Philippe III de Bourgogne

Philippe III de Bourgogne
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Philippe le Bon
Philip the good.jpg
Philippe le Bon portant le
collier de l'Ordre de la Toison d'or

Titre
Duc de Bourgogne
Comte de Flandre, d'Artois et de Bourgogne
14191467
Prédécesseur Jean Ier de Bourgogne
Successeur Charles le Téméraire
Duc de Brabant et de Limbourg
14301467
Prédécesseur Philippe de Brabant
Successeur Charles le Téméraire
Comte de Hollande, de Zélande et de Hainaut
14331467
Prédécesseur Jacqueline de Hainaut
Successeur Charles le Téméraire
Duc de Luxembourg
14441467
Prédécesseur Élisabeth de Goerlitz
Successeur Charles le Téméraire
Biographie
Dynastie Maison de Valois
Date de naissance 30 juin 1396
Lieu de naissance Dijon
Date de décès 15 juin 1467 (à 70 ans)
Lieu de décès Bruges
Père Jean Ier de Bourgogne
Mère Marguerite de Bavière
Conjoint Michelle de Valois (1395-1422),
Bonne d'Artois,
Isabelle de Portugal (1397-1471)
Enfants Charles le Téméraire

CoA dukes of Burgundy 1430-1482 (chivalric).svg

Philippe III de Bourgogne[1], dit Philippe le Bon (Dijon, 1396 - Bruges, 1467), prince français de la troisième branche bourguignonne de la dynastie capétienne, la maison capétienne de Valois, et duc de Bourgogne et des Pays-Bas bourguignons de 1419 à 1467 et autres titres.

Né à Dijon le 31 juillet 1396, il est le fils unique du duc de Bourgogne Jean sans Peur et de Marguerite, fille du duc Albert de Bavière. Il est le père du duc de Bourgogne Charles le Téméraire, qui lui succède.

Sommaire

Biographie

Le règne du duc Philippe est marqué par : son alliance décevante avec l'Angleterre (traité de Troyes du 21 mai 1420), l'ascension irrésistible de Charles VII au trône de France (1429), la réconciliation (aux allures de retournement d'alliance) de la Bourgogne avec la couronne de France (traité d'Arras du 20 septembre 1435), l'accroissement du domaine héréditaire des ducs de Bourgogne (avec notamment la constitution entre 1429 et 1433 des Pays-Bas bourguignons, renforcés en 1443 du duché de Luxembourg), enfin l'acquisition d'une indépendance de fait pour ce qu'on appelle aujourd'hui l'État bourguignon.

Enfance

Son enfance parait s'être passé au Château de Rouvres à côté de Dijon, puis à Paris où il passa quelque temps à la cour, mais c'est au Prinsenhof de Gand qu'il passa l'essentiel de sa jeunesse. il se familiarisera aux mœurs et à la langue de ses sujets Thiois, et ils avaient d'ailleurs des précepteurs flamands. Il était en revanche peu doué pour l'allemand et le latin, et c'est surtout par les livres qu'il découvrit le français. A sept ans, son grand-père, Philippe le hardi, le fiançait à sa cousine d'un an plus âgée, Michelle de France (1395 -1422) fille du roi Charles VI et de la reine Isabeau de Bavière, ils se marient en 1409 a quatorze ans et eurent une fille, Agnès de Bourgogne qui mourut en bas âge. A quinze ans son père lui donna le gouvernement de la Flandre et de l'Artois. A la veille de la bataille d'Azincourt (1415), le jeune prince de 19 ans voulait rejoindre ses oncles, mais son père et ses conseillers l'en empêchèrent[2].

Suites de l'assassinat de Jean sans Peur

Philippe devient duc de Bourgogne le 10 septembre 1419, à la mort de son père, Jean sans Peur, poignardé sur ordre de son ennemi, le dauphin Charles (futur roi Charles VII de France). Il décide, lors d'une rencontre du 25 décembre 1420, de maintenir l'alliance avec l'Angleterre contre les rois de France afin de venger le meurtre de son père Jean sans Peur avec l'aide du roi Henri V d'Angleterre. Le duc de Bourgogne Philippe Le Bon, le roi Charles VI de France et le roi Henri V d'Angleterre forment une triple alliance contre le dauphin (le futur Charles VII), dont ils mettent la légitimité en cause (il serait né d'une liaison de sa mère, Isabeau de Bavière, avec Louis d'Orléans, frère du roi de France Charles VI). Tous trois signent le traité de Troyes le 21 mai 1420, dans la cathédrale de Troyes. Le 2 juin, dans la même cathédrale, Henri V d'Angleterre épouse Catherine de Valois, fille légitime de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière. Il est convenu qu'après la mort de Charles VI de France, Henri V d'Angleterre deviendra roi de France par son mariage avec la seule héritière légitime du trône de France.

