Philippe Leclerc de Hauteclocque

Philippe Leclerc de Hauteclocque
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Officier général francais 7 etoiles.svg Philippe Leclerc de Hauteclocque
Général Leclerc.png

Naissance 22 novembre 1902
Belloy-Saint-Léonard, France
Décès 28 novembre 1947 (à 45 ans)
Colomb-Béchar, Algérie
Origine Drapeau de France France
Allégeance Flag of France.svg Armée française - France FFL
Grade Général d'armée (1946)
Années de service 1924 - 1947
Conflits Seconde Guerre mondiale
Commandement 2e division blindée
Faits d'armes Bataille et serment de Koufra
Bataille de Normandie
Libération de Paris
Libération de Strasbourg
Distinctions Maréchal de France
Grand Croix de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945
Croix de Guerre des TOE

Philippe François Marie, comte de Hauteclocque, puis Leclerc de Hauteclocque[1] (par décret de 1945), né le 22 novembre 1902 à Belloy-Saint-Léonard (Somme) et mort le 28 novembre 1947 près de Colomb-Béchar (Algérie), est un français libre et maréchal de France.

Sommaire

Biographie

Les jeunes années

Philippe de Hauteclocque, puis Leclerc[2] de Hauteclocque est issu d'une famille aristocratique enracinée en terre d'Artois, noble depuis 1163[3], dont la devise est : On entend loing sonner haulte clocque.

Petit-fils du comte Gustave de Hauteclocque (Arras, 1829 - Naples, 30 avril 1914), historien et archéologue, maire de Bermicourt et de Marie-Henriette de Morgan-Frondeville (+ Paris, 1908). Le couple a trois fils : Henry (1862-1914, Mort pour la France), Adrien et Wallerand (1866-1914, Mort pour la France).

Fils du comte Adrien de Hauteclocque (1864-1945) et de Marie-Thérèse van der Cruisse de Waziers (1870-1956), Philippe grandit au sein d'une famille catholique qui compte six enfants, outre lui : Guy (1892-1965), Françoise (1895-1919), Madeleine (1897-1935), Yvonne (1900-1967) et Colette (1906-1990).

Armes des comtes de Hautecloque

.

Il passe la plupart de ses vacances en famille dans le village de pêcheurs d'Audresselles.

En 1922, après avoir préparé le concours à Sainte-Geneviève, il entre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (promotion Metz et Strasbourg), dont il sort deux ans plus tard en tant que major de la cavalerie. Il entre alors à l'École d'application de la cavalerie de Saumur, dont il sort en 1925, là encore, en étant major.

Il épouse la même année, le 10 août 1925, Thérèse de Gargan qui a pour arrières-grands-parents le baron Théodore de Gargan et son épouse Marguerite de Wendel. Ils auront six enfants : Henri (1926-1952, Mort pour la France), Hubert, Charles, Jeanne[4], Michel et Bénédicte.

Depuis 1918 (et jusqu'en 1930), la Sarre est sous occupation française en conséquence du Traité de Versailles (1919) faisant suite à la Première Guerre mondiale. Le jeune Philippe de Hauteclocque a pour première affectation le 5e régiment de cuirassiers à Trèves ; après y avoir passé un an, il obtient une affectation au 8e Spahis, au Maroc. Il participe à la pacification du territoire au cours de la guerre du Rif, durant laquelle il se distingue. En 1929, le commandement du 38e Goum lui est confié.

Il devient instructeur à l'École de Saint-Cyr en 1931. Lors d'un exercice à cheval, sa jambe se casse sous sa monture ce qui lui vaudra d'utiliser une canne tout le reste de sa vie. Au cours d'un second séjour au Maroc, il est promu capitaine en 1934, et obtient la Légion d'honneur. En 1938, il réussit le concours d'entrée à l'École de Guerre (appelé Collège interarmées de défense entre 1993 et 2011), dont il sort major en 1939.

