Passe-Partout (emission de television)

Passe-Partout (emission de television)

Passe-Partout (émission de télévision)

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Passe-Partout est une émission de télévision québécoise s'adressant aux jeunes enfants, financée par le Ministère de l'Éducation du Québec (MEQ). Elle a été diffusée sur les ondes de 1977 à 1998, sur plusieurs chaînes canadiennes dont Radio-Québec, Radio-Canada et TV Ontario.

Sommaire

Historique

La naissance

Durant les années 1970, certains idéaux d'équité entre les individus gagnent en popularité, notamment en ce qui concerne l'égalité des chances au niveau de la réussite sociale, personnelle et scolaire. Dans ce contexte, certaines initiatives se manifestent dans les médias, donnant naissance à des émissions communiquant un message social manifeste, représentatif de ces idéaux. Apparaît alors Sesame Street aux États-Unis. Passe-Partout est sur le point de voir le jour au Québec.

Tous les gens qui avaient été approchés pour adapter la série Sesame Street pour le Québec avaient refusé la proposition, jugeant qu'il s'agissait d'une série à laquelle les enfants, dans un contexte québécois, auraient de la difficulté à s'identifier. Par conséquent, le bureau du MEQ a décidé de mandater le (défunt) bureau du Service général des moyens d'enseignement (SGME) pour un projet de 125 quarts d'heure d'une émission de télévision destinée aux jeunes de quatre ans. C'est en 1973, soit deux ans plus tard, que le projet est remis entre les mains de Laurent Lachance.

À l'époque, tous les projets d'émission de télévision devaient d'abord être soumis à Radio-Québec. Puisque pour ce projet, le rôle du SGME empiétait sur le mandat de Radio-Québec (produire des émissions éducatives et culturelles), la société n'avait pas intérêt à ce que le projet se concrétise. Après trois années de grève à Radio-Québec, Lachance a demandé à son patron de confier le projet à quelqu'un d'autre, déclarant qu'il n'était plus intéressé. Il ignore cependant que son patron n'attendait qu'une démonstration de l'incapacité de Radio-Québec à faire le projet tel que mandaté avant de transférer le tout à une entreprise privée.

JPL Production, filiale de Télé-Métropole, remporte l'appel d'offre lancé par le SGME. Le 14 février 1977, JPL Production conclut l'entente avec le MEQ pour la production d'une émission pour enfants « s'adressant à la population globale, avec une attention particulière au milieu défavorisé ». La première diffusion de Passe-Partout se fait le 15 novembre de la même année.

Pierre F. Brault a composé la musique et les chansons.

La diffusion

Dès le début de sa diffusion, l'émission est bien accueillie tant par les enfants que par les parents. Passe-Partout connaîtra un succès qui ne se démentira pas pendant plus de 20 ans, faisant l'objet de plusieurs rediffusions à Radio-Québec, Radio-Canada et TV Ontario.

Également, les trois principaux personnages adultes, Passe-Carreau, Passe-Partout et Passe-Montagne, feront des tournées théâtrales partout au Québec et dans d'autres régions francophones du Canada pendant plusieurs années.

Réclamé depuis des années, un premier coffret DVD de Passe-Partout incluant les épisodes 1 à 25 est sorti le 21 novembre 2006. Les quatre autres coffrets sont sortis sans toutefois respecter l'ordre des épisodes. De plus, le Musée québécois de culture populaire a présenté une exposition, Le phénomène Passe-Partout du 16 mai 2007 au 1er septembre 2008.

Son concept

L'émission se divise en trois volets :

  • volet des marionnettes
  • volet des fantaisistes
  • volet de l'entrevue avec les enfants.

La raison de la division de l'émission par modules est simple : elle permet à l'enfant de décrocher, si un sujet l'intéresse moins, pendant un bref instant. Il est en effet difficile de maintenir toute l'attention d'un enfant pendant une demi-heure.

