshima), Président de commission interne (Sakihito Ozawa)
Kan Comité de recherche sur la structure du pays
(国のかたち研究会,
Koku-no-katachi kenkyūkai
?)
2000 Social-libéralisme
Activisme citoyen
Multilatéralisme
NPP
(ex FSD)
Naoto Kan 21 13[71] 1 Président délégué et vice-Premier ministre (Naoto Kan), Président de la Chambre des conseillers (Satsuki Eda)
Yokomichi Bureau de discussion pour un nouveau gouvernement
(新政局懇談会,
Shinsei kyokukondan
?)
1998 Social-démocratie
Lien avec les syndicats
Multilatéralisme
PSD
(ex PSJ)
Azuma Koshiishi
Takahiro Yokomichi[72]
11[73] 21 2 Président de la Chambre des représentants (Takahiro Yokomichi], Président délégué et président du groupe à la Chambre des conseillers (Azuma Koshiishi), Président de commissions internes (Keiko Chiba, Hirotaka Akamatsu)
Kawabata Association démocrate socialiste
(民社協会,
Minsha kyōkai
?)
1998 Social-libéralisme
Interventionnisme diplomatique
NPF
(ex-PDS)
Tatsuo Kawabata 14 16 3 Vices-présidents (Tatsuo Kawabata, Yoshiaki Takaki), Président de la Commission de Recherche politique (Masayuki Naoshima), Président du Conseil permanent (Hiroshi Nakai)
Noda-Nagashima Comité du bouquet de fleurs
(花斉会,
Hanaseikai
?)
1996 Néo-conservatisme
Réformisme administratif
Nationalisme
NPP
NPJ
Shinseitō
Yoshihiko Noda
Akihisa Nagashima
18 8 0 Président de la Commission des Relations publiques (Yoshihiko Noda)
Maehara Comité Ryōun
(凌雲会,
Ryōunkai
?)
2002 Rajeunissement du parti
Modernisme
Interventionnisme diplomatique et militaire
Américanophilie
NPP
NPJ
Jeunes élus
Seiji Maehara
Yukio Edano
18 8 2 Vice-président (Seiji Maehara)
Hata Comité de recherche pour une stratégie gouvernementale
(政権戦略研究会,
Seiken senryaku kenkyūkai
?)
1998 Conservatisme libéral
Centrisme
Multilatéralisme
PBG Tsutomu Hata
Kōzō Watanabe
Hajime Ishii
11 11 2 Conseillers suprêmes (Tsutomu Hata, Kōzō Watanabe), Vice-président (Hajime Ishii), Président de la Commission des Organisations (Takeshi Maeda)
Hiraoka Comité des Libéraux
(リベラルの会,
Riberaru-no-kai
?)
2006 Social-libéralisme
Anti-réformisme constitutionnel
Pacifisme
Jeunes élus Hideo Hiraoka
Shōichi Kondō
12 7 0

Notes et références

  1. Harumi Ozawa, « Le Parti communiste renforcé par la crise au Japon » sur Aujourd'hui le Japon, AFP. Mis en ligne le 14 mai 2009, consulté le 14 mai 2009
  2. (en) Xinhua, « Ichiro Ozawa elected new president of Japan's DPJ », People Daily, 07/04/2006
  3. Xinhua, « Japon: le chef de l'opposition Ozawa annonce sa démission », Xinhua Net, 11/05/2009
  4. « Un nouveau chef pour l’opposition », RFI, 16/05/2009
  5. a  et b (ja) Évolution des groupes politiques à la Chambre des représentants entre 1990 et 1998
  6. a , b  et c (ja) Historique de la composition de la Chambre des conseillers sur son site officiel
  7. (en) E. TOMINOMORI, « The Political Situation in Japan : Key Points and Forecasts for September », Foreign Press Center Japan : Japan Brief, 06/09/1996
  8. a  et b (en) M. ITOH, « Fallen Political Leadership in Japan: Will a New Party Eventually Emerge? », JPRI Working Paper n°49, 09/1998
  9. (en) Fr. GIBNEY Jr., « Who Speaks For Japan? », Time Asia, 05/09/1998
  10. a  et b (en) S. STROM, « Scandals Cool Japan's Democratic Party », The New York Times, 14/12/1998
  11. (en) « Party switching », Japan Times, 24/05/2000
  12. (en) K. TAKAHARA, « Internal strife marks DPJ president race », Japan Times, 16/08/2002
  13. (en) « Hatoyama wins DPJ race in runoff : Leader advances to third term after defeating longtime rival Kan », The Japan Times, 24/09/2002
  14. (en) « KOIZUMI VS. HATOYAMA », Japan Echo - Power to the Provinces, Vol. 29 n° 6, 2002
  15. (en) S. R. REED, « By-election results », SSJ Forum, 29/10/2002
  16. (en) « Hatoyama considering resignation », Japan Times, 30/11/2002