Il est « issu d'une famille Action française jusqu'en 1940 »[5],[6]. Lui-même lit l'Action française, sans adhérer à l'ensemble de la doctrine, appréciant surtout l'exaltation des valeurs de la France monarchique contenues dans ce journal et le fait qu'il fonde sa politique sur cette notion : « Le présent vient du passé »[7]. Chevauchant à la tête de son escadron lors de la revue du 14 juillet 1936, et passant devant la tribune officielle où se tiennent Léon Blum et Édouard Daladier, il aurait brocardé ce dernier d'un « Pour le fusilleur, tête droite ! »[8],[9]. Il rompt avec l'Action française en 1940, jugeant que le mouvement trahit ses idées et fourvoie les élites qui le suivent. Il se défait également, à cette même époque, des préjugés antisémites des milieux maurrassiens[10]. Après la guerre, il n'évoquera plus Charles Maurras que pour juger sa philosophie critiquable et fera détruire les exemplaires du journal conservés à Tailly[7].

De tradition catholique, fervent pratiquant, il a manifesté toute sa vie son attachement à sa foi[11].

Seconde Guerre mondiale

1939-1940 : la campagne de France

En mai 1940, Philippe de Hautecloque est capitaine d'état-major à la 4e division d'infanterie, en poste sur le front belge et dans la Poche de Lille. Lors de l'attaque allemande, il est fait prisonnier, mais parvient à s'échapper et à rejoindre les lignes alliées, où il reprend le combat.

Le 15 juin, il participe à une contre-offensive dans la plaine de Champagne au cours de laquelle il est blessé à la tête. Les blindés allemands ont ouvert le feu sur la maison dans laquelle il se trouvait et une partie du plafond s'est effondrée sur lui. La blessure ne semble pas l'affecter, à tel point qu'il continue le combat, jusqu'à ce qu'il soit à nouveau fait prisonnier.

1940-1942 : poursuite de la lutte en Afrique

Le 17 juin 1940, il parvient à s'évader et prend le parti de poursuivre la lutte. Il traverse la France à bicyclette, malgré l'occupation allemande, rejoint sa femme et leurs six enfants sur les routes de l'exode près de Libourne en Gironde. Après les avoir mis au courant de sa volonté de se battre, il essaie de franchir les Pyrénées à Bayonne, sans y parvenir. Il y arrive finalement près de Perpignan. Il est brièvement arrêté en Espagne, puis arrive jusqu'au Portugal d'où il rejoint Londres par bateau.

Il se présente au général de Gaulle le 25 juillet. Afin d'éviter que des représailles ne soient dirigées contre sa famille, il a pris le pseudonyme de « François Leclerc », le patronyme étant très fréquent en Picardie et à Belloy même[12],[13],[14],[15]. Cette discussion a probablement changé sa vie. Le général de Gaulle, reconnaissant en lui un chef exceptionnel, le promeut de capitaine à chef d’escadrons dès leur première rencontre et lui donne pour mission de rallier l'AEF à la France libre.

Le 6 août 1940, il quitte l'Angleterre pour le Cameroun avec René Pleven, André Parant et Claude Hettier de Boislambert. Vingt jours plus tard, il débarque de nuit en pirogue à Douala avec 22 hommes. Il fait la connaissance du commandant Louis Dio, qui arrive de Fort-Lamy à la tête d'un détachement du régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad. Il parvient à convaincre les autorités fidèles à Vichy de s'effacer et rallie le Cameroun, le Tchad et le Congo à la cause de la France libre sous l’égide de Félix Éboué et de Larminat.

Leclerc est nommé Commissaire général du Cameroun et le 28 août, c'est toute l'AEF, à l'exception du Gabon qui s'est ralliée au Général de Gaulle. Celui-ci, au cours d'une visite à Douala le 8 octobre, donne son accord à Leclerc pour tenter de rallier le pays à sa cause. Avec l'aide des Forces françaises libres, repliées après l’échec de l’expédition de Dakar (23-25 septembre), Leclerc débarque près de Libreville le 8 novembre et le 10 novembre, le Gabon se joint à la France libre.