Les marionnettes

Le but premier de Passe-Partout est de donner aux enfants la confiance en soi. Pour atteindre cet objectif, l'émission doit partir du point de vue de l'enfant : la famille. Étant donné qu'il s'avère trop risqué de filmer une famille pendant une période de deux ans et demi, la production détermine qu'il faut utiliser un autre moyen, en l'occurrence des marionnettes, pour réaliser les mises en situation familiales. Par ailleurs, les marionnettes permettent une distanciation plus grande entre les téléspectateurs et les personnages et permettent à ceux-ci d'aller plus loin dans l'expression des émotions. La famille est composée de Perlin (père), Perline (mère), Cannelle (fille) et Pruneau (garçon).

Les marionnettes étaient créées par Pierre Régimbald et Nicole Lapointe.

Les fantaisistes

Puisque les marionnettes ne représentent qu'une façade de l'enfant, et que le public ciblé est encore à la découverte de son corps, des fantaisistes vont interpréter les exercices de motricité et les mises en situation le moindrement physiques. De plus, la présence humaine apporte une certaine chaleur et s'avère un élément essentiel pour le module de confidence, généralement en conclusion de l'émission. Les fantaisistes principaux sont Passe-Carreau (Claire Pimparé), Passe-Partout (Marie Eykel) et Passe-Montagne (Jacques L'Heureux).

L'entrevue avec les enfants

L'entrevue avec les enfants sert de signature à la série. Ce volet envoie un message clair à l'enfant, comme quoi s'il voit des enfants à l'écran, ça doit le concerner, l'interpeler. Cela invite également l'enfant à passer à l'action, à sortir de l'émission intéressé à faire quelque chose, à se dire : « Moi aussi, je suis capable ! ».

Description des personnages

Première génération (1977-1979)

Passe-Partout (Marie Eykel)
Bien que l’émission porte son nom, Passe-Partout n’est pas le personnage principal de l’émission. En réalité, ils sont plusieurs et chacun a son rôle à jouer. Celui de Passe-Partout était au niveau des émotions. Elle aidait les enfants à sortir de leur coquille et à communiquer ce qu’ils ressentaient lors de diverses occasions. Pour ce faire, elle leur racontait elle-même ses petites histoires et disait ce qu’elle avait ressenti lorsque c’est arrivé. Que ce soit de la joie, de la tristesse, de l’inquiétude, de l’égoïsme, de la fureur, elle trouvait les bons mots pour l’expliquer.

Par contre, elle ne trouvait pas toujours les bons mots en plein feu de l’action, mais bien ensuite, avec un peu de recul. Elle disait à l’enfant que la prochaine fois, elle pourrait faire ou dire cela à la place et ça démontrait à l’enfant que lorsqu’un problème survient, ce n’est pas grave, qu’il est possible de le résoudre et que même si nous ne trouvons pas une solution immédiatement, nous pourrons en trouver une plus tard.

Bref, son but était de démontrer qu’il est très important de faire part de nos sentiments aux autres personnes, ainsi elles peuvent nous comprendre et ça peut régler des conflits.

Passe-Carreau (Claire Pimparé)
Passe-Carreau est un des personnages principaux que l’on appelle les fantaisistes. Son rôle était de faire bouger l’enfant pour qu’il exécute des exercices et de lui montrer ce qu’il pouvait faire comme sauter, se bercer, s’étirer, etc. Elle voulait que l’enfant prenne conscience de son corps et qu’il arrive à faire bouger les différentes parties de celui-ci, bref, d’avoir une bonne coordination.

Elle faisait également développer le sens de l’observation et le sens de la déduction chez l’enfant. Il n'y a qu’à penser à la boîte dans laquelle il y avait des objets cachés. Comme par exemple : « Ça ne se boit pas, ça se mange, c’est jaune et on doit enlever la pelure. C’est une banane! ».

Sans oublier les carrés logiques qu’elle faisait avec Passe-Montagne. « La fourmi le dit, la souris le crie, c’est ici que c’est écrit » et « Trouvera, trouvera pas, ce qui va, ce qui n’va pas ». L’enfant développait son côté logique ainsi en se questionnant sur des idées bizarres telles que : « Est-ce possible de peigner une orange » ou encore : « Je bois du pain ».

Donc, Passe-Carreau avait définitivement une place bien à elle dans la série, comme tous les autres personnages d’ailleurs.

