Pays les moins avancés

Pour les articles homonymes, voir PMA.

En 2006, les pays les moins avancés se trouvent en grande majorité en Afrique

L'expression pays les moins avancés (PMA) désigne une catégorie de pays créée en 1971 par l'Organisation des Nations unies (ONU), regroupant les pays les moins développés socio-économiquement de la planète. Ils présentent les indices de développement humain (IDH) les plus faibles et devraient à ce titre obtenir une attention particulière de la part de la communauté internationale. La plupart ont des États en situation de déliquescence.

Critères

Dans sa définition de 2003, le Conseil économique et social des Nations unies a retenu trois critères pour déterminer la liste des PMA^[1] :

1. revenu par habitant basé sur une estimation moyenne du produit intérieur brut par habitant pendant trois années ; s'il est inférieur à 900 $ US, le pays est retenu pour la qualification de PMA,
2. retard dans le développement humain basé sur un indice composite incluant des indicateurs de santé, nutrition et scolarisation.
3. vulnérabilité économique basé sur un indice composite incluant des indicateurs sur l'instabilité, la production et les exportations agricoles, le manque de diversification de la production, et le handicap d'être un petit pays.

En appliquant ces critères, on compte au début du XXI^e siècle 48 PMA : 33 en Afrique, 9 en Asie^[2], 5 dans le Pacifique et 1 dans les Antilles. Ils étaient 25 lors de la création de l'appellation PMA en 1971.

Deux pays ont quitté le groupe des PMA suite à leur croissance économique : le Botswana en 1994 et le Cap-Vert en 2007^[3].Les Maldives sont déclassées en 2011. Depuis 2009, les Samoa sont en attente d'une décision qui pourraient en faire le quatrième pays à quitter le groupe^[4].

Trente PMA sont membres de l'Organisation mondiale du commerce, (OMC) ayant adhéré à l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) avant que celui-ci ne soit absorbé par l'OMC. Dix autres pays (Cambodge, Bhoutan, Cap-Vert, et Yémen) négocient également leur entrée dans l'OMC.

Politiques d’aide

Des politiques spécifiques ont été menées pour les PMA. On peut citer notamment :

• l'initiative « Tout sauf les armes » de l'Union européenne
• l'African Growth and Opportunity Act (AGOA) des États-Unis

Liste des PMA

Depuis le 1^er janvier 2011 et le retrait des Maldives de la liste, celle-ci comprend 48 pays^[5], ici classés par continents (entre parenthèses le nombre de pays par continent) :

Afrique (33)  Angola  Benin !Bénin  Burkina Faso  Burundi  Comores  Djibouti  Erythree !Érythrée  Ethiopie !Éthiopie  Gambie  Guinee !Guinée  Guinee-Bissau !Guinée-Bissau  Guinee équatoriale !Guinée équatoriale

Lesotho  Liberia  Madagascar  Malawi  Mali  Mauritanie  Mozambique  Niger  Ouganda  Centrafricaine, republique !République centrafricaine  Congo, republique démocratique !République démocratique du Congo  Rwanda

Sao Tome-et-Principe !Sao Tomé-et-Principe  Senegal !Sénégal  Sierra Leone  Somalie  Soudan  Tanzanie  Tchad  Togo  Zambie

Asie (9)  Afghanistan  Bangladesh  Bhoutan  Cambodge  Laos  Birmanie  Nepal !Népal  Timor oriental  Yemen !Yémen

Amérique (1)  Haiti !Haïti Océanie (5)  Kiribati  Salomon  Samoa  Tuvalu  Vanuatu

Anciens PMA

Pays qui ont quitté la liste des PMA (entre parenthèses, année de retrait de la liste)^[6] :

•  Botswana (1994)
•  Cap-Vert !Cap-Vert (2007)
•  Maldives (2011)

Voir aussi

Articles connexes

• Initiative pays pauvres très endettés
• Indice de développement humain
• Indice de pauvreté humaine
• Pays en développement
• Pays développé
• Tiers monde

Liens externes

• Rapport sur les PMA de la CNUCED
• Statistiques sur les PMA

Notes et références

1. ↑ (en) critères officielles, ONU.
2. ↑ Dont le Timor oriental, indépendant en 2002
3. ↑ http://www.unctad.org/Templates/Page.asp?intItemID=3641&lang=2
4. ↑ (en) T.K. Jarayaman, « Being least developed », Fiji Times, 3 février 2009
5. ↑ (en) List of Least Developed Countries, ONU. Consulté le 06 mars 2011
6. ↑ Rapport sur les PMA de 2008, les dates d'adhésion et de sortie sont à la page 11 du rapport