  17. (en) « Leader of Japan's Opposition Party to Resign », News VOA, 03/12/2002
  18. (en) J. DE BOER, « The Birth of a Two-Party System ? », Global Communications Platform, 25/08/2003
  19. (en) « KOIZUMI SEEKS A THIRD TERM », Japan Echo - Restructuring for new growth, vol. 30 n°5, 10/2003
  20. (en) C. HOCHE, « Naoto Kan, le samouraï de l'opposition japonaise », Marianne, 17/11/2003
  21. (en) E. SCHMITT, « AFTER THE WAR: THE ALLIES; Japan Authorizes Troops for Iraq; First Forces in War Zone Since ’45 », The New York Times, 27/07/2003
  22. (en) T. KAJIMOTO, « Kan tells Koizumi to resign over Iraq », Japan Times, 22/01/2004
  23. (en) « Japan opposition leader resigns », BBC News, 10/05/2004
  24. (en) « Profile: Naoto Kan », BBC News, 10/05/2004
  25. (en) Kyodo News International, « Okada picks policy, Diet affairs chiefs », BNet, 24/05/2004
  26. (en) J. FREDERICK, « The Diet's Rising Son », Time, 18/07/2004
  27. (en) Kyodo News International, « Okada says he will resign as DPJ head if his party loses in election », BNet, 15/08/2005
  28. (en) BBC Monitoring Newsfile, « Japanese Opposition Leader Resigns After Election Defeat », Red Orbit, 11/09/2005
  29. (en) Jiji Press English News Service, « Maehara Elected Pres. Of DPJ, Japan's Biggest Opposition », Red Orbit, 17/09/2005
  30. (en) « New DPJ Leadership Under Maehara Kicks Off; Aims at Party Regeneration », Foreign Press Center Japan, 20/09/2005
  31. (en) « Japan opposition leader resigns », BBC News, 31/03/2006
  32. (en) VietNamNet/Xinhuanet, « Japan's DPJ formally approves new leadership », Vietnam Net, 11/04/2006
  33. (en) M. ITO, « Ozawa vows to exit if opposition camp fails to win majority », Japan Times, 06/07/2007
  34. (en) N. ONISHI, « Premier’s Party Suffers Big Defeat in Japan », The New York Times, 29/07/2007
  35. AFP, « Japon: les députés approuvent Yasuo Fukuda comme Premier ministre », Dépêche AFP, 24/09/2007
  36. (en)L. Lewis, « The Destroyer, Ichiro Ozawa, quits after party rejects deal with the Willow Tree », The Times, 05/11/2007
  37. (en)L. Lewis, « Straight-talking Ichiro Ozawa cautions of political and economic meltown in Japan. », The Times, 15/11/2007
  38. L.Sieg, traduit en français par H-P.André, « L'opposition censure le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda », dépêche Reuters dans L'Express, 11/06/2008
  39. C. Martin, « Taro Aso a été élu Premier ministre du Japon », Le Point, 24/09/2008
  40. « Japon : approbation de la réélection d'Ozawa comme le chef du DPJ », Xinhua, 21/09/2008
  41. « Japon: L'opposition veut des élections anticipées », Journal du dimanche, 01/10/2008
  42. (en)« Survey: 58% of voters favor DPJ govt », Yomiuri Shimbun, 11/10/2008
  43. (en) T. Hyuga, « Ozawa More Suitable Japan Premier Than Aso, Yomiuri Poll Says », Bloomberg, 04/02/2009
  44. (en) R. BUERK, « Japan's Ozawa pressured to resign », BBC News, 09/03/2009
  45. (en) Kyodo World News Service, « Ozawa mulls resignation's effects on election », The Black Ship, 31/03/2009
  46. (en) T. HARRIS, « The electoral consequences of Mr. Ozawa », J@pan-Inc, 30/03/2009
  47. (en) « Ozawa future hangs in balance / Party execs give DPJ leader space to make decision on future himself », Yomiuri Shinbun, 16/04/2009
  48. C. FUJIOKA, trad. par H.-P. ANDRÉ « Le chef de l'opposition japonaise démissionne », Nouvel Observateur, 11/05/2009
  49. (en) T. TAKEUICHI, T. NAKAMICHI, « UPDATE: Unclear If Hatoyama DPJ Chief Pick To Help In Polls », The Wall Street Journal, 16/05/2009
  50. Kyodo News, « Okada to become DPJ secretary general », One News Page, 17/05/2009
  51. Littéralement « descente des cieux », désigne la pratique institutionnalisée qui veut qu'un haut-fonctionnaire retrouve, après sa retraite de la fonction publique, un poste d'importance dans le secteur privé.