Leclerc est alors officiellement confirmé au grade de colonel par le général de Gaulle, grade qu'il s'était auto-attribué « comme par enchantement », selon l'expression de De Gaulle, en arrivant au Cameroun pour ne pas être en infériorité hiérarchique par rapport au lieutenant-colonel Bureau[16],[17] en poste à Douala, et il est désigné comme commandant militaire du Tchad.

La France libre a pour la première fois une assise territoriale et stratégique significative.

À partir de ces bases, sa colonne, qui compte notamment le capitaine Massu, effectue des raids de plusieurs milliers de kilomètres au milieu du désert, avec un équipement peu adapté aux conditions climatiques et au sol sableux et se dirige vers des postes italiens. Ayant pris l'oasis de Koufra (28 février 1941) avec un canon et 300 hommes seulement, il fait le serment avec ses soldats de ne pas déposer les armes avant d'avoir vu le drapeau français flotter sur la cathédrale de Strasbourg.

Il poursuit les combats en Libye et participe à la prise de Tunis par les Alliés avec la Force L (L pour Leclerc) au tout début de 1943.

1943-1945 : Libération de la France

L'armée de Leclerc, qui a été nommé général, est équipée de matériel américain et profite de quelques mois de répit pour étoffer ses rangs, incorporant notamment d'anciens soldats de l'Armée d'Afrique, vichyste.

Envoyée en Normandie, sa 2e division blindée (plus connue comme la 2e DB) débarque le 1er août 1944 dans la Manche sur la plage de Saint-Martin-de-Varreville, et va établir son premier camp à Vesly dans un champ dénommé « champ Robert », où il séjournera 10 jours, le temps de s'organiser avant de faire route sur Argentan et Alençon, tout en ayant au passage prêté main-forte, lors de la fermeture de la poche de Falaise, à Chambois-Mont-Ormel. Faisant partie de la 3e armée du général Patton, la division de Leclerc, ou « division Croix de Lorraine », devient parfois même le fer de lance des attaques américaines. Sa division libère le 12 août Alençon, s'illustre dans la forêt d'Écouves, mais bute le 13 août sur Argentan, qu'elle ne peut investir, gênant en fait les mouvements américains. Leclerc demande alors l'autorisation de quitter le théâtre des opérations en Normandie, pour : « Ne plus perdre un seul homme ici et libérer la capitale de la France. »

Leclerc signant l'acte de capitulation du Japon à bord de l'USS Missouri.

Avec l'accord qu'il a arraché à ses supérieurs, la 2e DB fonce sur Paris, si bien que le 25 août 1944, le général Leclerc reçoit la reddition du général von Choltitz, gouverneur militaire allemand de Paris, à la gare de Paris-Montparnasse. La capitale a été libérée en deux jours, dans un mélange de liesse et de coups de feu. Les généraux de Gaulle et Leclerc descendent côte à côte l'avenue des Champs-Élysées alors qu'éclatent encore des accrochages sporadiques.

Avant la fin de l'année 1944, le 23 novembre, ses troupes libèrent Strasbourg, occasion d'une prise d'arme pour rappeler que le serment de Koufra a été tenu. Ultimes faits d'armes, ce sont les soldats français de Leclerc qui s'emparent du Kehlsteinhaus, le « nid d'aigle » d'Adolf Hitler à Berchtesgaden en Bavière, quelques jours seulement avant l'armistice du 8 mai 1945.

La voix teintée d'émotion, le 21 juin, il fait ses adieux avec solennité à sa division. Il la quitte pour rejoindre le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient en Indochine française occupée par le Japon depuis 1940.

Le 2 septembre 1945, c'est Leclerc qui signe, au nom de la France, l'acte de capitulation du Japon à bord du cuirassé USS Missouri, en rade de Tokyo.

Après-guerre

Il participe également à la reconquête de l'Indochine occupée par le Japon (sans résistance jusqu'au coup de force du 9 mars 1945) à la tête du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Arrivé en octobre 1945, après la capitulation du Japon et la proclamation de l'indépendance par Hô Chi Minh le 2 septembre 1945, il parvient à rétablir la souveraineté française dans toute la Cochinchine et le Sud-Annam le 29 janvier 1946, tout en étant lucide sur la nécessité d'une solution politique. Au Tonkin, Hô Chi Minh accueille Leclerc favorablement, le 26 mars 1946 à Hanoï. En effet, celui-ci était pour la résolution de la crise qui secouait la colonie française par la voie politique.