Passe-Montagne (Jacques L'Heureux)
Passe-Montagne était le personnage qui faisait parler l’enfant et lui faisait faire des exercices vocaux. Il s’occupait de la phonétique. Il tentait de dire des phrases qui pouvait être difficile à prononcer et il demandait à l’enfant de faire comme lui. Il faisait invariablement exprès de se tromper et de mal prononcer, ce qui démontrait à l’enfant qu'il est normal de ne pas toujours être capable du premier coup, que de la pratique est nécessaire avant de réussir. Par exemple, il devait dire le mot « électricité » correctement pour allumer une lumière. « Moi, je connais ça l’estricité .» La lumière demeurait éteinte tant qu’il ne réussissait pas. lorsqu’il réussissait, il était tellement fier, il tentait de le dire à nouveau mais ne réussissait pas toujours.

Étant le seul mâle de l’appartement, il lui arrivait souvent d’être le bouc émissaire des filles, sans que cela soit méchant. Elles se plaisaient à l’appeler « le grand », chose qu'il n'appréciait pas toujours.

Malgré tous les trois fantaisistes vivaient en harmonie et ils s’entendaient très bien.

Fardoche (Pierre Dufresne)
Fardoche était l’homme de la ferme. Parfois, les fantaisistes allaient le visiter tandis que d'autres fois, c'est lui qui allait chez les fantaisistes. Il montrait divers aspects de la vie sur une ferme et de la campagne en général.

Grand-mère (Kim Yaroshevskaya)
Grand-mère était la grand-maman de tout un chacun sans pour autant avoir de lien de parenté. Elle aimait tout le monde comme s’ils étaient tous ses petits-fils et petites-filles et tout le monde l’aimait. Elle leur montrait à faire à manger, comment faire un journal de quartier, comment se désennuyer. Elle lisait souvent des histoires en les racontant à sa façon.

Julie (Jocelyne Goyette)
Julie était la femme à tout faire de l’émission. Elle a occupé plusieurs emplois que ce soit professeur de maternelle, bibliothécaire, caissière à l’épicerie ou encore employée d’une animalerie. Tout comme André, elle était là de façon sporadique. Elle faisait de brèves apparitions, selon la thématique de l’épisode.

André (André Cartier)
Il était un drôle de numéro ce André. Un peu bouffon, pas trop de sagesse, mais par contre, il était très débrouillard. Il faisait beaucoup de travaux manuels. Il aimait bricoler toutes sortes de choses. Il était l’ami incontesté des fantaisistes, au même titre que Julie.

Cannelle (Ève Gagnier)
Cannelle était la jumelle de Pruneau. Elle avait l’âge moyen visé par l’émission, c’est-à-dire 4 ans (l’émission s’adressait aux 3 à 5 ans). Elle représentait la petite fille dans laquelle on pouvait se reconnaître. Elle vivait toutes sortes d’aventures et on apprenait en même temps qu’elle. On apprenait de quoi avait l’air notre vessie, qu’il était normal d’avoir la varicelle et que c’était contagieux. Son jouet préféré était un phoque nommé « Biscuit ». Il lui arrivait un peu de tout comme à n’importe quel enfant de son âge. Elle s’entendait généralement très bien avec son frère, ils avaient le même cercle d’amis. D’ailleurs, ils avaient eu une chicane pour déterminer si Doualé était l’amie de Cannelle ou de Pruneau, évidemment, elle était l’amie des deux. Tous les deux, ils avaient une très grande complicité.

Pruneau (Mirielle Lachance)
Pruneau était le jumeau de Cannelle. Il avait donc également 4 ans. Tout comme sa sœur, il vivait toutes sortes d’aventures que les garçons de son âge vivent habituellement. Il était parfois un peu fanfaron, mais on se rendait bien compte que ce n’était qu’une façade, il aimait bien braver et faire comme s’il n’avait peur de rien, même si ce n’était pas le cas. Il avait un ami imaginaire qui s’appelait simplement « mon ami » et son jouet préféré était un dragon. Comme plusieurs garçon de son âge, il voulait marier sa mère une fois rendu plus vieux. Mine de rien, il était très attaché à sa sœur et acceptait difficilement qu’elle fasse des choses sans lui comme lorsque Cannelle allait à un spectacle de danse avec Mélodie et qu’il a fait une crise parce qu’il n’était pas invité. Perlin lui a expliqué que ce serait son tour une autre fois, qu’il n’est pas obligé de faire tout ce que sa sœur fait.

