Partis politiques sous la Deuxieme Republique

Partis politiques sous la Deuxième République

Cet article présente les partis politiques en présence sous la Deuxième République, leurs programmes et leurs forces relatives.

Structure

La Seconde République est dirigée par un gouvernement provisoire de 1848 puis par Louis-Napoléon Bonaparte (10 décembre 1848), et est régie par la Constitution du 4 novembre 1848. Le président est au sommet de l'exécutif.

Le pouvoir législatif est, quant à lui, confié à une chambre unique et permanente, l'Assemblée législative, composée de 750 députés âgés d'au moins 25 ans et renouvelable entièrement tous les 3 ans.

L'institution du suffrage universel, pour tout homme de plus de 21 ans, permet à 9 millions d'électeurs d'aller aux urnes. Les législatives ont lieu le 13 mai 1849 et portent une majorité monarchiste à la chambre. Une loi électorale du 31 mai 1850 réduit le droit de vote à 6 millions d'hommes.

Partis sous la Seconde République

Partis de gauche

• Les Socialistes et le peuple parisien ont réussi à prendre le pouvoir par la révolution de février 1848. Mais ils omettent que le reste de la France demeure modérée. Les législatives de 1848 n'entraînent l'élection que de 80 députés socialistes à la chambre sur 800. La répression des Journées de Juin, l'émergence d'une force républicaine modérée, puis l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte achève de les marginaliser.

• Les Démocrates-socialistes. Issu des "républicains de la veille" qui firent la révolution de février 1848 le Parti Démocrate (ou Démocrate-socialistes ou "démoc-socs" ou Montagne à l'Assemblée législative) dont les électeurs sont des petits bourgeois, de paysans petits propriétaires et d'ouvriers constitua la principale force d'opposition républicaine suite à la victoire du Parti de l'Ordre et à la défaite des Républicains modérés aux élections législatives de 1849. Ledru-Rollin est la personnalité la plus importante de ce groupe. Descendu dans la rue le 13 juin 1849 pour protester contre l'attaque de la République romaine par l'armée française, le Parti Démocrate échoua à provoquer une insurrection et ses députés furent contraints pour une partie de fuir à l'étranger, une autre fut déférée à la Haute-Cour de Versailles, et le reste fut placé sous surveillance.

Parti du centre

• Les Républicains modérés (groupe du journal National) qui participèrent à la révolution de février 1848 remportèrent les élections d'avril 1848 qui formèrent l'Assemblée nationale de la Seconde République. Ils obtinrent 600 députés républicains modérés à la chambre sur 880 (nombre d'entre eux étaient en fait des monarchistes camouflés, les "républicains du lendemain", qui peu à peu se joignirent au parti de l'Ordre). Ils formèrent donc le Gouvernement provisoire puis la Commission exécutive. Ils mirent fin à la révolution de février 1848 par la force au cours des Journées de Juin et rédigèrent la Constitution de 1848. Les personnalités les plus emblématiques sont Lamartine, le général Louis Eugène Cavaignac, Marie... Ils sont éliminés du gouvernement à la suite de l'élection présidentielle de 1848 de Louis Napoléon Bonaparte en décembre 1848. Abrégée par le Parti de l'Ordre et par le Président de la République, l' Assemblée nationale de 1848 prit fin avec les élections législatives de mai 1849 qui consacrèrent la victoire du Parti de l'Ordre (450 sièges sur 700). Les républicains modérés sont alors marginalisés (75 députés seulement).

Partis de droite

• Le Parti de l'Ordre désigne les orléanistes, légitimistes, et autres conservateurs qui s'unissent face au mouvement socialiste après les insurrections ouvrières de juin 1848. On leur attribue l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence, bien que le Parti de l'Ordre disposait d'un autre candidat, le général légitimiste Nicolas Changarnier qui obtint un score dérisoire. Ils furent dans l'oppositions sous la Constituante de 1848. Ils formèrent le premier gouvernement Odilon Barrot après l'élection présidentielle de Louis Napoléon Bonaparte en décembre 1848. À la suite à leur victoire aux élections législatives de mai 1849, Bonaparte reconduisit le cabinet conservateur Odilon Barrot. Ils entrèrent rapidement en conflit avec le pouvoir présidentiel. Après de nombreuses propositions libérales rejetées, Louis-Napoléon décida finalement le coup d'État du 2 décembre 1851 qui dissout ce parti et le pousse à l'exil où au ralliement. Les personnalités les plus importantes sont Adolphe Thiers, le comte de Falloux, le comte de Montalembert, Odilon Barrot

• Les Bonapartistes sont les partisans de Louis-Napoléon Bonaparte. Ce sont eux, et le simple nom de Bonaparte qui permettent sa victoire à l'élection présidentielle de décembre 1848. Arrivés à la tête de l'exécutif, avec l'appui essentiel du parti de l'Ordre, ils poussent celui-ci à se montrer comme un ennemi de la République, ce qui permet le coup d'État du 2 décembre 1851, puis l'instauration de l' Empire autoritaire (1852-1860) caratérisé par les Candidats Officiels.

Articles connexes

• Gouvernement Louis-Napoléon Bonaparte (1)
• Gouvernement Louis-Napoléon Bonaparte (2)

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