En 1946, Leclerc est nommé inspecteur général en Afrique du Nord.

Décès et controverse sur ses circonstances

Le 28 novembre 1947, au cours d'une tournée d'inspection en Afrique du Nord, son avion, un B-25 Mitchell est pris dans une tempête de sable. On suppose que le pilote est descendu à basse altitude pour trouver des repères géographiques, mais l'avion a percuté la voie ferrée, à côté du Djebel Aïssa, non loin de Colomb-Béchar. Les douze occupants de l'appareil sont tués sur le coup. Un treizième cadavre a été retrouvé dans la carcasse de l'avion. Ce treizième corps, jamais identifié, a alimenté l'idée d'un complot.

Conrad Kilian, mort le 30 août 1950 dans des circonstances controversées, est le premier à lancer l'idée : l'Angleterre aurait fait assassiner Leclerc à cause de la guerre secrète du pétrole dans le Fezzan, dans la partie ouest de la Libye. Cette théorie est reprise par la suite par d'autres sources[18]. Aucune preuve ne permet toutefois d'étayer cette thèse, et Killian avait été qualifié de mythomane par Leclerc lui-même[réf. nécessaire].

Au contraire, Jean-Christophe Notin démontre que l'avion, modifié pour accueillir des passagers et déséquilibré par l'ajout d'une couchette à l'arrière, aurait simplement décroché alors qu'il volait à basse altitude, ainsi qu'il avait tendance à le faire à la suite de ces modifications[19]. Selon la même source, qui cite plusieurs exemples, Leclerc avait à de nombreuses reprises durant la seconde guerre mondiale forcé des équipages à voler dans des conditions plus que défavorables, ce qui provoqua plusieurs accidents.

Les légionnaires bâtiront en 1957 le « monument Leclerc », qui n'existe plus, sur le lieu de l'accident. Quelques vestiges ont été ramenés et déposés au Fonds historique maréchal Leclerc à Saint-Germain-en-Laye[20],[21],[22],[23]. Le monument est toujours bien visible sur >Google Earth : 32°7′53.77″N 2°19′19.13″O / 32.1316028, -2.3219806

Hommages posthumes

La nouvelle de ce décès est un choc pour une France qui se relève difficilement d'une terrible guerre, et qui voyait en cet homme le libérateur de Paris et de Strasbourg, celui qui avait lavé l'affront de la défaite de 1940. Après un hommage national à Notre-Dame, la 2e DB escorte son chef vers l'Arc de Triomphe, où une foule de Français viennent s'incliner devant le cercueil du général d'armée. Il est inhumé dans la crypte des Invalides.

Il a été élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume par décret du 23 août 1952.

Le 30 novembre 1997, pour le cinquantenaire de l'anniversaire de son décès, une homélie ainsi qu'une messe furent célébrées en la cathédrale d'Amiens par l'évêque d'Amiens et par le père Cordier, ancien combattant de la 2e DB et aumônier général des anciens de la 2e DB.

Controverse autour de l'exécution de Bad Reichenhall

Le 8 mai 1945, à Bad Reichenhall (Haute-Bavière), douze Waffen-SS français sont remis à la 2e DB par les troupes américaines. À l'issue d'une rencontre entre Leclerc et les prisonniers, l'un des prisonniers fait preuve d'« insolence » : à la question « vous n'avez pas honte de porter l'uniforme des Boches ? », il répond au général que celui-ci porte lui-même un uniforme américain. Quelques clichés photographiques ont été pris lors de cette rencontre entre Français[24].

Leclerc porte effectivement une tenue de combat d'origine américaine ; il sert toutefois sous les couleurs françaises, en obéissant à une autorité politique française, et est donc « sous uniforme français », contrairement aux SS français qui ont prêté serment à Adolf Hitler. Or, à aucun moment depuis le 3 septembre 1939 la France n'a cessé de se trouver en état de guerre avec l'Allemagne, puisqu'aucun traité de paix n’a été conclu après l'armistice du 22 juin 1940.

