Armande Béjart

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Armande Béjart

Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth Béjart est une comédienne française, née entre 1640 et 1642^[1], et morte à Paris le 30 novembre 1700.

Biographie

Naissance

Armande est née dans la famille Béjart, célèbre famille de comédiens du XVII^e siècle.

Selon certaines sources, elle serait la fille de Madeleine Béjart^[1]. Grimarest, dans sa Vie de M. de Molière, écrit que son père était Esprit Rémond de Mormoiron, comte de Modène, chambellan de Gaston de France et amant de Madeleine. Mais si Madeleine et le comte de Modène ont bien eu une fille ensemble, celle-ci s'appelait en réalité Françoise, née en 1638^[2]. D'après l'acte de mariage de Molière et d'Armande Béjart^[3], Armande serait fille de Joseph Béjart (1585-1641) et de son épouse Marie Hervé (1593-1670)^[4]. Elle serait née entre 1640 et juin 1642^[1]. Armande serait donc sœur cadette de Madeleine Béjart (1618-1672), avec environ 24 années de différence.

Épouse de Molière

Entrée tôt dans la troupe de Molière, elle l'épouse le 20 février 1662, « âgée de vingt ans ou environ »^[5]. Elle joue son premier rôle important en juin 1663, dans La Critique de l'École des femmes ^[6].

Après la mort de Molière, elle rassemble les anciens comédiens du Palais-Royal et du Marais et loue la salle de l'Hôtel Guénégaud le 23 mai 1673.

En 1676, trois ans après le décès de son premier époux, Armande acquiert à Meudon et pour 5400 livres, une maison qui avait été auparavant celle du chirurgien Ambroise Paré dès 1550. Elle y séjourna principalement, avec son second mari, jusqu'à sa mort en 1700. Cette demeure est devenue le Musée d'art et d'histoire de la ville.

Le 31 mai 1677, elle épouse en secondes noces le comédien Guérin d'Estriché. Sociétaire de la Comédie-Française dès sa création, elle le quitte le 14 octobre 1694 avec une pension de 1 000 livres.

Notes et références

1. ↑ ^{a, b et c} Roger Duchêne, Molière, Ed. Fayard, 1998, p.298-300
2. ↑ Roger Duchêne, Molière, Ed. Fayard, 1998, p.51, p.298, p.738
3. ↑ Contrat de mariage, Archives nationales de France, Minutier central, XLII, 152. Cité par Jurgens et Maxfield-Miller, p. 366. Voir aussi Œuvres choisies de Mercier, p. 419 et ss.
4. ↑ Roger Duchêne, Molière, Ed. Fayard, 1998, p. 51, p.298-300, p.738
5. ↑ Contrat de mariage, Archives nationales de France, Minutier central, XLII, 152. Cité par Jurgens et Maxfield-Miller, p. 366.
6. ↑ Annie Vocanson, Ouvertures, p.11, in L'école des femmes, Ed Gallimard, Coll. La bibliothèque Gallimard, 2001

Bibliographie

• Madeleine Jurgens et Elisabeth Maxfield-Miller, Cent ans de recherches sur Molière, sur sa famille et sur les comédiens de sa troupe, Paris, Archives Nationales, 1963.