  52. [pdf] (en) Programme du PDJ pour 2009, site officiel du parti
  53. « Japon : accord sur la coalition gouvernementale tripartite », CRI, 09/09/2009
  54. P. NOVOTNY, « Japon: Hatoyama, investi Premier ministre, nomme son gouvernement », AFP, 16/09/2009
  55. (en) AP, « Lineup of newly elected Japanese Prime Minister Hatoyama's Cabinet », The Examiner, 16/09/2009
  56. R. DE COURSON, « Japon : Hatoyama nomme une équipe économique clairement marquée à gauche », AFP, 17/09/2009
  57. AFP, « Les hommes-clés du gouvernement Hatoyama », Orange, 16/09/2009
  58. Reuters, « Yukio Hatoyama fait le choix de la prudence aux Finances », 15/09/2009
  59. (en) Y. NISHIKAWA, « Seven election words to watch for », Blog Reuters, 29/08/2009
  60. (en) « Handpicked 'Ozawa girls' learn fast to become political 'assassins' (Part 1) », The Mainichi Daily News, 14/09/2009
  61. (en) Thompson Reuters, « NEWSMAKER-Japan political mastermind Ozawa back in spotlight », Forbes, 04/09/2009
  62. (en) Philosophie principale du PDJ présentée sur le site officiel du parti
  63. Il ne s'agit pas d'une faction à proprement parlé mais de l'ensemble des parlementaires démocrates se revendiquant comme des partisans d'Ozawa, il comprend toutefois la faction Isshinkai qui constitue l'essentiel de sa composition.
  64. Officiellement organisé en faction.
  65. Il ne s'agit pas d'une faction mais d'un groupe informel regroupant les anciens parlementaires du Parti libéral.
  66. Institut créé en 2001 par Ichirō Ozawa et affilié au Parti libéral puis au PDJ, son but est de former les « futurs dirigeants du pays » et essentiellement des futurs candidats du parti aux élections. Présentation sur le site officiel d'Ichirō Ozawa. Les élus en 2009 qui en sont issus ne forment pas de faction mais sont proches d'Ozawa.
  67. Ne forment pas une faction à part entière et n'ont jamais été élus sous les couleurs du Parti libéral, mais tout de même officiellement partisans d'Ozawa.
  68. Officiellement, depuis qu'il a été élu à la présidence du parti, Yukio Hatoyama ne fait plus partie d'aucune faction.
  69. Officiellement ne comporte plus que 24 députés, Yukio Hatoyama ne faisant techniquement plus partie d'aucune faction depuis son élection à la tête du parti.
  70. En comptant le Premier ministre.
  71. Officiellement ne comporte plus que 12 conseillers, le président de la Chambre des conseillers Satsuki Eda ne faisant officiellement partie d'aucune faction.
  72. Bien que n'appartenant plus officiellement à cette faction, du fait de son poste de président de la Chambre des représentants du Japon, il en est toujours la figure dominante.
  73. Officiellement, cette faction ne comporte plus que 10 membres, Takahiro Yokomichi n'en étant normalement plus membre depuis son accession au poste de président de la Chambre des représentants du Japon.

Voir aussi

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