Les prisonniers sont emmenés dans une clairière pendant l'après-midi (alors que tous les combats en Allemagne ont cessé officiellement) et fusillés sans jugement par groupe de quatre par des soldats du Régiment de marche du Tchad. Ils sont néanmoins assistés religieusement par le père Gaume, aumônier d'un groupe d'artillerie de la division.

Soixante ans après les faits, la responsabilité de ce crime de guerre reste discutée[25]. Le père Gaume, désigné pour assister les fusillés, aurait déclaré que la décision d'exécuter les prisonniers aurait été prise « à l'état-major » de la division[26]. Le 2 août 1948, le père Gaume avait déclaré aux gendarmes du Dahomey que l'ordre de fusiller les prisonniers avait été donné par « le commandant français », sans plus de précisions[27]. Le père Fouquer, ancien aumônier de la 2e DB, aurait affirmé que la décision a été prise par un officier de l'état-major après une conversation entre celui-ci et le général Leclerc.[réf. nécessaire]

Anecdotes

  • Pour traverser les lignes ennemies de la poche de Lille en mai 1940, il déclare à l'officier allemand qui l'a capturé qu'il est réformé, inapte au service militaire, en lui montrant une ordonnance médicale datant du Maroc lui prescrivant de la quinine trois fois par jour. Grâce à ce subterfuge, on le laisse partir, et il peut rejoindre les lignes françaises sur le canal de Crozat.
  • Au Cameroun, en août 1940, pour rallier ce territoire à la France libre, il juge son grade de commandant insuffisant face au gouverneur général et au lieutenant-colonel Bureau, commandant les troupes à Douala. Il arrache les quatre galons de sa manche gauche pour en recoudre un sur celle de droite, le voici colonel, lui qui n'était qu'un simple capitaine il y a un mois. Il s'en expliquera auprès du général de Gaulle par le fait que « cette opération au caractère spécial, était fondée sur la persuasion et l'autorité et qu'il dut se conférer ce grade à titre temporaire pour la mener à bien ». Le 28 août, le colonel breveté Leclerc est nommé commissaire général du Cameroun par le général de Gaulle. Il prit pour habitude de cacher son bras gauche dans son dos pour qu'on ne remarquât pas que le nombre de galons qui s'y trouvaient ne correspondaient pas au grade prétendu.
  • Tout au long de la guerre, il utilisa toutes sortes de subterfuges pour arriver à forcer la victoire. Il incarnait l'esprit Free French de ceux qui avaient, derrière le général de Gaulle, refusé la défaite de 1940. En ce temps-là, désobéir aux ordres du maréchal Pétain, le vainqueur de Verdun, était difficile pour des officiers formés à la discipline de Saint-Cyr.

Carrière militaire

État de service

  • 11-6-1938 : Breveté observateur en avion no 3993
  • 1-11-1938 : Élève à l'École supérieure de guerre
  • 1939 : Brevet d'État-major (60e promotion)
  • 13-2-1940 : Chef du 3e bureau à la division cuirassée de l'état-major
  • 1-6-1940 : Fait prisonnier mais libéré.
  • 15-6-1940 : Blessé, fait prisonnier
  • 17-6-1940 : Évadé
  • 25-7-1940 : Rejoint la France libre à Londres
  • 25 novembre 1940 : Auto-promu colonel, sans avoir jamais été lieutenant-colonel, sera confirmé ensuite dans son grade par le général de Gaulle
  • 25-12-1946 : Chargé de mission par le président de gouvernement en Indochine
  • 12-4-1947 : Nommé inspecteur des Forces terrestres, maritimes et aérienne d'Afrique du Nord
  • 1-7-1947 : Nommé membre du Conseil supérieur de la Défense nationale
  • 28-11-1947 : Décès en service commandé, à Colomb-Béchar, au cours d'une mission d'inspection (écrasement d'avion)

