Petites et moyennes industries

Petites et moyennes industries

Petites et moyennes entreprises

Les petites et les moyennes entreprises sont des entreprises dont la taille, définie à partir du nombre d'employés, du bilan ou du chiffre d'affaires, ne dépasse pas certaines limites ; les définitions de ces limites diffèrent selon les pays.

L'Union européenne définit la catégorie des micro, petites et moyennes entreprises (PME) et au sein de celle-ci les petites entreprises et les microentreprises.

La règlementation française distingue les très petites entreprises (TPE) de moins de 10 salariés, les petites et les moyennes entreprises (PME) de 10 à 250 salariés, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises (GE) dont l'effectif dépasse les 5 000 salariés.

Dans les pays anglo-saxons, on retrouve généralement le terme Small and medium enterprises (SME).

Sommaire

Définitions

Selon l'Union européenne

Le 6 mai 2003, l'Union européenne a adopté la recommandation 2003/361/CE[1] fixant les définitions des entreprises en fonction de leur taille et de la nature des relations qu'elles entretiennent avec d'autres entreprises. Les définitions sont entrées en vigueur le 1er janvier 2005, en remplacement de celles de la recommandation 96/280/CE. Ces définitions utilisent les concepts d'entreprises autonomes, d'entreprises partenaires et d'entreprises liées afin de séparer les PME faisant partie d'un groupe des PME autonomes[2].

  • « La catégorie des micro, petites et moyennes entreprises (PME) est constituée des entreprises qui occupent moins de 250 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas 50 millions d'euros ou dont le total du bilan annuel n'excède pas 43 millions d'euros[3]. »
  • « Dans la catégorie des PME, une petite entreprise est définie comme une entreprise qui occupe moins de 50 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel ou le total du bilan annuel n'excède pas 10 millions d'euros. »
  • « Dans la catégorie des PME, une microentreprise est définie comme une entreprise qui occupe moins de 10 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel ou le total du bilan annuel n'excède pas 2 millions d'euros. »

La recommandation précise que « l'effectif correspond au nombre d'unités de travail par année (UTA), c'est-à-dire au nombre de personnes ayant travaillé dans l'entreprise considérée ou pour le compte de cette entreprise à temps plein pendant toute l'année considérée. Le travail des personnes n'ayant pas travaillé toute l'année, ou ayant travaillé à temps partiel, quelle que soit sa durée, ou le travail saisonnier, est compté comme fractions d'UTA[3]. »

En France

En France, on distingue les très petites entreprises (TPE) de moins de 10 salariés, les petites et les moyennes entreprises (PME) de 10 à 250 salariés, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises (GE) dont l'effectif dépasse les 5 000 salariés[4].

Au Canada

Au Canada, une "petite ou moyenne entreprise" (PME) ne doit généralement pas employer plus de 500 personnes, ne pas avoir un actif supérieur à 25 millions de dollars et ne doit pas être détenue à plus de 25 % de son capital par une entreprise de plus grande importance[réf. souhaitée].

Selon la Confédération générale des petites et moyennes entreprises, les PME se répartissent de la façon suivante : les petites entreprises sont celles qui regroupent de 5 à 50 salariés; les moyennes entreprises se définissent de façon variable suivant le pays et le secteur d'activité, avec un maximum généralement fixé à 500 salariés.

Dans les autres pays

Spécificités des PME

Caractéristiques

Les PME ont des caractéristiques spécifiques :

  • Petite taille ;
  • Centralisation et personnalisation de la gestion autour du propriétaire-dirigeant ;
  • Stratégie intuitive ou peu formalisée ;
  • Forte proximité des acteurs dans un réseau régional ;
  • Système d'information interne simple et peu formalisé ;
  • Système d'information externe simple basé sur les contacts directs ;
  • Capacité d'innover rapidement pour s'adapter au marché.

On peut également rajouter :

  • Proximité entre patron et employés ;
  • Faible formalisation ;
  • Le recours à l’écrit n’est pas primordial, du fait de l’importance de l’ajustement mutuel ;
  • Structure plate ;
  • Pas de niveaux hiérarchiques, ou très peu ;
  • Organisation en réseaux : la PME se structure avec d’autres PME. Une répartition des tâches s’opère (recherche, production, commercialisation,…).

Les PME jouent un rôle primordial dans la création d'emplois dans de nombreux pays (99 % des entreprises françaises sont des PME : 92 % des TPE et 7 % pour les PE. Elles vont représenter plus des deux tiers de l’emploi en France)[réf. nécessaire].

De même les innovations sont souvent le fait de PME[réf. nécessaire].

Raisons d'existence des PME

Certains mécanismes favorisent les entreprises de grande taille :

  • les économies d’échelle (capacité de production) ;
  • les économies de champ (notoriété et diversification).

Ainsi une partie des PME grandissent et deviennent des entreprises intermédiaires voire des grandes entreprises.

