Philippe Henri de Ségur

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Le maréchal de Ségur. Portrait par Élisabeth Vigée-Lebrun, 1789. Château de Versailles.

Philippe Henri, marquis de Ségur, est un militaire français né le 20 janvier 1724 et mort le 3 octobre 1801, qui fut maréchal de France et Secrétaire d'État à la Guerre de Louis XVI. Petit-fils du Régent.

Biographie

Fils d'Henri François, comte de Ségur (1689-1751) et d'Angélique de Froissy (1702-1785), fille naturelle légitimée du Régent, il fut cornette et capitaine au régiment de Rosen Cavalerie (1739), colonel des régiments Vexin (22 août 1743) et Soissonnais (1^er décembre 1745) et servit sous le commandement de son père en Italie et en Bohême. Il fut blessé à Roucoux, dans les Flandres, en octobre 1746, perdit un bras à la bataille de Lauffeld en 1747 et fut nommé brigadier le 27 juillet 1747. Le 23 mars 1748, il succéda à son père comme lieutenant général en Champagne et Brie et devint maréchal de camp le 25 août 1749. En 1753, il fut nommé gouverneur du comté de Foix.

Durant la Guerre de Sept Ans, il se battit à Hastenbeck (1757), Crefeld (1758) et Minden (1759). Il fut nommé inspecteur général de l'infanterie le 25 mai 1758 et lieutenant général le 18 mai 1760. En octobre 1760 il fut fait prisonnier à la bataille de Clostercamp. Durant sa captivité il fut distrait par les pièces galantes et même un peu libres illustrées par de Besenval que rédigeait et lui envoyait tous les jours la joyeuse Académie de Drevenich. Il devint chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit le 7 juin 1767.

Les capacités qu'il démontra comme gouverneur de la Franche-Comté en 1775 le firent nommer Secrétaire d'État à la Guerre le 25 décembre 1780. Il créa en 1783 un état-major général permanent et prit des règlements remarquables concernant les casernes et les hôpitaux militaires. S'il endossa la responsabilité de l'édit réactionnaire exigeant en 1781 quatre quartiers de noblesse pour les nominations comme officier, il semble qu'il ne l'ait pas approuvée.

Fait maréchal de France en 1783, il démissionna de son département en septembre 1787.

Durant la Terreur, il fut enfermé à la prison de la Force et, après sa libération, fut réduit à la plus grande pauvreté.

À partir de 1796, il participa, au côté de ses deux fils, aux activités de la joyeuse société chantante des Dîners de Vaudeville^[1].

Napoléon I^er lui fit une pension en 1800. Il mourut l'année suivante.

En 1749, il avait épousé Louise Anne de Vernon, créole de Saint Domingue, fille d'Alexandre de Vernon et d'Anne Duvivier. Ils eurent pour enfants :

• Louis Philippe, comte de Ségur (1753-1830) dit Ségur aîné, diplomate et historien et grand-père par alliance de Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur ;
• Joseph-Alexandre-Pierre de Ségur (1756-1805) dit Ségur jeune, militaire et homme de lettres.

Armoiries

Figure	Blasonnement
	Écartelé: aux 1 et 4, de gueules au lion d'or ; aux 2 et 3, d'argent plein.[2]

Références

1. ↑ Les quarante-huit quartiers de Paris : biographie historique et anecdotique des rues, des palais, des hôtels et des maisons de Paris (3^e édition), par Girault de Saint-Fargeau, E. Blanchard Éditeur, Paris 1850, page 210.
2. ↑ Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, 1996, 204 p. (ISBN 2-86377-140-X) 

Bibliographie

• Pierre de Ségur, Le Maréchal de Ségur, 1724-1801, Paris, 1895.

Lien interne

• Maison de Ségur

Précédé par	Philippe Henri de Ségur	Suivi par
Alexandre Marie Léonor de Saint-Mauris de Montbarrey	Secrétaire d'Etat français à la Guerre (1780-1787)	Louis Auguste Le Tonnelier de Breteuil