Philippe de Bourgogne assiège Montereau avec l'aide d'Henri V d'Angleterre, exhume le cadavre de son père (Jean sans Peur, assassiné lors d'une entrevue sur le pont de Montereau), et le fait enterrer dans la chartreuse de Champmol de Dijon, auprès de son grand-père, le duc de Bourgogne Philippe le Hardi. En tant que Pair de France, Philippe le Bon demande ensuite réparation pour le meurtre de son père, devant le lit de justice. Le chancelier Nicolas Rolin plaide pour Philippe le Bon, mais Henri V d'Angleterre refuse de sanctionner les meurtriers, trahissant ainsi la promesse faite à Rouen.

L'alliance avec l'Angleterre

Le 31 août 1422, Henri V d'Angleterre meurt et, avant de mourir, demande à son frère, le duc de Bedford, de confier la régence de son successeur, Henri VI d'Angleterre, au duc de Bourgogne Philippe le Bon. Celui-ci refuse.
Le 1er septembre 1422, Henri VI d'Angleterre devient roi d'Angleterre à l'âge de dix mois. En attendant sa majorité, son oncle (le duc de Bedford, frère de son père) devient régent du royaume d'Angleterre. Le 21 octobre 1422, le roi de France Charles VI meurt à son tour. C'est ainsi que Henri VI d'Angleterre devient roi d'Angleterre et roi de France à l'âge de un an. Le duc de Bedford devient également régent du royaume de France. Le dauphin Charles de France est écarté du trône.
Cette situation marque le début de la seconde phase de la guerre de Cent Ans entre la France et l'Angleterre. L'alliance entre la Bourgogne et l'Angleterre est renforcée en 1423 lorsque le duc de Bedford, Jean de Lancastre, épouse Anne de Bourgogne, fille du duc de Bourgogne Jean sans Peur et sœur de Philippe le Bon.
Ce rapprochement anglo-bourguignon n'a d'ailleurs pas forcément fait l'unanimité des deux camps ou partis : certains princes anglais (notamment le duc de Gloucester, les comtes de Suffolk et de Salisbury) auraient même, de 1424 à 1426, tramé un complot visant à attenter à la vie du duc de Bourgogne[3].

Constitution des Pays-Bas bourguignons

Au décès de Jean IV de Brabant, le 5 avril 1417, époux de Jacqueline de Bavière, comtesse de Hainaut, de Zélande, de Hollande et dame de Frise, Philippe le Bon profita de la situation pour se voir confier le gouvernement du comté de Hainaut en tant qu’héritier présomptif de Jacqueline (Jacqueline était la cousine germaine de Philippe le Bon, la mère de celui-ci étant Marguerite de Bavière-Straubing, fille du duc Albert) et prêta serment à Ste-Waudru de Mons : le duc de Bourgogne est mentionné dans les actes, à partir de cette époque, comme s’instituant « héritier (ou, hoir) du comté de Hainaut. »[4] En 1429, à la mort du marquis Jean, Philippe le Bon prend possession du comté de Namur, dans les Pays-Bas du Sud, que le marquis lui avait vendu en viager en 1421 pour 132 000 couronnes d'or avec usufruit jusqu'à sa mort.
Le 4 août 1430, Philippe le Bon devient duc de Brabant, de Lothier et de Limbourg, en succession de Philippe de Saint-Pol.
Le 12 avril 1433, Philippe le Bon devient comte de Hainaut, de Hollande, de Zélande et seigneur de Frise après la "trahison" de Jacqueline de Bavière. Celle-ci ne conservant que le titre de "comtesse d'Ostrevant (Hainaut), avec les revenus y afférents[5]. Ces possessions, réunies avec les autres possessions bourguignonnes du Nord (Artois, Flandre, Brabant, Namur, Limbourg), forment désormais les Pays-Bas bourguignons, même si d'autres Etats viendront les agrandir.