Décorations principales

Commémoration

  • Plusieurs musées lui sont consacrés :
  • Son nom est aujourd'hui l'un des odonymes les plus courants en France.
  • Le char Leclerc, char d'assaut de l'armée française porte son nom.
  • La « Fondation Maréchal Leclerc » créée et dirigée pendant 32 ans par le lieutenant-colonel Philippe Peschaud (1915-2006), un proche de Leclerc, n'a eu de cesse de raviver, dans la mémoire collective des Français, le souvenir de cet acteur capital de l'Histoire de France.
  • De nos jours, les descendants directs, et uniquement les descendants directs, du Maréchal se nomment officiellement Leclerc de Hauteclocque.

Voir aussi

Notes et références

  1. Également connu sous son nom de résistant Jacques-Philippe Leclerc et retenu par l'histoire comme « le maréchal Leclerc »
  2. En 1945.
  3. Genealogies.ternois.free.fr
  4. Elle épouse, le 26 octobre 1960, Robert Galley (1921), ancien ministre et parlementaire, compagnon de la Libération, d'où 2 enfants : Philippe Galley et Alexis Galley.
  5. Olivier Forcade, Éric Duhamel, Philippe Vial, Militaires en république, 1870-1962: les officiers, le pouvoir et la vie publique en France, Publications de la Sorbonne, 1999, 734 pages, p. 31 (ISBN 9782859443627).
  6. Christine Levisse-Touzé signale (Du capitaine de Hautecloque au général Leclerc, Éditions complexe, 2000, 477 pages, p. 38) que l'engagement dans l'Action française de la famille « commence avec l'affaire Dreyfus. Cette adhésion n'est pas, au demeurant, définitive. 1940 la suspend ».
  7. a et b Adolphe Vézinet, Le Général Leclerc de Hauteclocque, maréchal de France, Presses de la Cité, 1974, 315 pages, p. 34.
  8. Général Jean Compagnon, Leclerc: maréchal de France, Paris, Flammarion, 1994, p. 94.
  9. André Martel, Leclerc: le soldat et le politique, Albin Michel, 1998, 571 pages, p. 79.
  10. Jean-Christophe Notin, Leclerc, Perrin, 2005, page 134(ISBN 978-2-262-03294-4)
  11. Antony Beevor, D-Day et la bataille de Normandie, Paris, Calmann-Lévy, 2009 (ISBN 978-2-7021-4016-1) .
  12. Jean-Christophe Notin, Leclerc, Paris, Éditions Perrin, 2005, p. 57 et 60 (ISBN 978-2-262-03294-4).
  13. Un témoignage publié anonymement dans la Revue de la France Libre, n° 156 bis, juin 1965 et intitulé « La ténacité de Leclerc et l'épopée de son ralliement », évoque également le pseudonyme « François Leclerc ».
  14. Evelyn Mesquida, La Nueve 24 août 1944 : Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Le Cherche Midi, 2011, p. 93 .
  15. Selon Charles Pichon, Leclerc, Paris, SEFI Éditeur, 1948 (tiré à 500 exemplaires), p. 29, en revanche : « Il donne son nom de famille : Philippe de Hauteclocque, capitaine, breveté d'État-Major ; mais il ajoute aussitôt son nom de guerre, Jacques Leclerc... Jacques : le nom éternel du paysan français... Leclerc : le nom de sa province, aussi commun là-bas que le sont ailleurs Martin ou Durand. »
  16. Vital Ferry, Croix de Lorraine et Croix du sud, 1940-1942: aviateurs belges et de la France libre en Afrique, Le gerfaut, 2005, 286 pages, p. 95 (ISBN 9782914622929).
  17. Pierre Kamé Bouopda, La Quête de libération politique au Cameroun: 1884-1984, L'Harmattan, 2006, 253 pages, p. 50 (ISBN 9782296004450).
  18. Pierre Fontaine, La mort étrange de Conrad Kilian, inventeur du pétrole saharien, Les Sept couleurs, Paru en 1959, p.32
  19. Jean-Christophe Notin, Leclerc, Paris, Éditions Perrin, 2005, p. 512 à 533 (ISBN 978-2-262-03294-4).
  20. Général Robert Dubois, « Le général Leclerc, maréchal de France, un homme de foi », Revue de la France libre, n° 261, 1er trimestre 1988 (rééd. André Casalis (éd.), La Mémoire des Français libres. Hommes et combats, Fondation de la France libre, 2002, tome 5, p. 2110, note 3.
  21. « Le général de Gaulle à Colomb-Béchar et monument Leclerc », Les Actualités Françaises, 20 mars 1957, 41 secondes
  22. Le monument Leclerc sur Google Maps.
  23. Vidéo de la commémoration du monument Leclerc par le général de Gaulle, le 20 mars 1957, sur le site internet de l'INA.
  24. Site sur la 2e DB
  25. Quoique l'historien Jean-Christophe Notin, Leclerc, Paris, Perrin, 2005, énumère toutes les hypothèses, l'affaire n'a fait l'objet d'aucune étude approfondie. Dans un livre paru en juin 2010 (E. Lefèvre et O. Pigoreau, Bad Reichenhall, 8 mai 1945, un épisode tragique, éditions Grancher, 2010), deux auteurs affirment que l'ordre d'exécuter les prisonniers a été donné par le général Leclerc, mais l'ouvrage s'est vu reprocher plusieurs erreurs et omissions, ainsi que son maniement des sources, au service d'une perception jugée complaisante des Waffen-SS français - voir une critique sur le site de l'Histobibliothèque.
  26. X.R., Historia HS n°32, 1973.
  27. Document conservé aux archives du Loir-et-Cher publié par les auteurs du livre Bad Reichenhall, un épisode tragique, p. 271.