Perline (Louise Rémy)
Maman des jumeaux, Perline était une mère de son époque. Elle devait travailler à temps partiel au dépanneur du coin pour subvenir aux besoins de la famille, même si son mari avait un emploi à temps plein. Elle éduquait ses enfants et nous aussi en même temps. Elle semblait être la mère parfaite, compréhensive à souhait. Mais elle ne s’en laissait pas imposer, elle pouvait très bien chicaner les enfants et les punir. Elle était généralement très douce, rieuse. Elle nous apprenait également que le rôle d’une mère était très exigeant, qu’elle pouvait être épuisée, un beau petit message pour que l’on laisse notre propre mère tranquille à l’occasion. Elle avait de bonnes valeurs qu’elle tentait d’inculquer à ses enfants.

Perlin (Robert Maltais)
Père des jumeaux et mari de Perline, il était l’image paternel type. Il était très doux, chantait des berceuses pour endormir les enfants, mais il était également très autoritaire. Ils avaient intérêt à l’écouter s’ils ne voulaient pas être punis. D’ailleurs, un jour, il les avait engueulé parce qu’ils faisaient trop de bruits à son goût et il avait même osé sacrer après le chômage. Ça nous démontrait que nos parents aussi sont humains et qu’il leur arrive de vivre des choses très difficiles et qu’ils se fâchent. Le message était bien envoyé : lorsque papa semble en colère, laisse-le tranquille et essai de t’occuper sans mener trop de train. Il travaillait très fort (dans la construction) pour que sa famille ne manque de rien, une chance que sa femme était là pour l’aider. Lui et sa famille représentaient une famille ordinaire qui vivait en ville et qui ne roulait pas sur l’or. Cela nous apprenait que malgré tout, il est possible d’être heureux, même avec si peu.

Mélodie (Jocelyne Goyette)
Meilleure amie de Cannelle, elle était la petite fille un peu grosse de la série. Pruneau a d’ailleurs déjà fait mention de cela en ajoutant que ça ne le dérangeait pas parce qu’elle était fine. Elle avait une petite sœur du nom de Sosie qui faisait tout ce qu’elle faisait, ce qui ne faisait pas son affaire.

Mélodie était du genre naïve et un peu plaignarde. Malgré tout, tous les enfants l’aimaient bien. Ses parents étaient séparés et elle vivait avec sa mère et voyait son père à l’occasion. C’était le début familles éclatées dans la société et elle nous montrait qu’elle pouvait bien fonctionner quand même.

Ti-Brin (Michèle Deslauriers)
Ce garçon un peu plus vieux que les autres était un leader, mais également un petit tannant, pour ne pas dire autre chose. Il représentait l’ami un peu rebelle qui fait toujours ce qu’il veut parce que personne ne semble vraiment s’occuper de lui. Malheureusement, il lui arrivait parfois d’influencer négativement ses amis comme la fois où il allait au terrain vacant pour jouer aux base-ball et que les jumeaux voulaient y aller. Il ne voulait pas attendre pour qu’ils demandent la permission, alors ils y sont allés sans le dire et se sont fait disputer en revenant parce que Perline les cherchait et qu’elle était très inquiète. Cependant, il n’avait pas que des mauvaises idées. Il avait organisé la fête de la ruelle pour divertir tout le monde, il savait également comment obtenir des sous : en allant vendre des bouteilles au dépanneur ou bien des cintres. Mine de rien, il était débrouillard et c’était vraiment un personnage attachant avec son manteau de cuir, sa casquette et son air de petit « tough ».