En juin 1441, il confirme à l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, la Charte du duc Eudes qui promet de ne rien usurper sur St-Martin[6].

Enfin en 1443 la mort de la tante de Philippe le Bon, la duchesse Elisabeth de Goerlitz du Luxembourg, permet au duc de prendre possession du Luxembourg.

La Bourgogne dans la guerre de Cent Ans

Jeanne d’Arc au sacre du roi Charles VII, dans la cathédrale de Reims, par Ingres

Le 29 avril 1429, Jeanne d'Arc arrive à Orléans, parvient à galvaniser, par sa ferveur religieuse, les troupes et les chefs de guerres du dauphin de France, Charles VII. Elle contraint d'abord le duc de Bedford (régent de Henri VI d'Angleterre) et ses troupes à lever le siège de la ville dans la nuit du 7 au 8 mai 1429. Le 17 juillet 1429, Jeanne d’Arc escorte militairement le dauphin de France Charles VII, traversant le duché de Bourgogne jusqu'à la cathédrale de Reims, où il est sacré roi de France par le duc archevêque de Reims Renault de Chartres. Bien que pair de France, Philippe le Bon, en tant que conspirateur contre Charles VII et son rival, est notoirement absent de cet événement. Jeanne d'Arc lui envoie une lettre le jour même du sacre pour lui demander la paix.

Le 16 décembre 1430, Henri VI d'Angleterre, qui revendique le trône de France par sa mère, Catherine de Valois, est sacré roi de France à la cathédrale Notre-Dame de Paris, à l'âge de dix ans.

En 1435 à Arras des discussions s'ouvrent sur la fin de la guerre de Cent Ans et le rétablissement de la paix entre la France et l'Angleterre. Sont présents les rois d'Angleterre, du Portugal, de Pologne, de Sicile, d'Écosse, le duc Philippe le Bon et son épouse Isabelle de Portugal. Le chancelier Nicolas Rolin, fondateur des Hospices de Beaune, est l'âme et le cerveau de ces négociations. Les Anglais refusent l'annulation du traité de Troyes et quittent la négociation. La paix d'Arras est signée le 20 septembre 1435. Charles VII de France fait amende honorable pour le meurtre de Jean sans Peur et jure de punir les coupables. Charles VII confirme les territoires conquis par Philippe le Bon avec l'aide des Anglais. Bourgogne obtient de plus la rupture du lien de vassalité qui le rattachait au roi de France.
Les Anglais, furieux contre leur ancien allié, menacent Philippe le Bon. En retour, celui-ci tente de reprendre Calais, mais le siège ayant tourné au désastre pour ses troupes, Philippe le Bon se retire en Flandre.

Mort de Jeanne d'Arc

Le 23 mai 1430, les troupes bourguignonnes du comte Jean II de Luxembourg-Ligny et du comte de Guise assiègent Compiègne, que Jeanne d'Arc tente de défendre. Au cours d'une sortie, les Bourguignons la font prisonnière et Philippe le Bon la livre au duc de Bedford, régent de France et d'Angleterre, pour la somme de 10 000 livres. Celui-ci la confie alors à un allié des Anglais, l'évêque de Beauvais Pierre Cauchon, qui inculpe Jeanne d'Arc d'hérésie chrétienne. Le 30 mai 1431, Jeanne d'Arc, après avoir été jugée par l'Église, est brûlée vive en place du Vieux-Marché à Rouen.