Bibliographie

  • La Deuxième division blindée - Général Leclerc: combattants et combats en France : présentés par une groupe d'officiers et d'hommes de la division, Arts et Métiers Graphiques, 1945, 316 pages (orientation bibliographique).
  • Le Général Leclerc vue par ses compagnons de combat, Éditions Alsatia, 1948, 365 pages (rééd. Alsatia, 1952, et Émile-Paul, 1967, 309 pages).
  • Général Jean Compagnon, Leclerc, Maréchal de France, Flammarion, 1994, 625 pages (rééd. French & European Pubns, 2004)
  • Didier Corbonnois, L’Odyssée de la colonne Leclerc, Les Français libres au combat sur le front du Tchad, 1940-43Éditions Histoire & Collections, 175 pages, 2003 (ISBN 2-913903-85-1).
    Retrace toute la période africaine de la Colonne avant la mise sur pieds de la DB. Iconographies inédites, cartes…
  • Maja Destrem, L'Aventure de Leclerc, Librairie Arthème Fayard, 1984, 443 pages (rééd. 1997).
  • Jacques Granier, Et Leclerc prit Strasbourg, Éditions des Dernières Nouvelles, 1970, 312 pages.
  • Christine Levisse-Touzé :
    • Du capitaine de Hautecloque au général Leclerc, Éditions Complexe, 2000, 477 pages (ISBN 9782870278185).
    • Philippe Leclerc De Hauteclocque, la légende d'un héros, Éditions Tallandier, 2002 (ISBN 2847340335).
  • Jean-Christophe Notin, Leclerc, Perrin, 2005, 620 pages (rééd. 2010) (ISBN 978-2-262-03294-4).
  • Général Adolphe Vézinet, Le Général Leclerc de Hauteclocque, maréchal de France, Presses de la Cité, 1974, 315 pages.
  • Antony Beevor, D-Day et la bataille de Normandie, Calmann-Lévy, Paris, France, 2009, (ISBN 978-2-7021-4016-1).
  • Leclerc (biographie)

Bande dessinée

  • La Légende du général Leclerc, bande dessinée par Bertrand Guillou, éditions le Lombard, novembre 2007

Périodique

Liens externes


Dirigeant colonial du Cameroun français
Précédé par
Richard Brunot
Philippe Leclerc de Hauteclocque
Gouverneur
29 août 1940 - 12 novembre 1940
Suivi par
Pierre Charles Cournarie

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