Toutefois de nombreuses raisons expliquent l'existence de PME et le fait que ce soit la forme majoritaire des entreprises[réf. nécessaire] :

  • motivation d'une personne (un entrepreneur) à mener de manière autonome une activité économique ;
  • occupation de segments de marché par de PME créées pour l'occasion lorsque les entreprises existantes ne sont pas assez réactives ;
  • réactivité industrielle et flexibilité du travail sont plus fortes dans les PME que dans les grandes entreprises ;
  • Volonté de l'entrepreneur de limiter la croissance de son entreprise afin de ne pas perdre le pouvoir ;
  • Les grandes entreprises peuvent favoriser l'existence d’un réseau d’entreprises de petite dimension qui seront des sous-traitantes (exemple de l'organisation de Toyota ou de Benetton) et assumeront une partie des chocs conjoncturels ;
  • les PME échappent à de multiples contraintes étatiques pénalisantes (par exemple en France, le nombre de règlementations à respecter explosent lorsque les seuils de 20 et 50 salariés sont dépassés).

Politiques publiques

Accès aux marchés publics

Aux États-Unis, les PME bénéficient de mesures de protectionnisme, via un accès facilité aux marchés publics, depuis le Small Business Act de 1953.

Il n'existe pas de mesure similaire dans l'Union européenne, en raison de la volonté de ne pas fausser la concurrence.

PME en France

Syndicats d'entrepreneurs de PME

La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) est le principal syndicat des PME.

Politiques publiques et PME

L'État met en œuvre des dispositifs censés aider les PME.

OSEO

Article détaillé : OSEO.

OSEO est un établissement public sous la tutelle du ministère de l'Économie, de l'industrie et de l'emploi et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche chargé de soutenir l'innovation et la croissance des petites et moyennes entreprises. Il est issu du rapprochement en 2005 de l'ANVAR (Agence Nationale de VAlorisation de la Recherche) et de la BDPME (Banque du Développement et des PME).

Pôles de compétitivité et pacte PME

Article détaillé : Pacte PME.

La constitution de pôles de compétitivité et la signature d'un pacte PME par les grandes entreprises et ces pôles sont censées faciliter l'investissement des PME qui appartiennent aux pôles et attirer les investisseur.

Actions concernant l'intelligence économique

En France, la politique publique d'intelligence économique a mis l'accent sur les petites et moyennes entreprises, qui sont le plus souvent appuyées par le réseau des chambres de commerce et d'industrie (CCI), avec l'ACFCI et la CCIP (à Paris). Le réseau des CCI a mis en place un portail sur l'information réglementaire[5].

Notes et références

  1. 2003/361/CE Définition des micro, petites et moyennes entreprises, portail de l'Union européenne. Consulté le 23 décembre 2008
  2. Guide la Commission européenne et texte de la recommandation p. 32, 2006, Commission européenne. Consulté le 23 décembre 2008
  3. a  et b Guide la Commission européenne et texte de la recommandation p. 32, 2006, Commission européenne. Consulté le 23 décembre 2008 : définition p. 35-37
  4. « Vive les entreprises intermédiaires », point de vue dans Les Échos, 19 décembre 2008
  5. Enviroveille

Voir aussi

Bibliographie

  • Maryse Salles, Stratégie des PME et intelligence économique, une méthode d'analyse du besoin, Economica, 2003.
  • Jean-Louis Levet, Les pratiques de l'intelligence économique, Huit cas d'entreprise. Chapitre 2 consacré aux pratiques de l'intelligence économique dans les PME-PMI. Economica. 2002.
  • Pierre-André Julien et Michel Marchesnay, La Petite Entreprise, 1998, Vuibert.
  • Pierre-André Julien (2004), Entrepreneuriat et économie de la connaissance, une Théorie du dynamisme régional endogène par les PME : La métaphore des romans policiers. Presse Universitaire du Québec, Sainte-Foy Québec
  • Pierre-André Julien (2000), L’entrepreneuriat au Québec : Pour une révolution tranquille entrepreneuriale 1980-2005, Les éditions Transcontinental inc., Les éditions de la fondation de l’entrepreneurship, Montréal, Québec, Canada
  • Pierre-André Julien, R. Lachance et M. Morin (2004), « Signaux forts et signaux faibles : une enquête sur le lien réticulaires dans les PME dynamiques », Géographie, économie et société, Vol. 6 n°2, 2004
  • Pierre-André Julien et al. (1997), «Information, stratégie et pratique de veille technologique dans les PMI», Système d’information et Management no 2, Vol. 2, Paris, France
  • Michel Marchesnay et Karim Messeghem (2003), Cas de stratégie de P.M.E., Paris, EMS.
  • Colette Fourcade et Michel Marchesnay, éds, (1997), Gestion de la PME/PMI, Paris, Nathan
  • Olivier Torrès (1999), Les PME, Flammarion, coll. Dominos, 128 p.

Articles connexes

Liens externes

France

Informations et études sur le site officiel de l'OCDE :

  • Portail de l’économie Portail de l’économie
  • Portail des entreprises Portail des entreprises
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