Dernières années et décès

Philippe le Bon, statue au palais des ducs de Bourgogne de Dijon

En 1437 une révolte éclate à Bruges contre Philippe le Bon. Il manque d'y laisser la vie, mais finalement pacifie la ville avec l'aide de Gand et d'Ypres.
En 1439, Philippe signe la paix de Gravelines avec Henri VI d'Angleterre, ce qui permet une reprise du commerce entre le royaume insulaire et la Flandre.
En 1453, c'est au tour des Gantois de se soulever; ils sont écrasés à Gavere.
Philippe III de Bourgogne est désormais le plus puissant prince de la chrétienté et le duché de Bourgogne au faîte de sa puissance. On peut même parler d'Etat bourguignon.
Le 17 février 1454, Philippe le Bon donne le banquet du Faisan à Lille, où, suite à la prise de Constantinople par les Turcs, le 29 mai 1453, il fait le vœu (pieux et qui le restera) de lancer une nouvelle croisade.
Début septembre 1456, le dauphin Louis (le futur Louis XI de France) passe en Bourgogne pour s'y mettre à l'abri de la vindicte de son père. Rencontrant Philippe le Bon à Bruxelles le 15 octobre, il lui demande asile. Philippe lui alloue le petit château de Genappe, à 20 km de Bruxelles, comme résidence, ainsi qu'une pension annuelle de 36 000 puis 48 000 livres. Commentaire cinglant et prémonitoire de Charles VII : « Mon cousin de Bourgogne a donné asile à un renard qui, un jour, lui dévorera ses poules ». Le dauphin de France restera à Genappe jusqu'à la mort de son père qu'il apprendra le 25 juillet 1461.

Le 15 juin1467, Philippe le Bon s'éteint à Bruges à l'âge de 71 ans. Charles le Téméraire hérite alors du duché de Bourgogne et de tous les titres et fiefs burgundo-flamands de son père, devenant ainsi le nouveau souverain de l'Etat bourguignon.

Ascendance

Mariages

Isabelle de Portugal (1397-1471), mère de Charles le Téméraire
Antoine, Grand Bâtard de Bourgogne (1421–1504)

En juin 1409, à l'âge de treize ans, il est marié à Michelle de Valois alors âgée de 14 ans, fille du roi Charles VI de France. Cette première épouse meurt le 8 juillet 1422 à Gand, à l'âge de vingt-six ans.

Le 30 novembre 1424, à Moulins-Engilbert, Philippe le Bon se remarie avec Bonne d'Artois, fille du comte Philippe d'Artois. Cette deuxième épouse meurt le 17 septembre de l'année suivant son mariage. Elle ne lui donnera aucun enfant.

À Bruges, le 7[7],[8] ou le 8 janvier 1430[9], Philippe le Bon épouse en troisième noces Isabelle, seule fille survivante du roi Jean Ier de Portugal. De ce mariage, trois enfants sont issus dont Charles le Téméraire, futur successeur.
C'est au cours des festivités célèbrées à l'occasion de ce mariage qu'il crée le prestigieux ordre de la Toison d'or[10].

Descendance

  1. Avec Michelle de Valois:
    • Agnès de Bourgogne ;
  2. Avec Isabelle de Portugal:
    • Antoine (1430-1432), sans postérité ;
    • Josse (né et mort en 1432), sans postérité ;
    • Charles le Téméraire, qui lui succède, et descendance ;
  3. De ses nombreuses maîtresses :
    • Corneille bâtard de Bourgogne (v. 1420 - mort en 1452), également dit le Grand Bâtard de Bourgogne, seigneur d'Elverdinge, de Vlamertinge, de Neuve-Église et de Pierrefort, capitaine et gouverneur général de Luxembourg. Il laisse des enfants naturels : Jérôme et Jean, et postérité ;
    • Antoine bâtard de Bourgogne (v. 1421-1504), relève le nom de Grand Bâtard de Bourgogne à la mort de son frère, seigneur de Tournehem, auteur du rameau des Bourgogne-Beveren, né de Jeanne de Presle de Lizy ;
    • Marie de Bourgogne (1426 - 15 août 1475), de Jeanne Chastellain (on dit aussi de Jeanne Presle de Lizy, susmentionnée). Elle épousa par contrat de mariage le 17 septembre 1447 suivi d'un traité passé à Bruxelles le 30 septembre 1448, Pierre de Bauffremont comte de Charny, chambellan de Philippe de Bourgogne.
    • Marguerite, morte vers 1455 ;
    • David (v. 1427-1496), né de Jeanne Chastellain, évêque de Thérouanne (depuis 1451), puis d'Utrecht (depuis 1456). Sa mère Jeanne Chastellain (de Castellana) dite de Bosquiel demoiselle de Quéry la Motte (Pas de Calais) épousa en 1442, Etienne de Bours dit Maillotin, gouverneur de Gorgues et de Dunkerque (+ 1450). Elle mourut le 14 juillet 1462 ;
    • Anne (v. 1435 - † 1508), gouvernante de Marie de Bourgogne, épouse 1°) Adrien de Brosse; 2°) Adolphe de Clèves-Ravenstein (1425-1492) ;
    • Raphaël de Mercatel (v. 1437 - † 1508), fils de Marie de Belleval. Abbé de Saint-Bavon-de-Gand et de Saint-Pierre d'Oudenburg, évêque de Rosen, d'où postérité ;
    • Baudouin de Lille (v. 1446 - † 1508), vicomte d'Orbec, seigneur de Fallais, Peer, Baudour, Sainte-Anne, Lovendegem, Zomergem et Fromont, dont postérité, auteur de la branche des seigneurs de Fallais ;
    • Philippe de Bourgogne (évêque d'Utrecht) (1464-1524), dit Philippe de Bourgogne-Blaton, amiral de Flandre (en) (1498-1517), évêque d'Utrecht (1517-1524), d'où quatre fils bâtards : Jean, Philippe, Olivier[11] et Baudouin ;
    • Jean (1438-1499), 25ème prévôt par le chapitre de Saint-Donat à Bruges (1483), il laisse deux fils bâtards : Arnould et Jacques ;
      Armoiries de Philipe III
    • Marie (ou Marion), religieuse ;
    • Catherine ;
    • Antoine, mort jeune, sans postérité ;
    • Josse-Antoine ;
    • Philippe, mort jeune, sans postérité ;
    • Cornélie (+ v. 1428) ;
    • Madeleine ;
    • Marie, religieuse ;
    • Catherine (+ après 1515), abbesse ;
    • Catherine, religieuse ;
    • Jossine (+ jeune) ;
    • Yolande (+ 3 novembre 1470) ;
    • Jérôme ;
    • Baudouin, cité en 1461-63 ;
    • Arthur, mort jeune, sans postérité ;
    • André.