Doualé (Nicole Fontaine)
Son rôle dans la série était fort simple, nous démontrer qu’elle était comme n’importe quel enfant, même si elle n’avait pas la peau de la même couleur et qu’elle ne venait pas du même pays. D’ailleurs, elle nous a un peu appris sur sa culture, ne serait-ce qu’en nous apprenant une chanson créole. Elle nous a également appris qu’il existait d’autres nationalités que la nôtre et que le racisme n’avait pas sa place. Elle nous donnait envie d’aller visiter son île dans les Antilles, comme lorsqu’elle a apporter son baluchon chez les jumeaux. Bref, malgré ses différences, elle était très acceptée auprès des autres enfants.

Rigodon (Élizabeth Chouvalidzé)
Rigodon était le cousin de Cannelle et Pruneau et il habitait à la campagne. C’est pour cette raison qu’il ne connaissait pas toujours les jeux des autres enfants puisqu’il ne jouait pas nécessairement aux mêmes choses. Comme le jeu des légumes, il voulait jouer la patate, mais la consigne était que l’on chantait une chanson et que l’on devait ajouter des légumes dans notre panier : « Quand je vais au marché, je mets dans mon ‘tit panier, une tomate ».

Cependant, étant plus vieux, il leur apprenait toute sorte de chose. Il leur expliquait entre autres ce que c’était de vivre à la campagne, un peu comme Fardoche faisait avec les fantaisistes. Il leur apprenait ce qu’il faisait dans sa grande école : la maternelle. Il était un peu plus mature que ses cousins, mais aimait bien jouer des tours également.

Grand-papa Bi (Jean-Claude Robillard)
Il était le père de Perline donc, le grand-père de Pruneau et Cannelle, mais aussi de Rigodon. Il était un grand-père tout ce qu’il y a de plus conventionnel. Il aimait bien gâter ses petits-enfants et jouer avec eux. Il les emmenait faire du camping et leur apprenait plein de belles choses sur la nature.

Il avait une animalerie, c’est d’ailleurs là qu’il a eu sa souris « tout p’tite » et les poissons rouges qu’il a offert en cadeau aux jumeaux. Malgré ses 72 ans, il était très actif.

Je me souviens que la première fois que Mélodie devait le rencontrer, elle avait peur, mais elle a fini par aller le voir et ils ont joué ensemble avec Cannelle et Pruneau. Heureusement que ces derniers lui avait dit qu’il était bien gentil leur grand-père et qu’elle n’avait aucune raison d’avoir peur.

Mme Coucou (Marthe Choquette)
Elle était la voisine fatigante, bien que sympathique qui ne voulait de mal à personne. Elle aimait faire plaisir aux autres et leur venir en aide. Elle avait plus d’un tour dans son sac et les enfants l’aimaient bien, même si elle donnait des becs en pincette et qu’ils détestaient cela, comme n’importe qui d’ailleurs.

Elle était également l’image de la mère célibataire puisqu’elle avait eu un bébé nommé Cachou et que personne n’a jamais su qui était le père de cet enfant, elle n’en a jamais fait mention. La naissance de Cachou avait d’ailleurs été tout un événement et cela nous a permis d’apprendre beaucoup de choses sur les bébés et aussi sur le fait que nous grandissons tous et que nous avons tous été un petit bébé un jour ou l’autre.

Carmine (Hélène Lasnier)
Elle était l’éducatrice à la garderie que fréquentaient les enfants. Douce et gentille, tous les enfants l’aimaient et elle trouvait toujours plein de bonnes idées pour les occuper. Elle réglait les conflits, réconfortait les petits cœurs blessés, donnait de l’affection. Elle n’était pas seule à la garderie, elle avait un petit canari du nom de Cui-Cui et les enfants l’aimaient bien lui aussi.

Virgule (Jacques Brouillet)
Virgule était le gardien de Pruneau et Cannelle, on ne le voyait pas souvent. Il arborait la même chevelure que Perline avait eu lorsque Mme Coucou voulait lui donner un peu de changement : noir et frisé à souhait. Il était un peu le prolongement des parents, il leur expliquait des choses essentielles comme ce qu’il faut faire en cas d’incendie. Il leur faisait faire des jeux, du bricolage. Il démontrait aux enfants que ce n’était pas un drame de se faire garder et que ça pouvait, bien au contraire, être très plaisant et amusant.

