Paul Auphan

Paul Auphan

Gabriel Auphan

Gabriel Auphan
Naissance 4 novembre 1894
Alès
Décès 6 avril 1982 88 ans)
Versailles
Origine France France
Grade contre-amiral
Service 1911 - 1944
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Commandement Chef du sous-marin le Verrier (1920-1922)
chef du sous-marin Fulton(1925-1927)
chef du torpilleur Palme(1929-1930)
commandant du croiseur Emile Bertin(1936-1937)
Autres fonctions Chef d'état-major des forces maritimes (1941)
Secrétaire d'Etat à la Marine(1942)

Le contre-amiral Gabriel Auphan est un amiral de la marine français qui fut secrétaire d'État à la Marine du gouvernement de Vichy d'avril à novembre 1942. Il est né le 4 novembre 1894 à Alès et décédé le 6 avril 1982 à Versailles.

Sommaire

Biograhie

Entré à l'École navale en octobre 1911, enseigne de vaisseau en octobre 1914, il servit sur la Jeanne-d'Arc en escadre du Nord, puis en avril 1915, en Méditerranée où il participa aux opérations des Dardanelles.

En septembre 1915, affecté au service de renseignements établi dans l'île de Rouad, sur la côte de Syrie, il organisa un réseau d'informateurs couvrant tout l'Orient. Il continua de mener cette mission à partir d'août 1916 comme second de l'aviso Laborieux, puis à Castellorizo sur la côte de l'Asie Mineure.

Second du sous-marin Le Verrier en septembre 1917, il fit campagne en Adriatique jusqu'à la fin de la guerre. En janvier 1919, il fut envoyé à Fiume pour y servir au renseignement, puis en Égypte et au Liban. Lieutenant de vaisseau en juin 1919, il commanda le sous-marin Le Verrier en Méditerranée (1920-1922), et rédigea des études sur le rôle des torpilleurs lors de la Bataille du Jutland et l'emploi tactique des sous-marins en meutes dans lesquelles il préconisait des idées qui seront réalisées par l'amiral Dönitz pendant la Seconde Guerre mondiale.

Affecté en juin 1922 à l'État-Major général de la marine, il lança la construction des sous-marins du type Requin. Élève de l'École de guerre navale en 1923-1924, il commanda en 1925 le sous-marin Fulton en Méditerranée. Capitaine de corvette en janvier 1927, il avait été affecté en novembre précédent au cabinet de Georges Leygues, ministre de la Marine, où il travailla en particulier à la mise au point du décret organique du 22 avril 1927 réorganisant la marine.

Commandant le torpilleur Palme en Méditerranée en 1929, capitaine de frégate en avril 1930, il fut alors chargé de diriger l'École d'application des enseignes de vaisseau embarquée à bord de la 1re division légère qui remplaçait provisoirement la Jeanne-d'Arc et fit ainsi une longue campagne sur les côtes d'Afrique, aux Antilles et en Méditerranée. Il commanda ensuite les contre-torpilleurs Guépard (1931) et Jaguar (1932) en escadre de Méditerranée.

Commandant en second de l'École navale à Brest et directeur des études en 1933, il servit ensuite au cabinet de François Piétri, ministre de la Marine (1934-1935), puis commanda le croiseur Émile-Bertin en escadre dans l'Atlantique. Capitaine de vaisseau en octobre 1936, il reçut en octobre [1937] le commandement de la Jeanne-d'Arc et de l'École d'application des enseignes avec laquelle il effectua le tour du monde (1937-1938) et une seconde campagne dans l'Atlantique et le Pacifique (1938-1939). Il fut alors affecté à la section d'études de l'État-Major général.

Sous-chef d'état-major des forces maritimes en octobre 1939, il prit, avec les amiraux Darlan, Maurice Le Luc et Négadelle, des convois venant d'outre-mer. Chef d'état-major des forces maritimes en août 1941, il maintint le contact avec la représentation diplomatique américaine à Vichy en lui transmettant des informations. Secrétaire d'État à la Marine en avril 1942, il s'opposa aux exigences allemandes en matière de tonnage marchand. Partisan d'une suspension des combats entre Français et Américains lors du débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942 en Afrique du Nord, il s'opposa à ceux qui voulaient continuer le combat aux côtés de l'Allemagne, tel l'amiral Platon.
Le 11 novembre 1942, l'amiral Gabriel Auphan avait donné l'ordre aux deux amiraux de Toulon de :
1°) s'opposer, sans effusion de sang, à l'entrée des troupes étrangères dans les établissements, bases aériennes, ouvrages de la Marine ;
2°) s'opposer de même à l'entrée des troupes étrangères à bord des bâtiments de la flotte ; par des négociations locales, s'efforcer d'arriver à un accord ;
3°) en cas d'impossibilité, saborder les bâtiments .
C'est cette dernière solution qui sera appliquée, dans la nuit du 26 au 27 novembre 1942, les amiraux André Marquis et Jean de Laborde ayant appris que les Allemands étaient sur le point de tenter un coup de main sur la flotte.
Il donna finalement sa démission le 18 novembre 1942.

Il fut chargé en août 1944 par le maréchal Pétain d'une démarche auprès du général de Gaulle, afin qu'une passation de pouvoir fût officiellement menée. Cette illusoire mission fut vaine, le général de Gaulle ayant refusé de le recevoir.


Le 14 aout 1946, la Haute Cour de justice le jugea et le condamna par contumace aux travaux forcés, à la dégradation nationale à vie et à la confiscation de ses biens.
Les 19 et 20 juillet 1955, un second procès, le condamne uniquement à 5 ans de prison avec sursis et 5 ans de dégradation nationale.[1]
En 1956, le Conseil d'État lui rendit son grade et ses droits à pension.

Publications

  • La Lutte pour la vie 1940-1942 ou La Marine au service des Français (1947)
  • Les grimaces de l'histoire; L'histoire de mes trahisons (1951)
  • Le Drame de la désunion européenne (1955)
  • La Marine dans l'histoire de France (1955)
  • La Marine française dans la Seconde Guerre mondiale (1958)
  • Histoire de la Méditerranée (1962)
  • Histoire élémentaire de Vichy (1971)
  • Histoire de la décolonisation (1975)
  • L'honneur de servir (1978)
  • Au service de l'Église (1988)

Bibliographie

  • Paul Auphan, Amiral Auphan et Jacques Mordal. La Marine française dans la seconde guerre mondiale, Ed. France-Empire, Paris, 1967, 651p. 
  • Jacques Mordal, La Marine à l'épreuve : de l'armistice de 1940 au procès Auphan, Édition d'histoire et d'art, Plon, Paris, 1956, 251p. 

Notes, sources et références

  • Portail du monde maritime Portail du monde maritime
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