Caractère

Philippe était effrayant lors de ses colères, mais pardonnant vite, aimant la bonne chère, grand amateur de maîtresses (trente connues), il prenait le temps de la réflexion et s'entourait d'avis avant d'agir. Comme le roi de France Jean II le Bon, Philippe le Bon doit son surnom non à cause de sa bonté, mais parce qu'il était bon à « manier l'épée »[réf. nécessaire]. Le duc garda d'ailleurs un ressentiment certain contre la couronne de France, commanditaire de l'assassinat de son père Jean sans Peur. Le décès de son père provoqua chez lui une tristesse très profonde (les représentations le montrent quasiment toujours en pourpoint noir, signe de deuil).

Philippe le Bon, le mécène

Miniature, illustration des Chroniques de Hainaut. Philippe le Bon et son fils Charles reçoivent l'hommage de l'auteur des Chroniques du Hainault

Grand amateur d'art, Philippe le Bon encouragea les sculpteurs et surtout les peintres. Philippe le Bon contribue également à faire modifier le Palais des ducs de Bourgogne de Dijon par une façade flamboyante, des logis ducaux, une grande salle des festins et des cuisines ducales de 30 cuisiniers. Il est à noter que Philippe le Bon devint membre de la chambre de rhétorique Den Boeck de Bruxelles en 1437[12].