Guillemet (Gaétan Gladu)
Il était le frère de Virgule, le gardien habituel de Cannelle et Pruneau, il le remplaçait lorsque celui-ci ne pouvait pas y aller. Il nous démontrait que même si les parents ne sont pas là, il faut garder les mêmes règlements comme lorsqu’il gardait les jumeaux et Mélodie et que cette dernière et Pruneau voulaient écouter la télévision avant d’aller au lit. Il leur a dit que si leur mère disait oui, il allait également dire oui, mais sinon, ils ne pourraient pas. Comme de fait, les mères n’étaient pas d’accord. Il en a profité pour leur expliquer que lorsqu’il était jeune, il devait se coucher très tôt. Il leur a expliqué qu’ils étaient chanceux de pouvoir jouer un peu et de pouvoir se coucher si tard. Ce genre de choses passent toujours mieux venant d’une tierce personne que venant de nos propres parents.

Alakazou (Paul Berval)
Un drôle de numéro ce zèbre. Alakazou était un personnage qui passait à la télévision et que les jumeaux et leurs amis adoraient regarder. Il leur apprenait des choses, il les divertissait. Bref, Alakazou était comme un mini-épisode de Passe-Partout qui était destiné aux marionnettes, mais avec un seul personnage. On voyait comment les enfants réagissaient face à lui et on se reconnaissait en eux. Il leur faisait faire des trucs au même titre que les fantaisistes nous en faisant faire à nous. Lorsque l’émission était terminée, les enfants continuaient d’assimiler ce qu’ils venaient d’apprendre, ainsi, ils nous donnaient la marche à suivre. Ça nous indiquait qu’une fois que l’émission est terminée, ce n’est pas une raison pour nécessairement passer à autre chose et qu’il est bon de faire un retour sur ce que l’on vient d’apprendre et de continuer notre apprentissage.

Porte-s-Yeux (Gaétan Gladu)
Porte-s-Yeux emmène l’enfant à se questionner sur ce qu’il voit. Tout ce qu’il aperçoit est important et c’est pourquoi il demande à l’enfant s’il le voit aussi. Il développe le sens de la vue et c’est la raison pour laquelle il a de très grands yeux avec de longs cils pour les mettre bien en évidence.

Porte-Oreilles
Porte-Oreilles est évidemment le sens de l’ouïe. Il entend des sons et demande à l’enfant s’il l’entend lui aussi, ensuite, ils doivent deviner ce qui produit ce son. Sa caractéristique est qu’il a de très grandes oreilles, un peu comme Dumbo l’éléphant.

Porte-Nez
Porte-Nez est une autre marionnette qui aide l’enfant à développer ses cinq sens, il s’occupe de l’odorat. Il a un visage allongé et a un long nez très protubérant. Il sent tout ce qui est possible de sentir et tente de deviner quelle est cette odeur.

Porte-Plumes (Yolande Michaud)
Porte-Plumes est une marionnette en forme d’oiseau et son rôle était d’emmener l’enfant à la réflexion et à la verbalisation. Il demandait souvent, tout comme les autres « porte… », : « Le sais-tu toi? »

Portes-Mains
Portes-Mains incarne le sens du toucher, il a des mains grosses comme des gants de base-ball. Il touche à tout, il aime les différentes textures que peuvent avoir les objets, comme la douceur d’une pêche. Il emmène l’enfant à faire le tour de sa maison pour trouver des objets de différente composition, ainsi, cela change l’effet que ça donne lorsqu’on y touche.

Porte-Bouche
Porte-Bouche est le sens du goûter. Il aime manger de bons aliments pour goûter chaque saveur les plus diverses les unes que les autres. Il se demande parfois si tout a le même goût et pourquoi. Il développe chez l’enfant le fait de reconnaître les aliments uniquement en y goûtant pour qu’il prenne bien conscience que les goûts sont différents d’un aliment à l’autre.

Zig Zag (Michèle Deslauriers)
Zig Zag reflète la différence. Tout au long des épisodes il cherche ses parents, c’est ainsi qu’il visite les chats, les cochons, les lapins et d’autres animaux. À chaque fois, il croit reconnaître son père ou sa mère et là, l’animal en question lui fait part des similitudes, mais surtout des différences qu’ils ont tous les deux et c’est pourquoi ils ne sont pas parents. Zig Zag est très déçu à chaque fois et il retourne à la recherche de ses vrais parents. Il est tellement mélangé que lorsqu’il les retrouve, il ne les reconnaît pas et il tente de trouver des différences, mais il n’a nul autre choix que de se rendre à l’évidence qu’ils sont pareils à lui, il leur saute donc dans les bras et tout est bien qui finit bien.

Synopsis

Au XXIe siècle

Bien que la série fut diffusée pour la dernière fois en 1998, Passe-Partout retient une place de choix dans la culture populaire québécoise. Les Cowboys Fringants et Dumas ont affirmé à plusieurs reprises avoir été inspirés par la musique de Pierre F. Brault, compositeur de l'ensemble des chansons et comptines de la première série. Ceux et celles ayant grandi en écoutant les émissions font d'ailleurs partie de ce qu'on appelle la génération Passe-Partout. En 2005, "Les Francs-Tireurs" ont réalisé une entrevue avec Marie Eykel sur le sujet. En 2006, une émission spéciale de "Ici Louis-José Houde" dédiée à Passe-Partout avait invité les trois fantaisistes, Marie Eykel, Jacques L'Heureux et Claire Pimparé. Les acteurs ont également été les invités de Guy A. Lepage à l'émission Tout le Monde en Parle, diffusée en novembre 2006, pour souligner le lancement du coffret DVD des 25 premiers épisodes originalement diffusés en 1977.

Ledit coffret DVD représente une offensive directe contre la vente illégale de DVD pirates sur eBay, où l'enchère s'élevait souvent à une centaine de dollars canadiens pour une série de disques présentant un transfert de piètre qualité. Pour Télé-Québec, il était hors de question de rediffuser Passe-Partout. Pour rediffuser une seule fois la dernière saison de Passe-Partout, il en aurait coûté près de 30 000$/l'heure au seul titre des droits de suite (UDA, SARTEC, SPACQ...), soit près de 6 fois les droits de diffusion horaires moyens versés pour l'ensemble des mini-séries et séries acquises au cours de la période de référence (2004, soit 5 200$) et 12 fois les droits horaires moyens par année de diffusion (2 600 $).[1] Marie Eykel et Jacques L'Heureux ont finalement obtenu les droits de diffusion des 125 premiers épisodes. Le coffret a donc été produit par les deux acteurs, avec la collaboration de Télé-Québec et distribué par Alliance Atlantis Vivafilm. Le coffret est disponible depuis novembre 2006.

Jusqu'au 1er septembre 2008, le Musée de Culture Populaire à Trois-Rivières présente une exposition sur Le phénomène Passe-Partoutqui est donc en cours au moment du trentième anniversaire du début de la diffusion de la célèbre série (novembre 1977).[2]

Un deuxième coffret regroupant les épisodes d'été est également en vente. Les numéros des épisodes suivants se retrouvent sur le coffret :

  1. 88, 89, 90, 91, 92
  2. 93, 94, 95, 96, 97
  3. 98, 99, 100, 27, 29
  4. 30, 31, 32, 28, 26
  5. 41, 42, 80, 34 et 33

Un troisième coffret, sorti en novembre 2007, regroupe les épisodes d'hiver dont ceux de Noël.

Distribution

Comédiens

Marionnettes

Réalisateurs

  • François Côté : coordination & marionnettes
  • Claude Boucher : Scènes des “Fantaisistes” (comédiens)
  • Jean-Pierre Licioni : Scènes des “Fantaisistes” (comédiens)
  • Gabriel Hoss : Scènes dites “enfants réels”
  • Yves Michon : Scènes dites “enfants réels”
  • Pierre Tremblay : Scènes dites “enfants réels”

Voir aussi

Liens externes

Références

  1. Michel Houle, consultant des industries culturelles et communications pour le compte de la SODEC, Commercialisation du patrimoine audiovisuel québécois : État des lieux, p. 26.
  2. Corbo, Linda, Une expo pour les poussinots et les poussinettes, Le Nouvelliste, 16 mai 2007, consulté le 16 mai 2007.
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