  1. Les sculpteurs
  2. Les peintres
  3. Les musiciens
  4. Les écrivains

Notes et références

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Généalogie de Philippe III sur le site Medieval Lands
  2. Paul Bonenfant, "Philippe le Bon, sa politique, son action", De Boeck & Larcier, 1996, p.27
  3. in "Mémoire historique, intitulé "Projet d'assassinat de Philippe-le-Bon par les Anglais, 1424-1426 publié par l'Académie royale de Belgique, cité par Bulletin de la Commission historique du département du Nord, Volume 10
  4. Geoffroy G. Sury, « Bayern Straubing - Hennegau : la Maison de Bavière en Hainaut (XIVe – XVe s.) », Bruxelles, Edit. G. G. Sury, dép. lég., 2010 (2e éd.), p. 189 : - A Mons, le 23 juin 1427, Philippe (le Bon) duc de Bourgogne, etc., bail, mambour et gouverneur du comté de Hainaut et s’instituant « héritier du comté de Hainaut », confirme Jacques de Liévin, chevalier, dans son office de châtelain des ville et châtellenie de Bouchain. In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1471, Editions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 311. (Vidimus s.d. (fin juin 1427) relatant un parchemin de Mons, en date du 23/06/1427.) ; - A Mons, en avril 1427 : les Etats de Hainaut élisent Philippe le Bon duc de Bourgogne régent du Hainaut. In, Chambre des Comptes à Lille : série B1189, pièce de parchemin n° 15521 (parchemin comportant 199 sceaux et contre-sceaux appendus des Etats de Hainaut, (Noblesse, Clergé, Bonnes Villes), référencée « Musée 16 » aux A.D.N. à Lille.
  5. Geoffroy G. Sury, « Bayern Straubing - Hennegau : la Maison de Bavière en Hainaut (XIVe – XVe s.) », Bruxelles, Edit. G. G. Sury, dép. lég., 2010 (2e éd.), p. 191 : - A Haarlem, 15 avril 1433, Philippe (le Bon), duc de Bourgogne, de Lothier, de Brabant et de Limbourg, comte de Flandre, d’Artois, de Bourgogne, de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de Namur, ordonne à Guy Guilbaut, son conseiller, trésorier et gouverneur général des finances, de payer annuellement à Jacqueline de Bavière, en exécution des termes du traité relatif au transport des comtés de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de la seigneurie de Frise, la somme de 500 écus de Bourgogne, dits clinquarts, à prendre sur les revenus du comté d’Ostrevant. In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1617, Editions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 341. (Vidimus du 3/05/1434 relatant un parchemin du 15/04/1433 à Haarlem) - A Sint Maartensdijk, 2 décembre 1434, la duchesse Jacqueline de Bavière, comtesse de Hollande, de Ponthieu et d’Ostrevant, donne quittance au duc de Bourgogne, d’une somme de 500 écus d’or, dits Philippus de Bourgogne, montant de la première annuité de la rente qu’elle perçoit sur les revenus d’Ostrevant. In, G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1670, Editions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 352. (Or. sur pch. ; sc. ébréché. (Sint Maartensdijk, 2/12/1434)
  6. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte 149.
  7. Henri Pirenne, Histoire de Belgique, BiblioBazaar, LLC, 2008, p. 448
  8. Paul Bonenfant, A.-M. Bonenfant-Feytmans, Philippe le Bon: sa politique, son action, De Boeck Université, 1996, p. 46
  9. Georges Bordonove Les Grandes Heures de l'Histoire de France - Jeanne d'Arc et la Guerre de Cent Ans, Éditions Pygmalion, 1994, p. 195
  10. Marie-Thérèse Caron, Denis Clauzel, Le banquet du faisan, Artois presses université, 1997, p. 123
  11. Il sera page de l'empereur Charles Quint en 1532. (cité par Patrick Van Kerrebrouck, in "Les Valois" - 1990, page 611.
  12. Jean Duverger, Brussel als kunstcentrum in de XIVe en de XVe eeuw, Anvers/Gand, 1935, pp. 73-83

Bibliographie

  • Paul Bonenfant, Philippe le Bon, Bruxelles, 1944, 2e éd.
  • Paul Bonenfant, Philippe le Bon. Sa politique, son action, textétudes présentées par A.-M. Bonenfant-Feytmans, De Boeck Université, Collection Bibliothèque du Moyen Âge, 1996, 452 pages.
  • Emmanuel Bourassin, Philippe le Bon, Taillandier, 1983.
  • Geoffroy G. Sury, « Bayern Straubing - Hennegau : la Maison de Bavière en Hainaut (XIVe – XVe s.) », Bruxelles, Edit. G. G. Sury, dép. lég., © 2010 (2e éd.)
  • Richard Vaughan, Philip the Good : The Apogee of Burgundy, Londres, 1970.
  • Jacques Paviot, « Emblématique de la maison de Bourgogne sous Philippe le Bon (1419-1467) », Actes du colloque Héraldique, sigillographie et sociétés savantes, 26 et 27 octobre 2006, Bulletin de liaison des sociétés savantes, n°12, mars 2007, pp. 11-13.

Articles connexes

Précédé par Philippe III de Bourgogne Suivi par
Jean sans Peur
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Duc de Bourgogne
1419-1467
Charles le Téméraire
Jean sans Peur
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Comte de Bourgogne
1419-1467
Charles le Téméraire

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